« James on va avoir un bébé… » « On va quoi ? » « On va avoir un bébé… Je suis enceinte... » « Comment … ? » « Tu veux que je t’explique comment je suis tombée enceinte. » « Mais non ça je le sais… » « Ca veut dire que tu n’en veux pas ? » « Si, mais je suis juste un peu surpris… « Ah ça pour être surpris mon père était plus que surpris oui pour la simple et bonne raison que lui et ma mère avait décidé d’attendre au moins cinq ans après leur mariage pour avoir un enfant, à croire que les cinq années qu’ils avaient passé ensembles n’étaient pas déjà suffisante. Sauf que la nature faisant bien les choses il venait tout juste de fêter leur deux ans de mariage lorsque ma mère a appris qu’elle était enceinte de moi ça va de soi. C’est donc leur petite vie qui a été chamboulée du tout au tout. Mais bon en même temps ce n’est pas comme s’ils ne pouvaient pas s’habituer à ma venue au monde. D’ailleurs une fois le moment de surprise passé mon père était plus qu’heureux d’avoir un enfant dans quelques mois et il a chouchouté ma mère comme jamais. Il était là à ses moindres crises de nerfs contre lui ce qui avait lieu assez fréquemment d’ailleurs, mais bon comme on dit il ne faut jamais contrarier une femme enceinte et mon père a très bien suivi ce conseil, et à céder à ses moindres caprices donc se lever en pleine nuit pour les envies de femme enceinte de ma mère ça ne lui faisait rien et puis il allait bientôt être papa et c’était ça la chose la plus importante pour lui. Enfin bref, mon avocat de père et ma mère qui avait hérité de l’entreprise de son père qui marchait plus que bien se sont donc préparé à ma venue au monde et ont préparé ma chambre de fond en comble avant même de savoir si ça allait être une fille ou un garçon d’ailleurs. Bien que mon père était sûr que ça serait une fille et ma mère pensait que ça allait être un garçon et en fin de compte mon père a eu tout à fait raison. Et une fois le sexe connut il fallait bien décider du nom que mes chers parents allait me donner et mon père ayant toujours eu envie d’appeler sa fille Bonnie et ma mère elle Blythe bah ils ont décidé que mon premier prénom serait Bonnie et mon second Blythe, bien que tout le monde m’appelle plus Blythe ou encore BB que Bonnie. Enfin bref quelques mois après, moi Bonnie Blythe je suis née à Los-Angeles, avant de déménager à Willmington à mes cinq ans. Sinon je n’ai pas vraiment eu de faits très marquants dans mon petite enfance sauf peut-être le faite que je sois plus proche de mon père que de ma mère et le fait que mes parents ont décidé qu’ils en avaient assez de L-A et qu’ils ont déménagés ici. On dit toujours que les filles sont plus proches de leur père que de leur mère et que pour les garçons c’est le contraire et bien il faut croire que même pour moi c’était le cas. Non pas que je détestais ma mère loin de là d’ailleurs, j’adorais vraiment ma mère, passer du temps et pouvoir jouer avec elle mais en grandissant je suis devenue plus complice avec mon père qu’avec ma mère et ça a été comme ça pendant toute mon enfance. Enfin bref, venant d’une famille riche on peut penser que mes parents m’ont inscrite dans une école privée où étaient scolarisés tous les autres gosses de riches mais ça n’a pas vraiment été le cas. Je suis allée dans une école normale avec des enfants qui étaient riches et d’autres qui avaient juste un bon niveau de vie. Enfin bref, ma mère étant son propre patron, on ne peut pas vraiment dire qu’elle avait des difficultés à avoir du temps libre et c’est donc elle qui s’est chargée de mon éducation, avec mon père bien sûr, mais la plupart du temps elle était avec moi et savait me dire non quand il fallait me dire non et me dire oui lorsqu’elle jugeait qu’elle pouvait me laisser faire quelque chose sans que ça n’ait de mauvaises répercussions.

Puis la vie continue et on ne reste pas enfant éternellement et on entre dans l’âge ingrat de l’adolescence. Enfin âge ingrat pas tant que ça pour moi vu que je n’étais pas du genre à bafouer l’autorité de qui que ce soit et à me rebeller pour un rien dès qu’on me disait quelque chose ou quoi. Non j’étais juste le genre de fille qu’on appelle « une fille bien. En grandissant je me suis passionnée pour le piano ne me demander pas pourquoi mais en regardant un film à la télé j’ai eu envie d’en faire moi aussi et comme ma mère m’avait déjà inscrite au conservatoire lorsque j’étais plus jeune et que j’avais arrêté, ça n’a pas été trop dur pour moi de reprendre le piano. Ne me demandez pas pourquoi le coup de foudre c’était produit si tard, parce que je n’en sais rien moi-même tout ce que je sais c’est que j’avais juste envie de reprendre les cours de piano et mes notes en cours étant assez bonnes sans que je sois la première de la classe non plus je n’ai pas eu grand mal à convaincre mes parents et c’est comme ça que ma vie a été partager entre mes cours, mes amis, mes parents et mes cours de piano et comme tout ça m’étais indispensable je parvenais très bien à gérer la situation. Ma vie était très bien comme elle était n’est-ce pas, jusqu’à une annonce qui allait chambouler tout l’ordre établie dans ma vie. « Ta mère et moi nous allons divorcer… » « Vous allez divorcer ? » « Oui. » « Pourquoi ? » « Parce qu’on s’entend plus comme avant et que ça sert à rien de se déchirer de l’intérieur. » Imaginez deux secondes, un coupe que vous avez toujours vu uni comme c’est pas permis décider de divorcer vingt-trois ans après s’être connu puis s’être marié, ça fait bizarre hein ? Oui effectivement c’est ce que ça m’a fait mais je ne pouvais pas faire grand-chose à tout ça vu que leur décision était déjà prise et puis mon père avait raison sur un point s’ils ne s’entendaient plus, valait mieux qu’ils prennent des chemins différents au lieu de finir par se détruire l’un et l’autre et puis de toute façon j’ai appris quelques temps plus tard que ma mère avait un autre homme dans sa vie et le divorce ayant été décidé par les deux parties ont peut dire qu’il a été assez vite prononcé et moi étant déjà assez grande vu que j’avais seize ans, il fallait que je décide avec qui j’allais vivre et on peut pas vraiment dire que le choix a été vite pris pour la simple et bonne raison que ça allait faire bizarre de vivre avec seulement l’un d’entre eux et bien que ce choix était difficile, je suis partie vivre avec mon père vu que j’étais très complice avec lui et puis c’est pas comme si on quittait Wilmington, on quittait juste le lieu d’habitation familiale. « Merde Blondie il faut vraiment que t’arrêtes hein. »& voilà un jeune brun d’à peine deux ans de plus que moi qui débarquais dans ma chambre alors que je venais tout juste de fermer la porte quelques secondes plus tôt. « Mais de quoi tu parles encore ? » Question absolument stupide vu que je savais très bien de quoi il voulait parler mais j’avais toujours cette habitude de le faire marcher et en grandissant, cette sale habitude est restée si bien que dès que j’en avait l’occasion je m’amusais à le faire marcher autant que possible rien que pour le plaisir de le voir s’énerver et puis il me le rendait bien ne vous en fait pas pour lui. « Je ne sais pas moi, je parle de la fille que j’ai mis dehors et que j’ai retrouvé en train de prendre son petit-déjeuner dans la cuisine. Dis-moi tu te moques de moi ou bien ? » J’avais très envie de lui dire oui que je me moquais de lui et que je ne connaissais pas plus que ça c’est fille mais bon ça me faisait rire donc je m’en donnais à cœur joie. Pour la petite histoire on ne peut pas vraiment dire que mon frère soit un modèle de vertu et de fidélité, d’ailleurs je me demande s’il a déjà eu une vraie histoire sérieuse, mais j’en doute fortement vu le nombre de conquêtes qu’il a. Et donc moi pour m’amuser dès que j’en trouvais une un peu trop conne, le hasard voulant que je me lève toujours avant mon grand frère adoré, et bien je m’amusais avec et ça avait le don d’exaspérer Jeremiah – mon frère adoré - qui voulait juste d’une histoire d’une nuit avec chacune d’entre elles. C’est comme ça que j’ai réussis à faire croire à plusieurs d’entre elles que Jeremiah m’avait confié qu’il les trouvait unique et qu’elles étaient peut-être LA bonne, résultat elles le collaient. Je racontais à certaines qu’on allait devenir grandes amies et passait une bonne partie de la journée avec elle pendant que mon frère était là bien sûre et bien que je n’avais aucune envie de leur parler l’expression sur le visage de mon grand frère valait vraiment de détour. « T’allais pas la mettre dehors comme ça quand même ? Et puis elle avait faim c’est elle qui me l’a dit. » Et oui la jeune femme de ce matin avait eu droit à un repas offert par la maison à condition qu’elle reste jusqu’au réveil de mon frère et une fois qu’il la découvert encore là, il s’est fait une joie de la mettre dehors sans chercher à comprendre quoique ce soit avant de se concentrer à nouveau sur ma petite personne qui ne demandait rien à personne. Ma relation avec Jey’ a toujours été comme ça depuis notre plus tendre enfance il faut le dire. A l’époque où je suis née il avait déjà deux ans, et savait déjà beaucoup de chose – d’après lui - comme il aime me le rappeler, il est sans doute l’une des personnes qui me connait le mieux au monde et moi c’est pareille avec lui.

Vous avez remarqué comment le temps passe très vite ? Mes années lycées étaient en train d’arrivé à leur terme et j’avais commencé à programmer mes études en management et création d’évènements dans le but de devenir organisatrice d’évènement. « Babe, dis-moi tu m’aimes ? » Ça c’est Clyde, un de mes « camarades » de lycée masi aussi mon petit-ami depuis mes seize ans, soit il y a un an. « Dis-moi ça te prends souvent de me poser des questions stupides ? » « Tu ne me le dis presque jamais alors j’attends… » S’il savait, je ne disais presque jamais au gens que je les aimais, peur de souffrir et de l’engagement sans doute. « Oui je t’aime comme j’ai jamais aimé personne et tu les sais très bien donc ne penses pas que je te le dirai tous les jours non plus… » Et voilà qu’il souriait ce con, il m’avait bien eu quand même.« Epouses-moi. »« Quoi !? » « Pas maintenant mais plus tard, épouses-moi… » « D’accord. » Je devais être folle d’accepter comme ça et pourtant je l’avais fait et puis c’est pas comme si on allait se marier l’année suivante. Madame Harper-Mcdowell. Oh mon Dieu, j’avais parlé trop vite, un an plus tard j’avais épousé Clyde. En même temps ce n’est pas comme si on était de parfait inconnu ou qu’on ne s’aimait pas vu que je l’aimais réellement mais franchement le mariage était bien la dernière chose dont je pensais et pourtant j’étais bien mariée avec l’homme que j’aimais, chose que mon père n’appréciait pas vraiment en sachant que j’avais tout juste 18 ans, il ne voulait pas que je souffre. Et pourtant il n’avait pas tort. « Clyde, je veux que tu t’en aille. » Nous y voilà quatre ans plus tard après s’être passé la bague au doigt « étant en train de nous déchirer. Il avait fallu d’une soirée avec une grosse dispute, où Clyde était sorti, boire pour oublier, tellement boire qu’il a fini dans le lit d’une pétasse blonde qui avait était en stage dans la même société d’évènementiel que moi, j’ai fini par l’apprendre et maintenant tout c’était cassé, et dire que j’avais peur de souffrir et que je pensais que tout irait bien avec Jeremiah, je m’étais bien trompée. « Honey, on peut essayer d’arranger ça non ? » « J’en sais rien, tout ce que je veux c’est que tu t’en aille. » Ca paraissait peut-être radical mais c’était vrai je ne voulais pas rester avec lui, je m’étais autorisée qu’une fois à aimer plus que tout. « N’oublies pas que je t’aime… »En temps normal je lui aurais répondu « moi aussi », et j’en avais envie mais ma déception était là et je ne pouvais rien faire contre.. « Blondie… » « Holy shit, ne me dit pas qu’on a couché ensembles… » « Je ne te le dis pas alors. » « M*rde m*rde m*rde ! » « B-B, calmes-toi… » Me répondit-il en se passant les mains dans les cheveux. Putain, y avait que moi pour coucher avec l’homme qui était devenu comme mon meilleur ami. Ezéchiel était arrivé un an après le départ de Clyde, du coup il ne savait pas que j’avais été mariée et que je l’étais toujours. On est très vite devenue très proche et pendant deux ans il a été mon meilleur ami, jusqu’à il y a deux ans où on a eu la fabuleuse idée de coucher ensembles et c’est suite à ce soir-là où on a décidé de se mettre ensemble après deux mois de rapport plus que distant. Ça c’était il y a maintenant deux ans et on peut dire que tout vas bien dans ma vie. Du moins jusqu’à ce que Clyde décide de revenir à Wilmington…