Nom et prénom : Charlie Pieter Fireflies Votre age : 27 ans Date et lieu de naissance : 22 juin dans une maison perdue dans la nature profonde d'Alabama du Sud Origines et nationalité : Islandais et Hongrois Votre statut social : Riche Situation amoureuse : La bonne blague ... Quelques traits de caractère : Gentil - ouvert - tolérant - naïf - à l'ouest - dans son monde - étrange - intelligent - déterminé - observateur - calme - médiateur - s'amuse d'un rien - déteste que les gens soient tristes ou mal à l'aise. Avatar : Eddie Redmayne

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• Can I have everyone's attention please.

« Sphinx tu suis ? »

Charlie se retourna, le grand champ de tournesols était vide. Derrière lui, il n’y avait personne … Que le vent qui agitait les plantes qui avaient bien poussées cette année. Et pourtant, à ses yeux, il y avait quelqu’un ! Il fallait bien avouer que le petit garçon n’avait pas beaucoup de recours. Sa maison était plantée au milieu de nulle part, tout autour, il n’y avait que champ de blé, de tournesols, de maïs … Des plaines vertes s’étendaient à perte de vue aux alentours et la seule maison voisine était à un kilomètre de distance. Charlie n’avait aucun amis tout du moins pas un seul qui existe ailleurs que dans sa tête. Ses parents avaient toujours considérés leur fils comme un petit génie, ils ne se souciaient guère qu’il remédie à sa solitude en s’imaginant des amis. Pour eux, c’était normal à son âge ! Charlie aimait sa vie mais en même temps, il n’avait jamais connu que ça ! Vivre à la maison, avoir l’école à la maison, ne côtoyer que ses parents et à de rares occasions la tante Annie qui passait dire bonjour.

Le petit garçon tendit les bras afin de se créer des ailes d’avion, il imita le bruit du moteur avec la bouche et courut en direction de la maison. Ses yeux jetaient un regard rapide derrière lui de temps à autre, s’assurant que Sphinx suivait bien le mouvement. Il débarqua dans le salon en trombe, provoquant un fou rire de sa mère. Celle-ci était occupée à faire leur repas, elle coupait les légumes du potager et faisait cuire la soupe. Charlie courut autour de la grande table et monta ensuite en haut à toute vitesse, il s’échoua sur son lit en provoquant un bruit sourd du vieux matelas. Le garçonnet se retourna sur le ventre et observa sa chambre, c’était son endroit préféré au monde. Il courut vers son coffre à jouets, le referma et s’agenouilla sur celui-ci, en se penchant un peu, il pouvait apercevoir par la fenêtre son papa jouer avec les abeilles.

Monsieur et Madame Fireflies étaient apiculteurs. Les abeilles, le miel, c’était leur domaine. Charlie était passionné par le métier de ses parents, de plus avec son allergie au lactose, de nombreux aliments lui étaient intolérables. Le miel faisait partie de ces petits délices qu’il avait le loisir de connaître, il adorait plonger le doigt dans le pot de miel pour mieux s’en délecter. Ses parents riaient toujours beaucoup lorsqu’il procédait à un petit écart à la règle. Normalement, ils lui interdisaient de prendre du miel avant qu’il ne soit mis en pot ! Non seulement ils devaient aller le vendre au marché mai en plus, sa mère trouvait ça plus hygiénique. Mais souvent Charlie bravait l’interdiction pour goûter au goût doux et sucré du miel.

« Chéri ! On mange ! »

Charlie sauta du coffre à jouet et ouvrit celui-ci, il en sortit des lunettes d’aviateur qu’il passa sur les yeux. Son casque assorti sur la tête, il courut rejoindre ses parents à table. Ceux-ci rirent beaucoup en le voyant arriver … L’ambiance à la maison était encore douce, innocente, baignée dans l’enfance de Charlie.


« Mais maman … Moi je n’ai pas peur ! C’est Sphinx, il dit qu’il y a trop de gens dehors, il dit qu’il a peur des monstres gris qui se cachent sous la terre et qui avalent les gens … »

En quelques années, tout avait basculé. Une tornade avait frappé la jolie maison où ils vivaient tous les trois, elle n’avait rien laissé derrière elle ! Le toit avait été arraché de ses gonds, les vitres avaient explosés, les nids d’abeille avaient été dévastés … Les Fireflies avaient été contraints de déménager. Par chance, le père de Charlie – qui avait fait des études de chimie à l’université – trouva aisément une place. Ils furent tous trois déboussolés en débarquant en pleine ville ! C’était un pas de géant pour chacun d’eux. Le père de Charlie venait d’une famille riche au départ donc il connaissait bien la ville mais, hippie dans l’âme, il avait préféré aller s’isoler avec sa femme dans un coin perdu.

Premier jour de cours, première fois que Charlie allait se retrouver entouré de gens de son âge. Il n’avait jamais eu d’amis, il n’avait vu qu’à de rares occasions des enfants comme lui ! Sa peur, il la refoulait si loin que dans sa tête, tout était clair ! C’était son ami Sphinx qui avait peur des autres et pas lui. Lui, il était prêt à affronter le monde du dehors … Mais bizarrement à chaque fois qu’il s’approchait de la porte, son ami le retenait à l’intérieur. Sa maman s’agenouilla pour être à sa hauteur elle le serra fort dans ses bras et l’embrassa sur le front. Ensuite, elle lui murmura d’une voix douce :

« Ce n’est pas un monstre gris qui vit sous terre mon chéri ! Cela s’appelle le métro et c’est un moyen très pratique pour les gens. En l’utilisant, ils peuvent arriver beaucoup plus vite là où ils le désirent. Toi et moi, nous allons prendre le métro aujourd’hui ! »

Craintif au départ, Charlie se laissa emmener par sa maman dans le métro. En arrivant sur le quai, il resta bouche bée devant ce moyen de transport gris et effrayant qui se dessinait sous ses yeux. Sa paume se pressa sur celle de sa mère. Ils montèrent et s’assirent, très vite Charlie commença à sentir la peur le quitter. Au lieu de quoi, une curiosité nouvelle naissait en lui ! Qui étaient tous ces gens ? À quoi pensaient-ils là tout de suite ? Où allaient-ils ? Pourquoi cette fille avait l’air de vouloir se fondre dans le décor ? Pourquoi ce garçon avait des anneaux métalliques dans le nez ?

« Maman, j’adore le gros monstre gris qui vit sous la terre ! Je crois qu’il est gentil … »


« Et le rouquin ! Qu’est-ce que tu fous ? »

Charlie leva les yeux, cherchant qui lui adressait la parole. Un autre garçon débarqua, il avait une cigarette entre les lèvres et ses yeux trahissaient une sorte de maturité précoce. Il n’y avait que Charlie pour remarquer ce genre de détails ! Être éloigné loin de tout et de tout le monde, ça l’avait rendu si curieux du monde actuel qu’il observait tout désormais … Il avait quinze ans à présent et il était un adolescent parmi tant d’autres. Mais malgré tout, il parvenait toujours à se différencier des autres ! Il était étrange, un peu incompréhensible, limite fou aux yeux de certains. Charlie tendit le dessin qu’il faisait vers le garçon qui venait de s’approcher.

« C’est quoi ? Une vieille maison paumée au milieu de nulle part ? »

L’adolescent aux cheveux roux tourna la tête vers son dessin, en effet il avait inconsciemment dessiné trait pour trait son ancienne maison … Entourée du vaste champ de tournesol, des plaines verdoyantes et de tout le reste. Pas une seule autre habitation sur le dessin, pas un seul personnage, juste la maison dessinée dans ces moindres détails et le paysage, la ressemblance avec la réalité était frappante !

« Oui c’est tout à fait ça ! »

Charlie acquiesça d’un hochement de tête convaincu, l’autre garçon explosa de rire. Tout lui monde lui avait toujours dis que Charlie était légèrement fou … Mais lui l’était aussi alors ça tombait bien ! Skyler s’installa à la table qu’occupait le rouquin. Ils ne parlèrent plus, l’un continua à dessiner et l’autre termina tranquillement sa cigarette. Tous les deux attendirent la sonnerie et puis, ils se levèrent d’un même geste et se dirigèrent vers l’école.


« P*tain c’est pas possible … Dîtes-moi que c’est une blague ! »

Ce matin-là, Charlie avait pris le métro pour aller en cours. Comme tous les jours, il s’était intéressé discrètement à chacune des personnes qui l’entouraient en se demandant vers quoi elles se dirigeaient. Les potes s’étaient ouvertes, il était descendu en même temps que le gros monstre gris crachait la masse vivante qu’il avait ingurgité un arrêt plus tôt. Il avait gravi les marches et s’était dirigé vers son lycée, devant celui-ci, il avait retrouvé ses quatre amis. À eux cinq, ils formaient un bon groupe d’amis.

Ils étaient entrés dans le couloir principal après que Sky ait terminé sa cigarette, à l’intérieur, ils s’étaient arrêtés devant leur casier respectif pour y déposer des affaires. Et tout aurait pu s’arrêter là si un coup de feu n’avait pas tout à coup retentit. Charlie s’était retourné pour voir l’origine du tir mais la main de Shaïna l’attrapait déjà et l’emmenait. Ils se réfugièrent tous dans une classe et s’y enfermèrent. Le rouquin restait perplexe, il s’assit sur le bureau du professeur et observa avec attention les expressions faciales de chacun de ses amis. Sky avait l’air plus en colère que paniqué. Shaïna mourait de peur, une angoisse telle qu’elle pourrait lui faire faire n’importe quoi ! Comme sortir en courant dans le couloir pour essayer de fuir par exemple … Quant à Sebastian, il aurait voulu pouvoir tous les protéger. Son regard valsait de l’un à l’autre de ses amis, tentant de jauger le quel avait le plus besoin de son réconfort là tout de suite. Evannah était prostrée dans son coin, le visage dissimulé entre les mains, si bien que Charlie ne pouvait dire si elle était terrorisée, en pleurs ou juste en proie à une crise d’hystérie totale.

Soudain, un cri. Charlie sortit de ses réflexions et s’aperçut avec effroi que la porte était ouverte. Le tireur était entré, il observa le groupe des cinq personnes et parut décontenancé sur le moment. Le rouquin sauta sur les pieds pour descendre du bureau, les quatre autres lui lancèrent un regard paniqués. Le tireur hésita mais déjà, les lumières des armes des policiers brillaient au-dehors. Pris de panique, il tira … Le sol était froid, ses doigts s’étaient légèrement crispés sur le carrelage, sa vue se brouillait peu à peu et il sentait le liquide chaud couler sous sa chemise et coller à sa peau. Des cris retentissaient tout autour de lui, il ne sentit bien vite plus rien et sombra dans le sommeil le plus profond de sa vie.


« Tu vois ces cinq-là, ils ont carrément un problème ! Depuis la fusillade, ils sont toujours fourrés ensemble … Non mais un truc de dingue quoi ! Quand ils sortent, c’est toujours à cinq. Et si l’un d’entre eux annule, ils annulent tous … Tu ne les verras jamais les uns sans les autres. C’est malsain comme amitié je trouve ! »

La commère du lycée coula un regard à son amie qui approuva ses dires. Ils étaient nombreux à penser la même chose mais depuis que Charlie avait reçu une balle dans le flanc droit, les cinq amis étaient devenus inséparables. Ils ne le faisaient pas exprès, ils s’entendaient mieux les uns avec les autres qu’avec n’importe qui du lycée … Donc, ils restaient ensemble. Pas besoin de se prendre la tête à se chercher des amis partout quand on a les meilleurs que l’on puisse avoir sous la main. Charlie avait été le petit protégé de la bande durant quelques semaines, surtout lorsqu’il était revenu à l’école en chaise roulante. Heureusement, désormais il remarchait normalement ! Et tout allait pour le mieux chez lui.

Tous les cinq avaient des caractères extrêmement différents ! C’était sans doute ça le plus étrange dans le fait qu’ils soient si proches, ils vivaient pourtant sur des planètes opposées. Charlie était le rêve, le grand enfant qui vivait dans un monde d’analyse et de remise en question. Sky était le blasé, le rebelle, celui à qui on n’impose rien et qui mène sa vie comme bon lui semble. Shaïna était la sensible, l’âme charitable, celle qui aurait recueilli tous les orphelins du monde et qui aurait donné de l’argent à toutes les œuvres caritatives existantes si elle l’avait pu ! Sebastian était le protecteur, le responsable, celui qui se sacrifiait s’il le fallait et celui qui payait les conséquences des actes du groupe. Quant à Evannah, elle était sans doute la plus difficile à cerner. Elle était forte de caractère et refusait qu’on la prenne en pitié ou même qu’on observe qu’elle aille mal ! C’était un véritable roc à l’image de son frère Sebastian qui était capable d’endosser toutes les erreurs de chacun de ses amis. Evannah et Sebastian étaient les seuls à être de famille, les autres étaient de simples amis. Ce jour-là, ils furent arrêtés dans le couloir et le directeur en personne donna une lettre en mains propres à Charlie, un sourire radieux aux lèvres.

« Félicitations, vous êtes acceptés à Yale ! »


« Mon petit Charlie sans qui la Chocolaterie est bien triste,

Coucou loulou ! Je t’écris pour te dire que je suis tellement fière de toi ! Tu as obtenu ton diplôme, c’est merveilleux. Je suis un peu déçue que nous n’ayons pas pu fêter celui-là comme nous avons fêtés celui de fin de lycée, tu t’en souviens ? Je dois dire … Comment oublier cette soirée ! J’en ris encore. Depuis que tu es parti pour Yale, tout a changé. Sky vit seul, nous n’avons presque plus de nouvelles de lui, il vit sa vie dans son coin et tente de nous oublier je crois. Evannah est partie en médecine comme tu le sais, elle est débordée et n’a pas le temps ni de nous voir ni de nous écrire régulièrement. Quant à Sebastian, la dernière fois que j’ai eue de ses nouvelles, il était en Australie. Il partait là-bas dans le but de découvrir l’autre bout du monde, de nouvelles cultures et s’ouvrir au monde. Moi, je suis la seule à être restée dans notre ville natale ! Je suis institutrice maternelle et j’adore mon métier. Comme tu le sais, tu me manques beaucoup et je meurs d’impatience que tu reviennes en ville. Toi seul pourrait tous nous réunir. Au passage, encore félicitations Monsieur l’architecte !

Gros bisous

Shaïna, la fille ridiculement pleine d’espoir. »

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• See, not like this and that.

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