TOPIC COMMUN - saison un, épisode trois.

ENTERREMENT DE SCOTT LIVINGTON.
Certains rajustaient leurs cravates, d'autres enfilaient une simple robe noire. Quelques-uns avaient également envoyé une gerbe de fleur aux parents de Scott. Le jeune adolescent avait été cruellement et mystérieusement assassiné cinq jours plus tôt. Ce fameux gala de charité organisé par Belinda Vinson avait tourné au désastre et les habitants réalisaient doucement qu'un véritable danger rodait autour de chacun d'eux . Les esprits étaient confus, songeurs, comment Mount Pleasant avait pu être le théâtre de tels événements ces derniers temps ?

Un silence de plomb permettait à tous de se recueillir une dernière fois et seuls les cloches de l'église vinrent perturber ce moment de paix. En sortant de l'église, un long cortège suit le cercueil de l'adolescent vers sa nouvelle demeure. Il était temps de dire adieu à Scott Livington.

➝ L'action se situe à la sortie de l'église jusqu'au cimetière situé à gauche de celle-ci. Tenue correcte exigée.

➝ Il n'y a pas d'ordre, chacun rp quand il le désire.

➝ Vos actions influenceront les prochaines intrigues.

➝ Présence du pnj Belinda Vinson + d'un pnj surprise.

Parfois on se perd et notre voyage devient un insupportable. Parfois l'être aimé s'éloigne et notre destin change. Parfois un nuisible nous arrache à la vie et notre existence est détruite. Une journée difficile commence à Mount Pleasant ou déjà j'entends les oiseaux chantonnaient dans le jardin. Je reste un moment dans mon lit, fixant le plafond. Des questions se bousculent dans ma tête, mais je tente de les éradiquer. Je finis par me lever pour descendre l'escalier afin de gagner la cuisine. Comme chaque matin, je prépare le petit déjeuné mais quelque chose est différent. Je ne peux m'empêcher d'être mal à l'aise, pourtant je me trouve actuellement dans ma propre maison. Cet endroit ou j'ai grandi, ou les souvenirs s'entremêlent infiniment, pourquoi je ne m'y sens pas en sécurité ? Certainement parce que Mount Pleasant n'est plus un lieu sur désormais. Il abrite un monstre, un assassin qui sème trouble et discorde dans notre charmante petite bourgade. Il est là, quelque part dehors. Il épi le moindre de nos gestes, il surveille chaque habitant de la ville et il prépare finement son sinistre dessein. Je tente tant bien que mal de me ressaisir mais rien n'est plus comme avant et un mal être a envahi la pièce. Tout a commencé il y a quelques semaines ... Une jeune femme nommée Mona Portsmith a été retrouvée morte dans la forêt de Mount Pleasant. Elle était très connue et respectée par le voisinage et un grand nombre de personnes furent choqués d'apprendre son meurtre. Après cela, il y a eu le traditionnel Gala de Charité, organisé par la célèbre Belinda Vinson. C'est durant cette soirée qui s'annonçait parfaite que la ville a plongé dans le chaos. Ce soir là, un homme a tué un employé de l'hôtel et blessé deux jeunes filles. Je suis une de ces jeunes filles. Vous trouverez mon prénom et nom dans le journal, la police m'a posé un tas de questions dont je ne connaissais pas les réponses. Jamais, je n'aurais pu croire que je deviendrais une victime. Hélas oui, quelqu'un veut me faire payer ...

L'enterrement de la victime a lieu à l'église Catholique de la ville. Bien sur j'irai, étant une des survivantes je souhaite apporter mon soutien à la famille de Scott Livington. J'ai enfilé rapidement une petite robe noir, couleur traditionnelle lorsqu'on se rend à un enterrement. Discrètement je sors de ma maison, le regard dans le vide, je gagne rapidement ma voiture. Après quelques minutes et un feu brulé, j'arrive à destination. Je me gare sur un parking situé près de l'église et je me dirige vers la famille Livington. Le bruit de mes talons raisonnent et j'aborde un comportement serein, détendu et compatissante. Toutefois, pour les plus emphatiques, on peut lire la peur sur mon visage. Ainsi, je présente mes condoléances à la mère de Scott que je sers dans mes bras. Un temps. Nous sortons de l'église après la majestueuse cérémonie et les derniers dires du prêtre. Maintenant, nous allons suivre le corps jusqu'au cimetière, à quelques mètres de l'église. Une tradition Américaine. Je marche seule, n'ayant croisé personne que je connais. Une fine brise me caresse le visage et fait voltiger une mèche de cheveux. Ma blessure au bras n'a pas encore cicatrisé tout comme ma blessure psychologique.

Étendue sur mon lit d’hôpital, j'eus le temps de longuement réfléchir à ce qui m'étais arrivée quelques jours plus tôt. Branchée à deux perfusions, bercée par mon propre rythme cardiaque, j'avais été à deux doigts de passer l'arme à gauche. Depuis un certain temps, Mount Pleasant abritait un criminel et j'avais été une de ses victimes mais, certainement grâce à ma bonne étoile, j'étais désormais hors de danger.
Lorsque j'étais arrivée sur mon lieu de travail, j'avais été immédiatement prise en charge : dès lors, je n'étais plus une stagiaire mais bel et bien une patiente. Entre deux eaux, mes souvenirs étaient quelque peu dispersés seulement en me réveillant, je m'étais réellement rendue compte que tout cela était vrai. J'étais désormais marquée à vie, droguée à la morphine afin d'atténuer ma douleur néanmoins, ma blessure était avant tout psychologique. Comment allais-je pouvoir me promener tranquillement en sachant qu'à un moment ou à un autre, on pourrait à nouveau m'attaquer de façon mesquine ? Une psychologue était venue me voir afin d'apaiser mes souffrances et, même si elle était tenue au secret professionnel, je n'avais pas voulu évoquer mon passé. Je restais tout de même lucide. Peu après, des inspecteurs étaient venus à ma rencontre afin de me poser quelques questions. Questions auxquelles je n'avais pu leurs donner aucune réponse. Quatre jours plus tard, je me sentais beaucoup mieux et, sachant que l'enterrement du jeune Scott avait lieu le jour suivant, j'avais demandé ma sortie. Je tenais à être présente, Dale, Juliet ou bien moi aurions pu être à sa place et c'était une manière de lui rendre un dernier hommage.

En me réveillant ce matin là, je me sentis on ne peut plus courbaturée. Ma blessure s'étendait de mon épaule jusqu'au milieu de mon dos et en voyant une telle cicatrice, j'eus envie de crier de rage et de condamner cet assassin aux pire damnations. Sortant de la salle de bain après quelques minutes, ma tante m'avait gentiment proposée de refaire mon pansement comme je le lui avais enseignée. J'enfilai alors une robe noire, c'était la tenue la plus appropriée pour ce genre d'occasion. Nouant ma chevelure blonde d'une queue de cheval, on pouvait apercevoir distinctement ma compresse ce qui me frustrait énormément. Je ne voulais pas être l'objet de quelconque pitié, ce n'était très certainement pas le bon moment pour que l'on s’apitoie sur mon sort -ce que je détestais par dessus tout. Avant de partir, je pris alors quelques cachets afin de me soulager, mes traits tirés étaient la preuve de ma souffrance. Une fois arrivée à l'église, je présentai mes condoléances aux Livington. Ils semblaient désarmés ce que je pouvais parfaitement comprendre : perdre un enfant devait être le pire des châtiments. La cérémonie fut simple mais magnifique et, me remémorant certaines prières que j'avais tant récité pendant mon enfance, nous prîmes la direction du cimetière.
Suivant le cortège, je vis au loin Juliet. Elle était indubitablement la personne la mieux placée pour comprendre ma peine. Pressant mon pas, j'enroulai ses épaules de mon bras valide, esquissant une petite grimace en sentant un choc électrique le long de ma colonne vertébrale. Je chuchotai alors d'une voix préoccupée : « Comment va ton bras Juliet ? »

death is in alla of us

Mount pleasant avait toujours été un endroit particulier pour moi. J'y étais née, j'y avais mes amis, ma famille, et tout ceux à qui je tenais. J'y avais toujours vécu et je m'y étais toujours sentie comme chez moi, et en totale sécurité. Ce fut le cas même lorsque ma vie bascula, lorsque mes parents me mirent à la porte en apprenant que la chère fille qu'ils aimaient n'était pas celle qui pensait. J'aurais pu partir. J'en avais la possibilité, pouvant faire mes études dans une grande ville comme New-York, ou même dans un pays étranger. Mais je n'avais pas voulu partir. Mount pleasant était ma ville, mon lieu de bien naître, là où personne ne pourrait me faire de mal. J'avais désormais une toute autre vision de cette ville que j'aimais temps. Un tueur rodait, et plus personne ne se sentait en sécurité. Surtout pas moi qui partager ma maison avec un frère militaire plus absent que présent, et qui se retrouvait donc seule la plupart du temps. J'étais terrifiée à l'idée que qu'un de mes voisins, de mes proches ou de mes connaissances puisse être un tueur.

Je ne connaissais pas Scott personnellement. Je me souvenais lui avoir parler quelques fois, de dernier étant très serviable et gentil. Je regrettais aujourd'hui de ne pas avoir plus fait sa connaissance, car je savais que c'était quelqu'un de bien. J'avais tout de même décider de me rendre à l'enterrement, pour soutenir ses parents par ma simple présence. La police était bien entendu sur l'affaire, et j'espérais sincèrement qu'elle trouve l'individu qui avait osé ôter la vie à un enfant. L'église terminée, tous rejoignirent le cimetière. Je fis de même, tête baissée, mal à l'aise. Je n'avais encore vu personne que je connaissais, et j'aurais franchement préféré être avec quelqu'un pendant un tel moment. Vêtue d'une robe noir sobre et unie, et de talons, je marchais, laissant le vent soulevait doucement mes cheveux bruns. Je fermais les yeux un instant, me sentant plus relaxer. Je les rouvris lorsque je fonçai sur quelqu'un, avant de tomber sur l'herbe.

J'avais reconnu la voix tant familière d'Althéa qui me chuchota « comment va ton bras Juliet ? » Je lui fis un sourire pour répondre immédiatement « bien, ne t'inquiète pas. Ton épaule ? » Lançai-je ironiquement. Dans cette épreuve difficile, nous étions devenues plus proches l'une de l'autre. C'était sans aucun doute le seul point positif des derniers évènements. Je lui apportais mon soutien, elle en faisait de même et j'adorais partager des moments en sa compagnie. Mon attention se porta maintenant sur la foule, je pouvais remarquer qu'il y avait énormément de monde, des visages m'étais familier, d'autres pas du tout. Je fus soudainement percuté par quelque chose, une jeune femme après réflexion qui tomba sur la pelouse. C'était Gin Wilshire que je connaissais depuis quelques mois. Nous nous apprécions sans pour autant être de véritables amies. Souvent elle passait au Blaine's Coffee et je prenais sa commande en discutant de choses et d'autres. Ici, les circonstances étaient nettement différentes. Je lui tendais une main pour l'aider à se relever, par chance les invités n'avaient pas remarqué ce regrettable incident. « Tu vas bien Gin ? Je ne savais pas que tu viendrais. Tu connaissais Scott ? » demandai-je poliment. Le simple fait d'employer l'imparfait me faisait frisonner. Nous avancions dans le cimetière ou l'atmosphère se faisait mélancolique. Des visages tristes, des pleurs et de la tristesse planaient autour de nos têtes. Un jeune homme était mort et toute la vie se sentait concerné par cette tragédie. Je pouvais apercevoir brièvement les parents de Scott que je connaissais que trop peu à mon gout. C'était un garçon adorable, respectueux, tendre et généreux. Je l'avais servis à mainte reprise au café, il ne manquait jamais de me faire un sourire et désormais il n'aurait plus jamais l'occasion de le faire. C'était une belle journée, le ciel était bleu, l'herbe bien verte, les oiseaux chantonnaient, mais nous étions tous anéantis. En effet Mount Pleasant était en deuil, c'est dans des moments pareils que nous pouvions voir à quel point notre ville était soudée.

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LITTLE ANGEL

Je connaissais Scott depuis un petit moment déjà. Il avait pour habitude de m'apporter mon journal tous les matins. C'était devenu un rituel. Il me l'apportait avant d'aller étudier. C'était un geste que j'appréciais beaucoup. Il était souriant, poli, il aimait la vie. De voir partir quelqu'un...pour toujours, c'est toujours très dur, on ne peut l'accepter.

Voir tout ce monde présent autour de lui, pour lui, c'était un au revoir unique. De là où il était, il devait être fier. J'avais la tête penchée, regardant le sol, les cailloux glissaient sous mes chaussures. J'avais une rose à la main. Une rose qui avait un mélange de couleurs splendide. Je voulais quelque chose de spécial, pour quelqu'un qui l'était.
Comment un tel massacre avait pu se produire ? Qui était la ou les personne(s) ? Il fallait absolument le savoir. Je pouvais imaginer, ressentir la douleur des proches de Scott. Une peine insurmontable, atroce. Et de savoir la ou les montre(s)s en liberté, c'était vraiment horrible. On aurait certainement plus de nouvelles dans les journaux, dans les jours à venir.

Je portais une robe simple, d'un rose très pâle. Je ne voulais pas porter quelque chose de foncé, c'était un choix personnel. J'aurais aimé saluer les parents de Scott, mais je ne voulais les déranger dans ce moment de recueillement. J'attendrais la fin de la cérémonie. Et que pouvais-je bien dire dans des moments comme ça ? C'était toujours délicat. Même si, ses parents appréciaient déjà la présence de chaque personne ici, je me devais de glisser un petit mot. Je regardais la foule, avec étonnement et fierté. Mon regard se portait ensuite vers le ciel et avec un léger sourire, je disais : "Repose en paix Scott. Nous veillerons toujours sur toi".

THE DEATH

PEOPLE ALWAYS LEAVE ...

Passer sa journée à un enterrement, super, non ? Ce n’est pas l’activité préférée de Sarah. Mais la jeune femme est sur cette affaire, donc c’était son boulot. Défendre les gens contre ce genre de fou. Manque de chance, ce cinglé courrait toujours et n’était pour le moment pas prête d’être derrière les barreaux. A défaut d’attendre que la police fasse son job, Pearce n’hésita pas, il fallait qu’elle soit à cet enterrement. C’est dans ce genre d’évènement que les gens se révèlent, qu’ils commettent des erreur, qu’ils font des faux pas ou pire qu’ils se montrent tels qu’ils sont ! C’est pour cela, qu’elle se devait d’être présente. Bizarrement, cette dernière n’avait même pas pensé à son état d’esprit, à ce qu’elle ressentirait, à ce qu’il se passerait dans sa tête .... Rien de tout cela n’était entré en compte dans sa décision. Peut-être qu’une fois sur les lieux .... La jeune femme en prendrait conscience. Pour le moment, elle devait quitter son bureau pour se préparer. Cette dernière ne pouvait as se pointer en avocate à ce genre d’évènement. Une fois arrivée chez elle, elle chercha dans son armoire..... Que pouvait – elle mettre ? Ce n’est pas tous les jours que l’on va à un enterrement .... Pearce était complètement dépassée et pourtant, ce n’était pas son genre. Le contrôle et la maitrise, elle connait, mais là, rien ... Les effets de l’évènement commençait à se faire sentir. Du bleu, du vert, du jaune ... Toutes ces couleurs, rien n’était bien pour y aller. Mais il y avait bien cette robe, cette fameuse Robe noire. Celle-ci la rendait magnifique, juste sublime. C’était la robe que Tom lui avait offerte. La première robe. Sarah s’en rappelait encore .... D’ailleurs, ce moment resterait gravé et comme l’un des plus beaux à ses yeux.

Une robe noire avec des talons, un maquillage sobre mais assez sombre, les cheveux bouclés et zou, elle était parti pour cette cérémonie ! Une fois à l’église .... Sarah s’arrêta devant. Dur d’entrer dans un lieu qui vous rappelle des drames ? Pour elle, c’était tellement dur, tellement douloureux qu’elle aurait voulu hurler à ce moment précis. Tous ces gens, ce drame, cette tragédie. Comment est-ce qu’une telle chose pouvait exister ? Pearce ne vivait pas un cauchemar, elle était dans la réalité, et même à Mount Pleasant, elle venait de réaliser, qu’elle était aussi en danger. un tueur, un cinglé .... Pearce croyait ne jamais revivre une telle peur, mais pourtant c’était vraie. La jeune femme eu ce foutu flashback qu’elle croyait enfouie à Jamais ! La fusillade de UCLA. C’était l’un des drame de sa vie .... Elle avait d’ailleurs failli la perdre, sa vie. Une dure épreuve physique et psychologique. Sa blessure à la jambe, la sang perdu n’était rien comparé à ce qu’elle pouvait ressentir à chaque seconde. C’était comme ci la terre, le monde s’était écroulé et où qu’elle aille, jamais, non jamais, elle ne serait en sécurité. Partir pour New-York avait été sa solution .... Mais si elle devait le refaire, elle changerait surement. Fuir ne veut pas dire résoudre ses problèmes. Une fois que vous revenez, ils sont toujours, et plus présent qu’avant. A Mount Pleasant, elle se croyait en sécurité .... Mais elle se trompait. En voyant tous ces gens, la peur sur leur visage, Sarah venait de réaliser. Pearce était à un enterrement. Mais que foutait-elle là ? Ce n’était pas son affaire et elle ne le connaissait même pas .... Mais qui était – il ? Ici, elle ne connaissait pas grand monde. Althéa était dans un coin là haut, mais elle était l’une des survivantes, donc c’était mieux qu’elle n’aille pas lui parler. Ce n’était pas le moment. Et puis pour lui dire quoi ?

Etre ici était dur, trop dur. Plus elle regardait les gens, plus elle pensait à l’enterrement de sa soeur, celui de Tom .... Tout déconnait, tout foutait le camp dans son esprit. A ce moment précis, elle avait l’impression de partir très loin. Mais l’entrée de Jason dans son champ de vision la ramena à la réalité. Pourquoi était – il là ? Que faisait – il ? Pearce sentait la tension montait un peu plus .... Elle se mit sur le côté ! Aller le voir .... Non, surement pas. Amis ? Non enfin, elle ne savait pas s’il l’était. Et si Jason connaissait la victime ? S’il avait vécu un drame de plus lui aussi ? Sarah ne pouvait pas c’était plus fort qu’elle. Mais il fallait qu’elle avance, qu’elle ne soit pas figée. Elle était là pour observer, alors il fallait observer ..... La jeune femme, celle de la boutique était là, elle aussi. Cette dernière semblait touchée, elle le connaissait surement bien. Étrangement, elle eu un moment de sympathie pour elle. Une fois de retour à ce qu'il se passait, Pearce suivit la foule .....

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“Je sais que tu ne voulais pas m'inquiéter mais, tu aurais pu au moins me prévenir”

Juliet et moi avions de nombreux points communs et, malheureusement, ce triste événement nous avait d'autant plus rapproché. Partagé entre la peine et l'incompréhension, nos blessures étaient désormais inscrites en nous, comme un post-it que l'on aurait pu poser sur le miroir de notre salle de bain. Même avec la meilleure des volontés, il nous était presque impossible d'oublier une telle boucherie et peut-être que cet enterrement nous permettrait quelque part de tourner la page, de caser cette tuerie dans un recoin de notre tête afin de passer à autre chose. Marchant aux côtés de mon amie, je lui avais demandé comment se portait sa lésion, après tout, Dale, Juliet et moi avions été gâté de ce côté là. J'étais cependant inquiète de ne pas avoir de nouvelles du jeune adolescent, priant intérieurement pour qu'il puisse se rétablir rapidement. Ce malfaiteur nous avait laissé dans d'atroces souffrances lors du gala, n'avait pas hésité à blesser -tuer- des innocents et avait gravé sur nous une trace indélébile : je lui en voulais pour ça. « Ça va beaucoup mieux, je n'aurais bientôt plus besoin de refaire mon pansement donc bon, ça cicatrice plutôt bien... » D'un ton las, je continuais ma route sans Juliet qui avait été accosté par quelqu'un d'autre. Cependant, je ne fus pas seule bien longtemps.

Jason. Cet homme était entré dans ma vie, inconsciemment, lorsque j'en avais eu besoin. Un moment de solitude certainement, une nostalgie dévastatrice qui m'avait poussée dans ses bras... plusieurs fois. Étrangement, le fait de le côtoyer seulement dans ce genre de moment me rassurait beaucoup et me permettait de m'échapper de mon quotidien. Emprisonnée dans cette ville parfaite qu'était Mount Pleasant, cette bouffée d'air frais, cette relation sans attache m'obligeait à redevenir Althéa, une jeune fille simple. Néanmoins, le fait d'être enchaînée autour de son bras à ce moment même me donnait le tournis. Je lui avais confié certaines choses, quelques petites confidences qui devaient rester cloîtrées entre les quatre murs de sa chambre, mais, en marchant à ses côtés en public, un étrange sentiment me submergea : je me sentais nue. Cependant, sa remarque eut le don de me faire sourire et, pour la première fois, j'eus le cran de détourner mon regard vers le sien. Était-ce normal de se sentir si gênée ? Après tout, nous avions partagé ensemble une certaine intimité et pourtant, j'avais l'impression de le voir réellement pour la première fois. « Entre mon séjour sous les sunlights de l'hôpital et mes cachets à gogo, j'ai été quelque peu... occupée. » lui répondis-je d'un air taquin. Posant ma main sur la sienne, j'appréciai beaucoup son initiative. « Et je ne vais pas te dire « la prochaine fois, j'y penserai » car honnêtement, j'espère que ce sera la dernière. » Nous arrivâmes alors près de la tombe pour que la famille du jeune Scott puisse se recueillir une dernière fois. Un peu à l'écart avec Jason, je ne tenais pas à trop m'approcher du cercueil ayant peur d'être submergée par l’émotion qui gagnait déjà mes yeux. Lui faisant face, je le détaillai longuement un petit sourire au coin des lèvres . « Et toi alors... Tu vas bien ? » Habituellement, nos ébats prenaient le dessus sur n'importe quelle discussion mais aujourd'hui, notre relation avait définitivement pris un nouveau tournant.

Poussant la porte de mon dressing, je lisse le tissu du dos de ma main avant de regarder le résultat, impeccable. Ce n'est pas un jour a avoir quelque chose de travers, rien qui cloche, du noir, juste du noir. Fixant le miroir un instant perdu dans mes pensées, je finis par enfiler des escarpins de la même couleur que ma robe courte, puis je rejoins le salon prenant juste mon sac et mes clefs de voiture pour aller chercher Mona. J'avais longtemps hésité à me déplacé jusqu'à l’Église, personnellement je ne le connaissais pas et je ne connaissais pas vraiment la famille de la victime. Mais Mona m'avait demandé de l'y accompagner, elle m'avait dit connaître assez bien ce Scott et sa famille et donc j'avais décidé d'accepté. Après tout même en ne le connaissant pas, je restais très troublé et affligé par cette horreur. Sortant de mes pensées, je m'arrête devant le bar de ma soeur qui l'a fermé pour l'occasion et qui sort vêtue de la même couleur prédominante que moi-même. Elle me sourit brièvement s'installant sur la siège passagé en m'expliquant que son mari garde la petite dernière qui n'aurait fait que dérangé lors de l'enterrement, je sourie avec compréhension avant de redémarrer et de prendre le chemin de l’Église. En y arrivant je me gare assez loin prévoyant le manque de place si les gens se sont tous approché pour s'y arrêter avec leur véhicule. On sort et on finit le chemin à pied, le temps s'y prêtant bien. Les oiseaux chantant et le soleil réchauffant les rues, je constate que c'est malheureusement pas un temps à vouloir enterré un proche. Un instant je me sens touché par cette famille dévastée, et nous arrivons sur la place de l’église alors que je constate qu'en effet beaucoup de monde s'est déplacé pour venir soutenir les proche de Scott Livington.
Mona s'excuse un instant me disant qu'elle va juste saluer poliment une amie qui était proche du jeune homme et je hoche la tête avec un léger sourire, restant légèrement en retrait face au reste des personnes, par respects pour la famille mais aussi pour les proches qui ont sans doute plus besoin d'être présent et à côté les uns des autres. Regardant le bâtiment en silence, je fixe les personnes, certaines au visages dévastées, d'autre retranchées sur elle-même. Cette ville est un vrai désastre depuis ce gala de charité... Je songe un instant à toutes les chaînes et les nouvelles diffusées le lendemain de cette catastrophe, et la ville plongeant peu à peu dans une peur panique ace à ce malade encore dans la nature. Mes yeux se glisse instinctivement sur les alentours alors que je finis par revenir aux gens rassemblées, chassant de mes pensées ce sombre aspects.

death is in all of us

J'avais toujours était connu pour ma grande maladresse. Je réussissais toujours à tâcher mes vêtements en mangeant, je me cognais là où il était difficile de se cogner, et je cassais les objets qui s'avéraient souvent très précieux. Ce jour tragique ne changeait rien à cette mauvaise habitude, et sans m'en rendre compte, trop perdue dans mes pensées macabres à brouiller du noir, je percutais quelqu'un, me retrouvant alors au sol. Je levais les yeux au ciel, honteuse de moi, et de me faire remarquer comme ça en un moment pareil. Je regardais alors la personne que j'avais accidentellement poussé. C'était une jeune femme, Juliet. C'était une bonne connaissance, une amie en fait, que je croisais souvent sur son lieu de travail. Nous avions pris l'habitude de discuter et de rire toutes les deux. Mais ces derniers temps, j'avais peu la tête à sortir, et encore moins à vagabonder dans la ville.

Juliet me tendit alors sa main pour m'aider à me relever. Une fois debout, je frottais ma robe où se trouvaient quelques saletés du sol. Je relevais la tête vers la jeune femme, lui lançant un sourire faible, la remerciant d'un signe de la tête. "Tu vas bien Gin ? Je ne savais pas que tu viendrais. Tu connaissais Scott ?" Je me sentis gênée face à cette question. Je ne connaissais pas très bien Scott par rapport à la plupart des personnes réunies ici, mais j'avais tout de même voulu venir par respect. Je plaçais une de mes mèches brunes derrière mon oreille avant de répondre à Juliet. "Ça peu aller, et toi ?" Lançais-je tout d'abord, avant de croiser mes bras. "Je ne le connaissais pas très bien, mais je voulais venir, par respect, tu vois. Tu le connaissais toi ?" Demandais-je alors à mon tour, regardant la foule en attendant une réponse de sa part.

“Mmh, j'espère aussi que ça sera la dernière parce qu'amochée de la sorte tu dois avoir perdu la moitié de tes capacités”

“Je vais très bien merci”

“Je ne suis pas dans ce cercueil et toi non plus, nous avons toutes les raisons d'aller bien”

Désormais, je partageais ma route vers le cimetière avec Jason à mon bras. Une situation quelque peu cocasse qui m'avait mise mal à l'aise l'espace d'un instant. Je n'étais pas habituée à le côtoyer en public, d'ailleurs, je devinais déjà quelques regards indiscrets à notre égard. Cependant, je ne pouvais pas le nier, sa présence m'apportait le réconfort dont j'avais besoin à cet instant précis. Je savais pertinemment qu'il ne s’apitoierait pas sur mon sort - chose que je détestais par dessus tout. Encore une fois – et inconsciemment- il savait me distraire afin que je puisse penser à autre chose qu'à ce terrible accident qui m'avait causé cette blessure dans mon dos. Nous entretenions une relation futile, volage même. C'était un moyen de nous libérer de cette routine oppressante et, même s'il n'y avait pas d’ambiguïté entre nous – tout du moins, pas à ma connaissance-, je me rendais compte que notre attache était construite sur des bases sincères. Il tenait à moi et il venait de me le prouver à l'instant. Touchée par cette initiative, je me sentis immédiatement beaucoup plus sereine à l'idée d'être vue avec lui.

Nous nous installâmes un peu plus loin afin de ne pas supporter la terrible vision du cercueil entrant lentement dans les profondeurs du caveaux. J'étais encore bouleversée par ce qui m'arrivais, j'essayais donc de m'épargner quelques larmes supplémentaires. Heureusement, mon partenaire eut le don de détendre l’atmosphère en m'adressant une allusion qui dénotait clairement avec l'ambiance actuelle. Je lui offris un sourire d'autant plus amusée en pointant mon index vers lui d'un air accusateur. « Dis toi bien que même avec une jambe cassée, mes capacités resteront égales à elles-même. » Croisant mes bras sous ma poitrine, je sentis doucement une main descendre le long de mon dos pour venir de loger sur mon postérieur. Détournant mon regard vers lui une nouvelle fois, je bénissais ce chêne derrière nous qui nous permettait d'être à l’abri de tous regards. « Ça va, ma robe ne te gêne pas trop ? » D'un air plaisantin, je lui donnai un coup de coude doucement avant de sentir à nouveau sa main autour de ma taille. Mordillant ma lèvre inférieure, j'observais de loin la cérémonie. Acquiesçant aux paroles de Jason, je poussai un long soupir avant de chuchoter. « C'est tellement injuste... » La voix cassée, je tentai de refouler ma tristesse en pensant à autre chose. Je passai alors ma main sur mon cou délicatement comme pour apaiser cette sensation de nœud dans ma gorge. « Au fait, tu n'aurais pas retrouvé par hasard mon foulard chez toi ? Je pense l'avoir oublié. » Je m'étais approchée de lui comme pour lui confier un secret. Sait-on jamais, les arbres pouvaient très bien avoir des oreilles à Mount Pleasant.

PRÉSENCE D'UN PNJ

Une ombre sinistre observe au loin les habitants de Mount Pleasant.