Juliet & Althéa

J'étais en plein rêve lorsqu'un bruit effroyable me dérangea : le réveil. Cette sonnerie me tapait sur les nerfs seulement je ne pouvais pas me permettre de me rendormir simplement. Il fallait que je me lève pour me rendre au laboratoire où je travaillais. J'étais en période d'essaie actuellement donc je me devais de faire bonne impression. Jusqu'à présent, je n'avais fait aucun faux pas je pense et ma patronne m'appréciait énormément. Je travaillais dans la recherche cosmétique, un boulot qui me passionnait. Pour l'instant, mes fonctions étaient plutôt basiques mais je ne désespérais pas : je comptais gravir les échelons en reproduisant le parcours de ma tante que je trouvais plutôt admirable.
Quoi qu'il en soit, je pris mon temps histoire d'émerger en douceur. Jetant un oeil par la fenêtre, j'admirais ce quartier si paisible où je résidais actuellement. C'était l'opposé de New York mais un peu de calme ne me faisait pas de mal. Bien au contraire. J'avais l'impression de m'être plongée dans une image parfaite. Les pelouses entretenues, les somptueuses maisons et les voisins plus que généreux faisaient désormais partis de mon quotidien. Néanmoins, je me méfiais de cette pseudo perfection qui cachait certainement ne nombreuses cachotteries. Seulement je n'avais pas mon mot à dire, j'avais moi-même bien assez de secrets de mon côté.
Je pris rapidement une douche afin de me réveiller puis je pris mon petit-déjeuné en vitesse. C'était bien beau de rêvasser mais j'allais être en retard à ce rythme là. Par la suite, je mis un jean, un chemisier cintré à l'intérieur et une paire de talon car j'avais un rendez-vous plutôt important en milieu de mâtiné. Une touche de maquillage et je fus fin prête. Je pris donc ma voiture en direction du laboratoire, souriante comme chaque matin.

Ma mâtiné ce déroula à merveille et j'avais même pu déjeuner avec ma patronne ce qui en soit était quelque chose d’exceptionnel. Elle n'avait pas pour habitude d'être vraiment sympathique avec les autres employés. Seulement mon apport froid et franc avait certainement su la séduire.
Je sortis du labo aux alentours de quinze heure et j'eus une soudaine envie d'une petite pause détente. Le Blaine's Coffee semblait être le compromis parfait. L'ambiance y était excellente, c'était vraiment un lieu convivial que j'aimais beaucoup fréquenter.
Je me dirigeai donc vers une table seulement, un homme manifestement très énervé, sortit de manière brusque en me bousculant. L'effet boule de neige puisque malheureusement je fis tomber le plateau d'une jeune serveuse. Jetant un regard noir vers cette personne malpolie déjà dehors, je me baissai immédiatement afin de l'aider à ramasser ce qui était tombé :

« Excusez-moi ! Cet homme a du avaler son muffin de travers je crois bien. » dis-je d'un ton ironique. Je me relevai en même temps qu'elle et un petit sourire éclaira mon visage. « Désolé encore une fois. »
J'avais été serveuse également et je connaissais les dégâts du métier : certaines personnes étaient sans pitié. Je me mis donc à ma table en regardant la carte, songeant à ce que j'allais commander.

Citation :

WHO'S THAT WOMAN ?
We haven't officially met.

Toutes les familles ont leurs techniques pour cacher ce qu'elles ne veulent pas montrer. Que ce soit avec un tableau qui couvre une tâche au mur, ou une porte de placard qui camoufle le désordre à l'intérieur, ou de sourires forcés qui masquent des années de souffrance et de chagrin ... Toute les familles se donnent un mal fou pour cacher d'affreuses vérités. Et certaines, bien sûr, vont plus loin que d'autre.
Ce matin la, Juliet arriva en avance au café. Par chance, elle n'était pas obligée de porter un uniforme, le patron du café comptait sur elle pour ramener des clients et clientes sensibles à son charme. Voilà pourquoi la jeune femme s'habillait de façon à mettre en valeur son corps fin, ses formes généreuses soulevaient le tissu du t shirt signé Guess et pour conclure en beauté son jeans mouler parfaitement ses petites fesses. C'est avec enthousiasme qu'elle s'approchait du première client, un jeune homme de la vingtaine, plutôt séduisant « Bonjour jeune homme, qu'est-ce que je vous sers ? » Elle contemplait sa future victime tout en attendant impatiemment le moindre geste qui pouvait laisser attendre que son charme fonctionné. Le jeune homme blond répondit avec une détermination presque troublante « Un café mademoiselle » Un petit sourire coquin se dessina peu à peu sur le visage du blond, quant à Juliet, elle se hâta immédiatement pour préparer le café de son client. « Voilà pour toi mon beau. » Quelques heures plus tard, Juliet rentra à son domicile, une maison de luxe dans le quartier Meadows Bellvue. Elle pénétra dans le salon et comme à son habitude posa son sac sur la bahut. Elle ne tarda pas à consulter ses e mails puis regarder pendant un court instant la télévision. Après avoir trainé quelques heures, miss Davis retourna au café pour entamer son après-midi. Celle-ci se déroula très simplement, par chance les pourboire avaient été très généreux et le café se remplissait de plus en plus. Soudainement et dans le feu de l'action, une femme bouscula Juliet. Le plateau tomba et les verres se brisèrent. La femme en question s'excusa immédiatement « Excusez-moi ! Cet homme a du avaler son muffin de travers je crois bien. » Davis fut heureuse de voir que la politesse n'était plus en voie de disparition. Ainsi avec le sourire, elle répondit « Oh ce n'est rien. Ne vous inquiétez pas. Entrez, je vais prendre votre commande » Le métier de serveuse était un job intense et tendu toutefois Juliet voulait être à la hauteur, elle y travaillait depuis maintenant quelques semaines et elle avait réussi à trouver son équilibre. Quelques secondes plus tard, Juliet arriva à la table de la jeune femme, elle attrapa son crayon et annonça « Me voilà. Alors, qu'est-ce que je vous sers ? »

Juliet & Althéa

J'étais en route pour une longue journée en direction de mon travail. Tout du moins, pour être précis : mon stage. Puisque j'étais encore en période d'essaie, je n'étais pas encore payé et de plus c'était plus pour clôturer mon diplôme qu'autre chose. D'ailleurs, je songeais vraiment à prendre un petit job à côté histoire d'arrondir mes fins de mois. Après tout, je vivais seule avec ma tante dans un très beau quartier et je me devais donc de l'aider financièrement. Vu que je terminais assez tôt dans l'après-midi, je pouvais me permettre d'avoir un deuxième travail.
Quoi qu'il en soit, après avoir déjeuné avec ma patronne, j'étais retournée au labo afin de finir une analyse dont j'étais chargée. Une fois fini, je remis ma blouse à sa place et pris mes affaires. Où allais-je aller ? Je n'en avais aucune idée. Il faut dire que j'avais assez peu de connaissance ici, peut-être que je paraissais impressionnante... Je n'en savais trop rien mais habituellement, les personnes autour de moi ne s'engageait pas pour faire le premier pas. Heureusement, j'avais de la sympathie à revendre donc ce n'est pas quelque chose qui me bloquait plus que ça.
Je pris donc la direction du Blaine'S Coffee afin de m'accorder un petit moment de détente. Seulement, je fus rapidement bousculée par un client manifestement mécontent. J'entendis de nombreux fracas au sol et j'en conclu que c'était donc ma faute. Me précipitant pour aider la jeune serveuse, je lui adressai un sourire aimable avant de m'asseoir à ma table. En un temps record, elle revint vers moi. Passant une main dans mes cheveux, je jetai un coup d'oeil une dernière fois à la carte avant de lui annoncer !

« Hum. Alors un Muffin aux myrtilles et une noisette s'il vous plait. » Je n'aimais pas le café brut, je le trouvais trop fort. Je préférais donc ajouter un petit peu de lait. Une noisette. « Ah d'ailleurs, moi c'est Althéa. » lui dis-je un sourire aux lèvres. Vu que tout le monde se connaissait dans le quartier, je pensai qu'il était pas mal de faire connaissance avec cette serveuse.
Peu de temps après m'avoir dit son prénom, Juliet revint vers moi avec ma commande. La remerciant gentiment, je pris un petit morceau de muffin lorsqu'une idée me vint en tête. Me levant de ma chaise pour aller au comptoir, j'interpellai la serveuse à nouveau. « C'est encore moi ! Dites, je voulais savoir si en ce moment vous engagez des serveuses. Ou si je pouvais déposer un CV tout simplement ? »

Citation :

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« Ah c'est génial ! Eh bien, j'ai beaucoup de temps libre donc je peux commencer quand vous voulez. » Blaine qui traficotait abondamment plusieurs papiers administratifs souleva le regard et sur un ton assez rigide répondit par un simple « tu commences de suite, allez hop Juliet va te former » Blaine était un homme qui aux premiers abords pouvaient paraitre froid et distant, mais il fallait simplement apprendre à le connaitre pour l'apprécier à sa juste valeur. Au fond, c'était un homme sérieux et bourreau de travail qui ne voulait qu'une seule chose : la réussite de son commerce, pensait-elle. La jeune brune lança un regard complice à la blonde et c'est avec un nouveau sourire qu'elle lui annonça « Et bien, je pense que tu as raison. Tu as déjà fait serveuse avant ou c'est la première ? Ne t'inquiète pas, c'est un coup à prendre. Les gens sont sympathiques, il faut seulement faire attention à cette sale Elizabeth Hubers, la vielle perverse de Mount Pleasant. Elle vient souvent par ici » Cette situation plaisait à Juliet, en règle général elle appréciait former de nouvelles serveuses surtout lorsqu'elle était aussi agréable qu'Althéa. Cela lui donnait l'impression de servir à quelque chose et un petit sentiment de supériorité. Le Blaine's Coffe était rempli de part et d'autre de la pièce, les clients allaient et venaient au grès de leur envie et on pouvait sentir l'odeur exquise des chocolats chauds préparés avec soin. Les chaises en bois apportaient une touche rustique, la modernité n'était pas au rendez-vous, ce qui était naturel car le café était un des plus anciens lieux de Mount Pleasant. Il avait vu tous les habitants, les amours naissants, les disputes sanglantes et les nombreux fous rires. Oui, ce lieu faisait partie intégrant de la ville et tous les citadins semblaient le vénérer. La belle Juliet y travaillait chaque jour de la semaine, elle s'y rendait avec le sourire et Blaine ne voulait pas se l'avouer, mais il l'adorait. C'était un job de passage, elle n'allait pas faire serveuse toute sa vie, aspirant à de plus grandes choses toutefois elle profitait de chaque seconde. Ce métier l'emplissait de joie et de stabilité ...

Juliet & Althéa

Sur le chemin du retour, je pris la décision de faire une halte au Blaine's Coffee. En entrant, on sentait vraiment cette ambiance conviviale. Il était rare de ne pas voir beaucoup de monde. Certains visages étaient familiers, d'autres non. Disons que c'était un bon moyen de faire plus ample connaissance avec les habitants de cette petit ville. Étrangement, je me sentais beaucoup mieux ici qu'à New York. Pourtant, étant plus jeune et de part mon secret, j'avais longtemps baigné dans un calme presque morbide. Seize année où je dus me tenir au silence. Voilà pourquoi j'avais pris gout au monde, à la foule et aux soirées déjantées. Seulement en prenant de l'âge, j'aimais bien ma tranquillité et je ne comptais pas quitter cet endroit de si tôt.
Après avoir eu une légère altercation avec un homme, je fis la connaissance d'une jeune serveuse qui était vraiment sympathique. Je connaissais le métier et je savais à quel point c'était difficile parfois de garder son calme et le sourire. Peu de temps après, je m'installai à une table et ma commande fut rapidement prise. « Oui oui, j'habite ici depuis quelques mois maintenant. Vous aussi je suppose ? » demandai-je en souriant. Une idée me trotta soudain dans la tête : c'était l'occasion ou jamais de trouver un job afin d'arrondir mes fins de mois. Nous n'étions pas dans le besoin avec ma tante mais avoir un compte en banque un peu garni n'était pas négligeable. Manifestement une place était à prendre. M'empressant d'aller vers le patron, je lui répondis d'un air sympathique : « Ah c'est génial ! Eh bien, j'ai beaucoup de temps libre donc je peux commencer quand vous voulez. » En effet, j'aurais été tenté de lui dire "tout de suite" mais je n'étais pas certaine que c'était possible. Pendant que le responsable établissait ses comptes afin de me donner une réponse, je jetai un regard à la salle qui bouillonnait de monde. En effet, une serveuse de plus n'aurait certainement pas été de refus. Une fois Juliet à mes côtés afin de récupérer certainement une commande, je lui répliquai d'un ton ironique : « Bon eh bien je pense qu'on ne va pas tarder à faire équipe. »

Attention comme tu peux le constater un pnj (personnage non jouable) vient de s'inviter dans ton topic. Pas de panique, il s'agit la d'une pratique courante sur le forum. Avant tout, sache que ce pnj obéit à quelques règles établis par les administrateurs. Premièrement il parlera dans un rp extrêmement court. Tu ne peux pas connaitre ses pensées, ses espoirs ainsi que ses objectifs, il ou elle parlera directement et s'adressera aux personnages du sujet. Bien sur, tu peux interagir librement avec le pnj, toutefois fait attention car sa présence ici n'est pas anodine.

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« Bonjour Blaine. Avez-vous entendu la nouvelle ? Une jeune fille a été retrouvée morte, dans la foret. La police est sur les lieux, ils essayent d'identifier le corps »

Citation :

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« Oui oui, j'habite ici depuis quelques mois maintenant. Vous aussi je suppose ? » Juliet répondit avec un petit sourire en coin « Oui j'habite ici depuis mon enfance, j'ai grandi dans ce bon vieux Mount Pleasant » Termina-elle avec une once d'humour. En effet, la jeune femme avait passé une bonne partie de son existence dans ce petit compté. Elle y avait rencontré des gens agréables, des voisins généreux et de mauvaises personnes car voyez-vous Juliet n'avait pas prévu que les nuisibles rôdaient à Mount Pleasant, des personnes avec un but précis, un dessein noir et des intentions malsaines. Car ici, rien n'est plus trompeur qu'un sourire et pour survivre dans cette comédie sans fin qu'on appelle la vie, il fallait s'armer de patience. Peu de temps avant l'arrivée d'Althéa, ils avaient vu passer plusieurs voitures de police, Juliet n'y avait pas prêté attention, bien trop préoccupé par les clients qui se plaignaient que leur café n'était pas assez chaud. Toutefois Blaine avait fixé chacune d'entre elle, le regard vide, dénué de toute expression, Juliet s'était arrêté un moment afin de le regarder. Jamais elle n'avait vu Blaine dans un tel état, on aurait dit que la panique l'avait totalement englouti. Lorsque les dernières voitures de police passèrent et que les alarmes s'atténuèrent, il retrouva la sérénité et une tranquillité d'esprit. Cependant il ne se doutait pas qu'une jeune serveuse avait observé ce comportement étrange. La sonnette indiquant qu'un nouveau client pénétrait dans l'enceinte du café, retentit et la silhouette de Madame Hubers de dessina peut à peu. Elle semblait soucieusement inquiète, ce qui était très peu commun chez cette bonne femme. S'approchant de Blaine qu'elle connaissait depuis de nombreuses années, elle cria fort « Bonjour Blaine. Avez-vous entendu la nouvelle ? Une jeune fille a été retrouvée morte, dans la foret. La police est sur les lieux, ils essayent d'identifier le corps » Tous les clients s’arrêtèrent immédiatement, le brouhaha incessant avait disparu laissant place à un calme troublant. Chaque client fixait Madame Hubers qui se glorifier d'avoir autant d'attention. Calmement, Blaine rétorqua « Dieu tout puissant, comment avez-vous eu cette information Madame Hubers ? » L'atmosphère était tangible, tendu et particulièrement angoissante. C'est dans ces moments la qu'on voit si une communauté est soudée, Juliet observait les clients. Leur regard était attentif et vif, on pouvait sentir une certaine inquiétude qui prenait peu à peu possession du Blaine's Coffe.

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« Oh, qu'importe ! Toute la ville est au courant, j'ai demandé au premier venu. C'est une véritable tragédie, le maire a l'intention de dire quelques mots ce soir. »

Juliet & Althéa

Une opportunité s'offrait à moi cette après midi là. En effet, trouver un petit travail n'était pas négligeable surtout vu ma situation actuelle. Après avoir fait la connaissance d'une jeune serveuse, Juliet, je pris la décision de saisir l'instant présent.
Avalant une dernière bouché de mon muffin, j'avais rejoins le comptoir afin de demander si une place était à prendre. Manifestement, c'était un jour de chance puisque le patron, Blaine, me fit comprendre que le job était à moi. Alors que je voulus lui répondre lorsqu'il me demanda quand est-ce que je pouvais commencer, un brouhaha couvrit ma voix. Un gyrophare. Étrange. Habituellement, Mount Pleasant était une ville plutôt tranquille et entendre plusieurs voitures de police me laissa dubitative. Soudain, une voix que je connaissais bien désormais attira mon attention. Elizabeth Hubers. Je détestais cette femme, je la trouvais fourbe et hypocrite. J'étais certaine qu'elle était capable de tout pour se faire passer pour la parfaite ménagère. D'ailleurs, hormis ses hortensias, j'essayais d'éviter toutes discussions avec elle. Seulement aujourd'hui, elle nous annonça une nouvelle pour le moins surprenante. L'annonce me fit un choc. Le calme reniait désormais et tous les regards se portaient vers Mme Hubers. Intérieurement, j'étais certaine que cela devait être jouissif pour elle. M'approchant d'elle malgré tout, je lui répondis en gardant tout de même mes distances.

« La police n'a pas d'autre informations ? Ils n'ont pas imposés de mesure de sécurité ? » Je restais dubitative. Je n'avais pas confiance en Elizabeth. Je m'approchai de Juliet, pendant que Mme Hubers refaisais un monologue pour se rendre intéressant. « Qu'est-ce que tu penses de Madame Hubers ? Je n'arrive pas à faire confiance, elle bouillonne de ragots en tous genre. » lui dis-je en chuchottant. J'avais un sentiment bizarre à propos de cette révélation. Mon comportement pouvait peut-être paraître étrange mais j'avais tendance à avoir une apparence arrogante et méfiante envers ce genre de personne.

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« Que croyez-vous, que je suis de la police peut être ? Vous n'avez qu'à aller leur demander »

Citation :

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« La police n'a pas d'autres informations ? Ils n'ont pas imposé de mesure de sécurité ? » Lança Althéa sur un ton dubitatif. Je l'observais, elle s'approchait de moi toute en discrétion pour me chuchoter « Qu'est-ce que tu penses de Madame Hubers ? Je n'arrive pas à faire confiance, elle bouillonne de ragots en tous genre. » Je tachais d'aborder une pose naturelle histoire que l'on ne me remarque guère, Madame Hubers continuait de proférer diverses informations qu'elle avait très certainement récoltées avant d'entrer au café. Sur un ton complice, je répondis à Althéa « Je ne l'aime pas trop non plus, mais elle est toujours au courant de tout. Et il ne faut pas se la mettre à dos, c'est un bon conseil » En effet, Madame Hubers possédait un pouvoir, un pouvoir que bon nombre de gens convoitent. Elle avait de l'influence, non seulement elle était présidente du club de lecture qui je le précise est l'endroit ou toutes les commères s'échangent de futiles potins mais elle assistait à chaque réunion de l'association des résidents. Pour couronner le tout, c'était un membre fidèle et respecté du Country Club. Une personnalité de renom à Mount Pleasant. Cette très chère Hubers rétorqua agressivement « Que croyez-vous, que je suis de la police peut être ? Vous n'avez qu'à aller leur demander » Elle était comme ça, une éventualité qu'on devait accepter. Les clients du café semblaient désemparé face à une telle nouvelle, en particulier cet homme assis près de la fenêtre. Il devait avoir une quarantaine d'années, les cheveux noirs au reflet blanc, signe d'une vieillesse qui pointait le bout de son nez. Chaque habitant tremblait et la peur ainsi que les questions prenaient lentement possession des lieux. Après tout, qui avait-pu faire une chose aussi abominable ? Enlever la vie à un être humain, lui prendre son âme, seul un monstre pouvait être capable d'une telle chose, je n'imaginais même pas la réaction des proches de la victime ... Je n'avais jamais perdu un proche, que ce soit un ami ou de la famille par conséquent je ne connaissais pas la terrible sensation d'apprendre la mort d'un être cher.

Spoiler:

Juliet & Althéa

Elizabeth Hubers jeta un froid au Blaine's Coffee. Quelques minutes plus tôt, l'endroit grouillait de monde et de bruit mais à présent un silence pesant habitait le café. Je fus vraiment surprise par la nouvelle. Un meurtre à Mount Pleasant c'était tout de même assez improbable. L'endroit était paisible, tranquille et la seule occupation des habitants était de tondre leurs pelouse le week-end ou bricoler tranquillement dans son garage. Cette annonce avait plomber l’atmosphère et manifestement Mme Hubers en jubilait. Désormais tout allait changer, c'était une évidence. Comment oublier qu'un meurtrier était parmi-nous ? Comment ne pas être d'autant plus méfiant ? C'était une petite ville et tout circulait très vite. Voilà pourquoi je n'avais pas été très enthousiaste au début à l'idée d'y déménager. J'avais moi-même certains secrets, comme tout le monde je pense, qui pouvaient mettre en péril ma carrière ou ma vie privée. Bien sur, j'étais très calculatrice et je faisais en sorte que rien ne se voit. J'avais appris à mentir très jeune, maintenant ce n'était qu'une routine.
Quoi qu'il en soit, je me mis aux côtés de Juliet afin de lui faire part de mon avis. Manifestement, elle partageait le mien ce qui me fit sourire. « Oui je pense aussi... Dès demain je lui apporterai un panier de muffin à la Myrtille ! » dis-je d'un ton ironique. J'avais envie de sourire seulement le moment n'était pas propice.
Madame Hubers m'avait rattrapé au vol et je n'aimais pas trop ce ton. Seulement, je me contentai d'hausser les épaules en lui lançant tout autant froidement. « Je ne crois rien du tout, je me renseigne simplement. Et oui, je pense que j'irais faire un tour au commissariat vu la situation actuelle. »
Le café reprit peu à peu vie même si désormais, la majeure partie des clients parlaient de cette étrange nouvelle. Cependant de nouvelles personnes arrivèrent et rapidement Juliet du vaquer à ses occupations avec une certaine énergie. Voyant tout ce monde, je lui chuchotai : « Laisse moi t'aider, je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. » lui dis-je avec un clin d'oeil. Blaine était manifestement de mon avis, l'endroit était bondé de monde actuellement. J'attachai donc mes cheveux afin de ne pas les avoir dans les yeux et prit un petit bloc note. Soufflant un peu, je ne pouvais cesser de penser à cette jeune fille décédée. Mon dieu, je n'osais même pas imaginer la réaction de ses parents, cela devait être horrible de perdre un enfant à tout jamais. L'espace d'un instant, mon regard fut plongé dans le vide en repensant à mes propres parents que j'avais délaissé. Seulement, cette attitude pouvait paraître étrange alors je sortis de mes pensés en me dirigeant vers Elizabeth contre mon gré. « Madame Hubers je peux vous servir quelque chose ? » Lui demandai-je poliment un petit sourire aux lèvres. J'arrivais à jouer rapidement avec les apparences sans que l'on ne s'en aperçoive... Une qualité peut-être ?

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« Apportez-moi un café, jeune fille. Et s'il vous plait, faite vite. C'est déjà assez fatiguant de vous regardez »

Citation :

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« Oui je pense aussi... Dès demain je lui apporterai un panier de muffin à la Myrtille ! » J'acquiesce en souriant toute en discrétion. Le silence règne encore en ces lieux, l'atmosphère étant concentré sur la dernière révélation d'Elizabeth Hubers, les clients fixent attentivement la principale oratrice de la conversation pour commencer à vaquer à de nouvelles occupations. Certains reprennent leur discussion tandis que d'autres finissent de manger leur petite douceur. Ainsi, Althéa répond à la vielle Madame Hubers « Je ne crois rien du tout, je me renseigne simplement. Et oui, je pense que j'irais faire un tour au commissariat vu la situation actuelle. » Une prise de recul nécessaire pour ne pas se la mettre à dos. La vie reprend peu à peu des couleurs et je me hâte à de nouvelles occupations : prendre la commande d'une la dame près de l'entrée, apporter les cookies pour les enfants de Cooper et observer avec discrétion Blaine qui semble de plus en plus paranoïaque. Soudain, Althéa m'interpelle « Laisse-moi t'aider, je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. » Je lui souris pour répondre « Oh, je te remercie. C'est sympa. Il y a un truc que je ne comprends pas, dès que les voitures de police sont passés, Blaine est devenu bizarre » Je lui lance un regard mystérieux et je m'interroge vivement sur certains points qui selon moi sont à éclaircir. C'était très inhabituelle pour le propriétaire du café, Blaine n'a jamais montré un signe qui peut laisser entendre qu'il cache quelque chose. Peut être un secret ? Après tout, il ne parle que très peu et je n'ai jamais eu l'occasion de le croiser à l'extérieur du café. Le monde dans lequel nous vivons est compliqué, les habitants de Mount Pleasant sont capables de grands élans de générosité mais aussi de la plus ignoble des trahisons ... Je m'efforce de comprendre et de rassembler toutes les pièces du puzzle mais la tâche s'avère épineuse. Ainsi, je jette un nouveau coup d’œil à Blaine qui traficote de la paperasse au comptoir. Je lance un « Attend, je reviens. J'ai un truc à tester. Bouge pas » J'avance près de Blaine pour lui dire « Blaine ... Est-ce que tout va bien ? Tu sembles ailleurs. » J'attends avec impatience sa réponse en plongeant mon regard dans le sien. Je n'arrive pas à cerner son jeu, à le comprendre. Pourtant, généralement je suis quelqu'un qui parvient aisément à voir les gens tels qu'ils le sont vraiment. Une faculté pratique que j'utilise très souvent malgré cela je ne parviens pas à voir ses intentions et ses espoirs.

Juliet & Althéa

Il y a environ dix minutes, j'étais entrée au Blaine's Coffee pour prendre une pause et déguster un muffin. Entre temps, de nombreux évènements vinrent tout chambouler : j'avais désormais une place en tant que serveuse, j'avais appris l'assassinat d'une jeune fille et désormais, je devais supporter cette ambiance pesante. Depuis que madame Hubers avait fait résonner la sonnette du café, elle avait accaparé l'attention. Il était évident que la nouvelle avait choqué tout le monde : comment ne pas être perturbé par un meurtre ? Mount Pleasant était une petite ville paisible où il faisait bon d'y vivre seulement petit à petit, nous prenions conscience que ce n'était qu'une couverture. Une apparence macabre pour cacher la vérité. Ce semblant ne perfection m'avait quelque peu effrayé lors de mon emménagement et à présent je comprenais pourquoi : cette ville regorgeait de secrets.
Doucement, l'ambiance se détendit et les clients reprirent leurs discussions. J'étais du genre observatrice et j'avais l'impression que quelque chose clochait. Un malaise. Blaine me semblait crispé mais je ne pouvais pas le juger : je ne le connaissais pas. Je savais que c'était un homme assez mystérieux et peu bavard seulement je le sentais apeuré, soucieux même. Manifestement, Juliet ressentit la même chose puisqu'elle m'accosta quelques secondes plus tard. Mon regard se posa un instant vers le patron.
« Je ne le connais pas encore assez bien mais c'est vrai qu'il a l'air un peu préoccupé... Enfin c'est peut-être bête mais je trouve qu'il n'a pas eu une réaction "normale". » Mordillant ma lèvre inférieure, j'imaginais le pire... J'avais du mal à voir Blaine comme un assassin ou comme un complice mais au vu de sa réaction, je ne pus m'empêcher de douter. Cependant, je devais m'occuper de Madame Hubers. J'essayais de garder le sourire malgré tout : désagréable de me regarder ? Elle s'était vu dans un miroir ou bien ?
Quoi qu'il en soit, en passant derrière le comptoir, je chuchotais : « Je serais bien tentée de lui mettre de l'arsenic dans son café. » dis-je d'un ton ironique tout en mettant un chocolat à côté de sa boisson. En me retournant, je vis le regard de Juliet. Elle semblait sérieuse et curieuse de savoir ce qu'il se passait. Me dirigeant vers eux, je tentai moi aussi une approche. « Est-ce que ça va ? » Blaine nous regarda toutes les deux et prit rapidement sa veste. « Je dois m'absenter un instant. Je vous fais confiance. »
Il sortit à la vitesse de l'éclair, j'étais dubitative, tout comme Juliet d'ailleurs. Lui lançant un regard interrogateur, je pris la commande de Madame Hubers afin de lui apporter. « Et voilà, vous désirez autre chose ? »

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« Merci jeune fille. Dites-moi, vous devriez être plus discrète ... Lorsqu'on observe un individu, il faut s'arranger pour qu'il ne se doute de rien. Croyez-moi. »

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