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 Bad day, huh ? | Cayden.

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Bad day, huh ? | Cayden.  Empty
MessageSujet: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptyMar 22 Mai - 9:24

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«  Bon alors passer au pressing, prendre du lait, déposer la lettre et note à moi même... Prendre un bon bain une fois rentrée. » Gribouillant ces quelques mots sur une feuille de papier, c'était une manière de me motiver. La journée allait être très longue et ma tante avait eu la très bonne idée de me rajouter quelques tâches en plus histoire de la rendre d'autant plus difficile. Elizabeth allait bientôt déménager et j'avais pourtant l'impression qu'elle prenait un malin plaisir à me persécuter pendant qu'elle vivait encore avec moi.
Voyant l'heure, je dus me presser afin de ne pas être en retard. D'ailleurs, j'avais l'impression que je ne faisais que courir ces derniers temps, j'avais à peine quelques minutes pour prendre soin de moi ou pour me détendre. Je devais me lever à l’aube afin de me préparer, puis prendre le chemin du Blaine's Coffee histoire d'assurer mon service pour enfin passer à l'hôpital afin d'effectuer mon stage. Seulement, c'était bien connu, dans le domaine médical, rien ne pouvait attendre. J'étais donc souvent par monts et par vaux, rentrant chez moi à des heures indus. Un petit resto, une balade, tous ces gestes étaient devenus rares. Consacrer quelques heures aux plaisirs simples était devenu une mission quasi impossible. Une fois habillée – un jean retroussé, une blouse saumon, un blazer écru et une paire de compensé noire- je pus enfin partir, appréhendant tout de même cette journée où j'allais devoir courir aux quatre coins de la ville.
Mon service au café se passa à merveille. Comme d'habitude, avec Juliet nous avions passé un bon moment et bien que Blaine avait été arrêté quelques jours auparavant, la clientèle était toujours au rendez-vous. Cela demandait beaucoup de travail bien sur, mais nos fous-rires nous permettaient d'oublier ce petit détail rapidement. Lors de ma pause déjeuné, je pris soin d'aller déposer cette fameuse lettre en point relay avant de manger une salade à toute vitesse. Avant de me rendre à l'hôpital, j'avais également fait quelques courses comme je l'avais promis à ma tante. Étais-je en train de rêver ? Non, il ne me restait plus que le pressing et, en fin de journée, je pourrais enfin regagner mon domicile.

Traversant le grand hall aux alentours de dix-neuf heures, j'étais exténuée. Rejoignant ma voiture au plus vite, je me languissais déjà d'être dans ma baignoire, entourée de petites bulles et bercée par une musique douce. Au feu rouge, tandis que mon esprit divaguait, je me rendis compte que j'avais oublié quelque chose. «  Le pressing ! » m'exclamai-je en tapant sur mon volant. Faisant demi tour, je repris la direction inverse, maudissant ma tante intérieurement. Elle avait deux jambes, pourquoi ne pouvait-elle pas aller chercher ses affaires elle-même ?
Une fois garée, je me dirigeai vers la place qui grouillait de mon à cette heure-ci. C'était légitime : beaucoup de personnes sortaient du travail, certains partageait un petit verre en début de soirée, d'autres étaient déjà prêts à dîner.
Alors que je voulus récupérer cette fameuse robe, je me rendis compte que la blanchisserie était fermée. La poisse. J'avais fait le chemin inverse pour rien et j'avais encore une fois perdu du temps alors qu'à l'heure actuelle, j'aurais été très certainement déjà chez moi, gisant dans un bon bain. Je composai donc le numéro de ma tante tout en marchant sur cette fameuse place, Mount Pleasant était centré autour de cet endroit. «  Liza c'est moi, je n'ai pas pu récupérer ta... » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase puisque, au détour d'un pavé, mon talon se brisa. Mordillant ma lèvre inférieure, j'avais envie de crier une bonne fois pour toute mais, soufflant un bon coup, je pris une paire de ballerine argentée dans mon sac. Mes chaussures étaient loin d'être stables, ce petit incident était donc plus que prévisible.
Une fois à plat, je m'assis un moment sur un banc, plongeant mes mains dans ma chevelure blonde. Je devais me calmer, cette journée allait bientôt se finir enfin, j'essayais de m'en convaincre. Je jetai alors un coup d'oeil autour de moi. Les soirs d'été, cette place était vivante et l'ambiance était plus que festive. Tout à coup, je crus apercevoir au loin un visage familier. J'avais sûrement rêvé, la fatigue gagnait mon organisme petit à petit. Je profitai cependant de ce petit moment de répit, écoutant le son mélodieux de la fontaine qui se trouvait juste à côté de moi.
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MessageSujet: Re: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptyMar 29 Mai - 7:43

Cayden & Althéa

"Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens et lui donnent son équilibre et son harmonie."
[F. Truffaut]




Encore une journée de boulot merdique ! S’il avait été prévenu d’avance, jamais il n’aurait choisit cette carrière là ! Trop d’analyse, trop de chiffre, trop de calculs, trop de pronostic, trop de tout ! Lui qui rêvait de devenir footballeur professionnel, il est bien loin de ses rêves de gosse, il est même aux antipodes mais à présent il n’a pas le choix, il est trop vieux pour reprendre ses études et à besoin d’argent. Il faut bien travailler pour manger, même s’il est d’accord avec la théorie de Marx sur l’aliénation des travailleurs, celle d’Arrhent sur la société de consommation et la chanson d’Henry Salvador qui prône que le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver, il a besoin de gagner sa croûte. Le seul point où il a merdé c’est dans le choix de sa profession, quelle idée de vouloir devenir analyste financier. Le côté intéressant du truc devient vite stressant et ennuyeux puis éplucher les comptes de la ville ce n’est pas super stimulant. Bref, ses journées ne sont pas des plus palpitantes et ça commence à lui peser étant donné ses habitudes de citadin. Le plus choquant d’ailleurs, c’est de voir que tout n’est pas si rose dans cette ville. N’étant pas vraiment intégré pour le moment, il ne se soucie pas vraiment de ces choses, il préfère mener son petit train-train quotidien. Quoi qu’il en soit, son train-train est le même jour après jour. Ses journées s’enchainent de la même manière excepté le week-end ou ça change un peu. Tous les jours il se rend en ville éplucher des comptes, passe rapidement à la boulangerie s’acheter un sandwich, va le manger sur un banc ou dans un parc, retourne au boulot finir sa journée, puis rentre tranquillement chez lui. Il ne connait pas grand monde dans cette ville et n’a par conséquent pas beaucoup de distractions.

Sa journée terminée, comme tous les jours, il se mit en chemin pour rentrer chez lui. A pieds, ce n’était pas très loin, ça lui permettait de se promener un peu. Pour rentrer chez lui, il était obligé de passer par la place, il faut dire que c’était un peu le cœur de la ville. A cette heure, elle était dynamique et il était agréable d’y faire un tour. Il marcha sans vraiment trop faire attention aux personnes autour de lui. A un moment, son regard fut capté par une fille qui venait de casser son talon. Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire à cette vision rigolote. Etrangement, une fois l’action achevée, il ne put s’empêcher de décrocher son regard de celui de la jeune femme. Elle était de dos et bizarrement, cette silhouette lui était familière. Il n’aurait pas pu dire où ni quand il l’avait déjà vu, mais ça lui rappelait quelqu’un ça s’était sûr. Il se mit alors réfléchir et chercha dans son esprit qui ça pouvait bien être. Au bout de quelques secondes de réflexion, il abdiqua et repris sa marche en rêvassant. C’est alors que son regard se posa de nouveau sur la même fille qui était désormais face à lui, assise sur un banc en train de changer de chaussures. Ça ne lui prit qu’une fraction de secondes pour se remorer ce visage. Althéa ! Ça faisait des lustres qu’il ne l’avait pas vu. Il se souvenait à peine de quand était la dernière fois. Ça remontait à l’époque du lycée. Oh l’époque du lycée, celle des conneries, de l’âge bête, de la rébellion. Il garde de cette époque un excellent souvenir, en ce temps les choses n’étaient pas compliquées, c’était bien mieux que d’être adulte. Son seul soucis de l’époque était de savoir ce qu’il y aurait à manger le soir tandis qu’aujourd’hui, pour le repas du soir, c’est à lui de se soucier du plat à préparer, des ingrédients à aller acheter, et de tout le reste. Ses préoccupations ont bien changé. Plus jeune, il n’aspirait qu’à faire conneries sur conneries pour faire chier le monde et emmerder ses parents. Des conneries il en a fait, beaucoup même et sa meilleure alliées fut sans doute Althéa qui elle aspirait à découvrir le monde. En bon guide qu’il était, il s’est chargé de cette mission et puis surtout, force était de reconnaitre qu’elle était à son goût. Le coup de gentil garçon était uniquement destiné à la sauter. Heureusement qu’à présent il ne pense plus de la même manière. Du côté des filles il a mûri, ça lui a pris du temps, quelques relations sérieuses, quelques déceptions sentimentales mais au moins maintenant il comprend que les gens puissent avoir des sentiments. Il a aussi eu sa période où il se foutait des sentiments des gens mais désormais ce n’est plus le cas. En y repensant, il a eu beaucoup de périodes pas très glorieuses côté mentalité. Petit con : voilà les deux mots qui le résumaient plutôt bien.

Ayant du mal à y croire, il s’approcha d’elle tout en se demandant s’il avait à faire à un mirage ou si elle se trouvait réellement devant lui. Plus il s’approchait, et plus sa pensée était confirmée. L’avait-elle reconnu ? Non sinon elle serait venue vers lui, lui aurait fait un signe ou aurait eu une expression du visage traduisant le fait qu’elle se souvienne ou tout du moins qu’elle ait cru se souvenir de lui. Hésitant, il se décida quand même à l’aborder : « Toujours aussi peu douée. » Il lui adressa un petit sourire complice. Si elle lui répondait, c’est que c’était elle, sinon, et bien il passerait pour un imbécile de premier ordre mais ça à la limite il a l’habitude …
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MessageSujet: Re: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptyMer 30 Mai - 7:14

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Tout se passait dans la continuité. Ce matin-là, je m'étais levée du pieds gauche et forcée de constater, j'avais passé une affreuse journée. Ce rythme effréné devenait de plus en plus oppressant, je me sentais tout simplement prisonnière de mon emploi du temps. Concilier vie personnelle et vie professionnelle était une mission quasi impossible, je ne pouvais me focaliser sur un seul domaine à la fois : le travail. Mon stage était très important, c'était l'apogée de mes études, le palier qui me permettrait d'entrer officiellement dans la vie active. Exercer un métier dans le domaine médical n'était pas une chose facile, j'en étais consciente. Il allait falloir que je fasse des choix afin de mener une vie dite normale, je me devais de trouver un équilibre avant de ne plus avoir de vie du tout. Après être sortie de l'hôpital, je devais avant tout accomplir quelques tâches avant de rentrer définitivement chez moi. Décidément, je commençais à croire que ma tante serait très prochainement la cause de ma perte.

Je dus alors traverser la place de Mount Plesant, hâtive de retourner à ma voiture pour enfin rentrer chez moi. Je commençais à avoir faim, j'étais épuisée de tous ces allers venues mais heureusement, j'étais en avance sur mon travail personnel ce qui était une bonne chose. J'allais enfin pouvoir consacrer ma soirée à moi toute seule. A moins que... Cayden. L'espace d'un instant, je crus percevoir au loin une vieille connaissance, un homme que j'avais côtoyer il y a de ça quelques années lorsque j'habitais encore à New York. Une part de ma vie que je voulais oublier et que j'aurais bien effacé à tout jamais si j'en avais eu le pouvoir. J'avais commis des erreurs, beaucoup d'erreurs même, c'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle j'étais si bien à Mount Pleasant : personne ne pouvait me soupçonner sur mon sombre passé. Malheureusement, il m'avait rattrapé à la vitesse d'un éclair à cet instant même. J'étais assise sur mon banc, enfilant mes nouvelles chaussures lorsque j'entendis une voix familière. Étais-je en train de rêver ? J'en doutais puisqu'en relevant mon regard vers la personne en question, je manquai de m'étouffer. Grand, blond, un regard azur, une voix suave ; il faisait bel et bien parti de mon passé, avait vécu un tas de péripéties à mes côtés et surtout, connaissait ce côté sombre que je voulais à tout prix faire disparaître. Il avait mûri, il semblait plus posé – tout comme moi d'ailleurs- et pourtant, je ne pus m'empêcher de me sentir honteuse face à lui. Je n'étais pas fière de moi mais malgré tout, je me consolais dans l'idée qu'aujourd'hui, j'étais une tout autre personne. Cependant, j'étais au pieds du mur à présent, il m'était impossible de reculer. M'armant de courage, je me remis sur pieds afin d'être à sa hauteur bien qu'il me dépassait d'une tête. «  C'est une des seules choses qui n'a pas changé ! » Souriante, je le pris alors dans mes bras pendant un court instant. J'étais partagée entre la joie de le revoir et la peur de le côtoyer au quotidien. Je ne voulais pas qu'il ait cette sale image de moi, il fallait que je lui montre que j'étais une toute autre personne désormais. Restant accrochée à son cou, je me reculai afin de pouvoir le regarder : il me connaissait, j'étais du genre tactile et Cayden était mon complice de toujours, cela ne devait donc pas l'étonner. «  Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu habites ici maintenant ? » Non, impossible de le renier, j'étais heureuse de le revoir.
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MessageSujet: Re: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptySam 2 Juin - 7:06

Cayden & Althéa

"Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens et lui donnent son équilibre et son harmonie."
[F. Truffaut]




Il ne pouvait pas se tromper, c’était forcément elle. Il a toujours eu une excellente mémoire des visages, et puis, se tromper sur une amie comme elle était une chose impossible. De dos, le doute pouvait persister, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’est pas directement allé vers elle mais ensuite, lorsqu’il la vit assise sur le banc entrain de changer de chaussures, il su que c’était bien elle. Ca faisait tout drôle de la revoir après tant de temps. Ca faisait des lustres qu’il n’avait plus eu de ses nouvelles. En fait, ils avaient perdu contact au moment où il était entré à la fac ; tous deux avaient pris des chemins de vie différent et étrangement, aujourd’hui leur chemin se recroisaient. Il repensa alors à toutes les bêtises qu’ils avaient fait tous les deux. Elles étaient nombreuses : elle, elle voulait découvrir la vie, vivre pour de vrai sans aucunes limites et lui, lui il voulait simplement faire un maximum de conneries pour profiter de sa jeunesse. Résultat des courses, ça a donné un duo infernal passant son temps à faire les quatre cents coups. Il ne sait pas si Althéa regrette cette époque mais pour sa part, il n’en regrette pas une miette et si c’était à refaire, il referait exactement la même chose sans en changer une miette. Les conneries ont toujours fait partie de sa vie alors il est un peu tard pour les regretter.

Il hésita un instant avant de se lancer vers elle. Ca faisait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu qu’il ne savait pas vraiment comment l’aborder sans passer pour un idiot. Ce qu’il craignait le plus, c’était de ne rien avoir à lui dire. Il n’y a rien de pire que le gros blanc parce qu’on sent que l’autre n’a rien à vous dire et qu’inversement, vous n’avez rien à lui dire. En général, le temps créer ce genre de situations gênantes : avec les temps, on s’éloigne, on arrête de prendre des nouvelles et on finit par ne plus rien avoir à se dire. C’est pour ça qu’il hésita un court instant mais au final il se lança. Si elle était toujours aussi cool qu’avant, il n’y aurait sans doute aucun problèmes et la conversation se fera le plus naturellement du monde. Il démarra la conversation d’une manière totalement débile mais à laquelle elle fut réceptive. Il ne s’était pas trompé sur son identité et en plus de ça, elle était toujours aussi cool qu’avant – et accessoirement peu douée –. Elle le pris alors dans ses bras, ce qui le surpris un peu avant de se rappeler qu’elle était très tactile comme fille. « Ça non plus ça n’a pas changé. » Il lui adressa un grand sourire, ravi de la revoir. Elle lui avait manqué c’était indéniable. Etrangement, il ne s’était pas rendu compte d’à quel point, elle lui manquait parfois, ponctuellement. C’est à l’université qu’elle lui avait le plus manqué, faire des conneries sans elle c’était moins drôle et puis des deux, c’était elle la plus sage ; elle a toujours eu d’avantage les pieds sur terre que lui. Faut dire que ce n’était pas compliqué vu comment il était inconscient. « Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu habites ici maintenant ? » Aussi fou que ça puisse paraître, la réponse était oui. A coup sûr, jamais elle ne l’aurait cru capable d’habiter dans ce genre d’endroits et pour le coup lui non plus. Il faut dire que cette ville était à cent lieux de ce qu’il avait connu plus tôt. « Oui depuis peu. J’ai eu quelques soucis au travail et dans ma vie personnel, et au final j’ai obtenu une mutation dans cette ville. » Mutation pour se débarrasser de lui plus qu’autre chose mais en gros c’était ça. Dès lors que ses problèmes privés eurent empiétés sur sa vie professionnelle, il fut gentiment prié d’aller travailler dans une ville plus petite sans faire de vagues sans quoi il serait licencier. N’étant pas complètement stupide, il a décidé de faire le nécessaire pour garder son emploi et résultat, il a atterrit ici. « Et toi raconte ! Qu’est-ce que tu deviens ? » Il l’avait perdu de vue depuis tellement longtemps qu’il ignorait quel chemin avait pris sa vie. Que faisait-elle dans la vie ? Vivait-elle toujours chez sa tante ou s’était-elle installée dans son propre appartement ? Avait-elle un copain ? Des enfants peut-être ? Quoi qu’elle soit devenue, il était enchanté de la revoir. Mount Pleasant était peut-être un endroit magique finalement étant donné que ce n’était pas la seule personne de son passé qui refaisait surface dans sa vie ces temps-ci. Bien entendu, parmi ces personnes il y en a dont il se serait bien passé mais au moins ça mettait un peu de beurre dans ses épinards. « En tout cas ça me fait vachement plaisir de te revoir. Je n’aurais jamais imaginé tomber sur toi par hasard et encore moins dans cette ville. » L’ayant connu à New York, c’est là-bas qu’il aurait cru la croiser. Comme quoi, la vie nous réserver parfois quelques surprises …
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MessageSujet: Re: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptyLun 4 Juin - 9:55

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Jamais je n'aurais pu penser revoir Cayden dans de telles circonstances et surtout, à Mount Pleasant. A vrai dire, depuis que nos chemins s'étaient séparés, nous n'avions pas spécialement cherché à reprendre contact. Peut-être voulions nous tourner une page, peut-être était-ce un moyen de mûrir et commencer à entretenir une véritable vie d'adulte. J'avais passé de bons moments à ses côtés, nos journées étaient rythmées par de nombreux fous rires et quelques folies dévastatrices. New York nous permettait de tout tester à commencer par notre propre personne. En quête de découvertes, Cayden et moi avions formé une belle équipe à une certaine époque, prenant un malin plaisir à défier nos limites sans se soucier des regards non-approbateurs de notre entourage. L'adolescence n'était-elle pas directement liée à l'insouciance ? Cependant, ce passé était à présent derrière moi et en toute honnêteté, j'en étais peu fière. Divers souvenirs douloureux me forçaient à oublier cette période de ma vie, j'avais tiré un trait définitif là-dessus. Or, ce soir-là, ma rencontre avait fait resurgir de vieux souvenirs, ceux que j'avais appris à ôter de ma mémoire. A présent, j'entretenais une certaine image, je préférais rester flou quant à mes penchants d'antan et je voulais m'assurer que tout cela resterai entre-nous. Non pas que je n'avais pas confiance en Cayden – quoi que, je ne l'avais pas revu depuis des lustres – seulement je ne pouvais pas me permettre un écart, par à Mount Pleasant. Que ce soit pour lui ou pour n'importe qui d'autre, j'étais prête à user de tous stratagèmes pour arriver à mes fins.

Je lui avais fait part de ma joie de le revoir en le serrant brièvement dans mes bras. Une marque d'attention qui m'était typique. Me reculant quelque peu afin de lui faire face, je ne pus m'empêcher de sourire, quelque peu gênée par sa remarque : me connaissait-il si bien ? Plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, j'haussai mes épaules d'un air vaincu : «  C'est vrai oui. Tu es toujours très perspicace dis-moi » Plaisantai-je avant de me reculer de quelques pas, rompant cette courte étreinte. C'était indéniable, sa présence avait eu le don de me remonter le moral en un clin d'oeil. J'avais passé une monstrueuse journée à courir aux quatre coins de la ville et même si je n'étais pas complètement à l'aise avec ce genre de retrouvailles, Cayden était un peu ma bouffée d'air frais en cette fin de soirée. C'est alors que le grand blond m'annonça qu'il était bel et bien résident à Mount Pleasant. Une nouvelle qui me laissait quelque peu amère mais je ne pouvais pas le chasser, ça aurait été totalement immoral et puis, il avait très certainement changé également. Croisant mes bras sur ma poitrine, j'écoutais attentivement ses paroles, comme si je devais décoder chacun de ses mots. «  Je vois... Rien de grave j'espère ? Bon eh bien, on risque de se croiser souvent dans ce cas. Comme tu as du le remarquer, New York fait environ dix fois cette ville et encore, je suis gentille.  » Esquissant un sourire taquin, Cayden me demanda par la suite de mes nouvelles. Comment lui expliquer que j'étais à présent l'opposé de la fille qu'il avait connu ? L'évolution était pourtant facilement perceptible physiquement mais pas si aisée intellectuellement parlant. «  Moi ? Alors je finis ma dernière année en biochimie pour pouvoir peut-être acquérir un poste fixe à l'hôpital. D'ailleurs, je sors à peine de mon stage là et tu ne peux même pas imaginer à quel point ça fait du bien de se poser un instant ! Sinon, je vis toujours avec ma tante enfin... Elle va bientôt déménager avec son nouveau fiancé donc bon, je vais devoir me retrouver seule dans une maison dix fois trop grande. » Riant légèrement à ma propre remarque, mon regard se voulait pourtant songeur. Cette idée ne m’enthousiasmait pas, bien au contraire. « Pour le coup, le monde est vraiment minuscule je te l'accorde ! » Mordillant ma lèvre inférieure, je jetai un coup d'oeil aux alentours et pu voir au loin deux adolescent, tentant de se tremper à l'intérieur de la fontaine ce qui, en soit, était interdit. Pourtant, je ne pus m'empêcher de sourire en les désignant du regard. «  Ce sont des petits joueurs pas vrai ? » Lançant un sourire malicieux à mon ami, j'évoquais bien évidement nos extravagances passées. Soudain, je me rendis compte que je n'avais spécialement cherché à savoir où il exerçait à présent. « Du coup, tu travailles dans quelle branche toi ? Raconte moi un peu, c'est à ton tour ! »
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MessageSujet: Re: Bad day, huh ? | Cayden.    Bad day, huh ? | Cayden.  EmptyJeu 14 Juin - 23:17

Cayden & Althéa

"Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens et lui donnent son équilibre et son harmonie."
[F. Truffaut]




Il avait l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des siècles. Depuis toutes ces années, il n’avait jamais pris la peine de l’appeler ou de lui écrire. Elle était sortie de sa vie de la même manière qu’elle en était sortie : d’un coup ! Avec le recul, il se dit qu’il aurait du garder contact, ne serait-ce que prendre quelques nouvelles de temps en temps mais il en a pris conscience bien trop tard. Le jour où il a voulu prendre de ses nouvelles, c’était trop tard : trop de temps était passé pour qu’il puisse prétendre à l’appeler pour juste bavarder. Et c’est ainsi que le contact s’est rompu jusqu’à aujourd’hui. Il venait de retrouver sa blondinette préférée. Aller vers elle, lui parler, ça semblait d’un difficile. Et s’il mettait les pieds dans le plat ? S’ils n’avaient rien à se dire ? En l’espace de quelques secondes, tous les cas de figure furent envisagés dans son esprit. Cependant, la meilleure des solutions restait de se lancer et c’est ce qu’il fit. Les choses se passèrent finalement de manière spontanée et naturelle à mille lieux des horribles scénarios qu’il avait envisagé. Elle était restée la même depuis toutes ces années. La seule chose de différente chez elle était son envie de croquer la vie à pleine dent. Elle avait l’air assagi, un peu comme lui d’ailleurs. Ils n’avaient plus seize ans et faire les quatre cents coups n’était plus leur priorité. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle était devenue depuis tout ce temps. Même s’il brûlait d’envie de savoir ce qu’il lui était arrivé depuis tout ce temps, sa première remarque fut de souligner ses manies qui n’avait pas changé. Les contacts physiques n’ont jamais vraiment été son truc à lui – excepté pour séduire une fille – tandis qu’elle, elle adorer serrer les gens dans ses bras. Rapidement, la conversation s’enchaîna. Elle lui demanda ce qu’il faisait ici. Etrangement, toutes les personnes qu’il croisait lui posait cette même question comme si ça constituait un évènement qu’il ose habiter cette ville. Oui bon certes, on était loin des grandes villes dans lesquelles il avait habité précédemment mais bon, il n’y avait pas de quoi s’étonner outre mesure. Il expliqua sans trop s’attarder les raisons de sa venu à Mount Pleasant. Il ne tenait pas spécialement à entrer dans les détails, pas maintenant en tout cas. « Non non rien de grave rassure toi. Plutôt vingt fois même ! » dit-il en rigolant. « C’est vrai qu’ici, il n’y a pas intérêt à détester quelqu’un car la probabilité de le croiser est très élevée. » Il lui demanda par la suite de ses nouvelles. C’était à son tour à elle d’expliquer ce qu’elle faisait ici et ce qu’elle avait fait toutes ces années. Elle lui expliqua pour ses études de biochimie. Jamais il ne l’aurait imaginé dans ce domaine d’activité. « Biochimie ?! Wahou c’est à cent lieu de ce que je m’étais imaginé. Va savoir pourquoi, plus jeune j’étais persuadé que tu travaillerais dans un domaine artistique. Je me suis bien gouré. », il rigolait tout seul de s’être autant trompé. Avec l’esprit rebelle qu’elle avait autrefois, il était persuadé qu’elle deviendrait artiste pour pouvoir exprimer à travers la peinture ou autre sa rage de vivre. Il s’était bien trompé mais après tout, il aurait dû s’en douter. Il était normal qu’elle ait changé et que ses aspirations ait changé. Lui-même avait changé. « Elle te laisse sa maison ? C’est cool ça non ? » Il trouvait ça plutôt chouette le fait qu’elle obtienne une grande maison. A sa place il aurait été heureux. D’ailleurs quand son travail lui a filé une énorme maison de fonction il était ravi. Elle avait raison, le monde était petit. Tomber l’un sur l’autre dans cette ville représentait une minuscule probabilité. Tout en parlant, leurs regards se posèrent sur des jeunes se chamaillant et essayant de se faire tomber dans la fontaine. « De très petits joueurs même. » Une idée germa alors dans son esprit. Le fait de les voir lui rappela de vieux souvenirs qui eux-mêmes firent germer une idée. Une chance pour elle, Althéa le coupa dans ses idées. « Et bien j’ai fini mes études il y a deux ans. J’ai obtenu un diplôme dans le domaine de la finance et j’ai ensuite décroché un job entant qu’analyste financier. » Il avait fini dans la finance. Quelle triste vie ! « Je ne suis pas devenu le grand sportif que je rêvais d’être mais un type en costume qui analyse les finances de la ville et les cours de l’argent. » Il était déçu de ne pas avoir réalisé son rêve mais en même temps, vouloir devenir sportif était assez utopique. Un rêve de gosse en quelque sorte.

L’idée qui venait de germer dans son esprit ne l’avait pas quitté. Althéa allait le tuer c’était certain mais après tout, la vie est suffisamment triste comme ça alors autant s’amuser un peu. « Pour en revenir à ces deux gus, tu sais ce qu’il devrait faire ? Carrément la porter et la mettre dans l’eau au lieu d’essayer de la pousser. » Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Avait-elle compris ce qu’il avait en tête. D’un coup, il s’approcha d’elle et la souleva sur son dos. « J’vais lui montrer comment on met une fille dans l’eau. » Il sentit des petits coups dans son dos et fit la sourde oreille à ses protestations. Il traversa rapidement la place avec la jeune femme sur son dos et la reposa, non sans difficultés, dans le bassin. Elle avait l’air furieuse. « Oh allez boude pas ! C’est marrant. » Il vit alors l’expression de son visage changé et compris qu’elle allait se venger …
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