— Billie est le genre de femme qu'il ne faut pas trop chercher, elle adore les conflits alors si elle se sent provoquée, insultée, ou tout autre chose, elle n'hésite pas un seul instant à foncer dans le tas.
— La mécanique, c'est sa grande passion. En même temps, elle est née dans une famille où la testostérone régnait, entourée par trois grands frères, elle s'est prise d'amour pour tout ce qui est voiture, mais son truc, c'est les motos, les vielles Harley sont des bijoux à ses yeux. Elle en possède une qu'elle a hérité de son père et elle ne s'en séparerait pas même pour tout l'or du monde.
— Les bads boys, les vrais, les durs, c'est son péché mignon. Ils ne sont ni gentils, ni aimant, ni romantiques, mais dès qu'elle en voit un, elle sait très bien qu'une relation mesquine va s'installer entre eux. Elle a été en couple pendant deux ans avec ce genre de mec, c'était passionné, ils s'aimaient mais se détestaient. Il n'était pas rare qu'ils en viennent souvent aux mains pour régler leur conflits.
— Billie, c'est une femme libre, les règles et les conventions l'insuportent. Elle refuse qu'on lui donne des ordres ou qu'on lui dise que ce qu'elle fait c'est de la merde. En gros, elle ne supporte pas qu'on la juge, que ce soit sur sa personne ou sur son mode de vie, sinon il est clair que ça finira par un coup de poing.
— Billie a souvent affaire à la police, mais en faite, elle aime ça. Se mettre en danger la fait se sentir bien vivante. Sa dernière arrestation remonte à quelques semaines, elle était dans un bar, un mec un peu trop plein lui a fait des avances, il refusait de comprendre qu'elle n'était pas intéressé, Billie a donc attrapé sa bouteille de bière et elle lui a cassé sur le crâne. Une bagarre générale s'est donc déclarée.
— Elle aime les choses simples, contrairement à certaines personnes, elle n'est pas née avec une cuillière en or dans la bouche. Elle se satisfait du peu d'argent qu'elle a, sa devise est carpe diem. Elle vit au jour le jour, sans se soucier du lendemain.

Casses toi putain ! T'es con ou tu le fais exprès ?! Je t'ai dis de dégager connard ! Je le regardais, les yeux noirs de colère, lui c'était mon mec, et comme d'habitude, je l'envoyais chier, son attitude m'insuportait. J'avais juste envie de lui attraper la tronche et d'en faire de la bouillie. De son côté, il était en train de bouillir. Mais putain, espèce de parano ! Faut vraiment que t'ailles te faire soigner ! J'te rappelle que cet appart', c'est chez moi, alors c'est toi qui dégages ! hurlait-il tout en me poussant violemment vers la porte. Il m'était impossible de me retenir, mon poing attérit sur son visage, il l'avait bien cherché. Il explosait, lui aussi se mit à me frapper. La situation basculait de plus en plus. Les voisins hurlaient à travers les murs Fermez vos gueules ! On vivait dans un quartier de merde, pauvre, dégueulasse, morbide, où il n'était pas rare de croiser des junkies morts d'overdoses dans les rues. L'ambiance était noire, ça sentait constament mauvais, les trafiquants étaient rois, des gangs s'affrontaient pour défendre leurs territoires. Cela aurait pu choquer n'importe qui, mais pas moi. J'avais toujours vécu dans des endroits comme celui-là, je suis née dans une famille assez pauvre. Mon père avait son propre garage, il passait ses journées à réparer des voitures, quand à ma mère, elle cumulait plusieurs emplois afin de nous faire vivre dignement mes trois frères et moi. Gamine, je passais mes journées a observer mon père bricoler sur les vieilles bagnoles du quartier. C'était mon héros, il a réussit à me transmettre sa passion. Seulement je n'étais pas une enfant facile, il faut dire que l'environnement ne nous aidait pas, mes frères et moi. On avait le don de se fourrer dans des sacrés pétrains. Mais ça nous exictaient. Grouilles toi Bil' ! On va se faire choper ! Je courrais aussi vite que je le pouvais, j'avais seize ans, et j'étais en train d'échapper à une bande de trafiquants, ils étaient fortement en colère, forcèment, on venait de leur piquer un bon paquet de dope, destinée à notre usage mais aussi à la revente. J'étais folle, j'adorais faire ça, qu'est ce qu'on pouvait se marrer. Seulement des fois, les choses ne se déroulaient pas toujours comme on le voulait. Même si nous étions les rois de l'infiltration, on a été chopé à plusieurs reprises, et croyez moi se retrouver face à des gros dur ce n'était pas la partie la plus agréable. Certes, je suis une gonzesse, mais je ne me suis jamais laissé faire et même s'ils m'ont mit une branlée à plusieurs reprises, je ne me suis jamais dégonflée. Puis un jour, les choses ont fortement dérapés. On a eu affaire à plus fort et plus mesquin que nous. Mes frères ont été arrêté par la police, on leur avait collé plusieurs homicides sur le dos, et ils ont tous trois été inculpés. Les malfrats ont mit le feu au garage de mon père, vous imaginez sa réaction ? En tout cas, moi, je ne m'y attendais pas, il en est mort, crise cardiaque foudroyante. Je culpabilisais, je m'en voulais, je savais que tout cela était notre faute. J'ai fuis lâchement, je savais que je saurais la prochaine sur la liste à sauter. Ma mère ne voulait plus me voir, mon père était mort, mes frères en prison. Je me suis donc réfugiée chez cette pourriture qu'est mon ex. J'en prenais plein la gueule, il en prenait plein la gueule. Ce n'était plus supportable. Va te faire foutre ! C'est ce que j'ai dis à cet idiot avant de me barrer. Je vagabonde depuis un an dans tout le pays sur la Harley que m'a laissé mon père, j'enchaine tout les petits boulots, mon préféré est celui de barmaid, au moins je peux picoler gratos ! Je suis arrivée en Virginie, dans cette ville, ou ce bled, j'en sais rien, malgré son apparence chic et bon genre, j'ai décidé de m'y installer, pour combien de temps, je ne sais pas. Certainement jusqu'à ce que ça dérape une nouvelle fois.