GALA DE CHARITÉ BRETTANION HÔTEL

Le gala de charité que Belinda Vinson organisait le week-end suivant était légendaire et strictement réservée à l'élite de Mount Pleasant. Comme tous les journeaux et magazines de la ville en parlaient, l'ignorer s'avérait impossible ce qui était pourtant la seule solution quand on ne vous y invitait pas. Janey, une jeune fille de la vingtaine n'avait jamais été invitée auparavant et, chaque année, elle avait enduré cette épine dans son flanc : savoir que tous les richards de Mount Pleasant étaient conviées et qu'elle n'en faisait pas partie. Si seulement Janey avait pu savoir que cette fois-ci, ne pas être présente serait un privilège. En effet, la soirée ne se passera pas comme prévu car quelqu'un rode, quelqu'un sera là.

➝ Vos personnages sont conviées au gala de charité annuel. L'action se situe dans l’hôtel luxueux ou un buffet est organisé, l'alcool coulera à flot, les commérages fuseront de part et d'autre. Bien sur, tenu de soirée obligatoire.

➝ Il n'y a pas d'ordre, chacun rp quand il le désire.

➝ Vos actions influenceront les prochaines intrigues.

➝ Présence du pnj Belinda Vinson (organisatrice de l'événement).

Je fus surprise ce matin-là lorsque sur le comptoir de ma cuisine, je découvris une invitation au gala qu'organisait Belinda Vinson. Décidément, ma semaine se voulait chargée puisque quelques jours plus tard, j'allais devoir également être présente à d'autres festivités à l'hôpital. Quoi qu'il en soit, ma tante m'expliqua longuement que c'était l'occasion ou jamais de vêtir ma plus belle tenue. Elizabeth ne me surprenait pas, elle était friande de ce genre d’événements et pourtant, elle n'y participait jamais. Elle était comme d'habitude trop occupée à travailler sur ses nombreux projets en cours. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais manquer à l'appel lorsque je découvris une longue poche étendue sur le canapé. Une boite en carton trônait fièrement sur notre table basse et une pochette remplie de produits de beauté en tout genre était à ma disposition. Riant devant ce spectacle, je pris une gorgée de thé en ouvrant cette longue housse. Je fus éblouie. Comme d'habitude, nous nous devions d'être bien apprêté mais je ne m'attendais à une tel bijoux.
Ma journée se passa naturellement. J'avais profité d'un jour de repos pour me prélasser. Au bout d'un moment, en pleine après-midi, je me mis à étudier quelques dossiers. Je ne devais tout de même pas omettre mon travail bien que j'étais loin d'être en retard.

18h45, il était peut-être temps de me préparer. Fonçant dans la salle de bain, je pris une longue douche, cette soirée risquait d'être longue malgré l’engouement autour de cet événement. Une fois ma robe enfilée, je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil au miroir. Elle était divine. Rouge, de nombreuses arabesques dévoilant quelques parcelles de mon corps, froissée sur le bas, dos nu. Je repris par la suite le chemin de la salle de bain pour ne pas être trop en retard. Nouant mes cheveux d'un chignon flou, j'essayais de m'appliquer tout en essayant d'obtenir un résultat naturel. Une touche de maquillage vint parfaire l'éclat de mon visage puis, descendant les escaliers à toute vitesse, je pris soin d'enfiler mes chaussures. Elles étaient très hautes mais étrangement stables et parfaitement assorties à ma tenue. Quelques accessoires et je fus fin prête. Je pris seulement une petite pochette histoire d'avoir mon portable, mes clefs de voiture et quelques babioles sous la main.
Je ne mis pas longtemps à traverser Mount Pleasant, le Brettanion Hôtel n'était pas très loin. Une fois sur place, je mis un long moment avant d'entrer. Sentir l'air frais sur mes épaules était bien plus agréable que de me réfugier dans une salle bondée. Après quelques minutes, je rentrai enfin. A ma droite, un orchestre jouait une musique d'ambiance. J'aimais beaucoup ce genre de musique douce, c'était plutôt apaisant. A ma grande surprise, peu de personnes étaient présentes. Suis-je bête, n'était-ce pas une fête en comité réduit ? Jetant un regard sur la salle, je m'étais déjà réfugiée dans un coin ne voyant aucune connaissance. J'espérais ne pas être trop habillée, j’espérais connaître certaines personnes au fil de la soirée, j’espérais me divertir. L'ambiance devenait pesante ici depuis quelques temps, ce gala était donc une échappatoire.

PRÉSENCE D'UN PNJ

Madame Vinson avait passé toute la journée à peaufiner les derniers préparatifs pour le gala de charité. Elle était comme chaque année, l'organisatrice officielle de l'évènement mondain de Mount Pleasant. Tout était parfait, la salle était extrêmement luxueuse, la nourriture française dégageait une odeur délicieusement agréable et les invités arrivaient en masse. Belinda accueillait ainsi chacun des convives avec un grand sourire.

« Mademoiselle Handerson. C'est un plaisir de vous voir ici. Je vous souhaite de passer une charmante soirée. »

Comme à mon habitude, ma journée avait commencé avec une tasse de café et quelques commérages de quartier. Aujourd'hui les nouvelles étaient banales, Madame Smith avait été retrouvé ivre morte sur sa pelouse, son fils l'avait réveillée avec l'arrosage automatique comme il le faisait si bien. Une violente dispute chez les Applewood avait éclaté dès l'aube, bref le quotidien si délicieusement sordide des habitants de Mount Pleasant. Nous étions samedi et je ne travaillais pas, c'était le seul jours ou je pouvais faire ce que je souhaitais sans déambuler dans le Blaine's Coffe des plats à la main. La seule chose qui rythmait cette belle journée était le gala annuelle de charité organisée par Belinda Vinson en personne. C'était un évènement à Mount Pleasant, certaines personnes l'attendaient avec impatience, d'autres s'en fichaient mais une chose était sur : le gala faisait parler de lui. La tradition n'avait pas changé d'une année à l'autre, la soirée se déroulerait dans le luxueux et hors de prix Brettanion Hôtel et nous passerons de somptueux moments. J'y allais très souvent avec Blaine et Alyssa, mais cette fois-ci je n'avais pas reçu de leur nouvelle par conséquent j'avais pris la décision de m'y rendre toute seule. Après avoir peaufiné les derniers petits détails de ma tenue, je sortais de ma demeure ou l'humidité de la pénombre se faisait déjà ressentir. Je montais dans le taxi qui m'attendait dans la rue, je n'avais pas voulu prendre ma voiture pour la simple et bonne raison que la panique engloberait bien vite les alentours du Brettanion Hôtel. Correctement installé sur les sièges en cuir, Monsieur Forbes, mon chauffeur habituel me murmura « Vous êtes somptueuse mademoiselle Davis. » Je fus flatté de ce compliment et je lui répondis modestement « Je vous remercie George. »

Il fallait traverser toute la ville et après quelques brefs échanges avec mon chauffeur, j'apercevais les lumières éclatantes de l'hôtel. Je pouvais reconnaitre de nombreuses personnes à l'entrée qui discutaient de choses et d'autres. Je descendais de la voiture pour franchir les portes spacieuses de l'hôtel ou une jeune femme me demanda mon prénom ainsi que mon nom. « Juliet Davis » Disais-je poliment, elle me fit immédiatement signe d'entrer dans la salle. Oui, ce gala était très sélectif et il y a quelques années une jeune femme avait été refusée car sa tenue n'était pas assez belle, un véritable scandale selon moi. C'était toujours la même qui s'occupait des entrées et sorties des habitants, une femme de la trentaine blonde et antipathique comme la pluie. Elle se faisait un plaisir de sourire avec hypocrisie, de chercher les noms sur la grande liste, de refuser les gens non invités. Malgré cela, j'avais pu rentrer sans la moindre difficulté étant une habituée de cette soirée mondaine. Oui lorsque je repense au passé, je ne peux pas m’empêcher de songer a toutes les soirées que j'ai passé avec ma famille ici. Dès l'âge de onze ans, ma mère m'avait obligé à venir et saluer toutes ses amies et depuis je n'avais jamais raté le gala.

Je saluais Belinda Vinson et m'approcher de ma nouvelle amie Althéa Handerson. « Bonsoir. Je ne savais pas que tu venais, comment tu vas depuis hier ? »

Chaque année Belinda Vinson donnait son gala de charité. Chaque année elle organisait environ une dizaine de réceptions qui étaient un vrai succès. Tout ce que touchait cette voisine aux cheveux roux se transformaient en or. Elle avait la réputation d'être la femme au foyer la plus efficace, une représentation de la femme des années 50 qui était irréprochable sur tout ce qui touchait de près ou de loin un foyer. Encore ce soir-là, elle avait convaincu les grands propriétaires du Brittanion Hôtel d'accueillir sa soirée. Ils savaient pertinemment combien elle allait leur rapporter d'abord en subventions – car accueillir Mount Pleasant n'était pas gratuit – mais également en prestige. D'ordinaire c'était de hommes d'affaire ou des millionnaires plein aux as qui se permettaient de réserver la salle de l'hôtel mais Belinda était devenu en quelque sorte la garantie flamboyante d'une soirée réussie. Elle n'avait pas manqué d'aller frapper à la porte de chaque voisin pour leur rappeler la date de l'événement et confirmer leurs invitations. Elle savait que pour convaincre Noam il suffisait d'apporter une petite compensation en plus qui prenait la forme de délicieux muffins tout juste sortis du four, fourrée d'une espèce de confiture aux fruits rouges. L'épouse Vinson obtenait déjà l'approbation de sa venue. Les enfants étaient exclus en règle générale : elle ne supporterait pas de voir ses dizaines de verres en cristal se briser au sol parce qu'un enfant avait eu le malheur de se glisser sous une table pour jouer. Elle avait donc une nouvelle fois obtenu grâce à son sourire commercial la création d'une garderie uniquement pour cette soirée où quelques adolescents s'occuperaient des enfants des familles conviées. Noam lui préférait encore qu'Avery se débrouille seul dans un environnement qu'il connaissait depuis longtemps maintenant c'est-à-dire sa propre maison. Enfin bref, Belinda était venue ce matin même et c'était des muffins encore chauds auxquels le fils Wilder-Smith avait eu droit pour le petit déjeuner ! Noam avait passé la plupart de son temps à l'hôpital à réfléchir ce qu'il allait bien pouvoir enfiler pour être présentable. Elle donnait tellement de soirées à Mount Pleasant que sa garde-robe dite ''grandes occasions'' avait déjà été utilisée en l'espace d'un ou deux mois printaniers. C'était hors de question pour lui d'aller faire des achats. La majorité de son salaire allait tout droit à l'éducation et au quotidien d'Avery et autant dire qu'il lui restait tout juste de quoi payer les factures à la fin du mois. Il pourrissait son fils, tout le monde le savait, personne ne saurait étonné de le voir s'offrir un voiture flambant neuve pour ses 16 ans d'existence.

Il était dix-neuf heures passées et Noam demeurait hagard devant son dressing, un pantalon à pince d'un bleu marine très foncé sur ses fesses et rien de plus. Avery était assis sur son lit, ses pieds balançant dans le vide. Il adorait être en compagnie de son père dans ces moments de crise car la situation était souvent hilarante. Il essayait tant bien que mal de le conseiller mais jamais Noam ne se trouvait suffisamment classe ou élégant pour oser sortir dans cette tenue. Lorsqu'il s'agissait d’apparaître sous son meilleur jour, il devenait une véritable fille. « La veste grise, Papa. C'était pas Ginger qui disait que le gris faisait ressortir tes yeux ? » Et alors Avery s'écroulait sur le lit, éclatant de rire. Il avait eu vent – les situations qu'on pouvait raconter aux enfants de son âge bien évidemment – des frasques de l'infirmière et ça faisait partie des anecdotes de son boulot qu'il préférait à une histoire avant de dormir. Finalement, Avery reprit son sérieux et glissa du lit pour aller devant l'armoire aux côtés de son père. Il pointa les cintres du doigt, se cacha les yeux de son autre main et sembla réciter dans sa tête quelque chose : « Ca seraaaaaaa... celui-là ! » Il écarta ses doigts pour voir la veste qu'il avait finalement choisi par le jeu du hasard et finit par applaudir : « Ca sera celle-là. » Noam prit un air faussement réfléchi, juste pour agacer Avery qui exigeait qu'il respecte son choix. Il avança de quelques pas et sortit la dite veste. Elle était d'un bleu presque noir avec de très fines rayures verticales claires. Au vu de l'heure qui avançait, ça n'était plus le moment d'hésiter. Il s'empara d'une chemise immaculée puis d'une cravate assortie et s'habilla en quatrième vitesse. Avery lui avait même apporté ses chaussures. Après quelques rapides recommandations à son fils – ne pas brûler la maison et autres futilités, il déposa un baiser sur son front et disparut derrière la porte d'entrée. Une fois arrivé sur place, une blonde trentenaire, le sourire figé et hypocrite, l'accosta immédiatement : « Oh Noam, comment allez-vous ? » C'était l'hôtesse qui était chargée de vérifier la liste des invités pour ne pas risquer les intrus. Surpris qu'on lui saute dessus comme ça, il balbutia : « Heu très bien merci. » La jeune femme, soudain souriante, posa une main sur son épaule pour l'inviter à entrer. « Passez une bonne soirée. » En quelques pas, Noam venait de se retrouver dans une toute autre ambiance. C'était magnifiquement bien décoré et disposé comme d'habitude. Cependant, peu à son aise, il esquissa quelques pas de côté pour laisser d'autres habitants faire leur apparition. Il priait intérieurement pour reconnaître quelques têtes car la mondanité n'était pas tellement sa tasse de thé.

HJ: ça sera moins long au prochain, rassurez-vous.

En arrivant, je ne pus m'empêcher d'être éblouie par la beauté des lieux. Je fus longuement indécise quant à la tenue que j'allais porter. Or désormais, je me rendis compte qu'elle était totalement adéquat. C'était un endroit luxueux où de nombreux majeurs d'hommes étaient à notre service. Cela n'aurait pas dû me surprendre, Belinda était une hôte irréprochable, le Brettanion hôtel correspondait merveilleusement bien à son image.
En arrivant, j'eus un charmant accueil. Comme d'habitude, chaque événements de ce genre étaient minutieusement préparés. Au final, c'était une bonne occasion se rencontrer mes voisins bien que le cercle restait très fermé.
Aussitôt entrée, je me mis sur le côté afin de laisser place aux invités. Profitant d'une ambiance détendue, cette soirée me faisait le plus grand bien. J'étais sous pression ces derniers temps, concilier un job et un stage n'étaient pas chose facile. De plus, j'avais beaucoup de travail chez moi. Ma tante n'était pas très présente et d'ailleurs, elle envisageait même de déménager avec son fiancé, le troisième pour être exacte. J'allais donc devoir rester seule dans cette grande demeure, je ne pouvais me résoudre à la quitter, je m'y sentais tellement bien. J’espérais pouvoir combiner vie privé et vie professionnelle même si ça allait très certainement être difficile au tout début.

Belinda s'approcha par la suite de moi, prenant soin de me souhaiter la bienvenue. Même si ses sourires paraissaient apocryphes, j'appréciai ce geste. «  Merci à vous de m'y avoir invitée. » Cela se confirmait, je ne connaissais personne et je me sentis quelque peu gênée. De nombreux petits groupes s'étaient déjà formés afin de discuter tranquillement mais moi, je demeurais seule. Mordillant ma lèvre inférieure, je vis par chance Juliet s'approcher de moi. Je la connaissais depuis peu mais le courant était rapidement passé entre nous. «  Tiens Juliet ! Je ne savais pas non plus que tu serais là. Tu es magnifique. » Mon sourire, contrairement à Belinda, se voulait sincère. Un jeune homme vint nous proposer une coupe de champagne. J'hésitai un petit moment pour ensuite en prendre une en main. «  Ça va... Un petit peu surbookée mais ça ira mieux d'ici quelques jours. Et toi alors ? » Depuis que Blaine avait été arrêté, il était un peu plus difficile de gérer le café. Je me doutais que Juliet devait être exténuée en rentrant chez elle. En regardant par dessus son épaule, je perçus Noam au loin. Souriante, je lui fis un signe de main. Peut-être allait-il nous rejoindre plutôt que de rester seul. Admirant quelques secondes sa tenue, mon regard se porta à nouveau vers Juliet.

« Tiens Juliet ! Je ne savais pas non plus que tu serais là. Tu es magnifique. » Je lui fis un petit sourire narquois pour répondre « Toi aussi, j'adore ta robe. » Althéa était très en beauté ce soir, une tenue de haute couture, certainement. Que pouvait-il y avoir d'autres au gala de charité ? La haute couture régnait en maître au Brettanion Hotel, elle gouvernait ces hauts lieux mondains de la société. Les habitants arrivaient par l'entrée principale et de petits groupes se formaient petit à petit. C'était un véritable champ de bataille, il y avait les adultes de la trentaine d'un coté, discutant de choses et d'autres. De nouvelles fiançailles, de l'arrivée du premier bébé dans la famille, de ce nouveau job. De l'autre coté il y avait, les personnes d'âges murs, assises sur les tables à jacasser sur les récentes affaires de voisinage. Et enfin, planté au milieu de la salle, la jeunesse éternelle de Mount Pleasant. De beaux jeunes hommes que les ainés avaient vu grandir, de belles jeunes filles élancées également. Une hiérarchie parfaite se jouait devant les yeux ébahis de Belinda Vison qui se glorifiait du succès de cette soirée. Soirée dont elle avait planifié trois semaines à l'avance, soirée dont elle avait peaufiner chaque détail. Mon amie Althéa ne tarda pas à enchainer « Ça va... Un petit peu surbookée mais ça ira mieux d'ici quelques jours. Et toi alors ? » Nous étions devenues de bonnes copines, travaillant ensemble au Blaine's Coffee, nous rigolions beaucoup et chaque jour apportait son lot de ragots et de commérage. Le Blaine's Coffee était le lieu le plus propice pour cela. Ainsi, je répondais avec le sourire « Rien de spécial, comme tu le sais je gère le Blaine's Coffee et pas seulement le service. Les comptes, les fournisseurs, depuis l'arrestation j'ai du mal à garder les yeux ouverts. »

Par ailleurs, je venais tout juste de remarquer qu'Althéa faisait un signe à un homme au fond de la salle. Alyssa et Austin ne semblaient pas décider à assister au gala de charité de Madame Belinda Vinson. C'était dommage, c'est à ce moment précis que j'ai réalisé que les choses avaient changés depuis l'été dernier. Plus rien n'est comme avant depuis que nous avons fait ... Oui, le secret est en train de nous tuer, chacun d'entre nous.
Je semblais la seule à continuer de vivre le plus normalement possible, j'étais peut-être la plus forte ? Qui sait ... Je restais accroché à mes convictions, ce que nous avons fait est passé et le passé reste passé. Un raisonnement biscornu que j'appliquais à la lettre. L'âme d'un homme est un domaine secret et difficilement accessible

Noam se demandait encore pourquoi il était finalement venu. Il appréciait beaucoup Madame Vinson et surtout ses gourmandises et il fallait croire qu'il était comme un enfant qui craignait de perdre ses privilèges s'il manquait à l'appel lors d'un de ses galas si célèbres. Après un rapide regard circulaire à la pièce, il était évident de remarquer que la majorité des convives présents étaient des femmes. Belinda avait tellement de relations dans tout Mount Pleasant que ce n'était pas plus surprenant que ça. A son tour, une jeune femme blonde fit son entrée. Elle avait une robe asymétrique courte dans les tons crème de très bon goût. Malgré lui, il ne put résister au besoin masculin d'admirer ses jambes qui étaient tout aussi appréciables. Les invitées étaient triées sur le volet et ça se comprenait rapidement en les détaillant chacune. Belinda tenait à sa réputation de galas chics et distingués visiblement. Il apercevait par-ci par là quelques têtes connues de son quartier mais il n'osait pas les approcher alors qu'elles étaient en pleine conversation avec des personnes inconnues. Par exemple, il perçut à quelques mètres Althéa qui lui fit un signe de la main en guise de salutation. A son tour, il lui répondit par un sourire mais n'alla pas à sa rencontre. Elle était entourée d'une autre femme aux cheveux bruns dans une robe très élégante et les deux amies venaient d'être rejointes par la blonde qu'il avait regardée plus tôt. C'était très certainement une discussion de filles qui se jouaient entre elles et Noam n'allait pour rien au monde aller se risquer sur ce genre de terrains. C'est pourquoi il demeura immobile en attendant une présence masculine salvatrice.

C'est en Terry Onassis, le policier qu'il trouva son sauveur. Celui-ci, engoncé dans son costume de soirée semblait tout aussi mal à l'aise qu'heure d'accompagner celle qui semblait être sa petite amie. C'était plutôt amusant de le voir ainsi vêtu, lui qui s'efforçait toujours de jouer les bad boys de par son style vestimentaire bien loin de celui de Noam. Il les observait lentement, attendant de voir si le couple se séparerait ou s'ils resteraient collés l'un à l'autre comme des amoureux transis. La deuxième supposition serait signe d'une soirée longue pour le médecin... Par chance, Terry finit par quitter sa copine pour aller se réfugier près du stand à boissons. Noam n'espéra pas plus et se précipita vers lui. Ils avaient toujours entretenu une amitié un peu spéciale à la fois terriblement comique et parfois embarrassante. Il s'approcha de lui et se pencha comme pour lui parler de quelque chose de privé sur un ton plutôt taquin : « Le représentant de la justice ivre le premier, ça ferait moyen dans le résumé de la soirée. »

Qu'est ce que je détestais ce genre d'événement. Quand je pense que ma sœur m'avait tiré de ma partie de jeux-vidéos pour que je m'habille en pingouin et que je montre à toute la ville comme j'étais bien élevé. A ce rythme, j'avais plus envie d'uriner dans le punch plutôt que de jouer les frères modèles. Et, pourtant, j'étais là dans un coin, j'essayais de me faire le plus discret possible, je mettais donc caché derrière une femme énorme de quoi me dissimuler pour les prochaines heures, mais qui ne m'empêchait en rien de jeter des regards meurtriers à mon sœur. Cela allait de plus en plus mal entre elle et moi. Elle accusait l'adolescence et mon besoin de m'affirmer, mais le problème était tout autre. Le problème était dans un costume à côté d'elle. Un problème aux cheveux de jais et au regard sombre, que je trouvais tellement si beau que j'en bavais de ma cachette. Ma bouche qui terminait son quarante sixième toasts alors que sans m'en rendre compte je n'arrêtais pas de mettre des miettes sur l'énorme masse féminine devant moi. Très rapidement, je passais ma main pour chasser toutes preuves de mon comportement. Ce qui me fit gagner que le monstre au visage d'amphibien se retourna pour me faire un énorme sourire. Oh ! Une cougar ! Prenons la fuite !

Je m'échappe et je vais trouver une autre cachette. Je profite d'un serveur un peu distrait pour subtiliser une flute de champagne. J'en avais marre de rester au jus d'orange et tout en me cachant, j'en bois une petite gorgée. Mais mon regard est soudainement attiré entre les convives que je souhaite éviter même s'il y a des très jolies filles, de quoi me faire tourner la tête. Je vois Monsieur Wilder-Smith, dit le vieux crouton sénile entrain de s'approcher de mon Terry. Qu'est ce qu'il veut lui dire ? Ils se connaissent ? Forcément ! Mais, j'aime pas comment ils se regardent. J'ai beau n'avoir que dix-sept ans, il y a quelque chose et même si je n'arrive pas à le définir. Je m'élance alors, bousculant légèrement les personnes autour de moi, même si vu ma taille et mon poids, je risque pas de faire du mal à grand monde. Je plante telle une statue devant eux, mon verre de champagne à la main. Je saute dans la conversation.« Non. Il a préféré engager une professionnelle...Je dois pas être assez bien pour lui. » Mais, mon regard agité réalisant qu'après coup ma bévue. Je souris et je cache ma flute derrière mon dos. Puis, je monte sur la pointe de mes chaussures cirées et je me penche vers Noam pour placer ma main prés de ma bouche, et miner comme s'il avait des problèmes pour entendre.« Monsieur Wilder-Smith !! Terry vous demande si vous voulez un verre ? Vous avez pris vos appareils pour vos oreilles j'espère cette fois ? » Sourire taquin. Et, très naturellement, je me cale près de Terry. J'ai presque envie de passer mon bras autour de son bras. Mais je me retiens, trop de regards nous observent.

PRÉSENCE D'UN PNJ

Alors que la soirée se déroulait à merveille, une coupe de courant s'y invita. La salle était alors plongée dans la plus totale obscurité.

« Ne vous inquiétez pas. Ce n'est qu'une petite panne de courant, nous allons tâcher d'arranger cela au plus vite. »

Althéa n'eut pas le temps de répondre qu'une jeune femme s'approcha de nous. Elle était blonde et sa robe était magnifique, son visage rayonnait et inspirait confiance. Très vite elle lança un « Belles robes. » C'était très sympathique de sa part et je percevais une approche dans le but de faire connaissance et de se retrouver un peu moins seule. Ce qui était parfaitement concevable soit dit en passant. Je ne connaissais pas cette jeune femme, je ne l'avais jamais rencontré auparavant, je répondis « Oh merci. La tienne est très jolie aussi. Tu es ? » De tout temps, j'avais eu une certaine facilité à discuter avec les personnes, je pouvais rapidement faire connaissance et je n'étais d'aucune manière timide, du moins sur ce niveau là. Un trait de caractère que je tenais de ma mère, elle m'avait apprise à me faire remarquer avec subtilité et à ne jamais rester dans la discrétion. C'était hélas le seul conseil que j'avais reçue d'elle, étant bien trop préoccupée par son entreprise pour élever son enfant correctement. Je ne la voyais plus, elle demeurait à Chicago avec mon imbécile de père et j'avais gardé notre maison.

C'est alors que le courant fut subitement coupé. Nous étions plongés dans le noir et c'était la première fois que cette mésaventure arrivait au gala de charité de Madame Vinson. Jamais il n'avait eu le moindre incident, les choses se déroulaient toujours à la perfection. Voilà pourquoi les gens furent si surpris, je l'étais aussi et j'avais le terrible pressentiment que quelque chose allait tourner au vinaigre. Histoire de rassurer chaque convive, Madame Vinson annonça « Ne vous inquiétez pas. Ce n'est qu'une petite panne de courant, nous allons tâcher d'arranger cela au plus vite. » On pouvait distinguer une once d'angoisse dans sa voix, ce qui était nouveau. Je n'avais jamais vu Vinson angoissée, elle contrôlait toujours ce qu'il se passait. Désormais seul la panique des habitants se faisaient ressentir. J'enchainais pour détendre l'atmosphère déjà tendu « C'est nouveau ça. » Disais-je avec ironie. Après tout que pouvait-il arriver ? Rien, très certainement. Toutefois, les récents événements de Mount Plesant me laissaient perplexe, nous avions un tueur en ville, c'était une évidence.

Spoiler:

Le gala se déroulait très bien. Ce n'était pas une grande surprise bien sur vu que l'organisatrice n'était autre que Belinda Vinson. Cette femme était le stéréotype même de la femme parfaite. La perfection n'existait pas bien évidemment, cependant ma voisine s'en rapprochait. Ses cheveux roux étaient toujours parfaitement coiffés, ses tenues étaient très sophistiquées peu importe l'occasion et ses talents de cuisinières n'étaient plus à prouver.
Malgré les récents événements à Mount Pleasant, je me doutais bien que cette soirée se déroulerait à merveille. Je fus rassurée lorsque j’aperçus Juliet au loin. C'était désormais une très bonne amie et je m'entendais à merveille avec cette jolie brune. Une bonne complicité s'était installée entre nous pour mon plus grand bonheur. J'aimais être en phase avec mes collègues de travail, c'était très important pour moi. D'ailleurs, je vis Noam au loin et lui fis un signe de main pour le saluer. Tandis que je parlais avec Juliet, une jolie blonde était venu à notre rencontre. Peut-être se sentait-elle seule -ce que je pouvais comprendre- et c'était toujours intéressant de découvrir d'autres habitants du quartier. Je ne la connaissais pas encore mais elle me semblait très sympathique. De plus, sa robe était sublime un autre bon point. Juliet lui répondit en premier et souriante, j'ajoutai mon grain de sel. «  Je suis d'accord, la tienne est superbe également. On ne se connait pas il me semble. Voici Juliet et moi je suis Althéa. » Souriante, je voulais la mettre à l'aise afin qu'elle puisse facilement papoter avec nous.

Entre temps, de nombreuses personnes étaient arrivées au Brettanion Hôtel. Mon regard se posa quelques secondes sur le buffet. Tout semblait être délicieux et j'avais hâte de goûter aux douceurs qui nous étaient proposées. Tout à coup, je ne vis plus rien. Étais-je devenue aveugle ? Non, apparemment une panne de courant. Étrange. Il n'y avait pas d'orages ce soir-là et normalement, Belinda organisait ce genre d’événement avec beaucoup de sérieux et d'organisation. «  Surtout qu'on parle du gala de Belinda. » Répondis-je à Juliet d'un ton ironique également. Regardant autour de moi -enfin, il était difficile d’apercevoir quelque chose- notre hôte nous assura que c'était un problème bénin et que nous ne devions pas nous inquiéter car tout rentrerait dans l'ordre. Je n'en doutais pas, après tout, nous n'étions pas des enfants, il n'y avait aucune raison d'être effrayé pour ce genre de chose.

J'aurais peut-être dû réfléchir avant de me lancer. Je me retrouve bien bête devant Terry et Noam. Et, même si je cache mon verre de champagne dans mon dos, je sais que cela va me retomber dessus. Après tout, je préfère encore subir Terry que ma sœur qui reste de venir me parler une fois rentré des dangers de l'alcool. C'est qu'elle peut parler bien plus que moi et j'ai pas envie d'être encore debout à cinq heures du matin. Bandes d'hypocrites ! Je n'imagine pas du tout Terry avoir été sage à mon âge. Je le vois bien avoir eu sa première cuite bien avant dix-sept ans. Mais, ici le plus dur c'est de ne pas fixer le policier, ne pas montrer mon intérêt et fondre à sa simple vue. J'essaye donc de sourire et de moquer. Pourtant, j'ai envie de lui sauter au cou. Je dois me retenir. Je dois tenir.

C'est alors que nous sommes plongés dans l'obscurité la plus totale. Je sursaute mais je garde mon sang-froid, je n'ai plus cinq-ans, les coupures de courant ne me font plus peur depuis longtemps. L'agent de la force publique s'occupant d'attiser ma colère. Quelqu'un vient de me subtiliser ma flute de champagne, je n'ai aucun doute sur l'identité de cette personne. Surtout, quand je sens cette fameuse tape sur l'arrière de ma caboche. Je pousse un cri plaintif: « Aie ! Je te permets pas face de babouin ! » Des paroles que j'étouffe immédiatement en posant mes mains devant ma bouche. J'entends des rires autour de moi, c'est au moins cela. Je reste aux aguets, prêt à mordre la première main qui s'approche encore. Tout le monde attend la même chose, que la lumière soit rallumé. Toutefois, cette main sur mes fesses me calme aussitôt. Je l'entends bouger derrière moi. J'essaye de me faire discret et comme une ombre je me déplace, croyant reconnaitre son torse. Je me colle à son corps. J'espère que je me trompe pas. Cela serait idiot et vraiment mal vu. Cette obscurité totale aurait eu du bon et me fait faire des choses que je n'aurais jamais essayé de faire auparavant. Je l’emprisonne de mes maigres bras et je vais lui voler un baiser, ne voulant plus le lâcher. Je sais pourtant que je dois être rapide, la lumière peut se rallumer d'un instant à l'autre. Mes lèvres remontent inlassablement et je lui glisse comme une brise d'été à l'oreille: « Et, si on s'éclipsait cinq-minutes rien que nous deux ? », le tout dans un fin murmure.

PRÉSENCE D'UN PNJ

MERCI DE LIRE LE POST AVEC LA MUSIQUE INSTRUMENTALE CI-DESSUS.

Madame Vinson qui vaquait à ses occupations fut surprise lorsque toute la lumière de l'hôtel fut soudainement coupée. Les convives étaient plongés dans l'obscurité la plus totale. Tout était noir à l'intérieur de la salle. Belinda qui s'entretenait avec le technicien de l’hôtel s'interrompit net. Ce qu'elle vit surpassait en horreur ses pires cauchemars. Elle refusait de comprendre la situation. Non, elle ne voulait pas regarder, elle ne le croyait pas. Elle ferma les yeux pour échapper à cette scène, en vain : chaque détail était gravé dans son esprit. Le corps d'un jeune homme était étendu au sol, près de la réception de l’hôtel. Il avait été éventré et le sang coulait abondamment.

« Dieu tout puissant, George. Appelez la police et faites évacuer tout le monde par derrière. »

Belinda était incapable de prononcer d'autres mots, tant ce spectacle surpassait tout ce qu'elle pensait être en mesure d'affronter. Elle n'arrivait plus à réfléchir et refusait toujours d'en croire ses yeux. Mais c'est au moment ou une des invités se hâta à la réception que le vrai cauchemar commença. Elle venait d'apercevoir le cadavre et poussa un cri digne des plus grands films d'horreur. D'autres personnes arrivèrent et se mirent à découvrir ce massacre.

« Non ! Partez, surtout ne regardez pas. Il faut prévenir la police au plus vite ... »

Terry semblait tout aussi déterminé à demeurer près du buffet que lui-même. L'ambiance était encore calme et tous les convives n'étaient pas encore arrivés. Le policier préféra l'inviter à l'accompagner en lui tendant un verre. Noam s'en saisit et finit par dire : « J'évite l'ivresse ce soir, en revanche je ne suis pas contre un petit verre. » Il sirotait lentement sa boisson tandis que Terry s'inquiéta de la surveillance d'Avery. Bien sûr que non il ne le laisserait pour rien au monde à Dale, c'était une folie que de laisser un adolescent en pleine découverte de son corps pervertir l'âme encore innocente d'un enfant. Haussant un sourcil pour montrer à quel point l'hypothèse était impossible à se réaliser, il s'apprêtait à répondre quand il fut interrompu par l'apparition de Dale. Il venait de s'engager dans la conversation comme un cheveu sur la soupe mais ça ne l'étonnait pas plus de sa part. Il l'aperçut dissimuler quelque chose derrière son dos mais ne le releva pas : il n'était pas son père et s'il mourrait d'envie de lui faire la morale pour coller à l'étiquette de vieux rabat-joie que l'ado lui avait collé sur le dos, il n'en fit rien. « J'ai bien compris Dale. En revanche, demande à ta maman adorée qu'elle te prenne un rendez-vous chez l'ophtalmo, je crois que tu en as besoin. » Pour vérifier ses dires, il souleva légèrement son verre pour le mettre devant le nez de Dale. Il trouvait à la fois ce gosse particulièrement exécrable et pourtant assez drôle. Il débitait autant de bêtises qu'il était capable d'en faire et – que personne ne le croit s'il le fallait mais Noam avait été un peu comme ça à son âge.

Le médecin ouvra la bouche pour prendre des nouvelles de la famille Freeman – et charrier le fils par la même occasion, mais soudain la pièce fut plongée dans le noir. Il tourna la tête de gauche à droite pour tenter de distinguer les deux hommes à ses côtés mais il n'entendit qu'une voix s'élever pour traiter quelqu'un de ''face de babouin''. Malgré les murmures interrogateurs qui résonnaient dans la pièce, Noam avait envie de rire. Dale ne perdait jamais le nord même en moment de crise. D'ailleurs il sentit peu à peu une étreinte se refermer autour de lui puis quelques baisers remonter le long de son cou. Etait-il fou ? Levant son verre au-dessus de sa tête pour éviter de le renverser sur quiconque il avait hâte que la lumière ne reparaisse. A la proposition de Dale qui visiblement se trompait de personne, il eut un faible rictus moqueur. Avait-il vraiment la silhouette d'une fille pour qu'il le confonde avec ce qui semblait être une conquête ? Mettant sa main libre sur le torse menu du garçon pour le repousser, il répondit amusé : « Je sais que tu m'apprécies Dale mais il y a plus urgent. » Son dernier mot fut couvert par un cri des plus stridents. Une foule se formait près de la réception de l'hôtel et Noam se précipita à son tour, se repérant comme il pouvait à l'aide de la lueur de la lune. Il bouscula tout le monde pour arriver au premier rang et eut droit lui aussi à la vue d'un massacre humain. Nullement dégoûté mais profondément choqué par l'acte, il s'exclama alors : « Poussez-vous. Ecartez-vous bon sang ! » Tous les invités étaient en train de souiller la scène de crime. L'odeur légèrement de fer de l'endroit était telle qu'il n'y avait plus de doute : il était mort. Il posa une main inquiète sur l'épaule de Belinda qui paraissait d'autant plus sous le choc. Il lui dit de la voix la plus rassurant et la plus pressante possible : « Ca va aller Madame Vinson. Tâchez d'éloigner vos invités, ils ne doivent pas subir ça. » Immédiatement, il s'écarta de la femme rousse et hurla à l'aveuglette : « Terry !!! »

PRÉSENCE D'UN PNJ

MERCI DE LIRE LE POST AVEC LA MUSIQUE INSTRUMENTALE CI-DESSUS.

La silhouette qui s'approcha d'Althéa Handerson et Juliet Davis était noyée dans une obscurité anormale. Malgré la panique aveuglante de la foule, celle-ci s'approcha lentement des jeunes femmes. Le tonnerre redoubla d'intensité quand soudain, Althéa ainsi que Juliet tombèrent à terre. La blonde avait l'épaule ensanglanté tandis que la brune avait le bras écorché. La mystérieuse silhouette disparue et l'incompréhension gagna peu à peu les lieux.

J'ai beau titiller ce cher Noam. Je l'aime bien et je dois dire que même si cela me coute de le dire. J'aurais bien voulu avoir un père comme lui. Car, quand je le vois avec son fils, aussi présent et attentionné, j'aurais aimé que mon père soit comme lui. Lui, le grand océanographe qui traverse la moitié du globe tout au long de l'année, me laissant sous la tutelle de ma sœur. Alors, je ne peux m'empêcher de sourire face à nos escarmouches. Et, je mérite bien la légère humiliation quand il agite son verre devant mon nez. Je lève les yeux au ciel comme un chaton prit sur le fait, dans un moue mignonne qui je sais n'a aucun pouvoir, mais qui m'amuse d'afficher.« Oh, c'est quoi ? Je comprends pas..J'avais pourtant demandé un jus de pomme...Pfff ! le petit personnel de nos jours...» Je souris. Ça, je sais bien le faire et de toutes mes dents.

Mais, j'étais loin de savoir que je subirais bien plus humiliant. Quand les lumières tombèrent et que l'obscurité couvrit de son manteau les visages et les corps. Je pensais profiter de la situation. Comme tout adolescent pensant constamment à certains thèmes toujours très récurant et que seul Terry pouvait apaiser, au moins pour quelques minutes. Je pensais mettre jeté sur lui. Je voulais l'embrasser, le toucher. Pourtant, je sens bien quelque chose de différent. Je ne peux que constater qu'il ne répond pas à mes baisers, que je laisse complétement de marbre. Non, ne me dites pas que je me suis trompé ? Je sens une main épaisse me repousser et je crois que je vais vomir quand je reconnais la voix de Wilder-Smith. Je déglutis. Je tire la langue dégouté. J'ai même presque envie de cracher. Mon cerveau vient de faire un léger bug physique et je reste très bête jusqu'à qu'un cri affole mes sens. Je regarde la télé. Je sais ce que ce genre de cri veut dire. Tout en m'essuyant la bouche au moins dix fois avec ma manche, je veux m'approcher de l'attroupement. Je peux sentir dans les regards que c'est quelque chose de grave. Quand je sens un bras me repousser en arrière. Je n'ai cette fois aucun doute sur cette personne. « Mais...Attends ! Je veux voir aussi ! » Je me vois alors repousser encore plus fort en arrière. Il plaisante ? Je reste en arrière comme un idiot jusqu'à que j’aperçois ma position deux jeunes femmes tomber à terre. Je m'approche, me sentant tout bête. Je reconnais Juliet et Althéa et je commence à paniquer devant leurs blessures. Je ne réfléchis plus. Je retire ma veste. J'attrape un bout de ma chemise et je tire violemment dessus pour la déchirer en deux. Je pose ensuite un morceau de tissu sur l'épaule de la blonde et l'autre sur le bras de la brune. Je me retrouve torse nu, mais je m'en fiche. Je reste agenouillé, la peur au ventre. « Oh mon dieu ! Vous allez bien ? Répondez s'il-vous-plaît !»

PRÉSENCE D'UN PNJ

Belinda qui est une femme forte et indépendante annonce à Noam :
« Oui, je peux faire cela. »

Quelques secondes plus tard, après avoir ordonné aux convives de s'éloigner, elle répond à Terry qu'elle connait très bien :
« Oui, c'est le fils d'une amie. Seigneur, il faut la prévenir. Je m'en charge, immédiatement. »

Les événements s'enchainaient à une vitesse, des événements d'une atrocité nouvelle. Après la mystérieuse panne de courant, un cri strident s'était fait attendre à travers l'hôtel Breattanion. J'ai senti que les choses tourneraient mal, il se trouve que j'avais raison. J'étais restée en compagnie d'Althéa et de l'autre jeune fille à l'intérieur de la salle. Les gens se bousculaient pour voir le cadavre, une curiosité malsaine propre aux habitants de Mount Pleasant. De mon coté, je ne voulais pas en savoir plus, pas encore du moins. Une once de paranoïa m'habitait mais je tachais de rester forte pour ne pas paniquer. Oui il y avait un assassin en ville et il venait de frapper de nouveau, une évidence selon moi. Qui aurait-pu faire une chose pareille si ce n'est lui. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser aux lettres de menaces, ces messages toujours clairs et précis qui en disaient long sur les intentions du maître chanteur. Et si tout était lié dans cette affaire ? Je l'ignorais. Certains paniquaient tandis que d'autres couraient en direction de la porte de secours.

Soudain, je ressenti une brulure intense sur mon avant bras. La douleur ainsi que la surprise me fit tomber à la renverse. Un cri de douleur s'échappa de ma bouche alors que le sang commençait à couler. Je ne comprenais plus et l'incompréhension me submerger. Mais ... Qu'est-ce que ? Tant de questions sans réponses. Je ne tardais pas à remarquer, Althéa allongé à terre. Son épaule et une partie de son dos étaient écorchés au même titre que moi. Un jeune homme ou plutôt un adolescent s'approcha de nous. Il enleva très vite sa chemise pour la passer autour de mon bras. Le frottement me faisait hurler de douleur. Je lui murmurai faiblement « J'ai mal, ça n'arrête pas de saigner ... » Hélas je ne pouvais rien dire d'autre, mes souffrances me possédaient totalement. Althéa semblait plus toucher que moi, elle ne bougeait pas et l'obscurité m'empêchait de voir si elle était éveillée ou inconsciente. Jamais je n'avais été confrontée à de telles monstruosités, une chose semblait être sur : Plus rien ne serait jamais comme avant à Mount Pleasant. L'écorchure de mon avant bras était profonde et je commençais à vaciller, ma tête tournait à une vitesse ... Ma vision se troublait peu à peu ... Je disais lentement en bégayant « Je ... J'ai ... mal » Subitement, une silhouette sombre et noir se dessina derrière l'adolescent. Mon regard se transforma et je laissais échapper un « C'est lui ! Derrière toi »

PRÉSENCE D'UN PNJ

MERCI DE LIRE LE POST AVEC LA MUSIQUE INSTRUMENTALE CI-DESSUS.

Les éclairs redoublèrent en nombre et en intensité. La silhouette plongée dans les ténèbres s'approcha près de l'adolescent qui était accroupi et de dos. Et en quelques secondes, elle le frappa à la tête grâce à un crochet finement aiguisée. Le jeune tomba à terre et le sang rouge et vif se mit à couler. Il avait le visage ensanglanté dont le rouge ressortait horriblement.