fête foraine.

« Certains jours sont partis pour faire de magnifiques journées ... Mais le vent tourne, et change tout. Pas seulement les maisons et les pelouses, les gens aussi changent. Pendant que la fête foraine battait son plein, chacun apprend quelque chose. Qu'il s'agisse d'amitié. De pardon. De rédemption. Et certains, affrontant la pire des réalités, comprennent que la vie ne tient qu'à un fil et qu'elle est bien souvent injuste. Le maire de la ville n'aurait jamais pu imaginer les conséquences de cette petite fête qui s’annonçait parfaite. Oui, ce soir là des gens perdront leurs proches et la vie de chaque citadin changera à jamais. »

➝ L'action se situe au parc.

➝ Il n'y a pas d'ordre, chacun rp quand il le désire.

➝ Vos actions influenceront les prochaines intrigues.

➝ Ceci est un topic commun "catastrophe", un incendie se déclenchera à un moment précis du topic. Nous vous en informerons via un pnj. Par conséquent si vous ne désirez pas être blessé ou autre, il vaut mieux s'abstenir.

La fête foraine qui se déroulait au parc de Mount Pleasant était un peu l'endroit typique où l'on pouvait retrouver son âme d'enfant le temps d'une seule soirée. Althéa, friande d'attractions en tous genre n'avait donc pas manqué à l'appel. Bien sur, elle avait proposé son aide au près du comité d'accueil afin de peut-être gérer un stand ou d'assurer le bon déroulement de cette soirée placée sous le signe de l'amusement. La biochimiste s'était donc rendue en début d'après-midi sur les lieux afin de monter certains tréteaux, d'accrocher diverses guirlandes colorées et de gonfler quelques ballons. Elizabeth était également venue à la rencontre de sa nièce, heureuse de pouvoir enfin participer aux festivités de sa ville. Sa tante n'avait d'ailleurs pas hésité une seule seconde à poser un jour de congé pour être certaine de ne pas être dérangée par son travail. Une fois qu'elles eurent fini, les deux femmes rentrèrent chez elles, prêtes à se préparer. Comme d'habitude, Liza était incroyablement lente avant de choisir une tenue contrairement à Althéa qui avait d'ors et déjà tout prévu. La simplicité serait de rigueur et la jolie blonde jubilait d'avance de laisser ses talons et ses tenues un peu trop habillées au placard. Non pas qu'elle n'aimait pas ses tailleurs, mais elle regrettait parfois de ne pas pouvoir porter un bon vieux jean pour se rendre au travail. Enfilant un simple pantalon blanc en lin ainsi qu'un haut saumon, elle ajouta un foulard autour de son cou ainsi que de petites ballerines à ses pieds. Il était déjà l'heure d'y aller.

« C'est tellement bon de se reposer un peu et... Oh Althéa, il faut que tu me gagnes cette peluche ! » Elizabeth avait une âme d'enfant, ce n'était plus une surprise et la biochimiste ne put s'empêcher de rire en écoutant cette requête. « Ce ramasse poussière ? Tu es sérieuse là ? Bon... c'est bien parce que c'est toi ! » Elle se dirigea donc vers le stand de tir à la carabine – son attraction préférée – et, petit à petit, elle fit éclater les nombreux ballons, un score qui lui permit d'acquérir cet énorme nounours. Malheureusement, ce petit moment de détente fut de courte duré puisque Liza reçut un appel important, s'éloignant au fur et à mesure en portant fièrement cet ours qui faisait, à vue d’œil, deux fois sa taille. Résignée, Althéa se mit à parcourir le parc mais, lorsque son regard se porta vers cet énorme nuage rosé, elle ne put résister bien longtemps. La jolie blonde n'avait pas mangé de barbe à papa depuis des siècles, c'était donc l'occasion ou jamais quitte à se ridiculiser en prenant le plus gros bâton. Attendant patiemment, elle savoura cette dose de sucre sans retenue en observant le déroulement des festivités. Les bambins riait, les parents dévisageait ces bandes d'adolescents qui, quant à eux, profitaient de cette soirée pour pouvoir peut-être conquérir le cœur d'une jeune fille.

Une fête foraine à Mount Pleasant. Le diable avait décidé d'installer dans le parc de la ville tout simplement la plus grande tentation qu'on pouvait faire aux hommes Wilder-Smith. Sitôt que le maire avait annoncé cette nouvelle, Avery avait couru partout dans la maison tout excité de pouvoir faire pleins d'attractions et de profiter d'une telle occasion avec ses copains. Le pire était que Noam, son père, avait aussi voulu le suivre partout dans la maison à l'idée de pouvoir se goinfrer de ces sucreries typiques des fêtes foraines sans qu'on ne le regarde de travers. Après tout ne fallait-il pas un œil paternel pour veiller sur son fils ? Il avait néanmoins contenu son émotion enfantine, préférant jouer les pères aigris, attitude qui était bien plus agaçante pour le petit garçon. Avery était à cran ces derniers jours tout comme son père. La suspicion ambiante qui pesait sur chacune des portes des quartiers de Mount Pleasant changeait le médecin en un père hyper-angoissé qui téléphonait à son fils toutes les heures pour vérifier qu'on ne l'avait pas kidnappé et Avery était devenu l'âme la plus dépitée de toute la ville. C'était simple : on ne le laissait plus rien faire et à son esprit d'enfant, ne plus sortir le soir jusqu'à la nuit tombée c'était digne de la prison. Au vu des tensions naissantes et inconnues entre les deux habitants du 4001 Meadows Bellvue, la perspective d'une après-midi festive était d'autant plus réjouissante. Ils avaient noté le jour J sur le calendrier familial et c'était avec une agitation non dissimulée qu'Avery s'était fait un plaisir de cocher le jour passé de la veille qui annonçait le lendemain.

« Dès que tu disparais de mon champ de vision, j'enlève une demi-heure à la sortie. » L'avertissement avait été clair et net. Par de tels temps criminels, Noam ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde parce qu'il y avait quelques peluches et autres manèges dans les parages. Il demeurait toujours le père surprotecteur qui préférerait laisser tomber sa barbe à papa plutôt que de laisser son fils courir vers l'inconnu. Réaction normalement ordinaire mais abandonner du sucre relevait d'un challenge pour l'ancien australien. D'ailleurs, ce fut la première gourmandise qu'il s'offrit à l'entrée de la fête foraine. Il y avait pas mal de monde, signe que les gens avaient besoin de se changer les idées. Il n'était pas le seul dans l'anxiété. Des pièces cliquetaient dans sa poche, seule monnaie d'échange à l'amusement d'Avery. Il l'accompagnait à chacun des stands qui lui plaisait et le regardait faire en dégustant sa barbe à papa. Parfois, il l'aidait, notamment au stand de tir. La grosse peluche koala – quelle surprise – qu'il trimbalait maintenant sous son bras avait été plus du à l'habileté du père qu'à la chance du fils mais qu'importe. Lorsqu'il se retourna après avoir recueilli la récompense pour continuer leur promenade, Noam ne put soudain plus apercevoir Avery. Il avait littéralement disparu. Demeurer calme, ne pas paniquer malgré la foule compacte qui occupait l'allée principale improvisée... Sans attendre, il se dirigea vers une jeune fille brune à la peau basanée. Il avait déjà remarqué ses grands yeux noir en amande dans le quartier mais il n'avait jamais pris le temps de se présenter à elle. Et l'heure n'était pas au papotage. Confus, il l’interpella poliment : « Excusez-moi mademoiselle. Je vous ai vu à l'entrée de la fête alors que je venais d'arriver avec mon fils. Il m'a fait faux bond. Ne l'avez-vous pas vu ? Il est brun, yeux verts, un tee-shirt bleu et la tête d'un monstre farceur. » Elle allait peut-être le prendre pour un fou mais tant pis, il osait espérer qu'elle avait de l'humour.

Il y a des jours comme ça ou vous avez une mauvaise impression. Un sentiment irrationnel qui vous prévient que quelque chose va se passer, quelque chose de terrible. Malgré cela, vous vous levez sans en tenir compte. C'est ce que j'ai fait aujourd'hui. Je me suis extirpé de mon lit, gagnant rapidement la cuisine de la maison. J'ai pris un café tout en regardant les informations locales, comme toujours les habitants de Mount Pleasant étaient tenus des dernières nouvelles concernant les meurtres. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir une petite pensée pour les proches des victimes, l'enterrement de Scott avait été très émouvant d'ailleurs. Bref. J'enfilais ma tenue de travail pour me diriger vers mon cabriolet. Hélas oui, mes jours de congés avaient pris fins et je devais retourner travailler au Blaine's Coffee. Ce soir serait une soirée particulière, comme chaque année la fête foraine s'installait sur le parc de Mount Pleasant, l'atmosphère était relativement différente des années précédentes (certainement dû aux enquêtes policière et aux meurtres). J'avais brièvement entendu que le maire avait prévu d'augmenter la sécurité, en particulier sur cet évènement.
La journée s'était déroulée le plus normalement du monde, des clientes d'un certain âge avaient jacassé sur le café, de beaux jeunes hommes m'avaient glissé leur numéro de téléphone en même temps que l'addition. Je rentrais vers 18h30 pour ressortir aussitôt. J'avais naturellement prévu de me rendre au parc toute seule, cette année. De toute façon, je retrouverai de vielles connaissances. Passant l'entrée, je pouvais apercevoir de grandes attractions telles que la grande roue ou le grand huit. Au loin, je découvrais un visage familier : Ginie Wilshire. Je m'approchais lentement de sa petite personne pour lui dire : « Salut. Tu vas bien ? Tu es venue seule toi aussi ?