█ But now that I’m face to face

— QUELLE SERAIT TA RÉACTION SI TU RECEVRAIS UNE LETTRE DE MENACE ? je me cacherais dans ma salle de bain. ouais je sais pas, ça a un côté rassurant une salle de bain.
— UN DE TES VOISINS A DÉCOUVERT UN SECRET DE FAMILLE, COMMENT GÈRES-TU LA SITUATION ? je ne sais pas, ça dépendra du dit secret, il y a une façon de gérer chaque problème, mais je peux sortir les dents, on touche pas à ma famille.
— MADAME HUBERS, CETTE VIELLE FRIPOUILLE SONNE À TA PORTE. TU L'INVITES À ENTRER, OU TU LUI FERME LA PORTE AU NEZ ? je sais pas, ça dépendra de mon humeur mais je pencherais plus à envoyer ma soeur que me retrouver face à elle.
— UN OPOSSUM A ENVAHI TON JARDIN, IL CREUSE DES TROUS UN PEU PARTOUT. TU COURS CHERCHER L'ARME À FEU QUE TU GARDES DANS L'ARMOIRE, TU LE LAISSES VIVRE SA VIE ? j'achète un chien.
— TU ES INVITÉ À UN BARBECUE CHEZ LA MEILLEURE CUISINIÈRE DU QUARTIER, MANQUE DE BOL, TON ENNEMI Y SERA AUSSI. QUE FAIS-TU ? je m'en fous je la noie dans le punch sans alcool et je profite de ma soirée.

█ Thought I had so much to say

❝ ⊱ I'M JUST AN ALLERGIC REACTION TO THE UNIVERSE.❞

◂ PART ONE. leven wellington paris, france..

[...] pour chanter le Chaos et la nuit éternelle. Grâce à la Divinité qui me protège, je suis descendu dans les espaces ténébreux, et je remonte sans accident aux lieux que tu éclaires.

John Milton, Le Paradis Perdu

Elle pressa le bouton on de la télécommande, une jolie mélodie sortit du poste de radio, elle posa alors la télécommande sur le plan de travail. Elle quitta la cuisine adjacente au salon. L’homme qui partageait sa vie était installé nonchalamment sur le canapé, les pieds sur la table basse, elle n’arrivait pas à supporter ce geste, pourtant il devrait le savoir, on ne pose pas ses pieds sur la table basse, c’était un cadeau de mariage. Elle prit une grande inspiration, c’était décidé elle allait le dire ce soir, tant pis si il y avait le match de foot, PSG contre Marseille, elle avait bien plus important à dire. Elle se posta alors devant la télé, cachant de sa silhouette féline le match. L’homme releva la tête et grogna quelque chose qu’elle ne comprit pas et qu’elle ne prit surtout pas la peine de comprendre. « Je suis enceinte Daniel » la jeune femme seulement âgée de vingt-quatre ans posa sa main sur son ventre, geste pour approuver sa phrase. Elle se pinça les lèvres, un sourire non dissimulé sur ses lèvres italiennes, elle chercha du regard une quel qu’on que réaction de la part de son mari. Ils étaient mariés que depuis un an, un mariage qui avait pourtant mal commencer, avec le retard de la mariée à la cérémonie, l’ex du marié débarquant s’en prévenir en tenue de lapin rose, une bouteille à la main hurlant qu’elle leur souhaitait tout le bonheur du monde. Oh, ce jour-là était gravé dans leur mémoire et dans celle de tous les invités présents. « Daniel, tu as entendu ce que je viens de te dire ? je suis enceinte ! » répéta-t-elle en s’asseyant à côté de son mari, complètement abasourdit, il la suivait du regard, dans sa tête c’était pire qu’Hiroshima. Elle posa alors une main bienveillante sur l’épaule de son mari, il sursauta à son contact, elle retira aussitôt sa main, surprise. « Daniel ? ça va ?» demanda-t-elle inquiète, son mari la regarda et fit un sourire avant de s’écrouler comme une masse par terre. Elle roula alors des yeux et affaissa ses épaules. « Rho les hommes, tous des mauviettes » elle soupira et s’enfonça un peu plus profondément dans le canapé en cuir bordeaux collé au mur, elle secoua légèrement son mari du bout des pieds, il s’en remettra. Le choc. Ouais, c’est le choc. Elle eut alors une idée, peut-être que ça le réveillera de son état. Elle se pencha et arracha des mains de Daniel la télécommande, elle se redressa, le volume était déjà à fond, il ne pouvait que comprendre. Elle appuya sur un autre bouton et le match de foot laissa place à une série à l’eau de rose, son geste fut immédiatement récompensé. Daniel se réveilla en sursaut, bras tendus vers la télé. « Pourquoi t’as changé ? » son regard aller de sa femme à la télé. « Ravie de voir que tu suis le match » Daniel secoua alors la tête, essayant de reprendre ses esprits, il ne comprenait pas pourquoi il était allongé, enfin presque, une de ses jambes se tenait sur le rebord du canapé, il se redressa et se rassit sur le canapé, près de sa femme. [color:7c02= cornflowerblue ]« tu es sérieuse ? tu es enceinte ? » Jena hocha la tête, oui elle l’était, depuis deux mois maintenant, au départ elle avait juste pensé à un retard au niveau de ses règles mais c’est après une discussion avec sa mère qu’elle acheta un test de grossesse et qu’elle avait daigné prendre rendez-vous chez le médecin. « C’est magnifique ! » Jena sentait les larmes venir, elle était tellement heureuse. « c’est vrai ? » Daniel hocha la tête. Elle tendit alors les bras vers lui, il la serra contre lui. Elle ferma les yeux quelque instants avant de revenir brusquement à la réalité. Des cris d’enfants. Elle se décolla de son mari et fit un signe de tête, c’était à lui de s’occuper d’elle. Amëlya. Leur première fille, conçut lors de leur nuit de noce. Et avoir un autre enfant alors qu’on en a déjà un seulement âgée de cinq mois, c’est du boulot mais ça ne faisait pas réellement peur au couple français Wellington. Au contraire, dans la tête de la jeune femme ça avait toujours été le but de fondée une grande famille, bon elle avait de la peine pour son mari, si leur prochain enfant était une fille, il serait le seul mec de la famille, mais il se plaignait pas, où elle ne l’entendait pas. Ce qui était tout aussi bien.

De cette soirée à la naissance de l’enfant surprise, ils ne savaient pas le sexe, ils n’avaient pas voulu savoir, leur histoires avait connu des hauts et des bas mais au final, ils en ressortaient toujours aussi fort et avec la tête haute et main dans la main. La mère de la jeune femme avait eu du mal avec son beau-fils au départ mais lorsqu’elle vit, après avoir passé une semaine avant l’accouchement chez eux comment il s’occupait de sa femme, son avis changea complètement, il était définitivement fait pour elle. Et puis vint le jour de l’accouchement. Le trente et un octobre, le jour d’Halloween, la jeune femme avait été prise de contraction vers le début de l’après-midi, étonnamment elle n’eut pas de mal à enclencher l’accouchement qui dura trois heure. Sa mère avant elle avait mis sept heures pour la sortir de son ventre. « c’est bien tu t’en sors bien ma chérie » elle était allongée sur la table d’accouchement, elle avait mal, affreusement mal, elle sentait son corps se déchirait de l’intèrieur, elle regarda son mari, lui pregnant la main si fort qu’elle en planta ses ongles dans sa chair « ne me parle pas, je t’en supplie » « tu fais mal » elle tapa sa tête contre l’oreiller, hurlant à plein poumons, la femme qui s’occupait d’elle lui dit de se calmer « vos gueules et faite le sortir de là » un accouchement c’est parfois vulgaire. « vite s’il vous plait, je ne sens plus ma main » dit-il au médecin qui essayait d’extirper l’enfant. Une minute plus tard, une minute qui lui sembla durer une éternité s’écoula avant d’entendre des cris d’enfant. « c’est finit ! » elle en pleura de soulagement. « elle est magnifique » lui dit Daniel en revenant avec l’enfant dans les bras. « ne me la donne pas » dit-elle avant de se redresser et de pousser « qu’est ce qu’il se passe ? » « il y en a un autre »

C'est à vingt-trois heures dix-sept que naîtra deux jumelles, après trois heures de travail, commençait vers vingt heures. C'était une attendue et une surprise, l'attendue était Leven-Noëlya Amarylis, la surprise était Emilya Seraphina. Elles sont nées à Paris, en France. Les deux dernières de la famille Wellington.

« Amëlya, Leven, Emylia, arrêtez de vous battre » la voix de leur père résonnait dans la maison parisienne. La bagarre entre les trois Wellington s'arrêta nette, le tableau était plutôt comique. Leven était sur le dos de Amëlya qui elle tenait Emylia par le bas, des jambes entremêlées et on ne savaient plus à qui elles appartenaient. « Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? » leur mère arriva dans la chambre de Leven et d'Emylia, comme les deux jeunes filles étaient jumelles, elles partageaient la même chambre, en réalité ce n'était pas du go^t de leur parents, ils auraient aimé des chambres séparées pour elles d'eux, qu'elles apprennent à vivre sans l'autre mais c'était pas ce qu'elles voulaient. De toute façon, à chaque tentative de séparation, soit sa se finissait en pleurs et séparés soit une des deux réussissait à se faufiler dans la chambre de l'autre pour dormir dans le même lit, inséparable. « on joue maman ! » « on fait rien de mal » « qu'est ce qu'il se passe ? » Tout les regards se tournerent en même temps vers la demoiselle à l'envers. « Amëlya, lâcha ta soeur, elle devient toute rouge ! » dit-elle en pointa sa main, paume ne l'air vers sa fille. « d'accord » elle haussa les épaules, Leven se prit son crâne dans la mâchoire. « aïe ! »« doucement, ne la lâche pas comme un sac à patate » Amëlya se pencha pour poser sa petite soeur sur le sol, celle ci était à la perpendiculaire, face contre sol, pieds en l'air « voilà » « lâche mes pieds ! » « Amëlya ! » « Allez, arrêtez de faire les folles maintenant ! » Il partit. « Allez, soyez calmes mes chéries » Leven descendit du dos de sa soeur. Les trois petits cochons. C'était comme ça qu'on les appelaient dans le quartier, toujours fourrées ensemble. A seulement sept ans, elles se faisaient respectées dans leur école, c'était les filles les plus populaires et elles aimaient ça. « D'accord maman ! » Elle regarda Emylia qui jeta un regard à Amëlya qui prit la main de Leven et fit pression, elles s’avancèrent toute d'un pas avant de courir dans les bras de leur mère qui s'était préparée entre temps à leur câlin de groupe. « on t'aime maman. » « ouais ! » « moi aussi je vous aimes mes chéries. » c'est avec un sourire heureux sur le visage qu'elle descendit, les laissant seules. Evidemment, elles recommencèrent à se battre.

Leur enfance fut tendre. Des parents présents le plus souvent possible. Jena avait finalement décidé d'arrêter de travailler pour rester avec ses filles, devenant une de ses nombreuses femmes au foyer. Sa vie d'avant lui manquait mais être avec ses filles, il n'y avait que ça de vrai, elles vivaient toute les quatre au crochet du seul homme de famille, avocat réputé de la ville de Paris, gagnant en un moins, un salaire d'un an d'un homme travaillant comme employé. Ils ne manquaient de rien. Mais tout bascula en une nuit, quand les jeunes filles n'avaient que quinze et quatorze ans, la veille de l'anniversaire des jumelles.

◂ PART TWO. nleven weelington paris, france. « l'histoire ne se répète jamais. L'istoire bégaie. »

Elle allongée dans son lit, recouverte de son énorme couverture. Elle dormait seule, ses parents avaient réussis à la séparé de sa jumelle, en même temps au fond d'elle, elle savait qu'ils avaient eut raison, en coupant, si on peut dire ça comme ça, le lien qui l'unissait à sa jumelle, elles auraient moins de mal dans le futur à se construire séparément. Elles n'allaient tout de même pas suivre les mêmes études, Leven avait en tête d'entrer dans une fac d'histoire, elle avait toujours été passionnée par cette matière, a l'école elle était la première de la classe dans cette matière, il en était moins de la géographie mais comme on dit, c'est soit l'histoire soit la géo, pas les deux. Leven était pour l'histoire, sa soeur jumelle était dans la mode quand à Amëlya, et bien elle était tellement indécise et changeante que la demoiselle de quatorze ans ne savait plus où se située avec elle. Elle bascula sur le côté pour tendre son bras et prendre son portable, posée sur sa table de chevet, bijou qu'elles avaient acquis récemment, avec l'entrée au collège il fallait être au top. Elle chercha alors dans son répertoire le prénom de sa jumelle, facile à trouver, elle lui envoya alors : K-lin ?, elle enfonça sa tête dans son oreiller, posant son portable au niveau de sa poitrine, elle attendait son message, un sourire aux lèvres. Ce ne fut pas un message qu'elle reçut, mais sa soeur directement. Elle avait ouvert la porte si doucement qu'elle n'avait même pas fait attention, c'est seulement quand elle reçut tout son poids sur son corps qu'elle comprit qu'elle avait bien reçut son message. Sa soeur se cala alors sous la couette, dans les bras de Leven. Les deux brunettes s'endormirent.

Elle se réveilla d'un bond, comme si quelque chose avait explosé dans sa poitrine, elle tremblait, était en sueur. Elle porta sa main à son coeur, elle posa un regard affolé à côté d'elle, la place était vide, sa soeur n'était plus là, elle rabattit sa couette et sauta de son lit, elle était encore embuée dans son rêve. Elle arracha l'élastique qu'elle avait au poignet et attacha ses cheveux en un chignon désordonné qui lui collaient au visage, elle sortit de sa chambre, il y avait de la lumière, comment, à trois heure du matin, la maison pouvait être illuminé ainsi, elle marcha doucement, comme si elle avait peur de tomber dans le vide, ses mains étaient au mur, elle ne se sentait pas bien, il s'était passé quelque chose de grave, elle le sentait. Elle s'arrêta alors à la balustrade qui surplombait les escaliers qui menaient au salon, elle entendait des voix, elle ne savait pas à qui elles appartenaient, elles étaient étrangères. « qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-elle d'une petite voix. Les regards se tournèrent vers elle, des regards désolés et triste, elle se réveilla alors et courut dans les escaliers, des lumières bleus et rouge clignotaient à l'extérieur. Il y avait beaucoup de monde « Lev' n'y vas pas » elle sentit des bras autour de sa taille « pourquoi ? qu'est-ce qu'il se passe » elle se retourna pour faire face à sa soeur, ses yeux étaient rouges, elle avait pleuré mais ne le faisait pas devant sa petite soeur « Amëlya, qu'est-ce qu'il se passe ? » elle secouait la tête, Leven se dégagea de son étreinte et courut le long de la rue, sa soeur à ses trousses, des ambulances se tenaient au bout de la rue, le vacarme était infernal dans sa tête. « arrête toi Leven » elle se stoppa à l'entente de la voix de sa jumelle, elle tourna la tête vers elle. « Emy, mais qu'est-ce qu'il se passe ? pourquoi personne ne veut rien me dire » elle s'avança vers elle, Amëlya derrière elle « noë, il s'est passé quelque chose de grave » elle se retourna vers elle « désolé les filles, vous ne pouvez pas rester là, la voiture risque d'exploser à tout moment » « quelle voiture ? » son regard se posait au fur et à mesure sur ses soeurs puis sur le policier « mais qu'est-ce qu'il se passe bordel ? » elle n'eut pas le temps d'avoir la réponse qu'une voiture explosa, les projetant à plusieurs mètres de là. La voiture, était celle de leur mère. Percutée de pleins fouet par un camion qui avait grillé le feu à un carrefour, le chauffeur était ivre. Elle ne se souvient de rien, sauf qu'à son réveil elle était dans un lit d'hôpital, ses soeurs à côté d'elle, elle avait reçu un méchant coup à la tête. Elle n'avait aucune envie de rester ici, mais ils finirent par l'attacher à son lit avec des ceintures.

◂ PART THREE. leven wellington paris, france..

Elle était là, posée, calme, silencieuse avec un faux sourire sur son visage. Elle dormait, d'un sommeil profond, elle ne se réveillera pas, elle ne se réveillera plus. Elle est piégée dans sa beauté, une beauté mortelle. Elle a la peau blanche, bien trop blanche qui contraste à présent avec la couleur de sa peau d'avant, sa peau légèrement matte, qui rendez presque toute les femmes de son âge jalouse, par n'importe quel temps elle était bronzé, une peau lisse et à la douceur comparable à celle d'une peau de bébé. Maintenant elle n'est qu'une peau ayant perdu sa beauté. Ses mains tenaient une rose blanche, posé au niveau de son coeur, au milieu de sa poitrine, elle portait une robe noire, bien trop grande pour elle, elle qui n'aimait pas le noire et préférait la couleur, Leven avait émit l'hypothèse de l'habiller en blanc, mais sa requête ne fut pas retenue, le noir était plus approprié dans ces circonstance. La deuxième fille Wellington s'avança, devant elle sa grande soeur, derrière elle sa soeur jumelle. Son regard était baissé sur ses mains, elle jouait nerveusement avec la rose blanche qu'elle tenait dans ses mains, ses lèvres étaient pincées dans un rictus de douleur. Ses pas étaient calculés, en cadence avec ceux de ses soeurs. Elle était habillée en noire, une magnifique robe noire en soie, des fines bretelles, un dos nus, fendu sur le côté, ses cheveux bruns tombaient en cascade dans une ondulation parfaite dans son dos, elle ne s'était pas maquillée, elle n'avait pas pu. Elle fut rapidement devant le cercueil, son coeur se serra à la vue de sa mère. Une larme roula sur sa joue, elle retenait le sanglot qui la prenait. Elle redressa la tête et croisa le regard de son père, elle secoua la tête et pleura silencieusement, elle pressa le cercueil et se retourna et partit en courant, quittant la salle sous des regards intrigués. Ses talons claquaient sur le sol de l'église française, la porte était encore ouverte, elle sortit et inconsciemment courut jusqu'à l'endroit où sa mère avait périt.
Essoufflée et au bord du gouffre, elle se laissa tomber sur le trottoir, ses jambes contre elle. Les passants ne s'arrêtaient pas, ils connaissaient la jeune femme, ils savaient ce qu'elle était entrain de vivre. Elle resta là pendant près de deux heures, jusqu'à ce qu'une voiture s'arrête devant elle, son père était à l'intérieur, elle se releva et pénétra dans l'habitacle.

La porte de la maison claqua derrière son père, Noëlya s'assit sur le canapé, ses deux soeurs étaient déjà là, enlaçaient, la plus grande essayait de consolait l'autre. « pourquoi elle ? » demanda finalement la jeune fille. « elle n'avait rien demandé » la rancoeur avait prit place en elle, le chauffard était toujours en vie, pas sa mère, pas cette femme qui avait décidé de ne pas boire à sa soirée entre copine, pourquoi la raison avait trépassé devant la folie ? Mais personne ne lui répondit pas, alors elle se leva et alla dans sa chambre. S'enfermant à l'intérieur, refusant tout contact avec sa famille, pourtant elle savait que sa mère n'approuverait pas son comportement mais elle ne pouvait tout bonnement pas.

Deux semaines plus tard, elle décida d'ouvrir la bouche, à un repas de famille, les larmes n'avaient pas cessé de couler mais la vie avait continué sa route, au fond Noëlya ne pouvait pas leur en vouloir, elle ne leur en voulait pas, elle était honteuse de son comportement de ses deux dernières semaines. Amëlya servit l'assiette de sa jeune soeur d'une plâtrée de spaghetti bolognaise. Même si la famille était française, elle ne refusait jamais une bonne assiette de ces pâtes à la sauce tomates. « je vais aller les voir demain » dit-elle d'une voix douce mais non moins catégorique, personne n'allait l'empêcher d'aller les voirs, son père hocha la tête pour acquiescer. La soirée se termina bien. Le lendemain la brunette fit ce qu'elle avait prévue, elle est d'abord allé voir sa mère, lui demandant pardon, ce fut compliqué pour elle de descendre de la voiture mais elle devait le faire, elle devait commencer son deuil, habillée normalement, sans prétention comme sa mère aimait, d'ailleurs elle portait le tee-shirt préférée de sa mère. « bonjour maman. » elle se pencha et touche du bout de ses doigts le marbre blanc. Une larme roula sur sa joue qu'elle s'empressa d'essuyer. Elle s'accroupit et déposa une rose blanche devant la plaque, ses doigts frôlèrent les lettres imprimées dans le marbre. « tu me manques tellement maman. si tu savais, c'est dur sans toi. » elle se tut, pinçant ses lèvres. « jamais, jamais je ne pourrais t'oublier maman. » elle se releva, les larmes aux yeux, elle prit une inspiration et recula de quelques pas. Elle fourra ses mains dans les poches de sa veste en cuir. « ce n'est qu'un au revoir maman. » et elle partit.

◂ PART FOUR. leven wellington nouveau départ.

« on est arrivé ! » « enfin ! voici notre nouvelle ville » la jeune femme de quinze ans regarda par la fenêtre de la portière. Un soupire s'échappa de ses lèvres, elle n'était pas tellement enchantée à l'idée de quitter Paris pour cet endroit, après tout elle ne connaissait rien et personne. « je vous revois ce soir, papa gare toi, faut que je marche » dit-elle en se redressant « tu sais au moins où c'est » demanda sa soeur jumelle assit à l'autre bout en se tournant vers elle « non mais au pire de je demanderais mon chemin » son père se gara alors devant un café. Leven descendit de la voiture, prenant ses sacs contenant toute sa vie. « au pire si il y a un problème je vous appelles, mais faut que je marche ! » elle dit au revoir à son père et ses soeurs et regarda la voiture partir alors qu'elle prenait place sur le trottoir. Elle soupira et mit son sac sur son épaule, elle commença alors à marcher, prenant le même chemin que la voiture de son père. Les camions de déménagement à sa suite. Elle sortit d'une main son ipod et mit ses écouteurs dans ses oreilles, la musique résonnait dans sa tête, se mettant ainsi dans son monde, elle savait qu'elle était étrangère. Les regards des personnes se posaient sur elle, comme si elle était un extra-terrestre. Leven releva la tête et marcha. Ses talons claquaient sur le sol le rythme de la musique prenait peu à peu son corps, elle devait s'empêcher de danser dans la rue, ça lui été difficile. Elle leva alors les yeux, elle n'était pas très loin de sa nouvelle maison, elle devait continuer sa route, pour pouvoir tomber sur sa maison, la maison numéro 39. Elle n'était plus très loin et pourtant elle n'avait aucune envie d'y aller, elle fit alors demi tour. Marchant, essayant de se faire à l'idée que sa nouvelle vie était maintenant ici, qu'elle ne retournerait pas en France, qu'elle avait laissé la tombe de sa mère là bas, à cette seule pensée, son coeur se serra, mais elle ne pleurait pas, cela faisait maintenant un an que ça c'était passé, elle avait réussit, difficilement, mais elle avait réussit à faire son deuil, son père avait décidé de partir, à vrai dire Mount Plaisant était l'endroit où les parents Wellington avait décidés d'emménager, d'ailleurs c'était le jour du quatorzième anniversaire des filles, mais ce jour avait été zappé, à cause de l'accident de la veille. Il avait mit longtemps à se décider d'en parler avec ses filles, mais étrangement, elles acceptèrent tout de suite la proposition de leur père.

Leven entra alors dans un des cafés de la rue, les regards étaient posés sur elle, elle avait l'habitude après tout. Elle releva la tête fièrement et fit la queue. Lorsque ce fut son tour la demoiselle regarda la carte, mais elle ne comprenait rien, tout était en anglais. « est-ce que je peux avoir un cappucino s'il vous plait. » mais évidemment, elle parla français, elle entendit quelque rires. Elle se reprit et essaya de demander en anglais, son accent français toujours très présent. Mais elle réussit à se faire comprendre, sa boisson dans la main, elle paya et sortit aussi vite qu'elle était rentrée dans le café. Elle se frotta alors le visage avec sa main. « salut. » la jeune fille se retourna. « salut. » « tu es nouvelle ici ? » Noëlya regarda à droite à gauche. « Ouais, tu es nouvelle ça ce voit. » Elle reposa alors son regard sur la jeune femme en face d'elle. « je m'appelle Charlie. » elle lui tendit alors la main, Leven mit un certain temps avant de comprendre qu'elle devait la serrer. « Enchantée, Leven. Je viens tout juste d'arriver. » « Ah alors, c'est à toi tout ses camions de déménagement » Noëlya hocha la tête « je vois que tout le monde est au courant » « oh tu sais ici, c'est une petite ville. » La jeune femme roula des yeux. « ah oui, tient, t'avais oublié ta monnaie » « oh merci beaucoup ! » « bon on se verra demain en cours alors » cette fille partit, secouant sa main en guise d'au revoir, c'était la première personne a lui avoir parler et déjà elle commençait à avoir l'estime de la demoiselle. Leven décida finalement de rentrer chez elle, aider à vider les cartons.

« Hey la nouvelle » la brunette se retourna, laissant son livre de chimie tombait dans son casier, elle sursauta légèrement. « oh salut ! » Noëlya sourit elle se retourna vers son casier, elle prit les livres qu'elle devait avoir pour l'après-midi, elle les fourra dans son sac. « alors cette première journée au lycée ? » elle tourna la tête vers la rousse. « et bien pas trop mal pour l'instant, pas encore de livres tomber. » elle rit légèrement. « si tu veux tu n'as qu'a rester avec moi, comme ça je te ferais visiter le lycée. » « han merci, tu sais tu n'es pas obligée ... » « mais non ce sera avec plaisir ! allez viens » Leven ferma son casier et suivit Charlie. « tu es en quelle classe ? » « celle de monsieur Poppers. » « Monsieur Poppers ? » « Ouais mais en faite il s'appelle Monsieur Dupuis, mais il ressemble à un pingouin alors on l'appelle Poppers. » Leven ne voyait pas tellement le rapprochement mais si elle voulait s'intégrer alors elle devait se plier aux règles déjà écrites du lycée. « Ah d'accord, et bien on est dans la même classe alors ! » « oh c'est cool ça ! » « ouais ! » dit-elle avec un sourire. Toute la journée, la demoiselle suivit Charlie, visitant le lycée, avait suivit ses premiers cours. Elle était contente de rentrer chez elle. Bienvenue dans ta nouvelle vie jeune fille.

◂ PART FIVE. leven wellington mount plaisant « il y a quelque chose dans l'air qui sent le renouveau. »

« mais arrête ! » hurla la jeune femme alors qu'elle essayait de se débattre de l'emprise de sa soeur. « quoi arrête ? tu vas te calmer oui ? mais qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête ces temps ci, t'es plus la même ! » la jeune femme s'arrêta et fut choquée de ce que venait de dire sa soeur « pardon ? moi j'ai changé ? en quoi j'ai changé ? » « oh arrête ça ! » « non j'arrête pas, tu m'accuse de quelque chose que je n'ai pas fais ! » elle tira alors sur son bras et de dégagea de la poigne de sa soeur. Elles se tenaient devant le commissariat de la ville, Noëlya y avait passé la nuit après être rentrée d'une fête avec des amis, six amis, ces six là qui regardé la scène. Lev' se prit la tête dans ses mains, elle en pouvait plus, elle avait mal à la tête à cause de la gueule qu'elle se tapait à ce moment là. Oui, Leven avait été a une fête, mais merde, la demoiselle avait quand même dix-neuf ans. Sauf qu'elle a oublié que dans ce pays, elle n'était pas majeur, pas comme en France. « alors d'abord tu fais le mur, ensuite tu vas à une fête où il y a de l'alcool, tu rentres avec tes amis bourrés comme des trous » « hé on est pas des trous » Amëlya tourna la tête vers l'un des mecs qui avait parler. « toi ta gueule, cette conversation est entre ma soeur et moi, t'en mêle pas. » « oh c'est qu'elle mordrait la jolie » Noëlya regarda sa soeur et fit non de la tête, elle ne la connaissait que trop bien, tandis qu'il rigolait avec ses potes, sa soeur s'était rapproché de lui « tu peux répéter ? » il s'arrêta de rigoler un instant avant de reprendre dans un four rire. Il reçut un coup de poing bien placé dans sa face, il s'écroula par terre, le nez en sang. Leven posa ses mains sur ses hanches « t'étais obligée d'en arriver au poing ? » elle sentit alors une goutte sur son visage, elle releva la tête et se prit une pluie torrentielle. « faut qu'on rentre » dit charlie en se cachant les cheveux, courant déjà vers l'entrée du poste. Ils firent tous de même. « Une nuit nous as pas suffit ou quoi » lâcha Leven en riant. « ouais m'enfin non, j'y retournerais plus ! » « ce serait plus raisonnable » « oh ça va, on sait s'occuper de nous » « ouais. » Leven fit un clin d'oeil à l'égard de Charlie qui sourit en retour. Sa soeur se retourna « pardon, tu sais t'occuper de toi ? mais t'as vu dans quel état que tu es ? » « ouais je sais m'occuper de moi » « bin dis ça a tes poissons rouges alors » « je vois pas le rapport » « bin réfléchis et tu verras qu'il y en aura un » « je m'occupais très bien d'eux, la preuve ils sont tous morts pas voie naturel » dit-elle en baissant le ton avant de continuer « par la cuvette des toilettes. » « t'es sérieuse ? » « mais j'avais sept ans ! » « on rentre, tu me soûles, papa t'attends. » Leven baissa la tête, si il y avait bien une personne qu'elle ne voulait pas affronter avant sa soeur c'était bien son père. Elle avait toujours essayer de paraître bien à ses yeux et cette soirée risquait de le décevoir. Elle n'avait pas le choix, elle devait rentrer. Elles sortirent du commissariat, Leven bien en retrait. Elle monta dans la voiture complètement trempée, de la tête au pied. Elle ne parla pas sur le chemin, elle n'en avait pas envie. C'est quand sa soeur gara la voiture qu'elle dit « je suis désolée » Sa soeur regarda devant elle avant d'esquisser un sourire. « ne t'inquiète pas, moi aussi j'en ai fais des conneries, bien pire que celle là mais j'ai eu peur » Leven tourna alors la tête vers elle « peur de quoi » « peur de te perdre toi aussi ... » elle baissa la tête, elle n'avait pas fait attention à cette partie là de l'histoire. « oh ... » la main de sa soeur se posa sur la sienne « ne me refais plus cette frayeur d'accord ? » Leven la serra dans ses bras en le lui promettant.

Aujourd'hui elle a vingt-et-un an, étudiante en fac d'histoire, elle essaye de mener sa petite vie, même si c'est difficile de partager deux salles de bains avec ses deux soeurs et son père quoique lui, il a sa salle de bain, elle arrive à lui piquer en cachette mais c'est compliqué.