Toutes les journées se ressemblaient, elles étaient toutes les unes plus folles que les autres. C’était du délire le nombre de personne qui avait besoin d’un avocat de nos jours. Ce n’était pas toujours des grosses affaires comme le meurtre, des viols, une agression mais c’était des pacotilles complètement délirantes. Prendre un avocat pour attaquer son voisine qui fait trop de bruit, parce que son chien a détérioré son matériel .... Les gens confondent tout, mais nous sommes au États-Unis, par conséquent, même les chiens ont leur propre avocat. Sarah trouvait le monde qui l’entourait complètement absurde et quelque fois, elle aurait bien aimé disparaitre et ne plus entendre ce genre de débilitées à longueur de journées ! Il fallait qu’elle se détende, qu’elle prenne du recul, qu’elle efface toutes ces images dans sa tête qui n’arrivait plus à en sortir ! En faite, la jeune femme bossait jours et nuits sur le dossier de Jason. Non pas qu’elle voulait s’en débarrassait, mais elle savait, en était même certaine, qu’il n’aurait jamais pu faire de mal à sa propre sœur. C’était une certitude pour elle. Mais faire sa défense, monter le dossier était bien plus dur que ce qu’elle pensait. Même si ils étaient aujourd’hui deux inconnus, Pearce n’arrivait pas à être détachée. C’était un peu comme l’autre jour .... Du moins il y a quelque semaines maintenant. Cayden, elle était sur que c’était lui. La jeune femme aurait pu facilement le savoir avec les relation qu’elle avait à présent dans cette ville. Etre avocate, donne pas mal d’avantage, mais bizarrement, elle ne voulait pas avoir la réponse. Par peur ? Pour être honnête, elle n’en savait rien. Juste que cette partie de sa vie ne l’intéressait plus, peut-être .... Cayden et elle, c’était fini. Depuis presque sept longues années, les deux jeunes gens ne s’étaient pas revus. Elle avait décollé pour New-York et voilà, fin du beau conte de fée ou tout s’arrange. Rien ne s’est jamais arrangé. La demoiselle a refait sa vie, et lui aussi surement .... Malgré ce qu’elle avait vécu avec Tom, étrangement, plusieurs fois, elle avait pensé à lui. Cayden avait toujours été présent dans un coin de sa tête. La jeune femme n’y pensait qu’à des rares moments, mais elle y pensait quand même. A présent, cette partie là, était bien fini. Refaire sa vie était son maitre mot aujourd’hui, les distractions, elle n’en voulait pas, plus .....

Une journée ensoleillée et Noam travaillait ... Son fils était seul. C’était l’occasion pour Sarah de passer du temps avec lui. Ce petit garçon était extraordinaire. Elle l’adorait. Il était comme son propre fils, elle n’avait jamais fait la différence. La jeune femme se souvint encore la première fois qu’elle a rencontré le petit garçon. C’était lors de ses fiançailles avec Tom. Noam et Avery étaient présents. D’ailleurs, leur rencontre fut l’une des meilleures choses dans la vie de Sarah. Noam était triste, très triste à cette époque là. Il avait perdu sa femme, la mère de son fils, lorsque la mort fauche la personne que vous aimez le plus, il est très dur de s’en remettre réellement. Pearce connait ce sentiment, cette sensation de mal être, ce besoin de la retrouver bien qu’on s’est que c’est impossible. A cet instant, on se sent inutile et pire, on déteste la vie ! Ce sentiment, Pearce ne le connaissait que trop bien et être avec Avery l’aidait à l’oublier. Depuis sa fausse couche, la jeune femme sent se manque, quelque chose s’est brisé en elle mais cette fois ci, ce n’est la faute de personnes. Cette dernière n’était peut-être pas destiné à être mère, qui sait ?! Vers midi, elle était passé chercher le petit garçon. Un repas au parc, et ensuite une bonne balade. Le jeune garçon choisirait surement l’endroit et il savait bien que Sarah ne pourrait pas lui résister. Ce petit avait un don, c’était pareil avec tout le monde. Il n’avait cas faire les yeux doux, insister une ou deux fois et hop, le tour était joué, il avait ce qu’il voulait. Pourtant Pearce n’était pas du genre à céder aux caprices ..... Mais avec Avery c’était différent, il était différent. Ces journées avec lui, lui faisait tout oublier ce que la vie faisait de mal, il était tellement innocent, tellement joyeux. La vie ne lui avait pas encore ce qu’il avait de plus précieux, il avait l’âme d’un enfant, une âme innocente, une âme pure, c’est ce qu’aimait Sarah dans l’enfance. La jeune femme avait grandi bien trop vite. Avery n’avait plus de mère, il avait des réactions très adultes parfois, trop pour un gamin de son âge .... C’était quelque peu déroutant lorsqu’on ne connaissait pas son histoire. Il adorait entendre les histoires bizarres de Sarah et la voir préparer sa défense, ca le fascinait. Qui sait, peut-être qu’un jour, il serait à son tour Avocat !

Avery voulait que Sarah prenne la voiture et zou direction Meadows Bellvue, l’un des plus beaux quartiers de la ville, même le plus beau ! C’était étrange, mais Pearce avait les moyens de vivre ici et pourtant, elle n’en fit rien. Etre au milieu de ces gens n’étaient pas son truc. Ca ne l’avait jamais été de toute manière. Son enfance fut surement la plus belle du monde avant la mort de sa sœur. Elle avait une grande maison, avait tout ce dont elle rêvait, mais celle-ci s’est vite rendu compte que le proverbe “L’argent ne fait pas le bonheur” était vrai. Etre riche c’est bien, mais être heureux s’est encore mieux. L’argent ne lui a jamais apporté le bonheur, absolument pas, bien au contraire. Sa plus belle époque fut surement celle où elle a quitté le nid familial et depuis elle n’y est plus jamais retourné. La liberté et sa vie était ENFIN à elle. Cette dernière pouvait faire ce que bon lui semblait sans avoir une remarque de la part de ses chers parents. D’ailleurs, ce fut une épreuve pour elle. Mais c’était surement la meilleure période qu’elle est vécue. Son travail au Jack’s Bowling, elle s’en rappelait comme ci c’était hier. Ce n’était pas le meilleur des job, mais c’était SON job. Celle-ci pouvait faire ce qu’elle voulait. Sa vie, à ce moment là, prit un nouveau tournant. Ce fut aussi l’époque où sa relation avec Cayden était assez tendu, mais il avait toujours été là .... Étrangement, même si elle essayait de le détester, elle ne pouvait pas. Ils avaient été tellement l’un pour l’autre que le détester était impossible. Même si au fond, une partie d’elle lui en voulait, lui en voulait de ne pas être venu la chercher ce fameux soir où leur vie se sont séparées pour de bons. De nombreuses fois, de nombreuses fois elle eut envie de prendre le téléphone et de l’appeler. Mais jamais, une seule fois, elle n’eut le courage de le faire. A chaque fois qu’elle composait son numéro, elle ne pouvait pas .... C’était comme ci elle était paralysée, comme ci, le fait d’entendre sa voix était au dessus de ses forces. Voilà où elle en était maintenant, des années plus tard. Celle-ci était là, sans lui, seule à Mount Pleasant, et avocate à passer ses journées avec l’enfant d’un autre. Triste comme vie, non ?

Avery courait comme un fou dans le quartier. Sarah avait garé sa voiture non loin de là. Le jeune garçon voulait aller voir un de ses amis. Certes, pas longtemps, mais comme on était à côtés de sa maison, pourquoi ne pas faire l’arrêt. Après cette petite balade, ils iraient mangés une bonne glace par ce beau temps. Sarah ne pensait pas qu’il pouvait faire aussi chaud ici. A Los Angeles c’était classique mais ici ... Depuis New-York, elle n’était plus habituée au grosse chaleur. Un jean clair assez chic, un haut noir cintré et ses talons noirs et hop, c’était Sarah. Maquillage très légé comme toujours. Elle avait cette beauté naturelle, alors pas besoin d’en faire des tonnes. D’ailleurs, ses habits, venaient de la nouvelle boutique. Elle l’adorait. La mode avait toujours été son truc, même si quelque fois, elle ne l’a suivait pas du tout. La mode de Sarah, c’était selon ses humeurs. Aujourd’hui elle était bien, heureuse, joyeuse. Comme chaque fois qu’elle passait du temps avec ce petit bonhomme. « Avery, ralenti ! J’vais pas te courir après quand même. » Dit-elle en souriant au petit garçon. Il éclat de rire et ralenti. Bizarrement, il écoutait toujours très attentivement. En passant devant une maison, elle fit un drôle de tête .... Cette maison .... C’était, c’était comme un goût de déjà vu. Dans ses souvenirs, c’était ça, cette maison, sa maison, leur maison .... « Mais non Sarah, tu délires ! Aller, Avery, on avance. » Sarah se parla à haute voix. C’était dingue, mais cette maison lui donnait des frissons. Et là .... C’était tout sauf à quoi elle s’entendait ... Il était là, devant elle. Devant la porte de sa maison, c’était lui. Leur regard mutuelles se fixèrent. C’était comme ci, ce moment les avait hypnotisé tous les deux. « J’peux, s’il te plait, j’peux ? il est là !!! » Dit Avery qui la sorta de ce moment .... « Oui mon ange, va y, mais attention, j’arrive ! » Sarah ne savait pas si elle devait partir où dire quelque chose. Il était là, presque sept ans après devant elle. Il n’avait pas changé, il avait juste vieillit, tout comme elle. C’était Cayden, c’était bien lui. Tout ce dont elle c’était souvenu lui sauta une nouvelle fois à la figure. Leur première rencontre, leur week-end, leur relation, leur déclaration à n’en plus finir, leur engueulades incessantes, bref, tout, tout ce qui lui rappelait son passé. « C’était donc toi ! » Voilà tout ce qu’elle pouvait dire .... Sa voix était douce. Etait – elle heureuse de le voir ? Lui manquait – elle en faite ? Toutes ces questions étaient inutiles. Cayden se moquait bien d’elle, il s’en fichait royalement. Sarah Pearce n’était plus dans sa vie et il s’en portait très bien. Aucun signe, rien ne lui montrait qu’il pouvait être heureux de la voir, de la revoir .... Malgré tout cela, en prononçant cette phrase, Sarah sourit. C’était Cayden ....

Sarah avait les moyens de s’offrir une belle et grosse maison, mais rien de tout cela ne l’intéressait. C’était quelque chose qui l’importait peu. En réalité, la jeune femme avait tellement eut les choses qu’elle désirait lorsqu’elle était jeune .... L’argent, les babioles qui toute ados désirent, les garçons, le succès, la popularité .... Et j’en passe. Sarah n’était pas ce genre de fille. C’était un garce fini au collège comme au lycée. A l’université c’était pire .... Sauf qu’à un moment donné, sa séparation avec ses parents, son couple, tout ce petit lot l changea du tout au tout. La petite garce de Pearce était devenue une de ces filles responsables et attachantes que l’on aimait tant. C’était ce qu’elle était aujourd’hui. Le fait d’être une tout autre personne lui rendait la vie tellement plus facile avant. Mais au final, cette dernière avait comprit, elle avait comprit que les sentiments vous font vivre. Ne rien ressentir vous empêche de vivre. La beauté ou le malheur des sentiments vous prouvent à chaque seconde que vous êtes vivants, que vous êtes le maitre de votre vie malgré les coups durs. C’est ce qu’elle vivait maintenant. Malgré la mort de Tom, sa destination, sa maison, rien de tout cela n’avait changé. Pearce voulait vivre, même si elle avait encore du mal à la faire. Depuis que Jason était réapparu dans sa vie, les choses avaient de nouveau changé. Ne rien ressentir était dur lorsqu’il était face à elle. Même si elle voulait se priver de toutes émotions pour se convaincre que sa présence ne lui était pas utile, c’était faux. Elle le sentait encore plus fort à chaque instant. Le fait qu’il soit là, lui faisait un bien fou, peut-être que c’était encore plus fort qu’autrefois. Mais elle ne savait pas très bien ce que c’était. A l’époque, seul Cayden avait réussi à lui rendre la vie. Mais il lui avait aussi enlevé le gout de vivre et sa joie lors de leur séparation. Leur couple était loin d’être le plus simple du monde, bref, c’était ce genre de relation dont Sarah n’avait plus besoin dans sa vie. A présent, elle voulait se concentrer sur elle, sa vie et son métier. Sa réussite et son entourage était tout ce qui comptait pour elle ....

La maison de Cayden .... c’était comme dans leur passé. Tous les deux adorés refaire le monde, ils avaient toujours des discussions sur leur avenir, et ce qu’ils feraient ensemble. Voilà, c’était ça Cayden et Sarah autrefois. Leur belle et grande maison dans l’un des plus beaux quartiers de la ville, avec un style assez typique, victorien de préférence et un contraste assez moderne pour ne rien gâcher. Voilà, c’était leur rêve, leur désir, leur maison. Lorsqu’elle l’aperçue, cette dernière ne pu s’empêcher de penser à ça. La jeune femme leva la tête, et vit Cayden. Bien sûr qu’il avait oublié Sarah, bien sûr qu’il avait refait sa vie et qu’il avait oublié tout ça. Rien n’était fait en pensant à Sarah, celle-ci le savait très bien. Mais ce fut le choc en voyant cette maison. Sa première réaction fut de repenser à leur histoire mais elle zappa vite lorsqu’elle croisa son regard. Ce dernier n’avait pas changé. Il était toujours Cayden. Assez bizarre à dire pour quelqu’un que l’on a pas vu depuis tant d’années, mais c’était la réalité, il était toujours ce même jeune homme sérieux et sur de lui. Ces traits de personnalités n’avaient pas changé. Comment ne pas sourire en le voyant ? Il avait partagé sa vie, il avait tellement représentait, même si tout était fini, elle ne lui en voulait pas, du moins plu. A présent, cette dernière avait avancé et se retrouver face à lui était étrange, mais différent. Comme ci plus rien ne se passait. Autrefois inséparable et actuellement deux étrangers. Voilà ce que les années avaient fait d’eux .... Des étrangers. Pearce ne le regrettait pas. Ce qu’elle avait fait, c’était prendre une décision et faire sa vie. Cayden n’en faisait plus parti et c’était ainsi. Y repenser, se lamenter en pensant aux décisions prises ne changerait rien. A présent, elle aimait sa vie, du moins, sa nouvelle vie à Mount Pleasant et Cayden Quincy dans la même ville ou non n’y changerait rien ! Sarah brisa le silence, comme à chaque fois dans leur histoire .... Pearce avait toujours prit les devants. Même le jour de son départ, mais Cayden ne le serait jamais surement .... Bref. « Voilà à quoi ça sert de s’arrêter aux passages piétons, mon cher ! » La jeune femme n’était pas froide, ni indifférente, elle était différente, calme et sereine. Malgré les années, elle lui parlait comme avant à la seule différence : Elle ne ressentait absolument plus rien pour lui. C’est en lui parlant qu’elle s’en rendit compte. Cayden n’était plus rien pour elle. Son fils ?! Non mais, avait – elle vraiment l’air d’être mère ? Pearce ne s’en rendait même pas compte. Cette phrase la fit sourire. C’était assez drôle. « Et non, cette merveille n’est pas mon fils, quel dommage... » Dit-elle avec un air déçu. Et oui, Avery était tellement chouette comme enfant. Tout le monde rêverait de l’avoir pour fils. Mais pourquoi lui posait – il toutes ces questions ? Cayden avait – il envie de se renseignait à se point sur elle ? Sarah ne comprenait pas tellement cette discussion ni même cette situation. En quoi le cas Sarah Pearce était – il important dans la vie de Monsieur Quincy ? Cette dernière n’y comprenait plus rien. Lorsqu’elle vit son sourire, elle comprit que c’était à propos d’Avery, mais pourquoi ? Qu’était – il entrain d’imaginer encore ? Sarah le connaissait suffisamment, et malgré les années, les vieux réflexes ne partaient pas ! « Pourquoi ce sourire en coin ? » Elle ne pouvait pas s’en empêcher .... Avery couru vers Sarah ... Ce garçon était drôle. « Dit Sarah, tu viens .... Je t’attends moi ! » Dit-il avec sa bouille d’ange .... Il était tellement chou. Sarah lui sourit en lui faisant un clin d’œil très complice. Leur complicité crevait les yeux. Cette dernière tourna la tête vers Cayden, avant d’ajouter, « Diplômé en droit, par conséquent, Mademoiselle Pearce est bien avocate. Comme quoi les études payent un jour ou l’autre. Et toi, quelle voie as tu choisi ? » Cayden était un fan du sport mais étudié aussi les finances. Alors quel chemin avait – il choisi de prendre ? C’est vrai, Sarah était vraiment curieuse de le savoir. Ca l’intéressait, elle ne pouvait pas le nier. Avant même qu’il ne puisse répondre, Avery les observait avec attention .... « C’était lui le monsieur sur la photo à New-York Sarah, Hein ? C’est lui celui que te manquait beaucoup pendant tes études ? C’est lui, j’suis sur que c’est lui !!! » Dit-il en sautant partout comme ci il tenait le scoop de l’année ! Sarah détourna le regard d’Avery et croisa celui de Cayden .... Ce moment fut particulier .... Même très étrange pour tous les deux .... Avery venait de révéler quelque chose, à laquelle, cette dernière ne pensait plus ..... Une chose à laquelle durant ces années, elle s'était interdit d'y penser. Le jeu du regard fut comme à l'époque de la Fac, c'était assez troublant. Mais le pire était qu'Avery avait raison, Cayden lui avait manqué à chaque seconde à New-York .... Sauf qu'elle ne l'avait jamais vraiment avoué, même pas à elle même ....

Cayden était là devant elle .... C’était incroyable. En croyant l’avoir aperçu dans la voiture, tout n’était que supposition mais là, il était bien là, devant elle, en chair et en os. Pearce ne savait plus quoi penser. Sarah était là et cette sensation la troublait. Tous les deux étaient deux étrangers mais pourtant ils étaient si proche par leur passé commun. Se revoir des années après était assez bizarre mais si la vie les avait remit sur le même chemin, c’est qu’il y avait bien une raison. A eux de découvrir laquelle. Mais ce ne serait surement pas aujourd’hui. Cayden lui posa tout de suite la question des enfants. C’était assez drôle, car elle pouvait savoir ce qu’il s’imaginait à cet instant. Ce moment était assez bizarre. Sarah n’arrivait pas tellement à savoir ce que ça voulait dire mais elle ne fit mine de rien. La jeune femme le regarda sourire avant de lui poser la question. « Ah oui, une chose surement drôle. » C’était bien la première fois que Sarah ne lui demandait pas quoi. Elle le connaissait assez pour savoir ce qu’il se passait dans sa tête, mais s’en fichait. Quoi qu’il pense, ce n’était plus son problème. Qu’il soit heureux ou non, Sarah ne voulait pas le savoir, en fait, leur relation, ou leur semblant de relation qui avait existé, ne comptait plus .... Le sujet dériva sur leur métier respectifs. Assez drôle. Un Cayden dans les finances qui lui fit signe qui gagnait bien sa vie. Cette maison, leur projet, leur avenir .... Il avait quand même prit le risque de faire ce signe. « Une très belle maison ... Elle m’est d’ailleurs familière enfin .... » Sarah ne précisa rien de plus, Cay’ savait bien à quoi elle faisait référence, sauf si il avait oublié leur discussion et même pire, dis ces quelques paroles autrefois pour lui faire plaisir. Cette dernière n’en savait et puis à quoi bon vouloir savoir, cela ne changerait rien à la situation .... C’était fini, terminé, rayé. Voilà ce qu’était leur relation. Lorsqu’Avery arriva .... Sarah ne savait plus ou se mettre. Il était tellement spontané, c’était un enfant, mais là, il en avait trop dit. Sarah lui avait parlé de Cayden sans lui dire qui il était vraiment. Quelque fois se confier à un enfant qui comprend peu de chose c’est plus simple .... Et bien bingo, il avait tout comprit. Ce n’était pas n’importe quel enfant. « Je ne suis peut-être qu’un gamin, mais elle ne t’a pas manqué à toi .... J’comprend pourquoi elle est partie. T’es nul comme type. » Dit le jeune garçon en lui jetant un regard noir. Et adressa un sourire à Sarah en lui disant qu’il allait chez son jeune ami en attendant qu’elle finisse. « Excuse les paroles d’Avery, mais il déteste qu’on s’en prenne à moi, il est marrant, quand tu le connais bien. » La surprise fut totale lorsque Cayden l’invita à Diner .... Pourquoi ce soir ? Que voulait – il ? Il n’y avait rien à dire. Et puis c’était une invitation dont la réponse lui était égale. Pour lui Sarah viendrait et point à la ligne. Il tourna les talons et rentra chez lui. Sarah n’était même pas étonné. Finalement, ce dernier n’avait pas changé. C’était toujours le même homme qui ne pensait qu’à lui et jamais aux autres. C’était Cayden. Elle s’en alla rejoindre Avery ....


(…)

Sarah avait longtemps hésité. Cayden était son passé. En reparler ne servirait à rien et elle n’en voyait pas l’intérêt. Mais le fait de l’avoir vu face à elle, là juste devant, avait provoquait une sensation étrange. Vous savez cette sensation d’inachevée, quelque chose qui vous a tant manqué mais que vous n’aviez pas ressenti jusqu’ici. C’était le cas pour elle. La jeune femme fini par se décider. Une bonne douche lui avait remit les idées en place. Cette dernière n’irait pas. Après tout, elle n’avait rien à lui. La passé était le passé. Voilà comment Pearce fonctionnait à présent. Il était 19h, elle prit une casette au hasard et la mit. Un film d’UCLA, le film du lycée .... Cette dernière l’avait toujours, pourquoi ? Cele-ci ne le savait pas vraiment mais elle avait toujours voulu le garder. Cayden et Sarah, le couple d’UCLA, tout le monde les voyait ensemble à cette époque, mais leur destin les avait séparé. Cayden croyait au destin, la jeune femme se rappela lorsque Cayden lui avait dit “Si notre destin est écrit ainsi, nous nous retrouverons.” Et si aujourd’hui, c’était LEUR chance de se dire les choses ? Après quelque minutes, Pearce fonça dans son armoire. Une robe noire cintrée assez chic mais pas trop, une beau vernis rouge pour faire ressentir tout ça et un maquillage très léger, elle boucla légèrement ses cheveux et hop, le tour était joué. Elle prit sa voiture et quelque minutes plus tard, elle arriva devant chez Cay’. Cette maison, c’était leur projet, pourquoi avait – il voulu l’avoir ? Bon elle ne devait pas y penser. La jeune femme sonna .... Cayden lui ouvrit la porte. C’était une sensation étrange, la tension était là, comme à un premier rendez-vous, le cadre était assez étrange. « Tu n’es pas mal non plus Quincy ! » Lui dit-elle en avançant et sur le ton de l’humour. Le repas se passa extrêmement bien, rire, histoire, anecdotes, bref, l’ambiance était parfaite. C’était presque comme au bon vieux temps avant toutes leur histoire. Tout était facile, tout coulait de source ce soir ... Mais elle savait que ce moment ne durerait pas. Une fois sur le canapé, Cayden lui posa LA question. Sarah le regarda ... Elle ne savait pas quoi répondre. Mais il la connaissait, dans son regard il pouvait le sentir, il savait ce qu’elle éprouvait à cet instant. Malgré les années, malgré la séparation et la distance, c’était la première fois depuis la mort de Tom qu’elle avait réussi à rire pour de vrai de nouveau. Tom le savait lorsqu’elle lui avait racontait son histoire. Cayden était un fantome dans sa vie, une grande partie d’elle ne lui dirait jamais vraiment adieu ... « Si une personne manque à l’autre elle décroche le téléphone, non ? Et bien c’est faux. Je l’ai décroché ce téléphone sans jamais pouvoir réellement t’appeler. Tu m’as manqué pendant des années Cayden. A l’aéroport, je t’ai attendu, attendu jusqu’à la dernière seconde .... Mais j’ai compris que tu ne viendrais pas ... Alors j’ai pris l’avion. » Sarah eu une voix triste, comme ci elle regrettait sa décision, la fin de leur histoire, leur passé .... Bref, il ne fallait pas qu’elle repense à ça, pour lui ça avait été différent, alors bon. « Enfin j’sais pas pourquoi j’te dis tout ça, ce n’était pas le cas pour toi. En tout cas, je suis contente que tu es réussi ta vie Cayden. » Elle le regarda ... Mais son regard se tourna .... Pearce avait du mal à le regarder. Pourtant il le fallait. En croisant de nouveau son regard, la jeune femme s’arrêta. C’était comme ci le temps s’était arrêté de tourner. C’était étrange. Cayden savait à ce moment là ce qu’elle ressentait. Bien qu’ils ne se connaissent plus, bien qu’ils aient changé, ils se connaissaient trop bien pour ne pas savoir.