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 Damn it, my car ! | Noam.

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Damn it, my car ! | Noam. Empty
MessageSujet: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyVen 1 Juin - 11:53

Damn it, my car ! | Noam. Tumblr_m0iz5gWOqX1r0ia88o1_500

  « I'm on the way to the promised land. I'm on the highway to hell... » Chantant, je tapai sur mon volant au rythme de la musique. J'essayais enfin de décompresser après une journée de dur labeur. Mon éraflure avait rapidement cicatrisé et j'avais pu reprendre mon stage là où je l'avais laissé pour mon plus grand bonheur. Cet accident était désormais derrière moi et j'essayais tant bien que mal de reprendre mon quotidien. Bien sur, j'avais toujours cette hantise de retomber sur cet assassin mais je ne pouvais pas constamment vivre dans la crainte d'une nouvelle agression. Mon retour s'était passé à merveille, sans surprise, le personnel avait été adorable et surtout aux petits soins avec moi. Une tisane par ci, un bonjour par là, j'avais passé une excellente journée malgré la montagne de travail qui m'attendait. Heureusement, j'avais réussi à reprendre quelques dossiers en cours et tout s'était parfaitement bien déroulé. Aux alentours de vingt-heures, j'avais rassemblé mes affaires et pendu ma blouse pour clôturer cette fin de soirée. Il était temps pour moi de retrouver mon nid douillet, seule. Essayant de ne pas penser à cette pesante solitude, je rejoignis rapidement mon 4x4, branchant la radio afin de ne pas m'endormir sur la route. Je m'étais levée très tôt et la fatigue commençait à se faire ressentir, par chance, je n'étais pas très loin de Meadows Bellvue. Sur le chemin, j'entendis quelques tonnerres résonner. Jetant un œil au détour de mon pare-brise, je perçus quelques nuages noirs embrumer le ciel. Je priais intérieurement pour ne pas arriver trempée chez moi, ces éclairs ne présageaient rien de bon. Alors que je chantonnais une musique culte d'AC/DC – je n'étais pas une grande fan mais disons que cela me tenait éveillée – je vis au loin une déviation. Un accident grave avait provoqué un bouchon énorme et il m'était donc impossible de faire demi-tour. Deux possibilités s'offraient donc à moi : soit je prenais la direction du centre-ville au risque de me prendre les embouteillages, soit je me dirigeais vers Fall Bridge. C'était un plus long mais j'étais sure d'arriver à bon port à une heure convenable. Sans plus attendre, je braquai mon volant vers la droite afin de traverser la petite forêt de Mount Pleasant. Cette situation ne m'enthousiasmait pas mais j'avais préféré choisir la facilité.

Clairement, cet endroit était aussi somptueux qu'énigmatique. Une part de mystère, une note de romantisme et... une panne. Ma journée avait été bien trop agréable pour qu'il ne m'arrive pas quelque chose en cours de route, cela tombait sous le sens. Évidemment, ma voiture avait choisi de s'arrêter au beau milieu de nulle part. J'eus le réflexe de pincer mon bras afin de vérifier si tout ça n'était pas qu'un cauchemar. Tentant de redémarrer à plusieurs reprises, ma voiture ne voulut rien entendre, préférant me laisser sur le bas côté. Des nerfs, je tapai le volant furieusement avant de reprendre mes esprits. Je pris alors mon portable en désespoir de cause. La première personne qui me vint à l'esprit d’appeler fut le fiancé de ma tante. Il avait quelques notions en mécanique et vivait non loin de là, j'espérais seulement qu'il n'avait pas décidé d'accompagner ma tante à Boston cette fois-ci. Composant le numéro à toute vitesse, je dus attendre un long moment avant d'entendre une voix à l'autre bout du fil. «  C'est moi ! J'ai besoin de ton aide, je suis bloquée à... Attends tu m'entends ? Allô ? » Plus rien. Jetant un œil sur l'écran de mon portable, je compris que je n'avais plus assez de réseau pour pouvoir contacter n'importe qui. Soufflant un bon coup, je sortis enfin à l'extérieur dans l'espoir de voir deux barres s'afficher au minimum. Je marchai un peu sur cette route déserte en dirigeant mon mobile à divers endroits. Lorsque j'entendis une petite sonnerie, je fus tout de suite beaucoup plus rassurée : un nouveau texto. « Je ne peux pas t'aider ma belle, je ne suis pas à Mount Pleasant actuellement. Courage et essaye de rentrer au plus vite, la météo n'annonce rien de bon. Je t'embrasse. » Je commençais à croire que j'étais victime d'une mauvaise blague mais, ignorant cette pensée, je parcourus mon répertoire lorsqu'un nom se surligna en gras : Noam. Il devait très certainement être sur la route à cette heure-là, c'était l'occasion ou jamais. Par chance, il répondit rapidement au téléphone et je ne pus m'empêcher de pousser un soupir de soulagement. « Noam c'est Althéa. Il y a un accident sur la route principale et je suis tombée en panne du côté de Fall Bridge. Est-ce que tu pourrais... Génial ! Merci. Tu ne pourras pas me rater, je suis... seule. » plaisantai-je avant de raccrocher. Je fus tout de suite rassurée et me dirigeant vers ma voiture, je fus soudain surprise de ne pas pouvoir ouvrir la porte. Agitant la poignée dans tous les sens, je commençais à croire que l'on m'avait jeté un mauvais sort à l'aide d'une poupée vaudou. Les clefs étaient restées à l'intérieur et, bien évidemment, la centralisation automatique s'était activée. Vaincue par ma nervosité légendaire, je donnai alors un coup de pied au pneu avant, comme pour le punir de m'infliger de telles souffrances. Et parce que rien n'arrive sans conséquences, un énième tonnerre déclencha soudain une averse, me mouillant en un clin d’œil de la tête au pieds. C'était une farce de très mauvais goût ou bien ? Vêtue d'un chemisier et d'une jupe m'arrivant mi-cuisse, j'avais l'impression que mes vêtements trempés étaient une seconde peau. Trempée jusqu'à la moelle, je devais très certainement ressembler à une serpillière à l'heure actuelle. Sachant que Noam allait arriver d'une minute à l'autre, j'aurais préféré me cacher au fin fond d'un terrier sous ces bois plutôt que de lui infliger un tel spectacle. Mon regard se porta vers la voûte céleste afin de m'exclamer directement au créateur de l'univers : «  Mais qu'est-ce que je t'ai fait ?! »


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 3:28

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« I'm on the way to the promised land. I'm on the highway to hell... J'aime beaucoup AC/DC, ils sont vraiment super. » Une petite fille brune à la peau très pâle était assise sur son lit d'hôpital. Elle tenait dans ses petites mains une grosse peluche d'un ours blanc qu'elle ne voulait plus quitter depuis qu'elle avait été admise ici. Elle avait tout d'un ange et pourtant c'était elle qui venait d'avouer sa passion pour le groupe mythique de hard rock. Noam était assis sur une chaise près de son lit depuis plus de deux heures et il n'avait jamais cru être autant surpris par une petite fille aussi bavarde. Elle avait autant de goûts bizarres pour une enfant qu'elle les assumait d'autant plus. Elle était là depuis une semaine maintenant et le médecin avait tenu à passer un petit moment avec elle pour apprendre à mieux la connaître. Ses parents étaient bien trop inquiets pour être totalement lucides quant à elle. Ils n'étaient malheureusement d'aucun secours dans le diagnostic de sa maladie. D'apparence, elle ne semblait pas souffrir : elle était juste un peu blafarde tout au plus mais le mal que Noam devait éradiquer la rongeait littéralement de l'intérieur. Tantôt elle était en pleine forme, elle gambadait partout remonter le moral aux autres patients des chambres voisines puis le jour d'après, personne ne pouvait la voir hormis les membres du personnel tant elle était en piteux état et gémissait de douleur toute la journée. Quand il regardait ses petits yeux noisette, il ne parvenait à réprimer de l'affection à son égard, elle était si vive et à la fois si mal. Noam n'osait imaginer si toutefois c'était son fils sur le nom du dossier, son fils à qui il parlait pour tenter de mieux comprendre le fonctionnement de sa vie. Travailler à l'hôpital était devenu éprouvant au vu des derniers événements. Il préférerait être à la maison à garder un œil sur Avery plutôt que de s'occuper de ceux des autres. C'était parfois une pensée terriblement égoïste mais durant des temps dangereux comme l'apparition d'un mystérieux agresseur, Noam choisirait la sécurité de sa progéniture sans aucun doute si un malheur venait à survenir. « Je dois te laisser Jill, on se revoit demain ? » La petite fille acquiesça avec un sourire enthousiaste puis après un sourire, le médecin sortit de la chambre. Elle était toujours heureuse de savoir qu'elle aurait de la visite le lendemain mais serait-elle seulement en état de le remarquer ?

Noam avait été autorisé à quitter l'établissement plus tôt depuis la soirée du Brittanion Hôtel. Il n'y avait pas de grandes urgences dans son service et il pouvait toujours potasser ses dossiers depuis l'ordinateur familial. Il avait conscience qu'on lui faisait une énorme faveur en lui évitant des tours de garde et il savait qu'avoir été présent ce soir-là jouait pour beaucoup. Tout le monde compatissait alors qu'il n'avait subi aucune attaque. Mais c'était d'autant plus réconfortant de monter dans sa voiture pour aller rejoindre son fils qui l'attendait sagement chez eux – du moins il l'espérait. A peine s'eût-il installé dans son 4X4 noir que son téléphone sonna. Il brancha l'installation pour qu'il puisse répondre en voiture puis tandis qu'il sortait du parking de l'hôpital, il décrocha. C'était Althéa qui paraissait en difficulté sur la route. Vu le ciel qui s'assombrissait et l'orage qui grondait depuis sa sortie de l'hôpital, elle n'allait pas tarder à subir une jolie averse. « Je suis justement sur la route. Je passe par Fall Bridge pour venir te chercher. » Sa voix avait été tranchante et sérieuse. Non pas que lui venir en aide l'agaçait mais il n'était pas encore échappé de son ambiance professionnelle. Peu à peu sur la route, Noam se détendait. Des trombes d'eau tombaient à présent mais malgré la courte vision, l'odeur de la pluie dans un climat chaud l'apaisait. Il espérait qu'Althéa avait eu l'intelligence de se réfugier dans son véhicule plutôt que de l'attendre sur le bas côté. Il tourna à la déviation pour rejoindre Fall Bridge et au bout de quelques minutes, il aperçut la voiture de sa voisine. Celle-ci se tenait à côté, trempée de la tête aux pieds. Que lui prenait-elle ? Économisait-elle de l'eau pour la douche ? Arrivant à sa hauteur, il laissa un peu le moteur tourner. Ouvrant la vitre du côté passager pour lui parler, Noam la fit languir en demandant d'une voix faussement innocente : « Il paraît qu'on a besoin d'aide par ici ? » Il roula un peu pour se garer juste devant elle. Il empoigna le parapluie noir qu'il avait jeté à l'arrière puis sortit de la voiture. A peine fut-il dehors qu'il ouvrit le parapluie pour s'abriter mais une rafale de vent violente le retourna puis tenta de le faire s'envoler. Noam s'agrippa à son Graal pendant quelques secondes mais il renonça finalement et lâcha le parapluie qui s'éleva rapidement dans le ciel pour aller finir sa course. C'était donc les éléments qui se déchaînaient contre eux ou quoi ? Des mèches de cheveux humides vinrent se coller à son visage tandis que, résigné, il se dirigeait vers Althéa : « Ainsi c'est la fin du monde. Bon c'est quoi le problème ? » Il s'approcha d'elle et posa un baiser furtif sur sa joue pour la saluer. Il s'écarta ensuite un peu d'elle pour examiner la voiture. C'était un beau modèle : il préférait toujours les machines puissantes et imposantes que les petites citadines qui ne supportaient pas le moindre choc. Il mit ses mains en visière pour regarder à l'intérieur du véhicule et remarqua les clefs. Lâchant un rire moqueur, il tourna la tête vers Althéa : « Tu n'as pas fait ça quand même ? »


Dernière édition par Noam I. Wilder-Smith le Lun 4 Juin - 9:54, édité 1 fois
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Damn it, my car ! | Noam. Empty
MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 6:19

Damn it, my car ! | Noam. Tumblr_m0iz5gWOqX1r0ia88o1_500

[justify]Mère nature avait décidé de s'acharner sur moi en ce début de soirée et, manifestement, elle ne comptait pas me ménager. Tout s'était pourtant merveilleusement bien déroulé : j'avais entamé une nouvelle journée dans la joie et la bonne humeur. Le personnel de l'hôpital avait été on ne peut plus clément à mon égard et je m’apprêtais à rentrer un peu plus tôt que prévu ce qui n'était pas négligeable. Le monde médical était gorgé d'imprévus et, même si nous avions un planning scotché dans notre salle de repos, il était rare que celui-ci soit respecté. Une urgence, un retard, toutes les circonstances possibles et inimaginables pouvaient nous faire finir à une heure indue. C'est alors que sur le chemin du retour, je dus prendre une toute autre direction afin d'arriver à bon port plus rapidement. Non pas que j'étais quelqu'un de casanier mais, il fallait le reconnaître, ces derniers temps Mount Pleasant arborait une mine plutôt maussade. A la suite de l'accident au Brittanion Hôtel, les habitants étaient devenus beaucoup plus méfiants et même si c'était parfaitement légitime, je commençais à trouver cette ambiance pesante. J'avais moi-même était agressée par ce mystérieux malfaiteur mais je n'étais pas pour autant cloîtrée chez moi à attendre désespérément une accalmie. C'était évident pourtant, cette personne semblait déterminée à avoir notre peau et ce n'est certainement pas une fenêtre barricadée qui allait le dissuader. Songeant à toute autre chose – les paroles d'une chanson pour être exacte – je traversais la petite forêt en guettant de temps à autre une averse. Comme pour me punir, ma voiture se mit à ralentir, à brouter pour ensuite s'arrêter complètement. Impossible de redémarrer. En désespoir de cause, je m'étais décidée à appeler le fiancé d'Elizabeth mais, par malchance, il m'avait informé qu'il ne pourrait pas venir me chercher. Sans savoir pourquoi, j'avais par la suite immédiatement pensé à mon voisin. A moins d'un énorme empêchement, j'étais quasiment certaine qu'il viendrait à ma rescousse. Sans hésiter, il m'avait informé qu'il passerait me prendre d'ici quelques minutes. Rassurée, je voulus rentrer dans mon 4x4 mais, comme une idiote, j'avais laissé les clefs à l'intérieur. Voulait-on ma peau ou bien ? Je commençais à le croire. C'est alors que l'orage se déclencha, me mouillant de la tête au pieds. Impulsive de nature, j'avais vraiment envie de piétiner ma voiture jusqu'à ce qu'elle soit réduite en cendre imperceptible. Usant du peu de réseau que j'avais, je composai alors le numéro de mon assurance afin que quelqu'un puisse venir chercher ma voiture. En attendant, j'avais ouvert mon capot afin de peut-être trouver ce qui n'allait pas. Plus jeune, j'étais du genre garçon manqué et même si aujourd'hui je n'étais pas une mécanicienne hors pair, j'avais tout de même quelques notions de base. Je compris très vite la cause de cette panne : le liquide de refroidissement. Il m'était donc impossible de faire cinquante mètres sinon, le moteur risquerait d'exploser au sens propre du terme. M'appuyant contre la porte, je prenais mon mal en patience jusqu'à ce que je vis au loin le bolide de Noam.

Il s'arrêta donc devant moi et ajouta une note d'humour certainement pour me redonner le sourire. Riant malgré moi, je me sentais pitoyable. «  Noam, crois le ou non, je pourrais me mettre à genou devant toi pour te remercier. » Je me sentais déjà beaucoup mieux car, en toute franchise, être seule sur une route déserte en pleine soirée n'était pas la situation la plus rassurante au monde. Mon voisin se gara au loin et eut la bonne – ou mauvaise idée – de se munir d'un parapluie qui s'envola rapidement dans les bois. Suivant l'objet du regard, le baiser de Noam sur ma joue vint me ramener immédiatement à la réalité. Concrètement, je ne pouvais le nier, mon acolyte était on ne peut plus séduisant trempé de la sorte. Je soupirai à sa remarque en jetant un regard noir en arrière. « Je ne suis pas experte mais je pense qu'une durite s'est fait la malle. Heureusement, la dépanneuse ne va pas tarder. Excuse-moi pour... ça ! » m'exclamai-je en le détaillant de la tête au pieds. Cet orage était d'une violence inouïe, je devais donc parler un peu plus fort pour que mon interlocuteur puisse m'entendre. C'est alors que Noam me contourna afin de jeter un coup d'oeil par la vitre et, en moins de temps qu'il ne m'en fallut, il comprit que les clefs étaient restées à l'intérieur. Heureusement, cette situation cocasse eut le don de le faire rire, il n'hésita pas à se moquer de cette situation grotesque sous mon nez. Tapant des pieds au sol comme si j'étais une petite fille à qui on aurait confisqué sa poupée, je sentais peu à peu la colère m'envahir. Non pas contre lui, mais contre moi-même. Je lui lançai alors un regard de chien battu, honteuse d'en être arrivée là. « Si ! Tu comprends j'avais besoin de me rafraîchir un peu. En réalité, je suis sortie en quête de réseau et comme une imbécile, j'ai oublié de prendre mes clefs et du coup maintenant je ressemble à une serpillière et, et...Comment je peux faire ? Il y a mon sac, ma veste, mes dossiers, les clefs de ma maison ! Il faut, il faut... je vais commencer par respirer. » J'avais enchaîné ces mots à une vitesse fulgurante, me rendant compte trop tard que Noam avait été le spectateur de cette scène on ne peut plus pathétique. J'hésitais entre fuir ou me réfugier dans les bras de mon voisin, prétextant avoir besoin de son étreinte pour me réconforter. Au final, je m'étais contentée de regarder les alentours, comme si les arbres de cette forêt allaient me donner une solution à mon problème. Soudain, un tonnerre fracassant raisonna et, par réflexe, je sursautai immédiatement comme une pauvre enfant esseulée. Mon yeux se posèrent à nouveau vers mon voisin et, après l'avoir observé un instant d'un air désolé, je me mis à côté de lui. Mordillant ma lèvre inférieure frénétiquement, j'essayais tant bien que mal de trouver un moyen. Fixant le sol, une lumière éclaira soudain mon esprit. Je mis alors ma chevelure blonde en arrière afin de pouvoir accrocher son regard. « Et si on brisait la vitre ? De toute façon, je ne peux pas repartir sans mes affaires alors, casser pour casser... Aux grands maux les grands remèdes non ? »


Dernière édition par Althéa Handerson le Lun 4 Juin - 9:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 7:45

Damn it, my car ! | Noam. Tumblr_m3i1ilWS7D1r69kg3o3_500

Un nouvel imprévu venait se glisser à son planning pourtant chargé. Mount Pleasant avait décidé de n'en faire qu'à sa tête en ce moment et de perturber tous ses habitants par n'importe quel moyen. Après des soirées plus ou moins périlleuses, d'autres destinées à diminuer la crainte que les gens avaient peu à peu de la ville, Noam ne savait plus où donner de la tête. Il était tout simplement heureux de pouvoir quitter plus tôt son lieu de travail afin de passer plus de temps avec Avery qui lui aussi agissait de manière plus étrange. Certes il se montrait de plus en plus intransigeant avec lui : il ne lui cédait pas tout comme il avait l'habitude de faire, ce d'abord pour sa sécurité et ensuite parce que son propre moral ne lui permettait pas une telle générosité. Il avait conscience que c'était une nouvelle facette qui ne plaisait pas toujours à son fils mais il gérait tant bien que mal ce nouvel élément au tableau. Avery devenait juste plus grognon et dès qu'il trouvait distraction, toute trace de bouderie finissait par s'effacer. Mais comme un orage n'arrivait jamais sans ses éclairs, Althéa avait décidé de téléphoner parce qu'elle était bloquée toute seule sur une route déserte lors d'un orage avec la nuit qui approchait. Autant dire que par son devoir d'assistance à personne en danger, Noam était en quelque sorte obligé de ne pas la laisser en plan. Il prenait alors la direction de Fall Bridge et plus il s'enfonçait dans le bois après avoir passé le pont, plus le ciel s'assombrissait à son tour. Les observait-on de là-haut rien que pour tester leur patience ? Ils ne s'étaient pas revus depuis le lendemain du gala de l'hôpital c'est-a-dire depuis plusieurs jours. Elle avait fait un séjour en tant que patiente puis elle avait repris son stage au pied levé sitôt qu'on l'avait autorisé à sortir. Elle était souvent au laboratoire, pour l'éviter ou parce que c'était plus intéressant que les cas interminables du médecin ? Il l'ignorait mais il n'avait pas tellement eu le temps de se poser la question. Il y avait tant de non-dits à présent...

Une fois arrivé à bon port, il voulut utiliser son parapluie afin d'éviter à Althéa une crève carabinée mais le destin en décida autrement et envoya une bourrasque intenable. Noam abandonna toute idée de rester sec et succomba lui aussi à la pluie diluvienne qui s'abattait sur Mount Pleasant. Son trench était resté sur la banquette arrière et sa chemise bleue se transformait progressivement en une désagréable seconde peau. Alors qu'il venait à ses côtés, on lui expliqua la source du problème et Noam acquiesça silencieusement. Féru de mécanique il fut un temps, il aurait pu regarder à son tour pour confirmer ses dires mais préféra faire fermer le capot au risque de noyer le moteur avec ce déluge. Si elle avait réussi à appeler la dépanneuse, c'était déjà un bon point. Il leur suffisait d'attendre puis il la ramenait dans sa propre voiture : c'était clairement mieux que le côté passager du camion d'un dépanneur douteux. D'autant plus que juger des yeux l'accoutrement d'Althéa suggérait qu'on ne la laisserait pas rentrer chez elle comme ça si facilement... Après tout Mount Pleasant n'abritait pas des criminels depuis peu ? Il jeta un coup d’œil à l'intérieur de la voiture et saisit l'objet d'un autre problème : la blonde avait oublié ses clefs sur le compteur. Il ne put pas se retenir de se moquer d'elle, c'était trop tentant. Se tournant vers elle, il s'appuya nonchalamment sur sa voiture et croisa les bras. « Oui déjà commence par te calmer. Regarde, il ne fait pas un temps merveilleux ? Quelle fraîcheur. » Le tonnerre retentit de nouveau dans les cieux et arracha un sursaut à sa voisine. Décidément elle n'était pas sereine aujourd'hui. Avait-elle peur de l'orage, elle petite enfant ? « Viens par là. Je t'inviterais bien à t'abriter dans ma voiture mais tu risquerais de tremper les sièges et on devra ressortir pour accueillir ce cher dépanneur qui, je l'espère, aura l'intelligence de ne pas passer par le centre-ville. » Être sous la pluie en sa compagnie ne le dérangeait pas plus que ça. Elle lui permettait de s'échapper de ses responsabilités, de l'urgence dans laquelle il vivait tout le temps. S'il avait été un grand sportif, sans doute choisirait-il les jours de pluie pour aller courir à travers bois. Althéa avait l'air peu fine avec ses longs cheveux trempés. Comme les mèches sur le front de Noam, ils lui collaient au visage et ses vêtements la mettaient d'autant plus en valeur de cette manière. C'était un crime que de la laisser sur le bas-côté et de s'en aller. L'arrachant à sa contemplation, elle proposa de briser la vitre pour récupérer ses affaires. Posant sa tête sur la porte fraîche de la voiture, il ajouta sur un ton malicieux : « Oui je pourrais te laisser commettre cette erreur. Ou alors on peut attendre le dépanneur qui a des outils spéciaux pour les tête-en-l'air dans ton genre et qui ne nécessitent pas de faire remplacer une vitre plus tard. Qu'en penses-tu ? » Noam était de bonne humeur. Quand il s'essayait à l'humour, il était parfois jovial. La pluie lui rafraîchissait les idées – du moins la plupart...- , c'était salvateur. Soudain un éclair frappa en plein milieu de la route à quelques mètres d'eux. Noam et Althéa sursautèrent cette fois simultanément. Périr ou survivre ? Qu'on se le dise, Noam n'était pas un aventurier tête brulée. Du moins il ne l'était pas pour ça. « Ok, je ne sais pas si rester dans sa voiture est recommandé lors d'un orage mais je vais faire abstraction de mes sièges. » Sans même s'en rendre compte, il empoigna la main d'Althéa et la traîna jusqu'à son véhicule. Là il prit néanmoins le soin de prendre deux couvertures dans le coffre et de les étaler sur la banquette arrière pour protéger au mieux le cuir de ses sièges. Il recula ensuite et fit un geste à Althéa pour qu'elle entre : « Votre carrosse. » Il attendit qu'elle se hisse à l'intérieur puis entra à son tour. Maniaque, il activa la fermeture centralisée des portières. Au moins lui était à l'intérieur avec ses propres clefs ! Il suffisait de rester là en attendant et tout le monde serait content.


Dernière édition par Noam I. Wilder-Smith le Lun 4 Juin - 9:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 9:42

Damn it, my car ! | Noam. Tumblr_m0iz5gWOqX1r0ia88o1_500

Je commençais à croire que Noam était l'homme de toutes les situations. Il n'était qu'un simple voisin et pourtant, je n'avais pas hésité à l’appeler, perdue dans une telle détresse. Certaine qu'il trouverait un moyen de venir à ma secours, il était venu me chercher en un rien de temps. Cependant, je me sentais coupable d'être victime non seulement d'une panne et d'un orage mais également de ma maladresse. En règle générale, je ne supportais pas de commettre une faute, étant constamment en proie d'une certaine perfection inexistante. J'étais consciente que l'erreur était humaine et pourtant, je m'appliquais à ne commettre aucune sottise sur le chemin de ma vie. Adolescente, je m'étais prise dans un mouvement quelque peu douteux, emplit de fêtes et de conséquences hasardeuses. Je prenais un malin plaisir à jouer avec le feu sans me soucier de mon aspect et de ma décadence, mon seul but étant de rattraper les années que l'on m'avait volé. Ignorante à seize ans, j'avais soif de découvertes en tout genre. Malheureusement, celles que j'avais choisi n'étaient pas pour jouer en ma faveur, bien au contraire. Je l'avais compris un soir d'octobre où ma vie avait définitivement basculé, prenant un tournant rédhibitoire. Ce macabre événement hantait mon existence et, même si j'essayais de refouler ces remords qui me rongeaient de l'intérieur, je ne cessais d'y penser. Par chance, ma tante avait été la pour m'épauler, me permettant de me remettre dans le droit chemin rapidement et usant de malice afin de que je puisse retrouver ma sérénité d'antan. En arrivant à Mount Pleasant, j'avais chassé ces mauvais démons afin de devenir actuellement une femme accomplie. Mes études arrivaient à leurs fin, j'étais presque certaine d'être embauchée par la suite, je vivais dans un cadre idyllique... Aucune note d'ombre ne venait assombrir ce tableau. Pourtant, le constat était indéniable : ma vie personnelle était chaotique.

Après que le parapluie de Noam – précieux compagnon dans ces cas là – fut dans les airs en quête d'une nouvelle bourrasque qui l’emmènerait peut-être dans un autre État, mon voisin s'approcha de moi se prêtant au jeu de cette douche improvisée. Heureusement, il prit la situation du bon côté contrairement à moi, furieuse de me retrouver dans une telle situation d'échec. Bien sur, je n'y étais pour rien, l'orage était certes prévisible mais je n'avais pas les pouvoirs de le stopper pour autant. Ruisselante d'eau, mon acolyte m'interrogea sur le problème, remarquant au passage que j'avais eu la maladresse de laisser mes clefs à l'intérieur. Il prit la situation de manière dérisoire, profitant de se moquer de moi en passant. Lassée de cette situation, j'avais l'impression que mes vêtements m'offraient une seconde peau on ne peut plus désagréable. Je détestais cette sensation mais actuellement, je ne me voyais pas me dévêtir sous peine d'attraper une pulmonie ou pire. Il m'observa un moment, écoutant distraitement mon monologue. Noam eut cependant le ton de me redonner le sourire inconsciemment et j'aurais pu venter ses louanges pour aboutir à un tel miracle. «  Moi qui me plaignait de cette chaleur, je suis comblée. » Esquissant un petit sourire maussade, je m'appuyais à mon tour contre la voiture à ses côtés après avoir faiblement sursauté à un minuscule tonnerre. Ridicule. Croisant mes bras sous ma poitrine, je commençais à être habituée à sentir cette pluie brouiller ma vision. C'est alors que j'eus une brillante idée que Noam ne tarda pas à réfuter, profitant pour m'envoyer une vanne de plus. Il était en forme ce soir mais ça me plaisait, j'avais l'impression de retrouver petit à petit notre complicité que nous avions perdu au détour d'un ascenseur. «  Je ne suis pas une tête en l'air c'est juste que la porte s'est refermée et... Bon d'accord, meilleure idée je l'avoue. Tu viens de m'éviter des frais supplémentaires en plus ! » Car oui, nous savions tous les deux que les soucis mécaniques revenaient bonbons et celui-ci en particulier allait m'arracher de nombreux billets. C'était le risque lorsque l'on conduisait de tels bolides. Un tonnerre beaucoup plus strident que le premier nous fit sursauter simultanément, étions-nous en pleine débandade ? Noam eut dès lors l'idée de nous abriter dans sa voiture. Je n'étais pas enthousiaste à cette idées, l'idée de mouiller son véhicule par ma faute me fit me sentir coupable. «  Je ne sais pas non plus mais s'abriter sous un arbre serait du suicide ! » Aussitôt, il prit ma main pour m’entraîner à ses côtés. Il m'interpella tel un prince charmant m'offrant une place dans son humble carrosse, je me mis à sourire volontiers. Prenant soin d'essorer un minimum mes cheveux, ma jupe ainsi que mon chemisier, je pris place à l'intérieur. Je fermai la porte derrière moi afin de ne pas tremper d'avantage les sièges recouverts d'une couverture. Ce 4x4 était légèrement plus spacieux que le mien mais en règle générale, c'était à peu près la même bête. Les vitres étaient couvertes de buée, difficile d'apercevoir quoi que ce soit et quelque part, ce n'était pas plus mal, ce temps était un désastre. Encore une fois, un endroit clos aux côtés de Noam, perdus au milieu de nulle part... Ce moment me semblait familier et connotait divinement bien avec cette fameuse scène dans Titanic. « Stop » m'exclamai-je intérieurement. Mordillant ma lèvre inférieure, j'entendis alors mon portable sonner, comment pouvait-il encore fonctionner ? «  Allô ? C'est pas vrai... Très bien, mais faites au plus vite s'il vous plaît. » Concluant sur une voix sévère que je ne me connaissais pas, je posai mon portable à côté de moi et détournant mon regard vers Noam, je me mis à mordiller ma lèvre inférieure frénétiquement. «  Le dépanneur risque d'arriver un peu en retard. Un tronc bloque la route du coup, il va devoir faire le grand tour puisqu'il ne connaît pas le raccourcit par Preston Street. Rappelle-moi également de changer d'assurance. » Lassée, j'avais envie d'hurler ma colère mais je ne fis rien, Noam devait déjà me prendre pour une irresponsable, je ne désirais pas en rajouter. Posant ma tête sur le siège, je vis l'heure sur le tableau de bord : vingt-heures trente, voilà le début d'une longue soirée mais heureusement, je n'étais pas en mauvaise compagnie. Je devais seulement éviter de trop détailler mon voisin sous peine de divaguer. Me redressant immédiatement, je me cambrai légèrement afin de décoincer mon dos qui me faisait encore un peu souffrir par temps humide. « Noam, selon l'heure, rentre chez toi si tu veux. Avery doit t'attendre et apparemment, on risque d'arriver assez tard. De toute façon, je ne peux pas être plus mouillée que je ne le suis déjà. » Plaisantai-je avant de me glisser sur le siège, écoutant simplement la pluie résonner sur la carrosserie. Après quelques secondes, je détournai uniquement mon visage vers mon voisin avant de m'exprimer d'une voix à peine audible : « Merci beaucoup. »


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 11:17

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Althéa tentait tant bien que mal de trouver une solution à tous ces problèmes. Malgré son état, elle n'arrêtait pas de s'excuser auprès de Noam et de se justifier quant à ses maladresses. Ne comprenait-elle pas qu'il en avait rien à faire ? S'il était venu, c'était parce qu'il se souciait d'elle et qu'il n'avait pas voulu la laisser dans le pétrin. Les raisons lui importaient peu. Que ce fut Althéa, Dale ou Belinda Vinson, il se serait sûrement quand même déplacé. Depuis la mort de Juliann, Noam dépensait d'autant plus d'énergie à être le voisin que tout le monde appréciait. Maintenant qu'Avery n'avait plus qu'un parent, il fallait que celui-ci soit irréprochable dans le quartier. Il en allait de son avenir à lui, son propre futur étant déjà tracé. Bientôt il deviendrait chirurgien titulaire dans la spécialité pour laquelle il se démenait depuis des années. Il mettrait sa carrière et son fils en premier plan et n'aurait plus que cet objectif pour le restant de sa vie. Si par hasard, il croisait la route d'une demoiselle peut-être se laisserait-il aller à flirter de nouveau mais le médecin ne s'imaginait plus dans un engagement quelconque. S'il ne le regrettait pas amèrement aujourd'hui, c'était uniquement parce que la petite bouille qu'il voyait tous les matins au réveil était la seule raison pour laquelle il se levait encore. Le moment qu'il avait partagé avec Althéa appartenait au passé désormais. A chacune de ses rencontres, le souvenir revenait toujours mais c'était avec détermination qu'il luttait pour l'enfouir. Il n'était pas prêt à recommencer quelque chose, surtout pas quand un anniversaire morbide arrivait à grands pas et qu'Avery commençait à poser de plus en plus de questions douloureuses. Pour lui, Juliann se conjuguait encore au présent et c'était impossible de songer à une nouvelle relation dans ces conditions. C'était donc en parfait voisin et ami dévoué que Noam avait roulé jusqu'à Fall Bridge pour la ramener jusqu'à Meadows Bellvue. Être à ses côtés ne ternissait plus son humeur – il était même plutôt jovial grâce à cette giboulée, et il était résolu à faire prospérer cette nouvelle victoire.

L'orage empirait de plus en plus et bientôt des éclairs se mirent à zébrer le ciel et s'abattre aux alentours des voitures. Althéa avait eu la bonne idée de tomber en panne dans un bois et si la route était à ciel dégagé, elle n'en était pas moins entouré d'arbres, véritables aimant à foudre. Elle parla de suicide et le regard qu'il lui adressa était on ne peut plus approbateur. Choisissant la sécurité à l'intrépidité, il invita la jeune femme à se réfugier dans son 4x4 tout en prenant soin de couvrir au maximum ses sièges. Quand il fut à son tour à l'intérieur, il ferma les portières dont les vitres s'embuèrent presque immédiatement. C'était une atmosphère assez spéciale mais Noam ne trouvait pas de solution plus appropriée. Il aurait pu décider de se mettre à l'avant mais c'était moins confortable pour attendre et plus difficile à protéger de leur humidité. Tandis qu'il passait une main dans ses cheveux pour repousser toutes les mèches rebelles qui s'étaient rabattues en avant, Althéa reçut un coup de fil du dépanneur qui annonça un retard. Bien évidemment. Il ne manquait plus que le tueur de Mount Pleasant ne se cache derrière la chaussée dans la pénombre du bois et ils auraient eu la palme de la malchance ! Quand elle raccrocha, il demanda : « En plus de choisir un modèle de 4x4 qui est certes plus féminin mais moins résistant, tu choisis le dépanneur de Mount Pleasant qui est le seul à ne pas connaître Mount Pleasant... Rappelle-moi de ne plus jamais voler à ton secours. » Son ton faussement réprobateur contrastait avec sa mine tranquille et luisante. Ca l'agaçait de devoir attendre dans le vide pour une durée indéterminée, surtout qu'il était avec une compagnie un peu trop bonne à son goût. Il remarqua Althéa se courber pour soulager une douleur dorsale. Elle était sortie il y a peu, la plaie était peut-être guérie mais le corps souffrait encore. C'était une réaction parfaitement normale. Dommage qu'il n'ait rien eu pour l'apaiser... Cependant Althéa avait des scrupules à demeurer ainsi alors qu'Avery attendait sagement le retour de son père. Comme brusquement pris d'une illumination, il clama le nom de son fils. Se hissant entre les deux sièges avant pour avoir accès à son tableau de bord, il pianota sur son smartphone afin qu'il compose le numéro de la maison. Bientôt une petite voix retentit dans l'habitacle. « Allô ? » « Avery combien de fois t'ai-je dit de ne pas répondre au téléphone ? » Une grosse voix de papa en colère et la voix à l'autre bout du fil lâcha un rire cristallin. « Papa ! Tu devais pas rentrer plus tôt ce soir ? » Noam jeta un coup d'oeil à Althéa avec un sourire. « Si si, mais ta chère Althéa a eu un problème sur la route. Elle était toute seule j'allais quand même pas l'ignorer. Alors on attend un dépanneur pour sa voiture et je la ramène illico chez elle. Prépare l'eau pour un thé... » « ...Aux fruits rouges, je sais Papa. J'ai vu qu'il pleut dehors, t'es comme les vieux papis. Promis Capitaine. » Un nouveau rire et Noam fondait. Il remercia son fils et lui donna les dernières recommandations pendant son absence. Avery s'empressa de promettre d'obéir, salua Althéa et raccrocha aussi vite. Retrouvant sa place initiale aux côtés de la blonde, il haussa les épaules : « Ça doit être l'heure d'un dessin animé qu'il n'a pas le droit de voir d'habitude. Ça a du bon d'avoir un papa occupé... » Il regardait Althéa légèrement grelotter à cause de ses vêtements qui refroidissaient peu à peu son corps. L'illumination. Il avait souvent des vêtements de rechange dans sa voiture : après une bonne nuit de garde rien n'était plus salvateur qu'une bonne douche aux vestiaires et une chemise propre. Il se hissa de nouveau mais vers le coffre cette fois-ci. Pendant qu'il cherchait les changes, il demanda dans le vide à l'attention d'Althéa : « Comment va ton épaule au fait ? La cicatrice sera visible ? »


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptySam 2 Juin - 22:59

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Le sort s'acharnait contre moi et depuis peu, contre nous. Je commençais à croire que Noam et moi étions maudits après toutes ces péripéties qui rythmaient notre début de soirée. Le Dieu tout puissant – a moins que ce soit Poséidon qui veuille nous faire une farce de mauvais goût – semblait vouloir nous punir comme si nous avions commis un pêché immoral. Pourtant, en réfléchissant, notre parcours semblait sans embûches, pourquoi donc nous maltraiter de cette manière ? Cela faisait un moment que je n'avais pas pensé à notre très cher Seigneur, créateur de l'univers qui m'avait fait passer l'inquisition pendant mon enfance. Malgré mon passé, mes connaissances religieuses restaient les mêmes et, si je n'avais plus ouvert une bible depuis très longtemps, je connaissais cependant chaque ligne sur le bout des doigts. Enfant, je m'étais donnée corps et âmes pour satisfaire mes parents en lisant bêtement ce bouquin tout au long de la journée. Au fil du temps, j'avais dupé mes géniteurs, prétextant que je m’exerçais simplement le soir dans mon lit. Par la suite, j'avais découvert par hasard le journal intime de ma tante Elizabeth. Elle était connue comme étant la honte de la famille, s'étant fait bannir à tout jamais du village où elle vivait. Inconsciemment – ou pas – j'avais suivi le même chemin peu après mes seize ans. J'avais eu l'impression de naître à nouveau mais sans ma mère pour me consoler ni mon père pour me conseiller. Aujourd'hui encore, je souffrais de ce faussé, un vide que j'essayais de combler à travers différentes actions même si, théoriquement, il m'était impossible de les remplacer. Je les haïssais, je les maudissais, je prenais un curieux plaisir à les faire passer pour morts et pourtant, j'arrivais à ressentir encore de l'amour à leurs égard. A présent en quête de sentiments, il ne me manquait plus qu'à trouver la personne avec laquelle je pourrais, à mon tour, construire un avenir en béton.

Mount Pleasant se noyait petit à petit sous cet orage infernal. Voyant aucune accalmie, Noam avait sacrifié les sièges de sa voiture afin d'être un minimum en sécurité. Après tout, un tel déluge pouvait tout balayer sur son passage, nous y compris. Je m'étais donc empressée de rentrer à l'intérieur en tachant de refermer immédiatement la porte. L'ambiance se voulait étrangement douce, presque suave : la buée couvrait totalement les vitres, le son de la pluie sur la carrosserie résonnait comme une berceuse... J'essayais cependant d'ignorer cette impression – ainsi que l'état de mon voisin – pour me concentrer sur autre chose : l'heure par exemple. Le dépanneur venait de m'informer qu'il serait inévitablement en retard et, après avoir raccrochée, mes pensées se dirigèrent automatiquement vers Avery. Je me doutais bien que son fils devait attendre impatiemment son père et vu l'heure à laquelle nous allions probablement rentrer, il n'était pas raisonnable de le laisser dans l'ignorance. Même si l'idée de rester à nouveau seule au milieu de nulle part ne m'enchantait pas, je me devais tout de même de lui donner ma bénédiction. Non pas que sa présence était désagréable – bien au contraire à vrai dire – mais je savais très bien qu'il avait certaines obligations beaucoup plus importances que d'attendre indéfiniment une dépanneuse à mes côtés. Noam se dirigea alors aussitôt vers son tableau de bord afin d’appeler le petit garçon. Pendant qu'ils discutaient, je ne pus m'empêcher de sourire tout en le contemplant. N'était-il pas l'incarnation de la sagesse ? Levant les yeux à sa remarque visant à se moquer de moi à nouveau, je saluai à mon tour Avery avant qu'il ne raccroche, visiblement impatient de retourner à ses occupations. « Tu m'étonnes... Après la glace, le thé maintenant hein ? » Faisant mine de réfléchir, mon majeur et mon pouce vinrent alors s'entrechoquer. « Eurêka ! Je sais comment te corrompre à la perfection désormais : les fruits rouges. » Riant de ma propre plaisanterie, je me redressai sur mon siège afin de ne pas trop faire souffrir mon dos. Cette action eut le don de me faire frissonner. Il avait beau faire bon, mes vêtements mouillés commençaient à se rafraîchir sur ma peau. La solution aurait été de me déshabiller entièrement mais l'idée de rester en petite tenue devant Noam me perturbait quelque peu. Non pas que j'étais pudique – ce n'était pas du tout dans ma nature à vrai dire – mais la situation actuelle voulait que je garde une certaine retenue. Pour ma bonne conscience tout du moins. C'est alors que mon voisin me demanda des nouvelles de mon épaule pendant qu'il cherchait manifestement quelque chose dans son coffre. Tentant de diriger mon regard vers ma blessure, j'arrivais à peine à la discerner sous mon chemisier. « Beaucoup mieux. Apparemment, la cicatrice sera quasiment invisible seulement je... qu'est-ce que tu cherches ? » lui demandai-je, soudain interloquée. Il ne tarda pas à me présenter une chemise sèche en guise de réponse. Comment faisait-il pour être tout le temps l'homme de la situation ? Ça en devenait frustrant. Je la pris donc en main, tentant d'ignorer qu'elle appartenait réellement à l'objet de mes désirs refoulés. Me contentant de sourire, je le remerciai avant de lui demander un énième service. « Justement, j'ai l'impression que le dernier point a du mal à se dissoudre. Ça te dérangerait de jeter un coup d’œil ? » Médecin dans l'âme, Noam n'émit aucune opposition. En effet, depuis un moment je ressentais un petit picotement au bas de ma cicatrice. Il m'était difficile de juger de son état mais ce soir, c'était un peu l'occasion qui faisait le larron. Je me mis donc dos à lui et, après un bref instant d'hésitation, je détachai peu à peu les boutons de ma blouse. Tentant de faire abstraction de cette situation quelque peu... gênante ?, je fis alors glisser le tissus le long de mes bras, laissant ma plaie visible à l’œil nu. Après quelques instants, je lui demandai d'un air craintif : « Alors, quelque chose d'anormal ? Mince, attends... » Je pris soin de rassembler ma chevelure humide sur mon épaule gauche afin de laisser place au diagnostic.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 0:25

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Dès que Noam téléphonait à Avery surtout en public, ce dernier n’hésitait toujours pas à infliger à son père une petite humiliation gentillette. Il ignorait toujours s'il c'était volontaire ou juste qu'il était d'un spontanéité débordante mais parfois il s'en serait bien passé. Il se souvenait de son premier entretient avec le directeur général de l'hôpital. Il avait du emmener Avery qui était un peu plus jeune à cette époque. Il savait tout juste parler et n'avait pas perdu de temps pour le montrer. Avec sa propre grammaire enfantine et son vocabulaire parfois très spécial pour un gamin, il lui avait raconté comment Noam avait une certaine tendance à la narcolepsie sitôt qu'il était à la maison. Son futur patron interloqué avait demandé confirmation au médecin qui avait du expliquer que c'était simplement sa manière de décompresser du boulot. Il n'y avait rien à dire sur sa ponctualité et ceci, il dut le rappeler à chaque question ambiguë de l'entretien. Finalement les deux hommes en avaient ri et Wilder-Smith s'en était tiré. Voilà comment un gosse au visage innocent avait failli ruiner toutes ses chances d'obtenir le poste après ses années d'internat dans le même établissement. Depuis il ne l'emmenait plus jamais lors des rendez-vous importants. Il n'avait plus qu'à prier pour que cet côté bavard et gaffeur ne disparaisse avec l'âge, il ne donnait pas cher de sa peau au lycée... Quand la communication coupée, Noam regarda Althéa avec un petit air gêné. Elle en connaissait beaucoup trop sur lui et il n'avait même pas besoin de se dévoiler lui-même, on le faisait pour lui avec plaisir. Sa passion invétérée pour les fruits rouges était maintenant à découvert – un goût un peu étrange pour un homme à l'apparence aussi masculine. Il aimait les gros bolides et son Australie wild et à côté de ça, il ne résistait pas à l'appel de ces fruits fondants, délicieusement sucrées et d'un rouge flamboyant. Allô l'espace, nous avons trouvé votre compagnon égaré... L'homme se défendait comme il pouvait :  « Ca n'est pas si simple, que crois-tu ! » Vinson n'avait-elle pas réussi elle ?

C'est alors qu'il eut la brillante idée d'aller à la recherche des quelques vêtements qu'il laissait toujours dans sa voiture pour les situations de crise. Aujourd'hui n'en était-ce pas une ? Le temps de moins en moins clément s'y prêtait à merveille. Pendant sa recherche, Noam interrogea Althéa à propos de sa cicatrice. On recherchait toujours l'arme du crime et même si les investigateurs le décrivaient comme une espèce de crochet destiné aux pêcheurs ou ce corps de métier, personne n'était vraiment en mesure de la définir. On avait vacciné tous les blessés contre le tétanos par précaution et en plus d'affaiblir le corps, le vaccin ralentissait parfois la cicatrisation. Il se doutait qu'elle ne retrouverait pas son corps d'antan si facilement. Alors qu'elle lui répondit, Noam mit enfin la main sur ses trésors et retrouva sa place. Il tendit à Althéa une chemise claire trop grande mais propre et sèche, que demander de plus ? Il lui fit un sourire triomphant en guise d'annonce. Il avait parfois l'impression que son véhicule était une mine d'or : on trouvait toujours ce qu'on voulait sans l'espérer vraiment. Quant à lui il s'était trouvé un pull noir tout simple avec un col en V. Cependant il n'y prêta plus attention et accepta la demande de sa voisine d'examiner la cicatrice. C'était une étrange situation qui était en train de se dessiner là mais Noam concentra toute son attention sur son regard de médecin. Il ne voyait pas d'excuse pour se dévêtir ou tout autre stratège qu'une femme un peu plus vénale aurait elle trouvé pour le séduire. Elle se mit dos à lui et laissa glisser sa chemise mouillée pour faire apparaître le fameux stigmate. Elle avait de la chance, elle n'en garderait pas une trace horrible. Il se pencha dessus pour mieux voir malgré la faible luminosité et passa son pouce sur le haut de la cicatrice qui semblait pourtant irréprochable. Il remarqua en effet un point récalcitrant dans le bas mais il n'y avait pas de signe d'infection ou de future difficulté à venir. « Non, rien à signaler. En effet il est encore là mais c'est le bas de la plaie qui a le plus souffert, c'est normal. Attends encore quelques jours puis si tu ressens toujours le point, tu repasseras au service. Tu n'as pas à t'inquiéter. » Il n'était pas un expert en ce genre de blessures purement physiques mais il n'y avait rien d'alarmant pour l'instant. Noam se recula pour lui laisser la place de se rhabiller. Il faisait de plus en plus froid c'est pourquoi il détacha les boutons des poignets de la chemise avant de mettre ses mains dans le dos et de la retirer comme on enlevait un tee-shirt. Il n'y avait rien de pire qu'une chemise pour vous coller à la peau. C'était un homme pudique mais devant Althéa il ne se sentait pas plus soucieux que ça. Elle en avait certainement vu des torses à la pelle. N'avaient-ils pas été encore plus proches que ça il n'y avait pas si longtemps ? Contre son gré, Noam perdait beaucoup de sa retenue et de ses inhibitions en compagnie de sa voisine et c'était une attitude qui ne lui plaisait pas du tout. Il enfila ensuite son pull qui eut l'effet d'un cocon de chaleur progressive. C'était presque le paradis. « Je bénis mon côté maniaque. » Il eut un faible rire et tourna la tête vers Althéa pile au moment où celle-ci enfilait à son tour la chemise qu'il lui avait prêtée. Un deux un deux, préparez les défibrillateurs. Noam était en état de choc et malgré sa raison qui lui hurlait de faire preuve de respect, ses yeux vert ne perdaient pas une miette du geste d'Althéa.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 2:43

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L'orage battait son plein en ce début soirée. Un vent dévastateur chevauchait les bois qui nous entouraient tandis que, de temps à autres, quelques éclairs contrastaient dans la pénombre. Sachant qu'un malfaiteur se promenait ces temps-ci à Mount Pleasant dans l'espoir de faire travailler son mystérieux crochet, cette ambiance était on ne peut moins rassurante. Heureusement, après réflexion, Noam et moi nous étions réfugiés à l'intérieur de son véhicule. Non pas dans l'espoir de nous abriter d'avantage – trempés comme nous étions, ça aurait été le summum du ridicule – mais plutôt par sécurité. La foudre n'était pas loin et, vu la malchance qui nous entourait ces temps-ci, mieux valait être prudent. Une fois à l'intérieur, je me sentis étrangement mal à l'aise, hantée par un souvenir qui datait d'il y a quelques jours. Inutile de le nier – j'étais d'ailleurs certaine que Noam y avait pensé également -, cet endroit exiguë me rappelait simplement ce fameux ascenseur. Depuis que j'avais repris mon stage, j'avais essayé tant bien que mal de passer par les escaliers ou bien de contourner le bâtiment afin de rejoindre mon service d'une autre manière. Si ma mémoire me jouait parfois des tours, ce moment quant à lui était gravé dans mon esprit. J'avais tenté à plusieurs reprises d'ignorer ces flashs incessants et, l'espace d'un instant, ça avait plutôt bien fonctionné. Or, lorsque j'avais eu le malheur d'emprunter ce tas de ferraille, tout était remonté à la surface en un clin d'oeil. Je pouvais percevoir nos deux silhouettes contre ce mur à ma droite, ce bouton stop clignotant à ma gauche et ces portes closes qui nous dissimulaient de tous regards. Hypnotisée, j'étais certaine qu'en me concentrant un minimum, j'aurais très bien pu ressentir à nouveau ses mains sur ma peau, son souffle contre mon cou. Nous ne parlions plus d'un simple baiser survenu en pleine adolescence, l'enjeu était tout autre désormais. Plus je reniais toute évidence, plus je construisais petit à petit mon propre Huit clos.

Après qu'Avery ait rompu la discussion, Noam m'adressa un regard quelque peu gêné. Je découvrais doucement ses pêchés mignons ce qui me fit doucement sourire, ses envies de sucreries contrastaient avec l'image que mon voisin donnait de lui-même. Je dus me retenir de ne pas lui lancer un regard attendri, touchée par cet aspect de sa personne. En parfait gentleman, il eut la délicatesse de me donner une chemise sèche ce qui n'était pas du luxe vu l'état de mes vêtements. Je n'osais même pas me regarder dans le rétroviseur, je me sentais bien assez hideuse sans mon reflet. Profitant de la situation, j'avais dès lors demandé à Noam de jeter un coup d'oeil à ma blessure. Non pas que je m'inquiétais mais ce petit picotement incessant me faisait tout de même gamberger. J'avais été touché par un mystérieux crochet en fer – pas très catholique comme objet – je me souciais donc de la cicatrisation car même avec un vaccin contre le tétanos, on m'avait touché de façon plutôt barbare. Faisant glisser mon chemisier le long de mon buste, le médecin examina donc ma cicatrice pendant un court instant. Sentant son pouce contre ma peau, j'ignorai ce geste quelque peu déstabilisant pour me concentrer sur ses paroles. « C'est rassurant. Le point risque de tomber dans les jours à venir je pense. Il faut juste que j'évite de me gratter. » Optant pour une petite grimace, je me retournai vers mon voisin le sourire aux lèvres mais, lorsque je vis ce spectacle devant moi, je fus bouche bée. Sérieusement, qu'est-ce que j'avais pu bien faire pour mériter ça ? J'avais face à moi une vision divine, évocatrice de quelques pensées insolites. Son torse était loin d'être désagréable à regarder – pour ne pas dire autre chose – et, même si j'avais jeté un coup d'oeil furtif aux détails de son buste, je m'étais rapidement détournée de toute tentation. Pendant que je déboutonnais sa chemise, je m'exclamai en silence en scrutant le toit du véhicule «  Non mais vous vous foutez de moi ? ». C'était inévitable, j'avais désormais envie de me laisser à nouveau porter par mes désirs, être au plus proche de son corps et lui donner un second baiser digne de ce nom. Je ne m'étais jamais surprise à le déshabiller du regard auparavant, mon imagination n'était pas si débordante et pour cause, j'avais eu aujourd'hui un avant-goût cruellement exquis. Je le désirais plus que jamais, c'était indéniable. Noam me sortit rapidement de mes pensées en évoquant son côté maniaque de façon plutôt ironique. « Pour le coup, je ne peux qu'approuver. » répondis-je en enlevant enfin ma blouse mouillée. Dévoilant un dessous noir en dentelle, je me hâtais néanmoins d'enfiler cette fameuse chemise afin de faire déguerpir ce frisson permanent. Cette sensation de chaleur me fit le plus grand bien et, même si le tissu était bien trop grand, je me sentais beaucoup mieux dans un vêtement sec. Mon regard se porta à nouveau vers mon voisin qui semblait m'observer de manière plutôt étrange. Je réalisai à peine qu'il avait du me voir à son tour dans une tenue plutôt légère. J'ignorais si ce qu'il avait vu était à son goût mais je me surpris à esquisser tout de même un petit sourire intimidé. Laissant les trois premiers boutons ouverts, je me remis contre le siège, préférant rire de cette féroce situation. « Tu n'as pas un scrabble dans ta caverne d'Ali Baba qui te sert de voiture ? » J'avais beau me la jouer détendue, je ne l'étais plus du tout. Habitée par quelques fourmillements grouillant dans mon ventre, je commençais à croire que j'allais très vite céder à cette ultime attraction. Peu importe sa réaction, vivre avec ces illusions incessantes devenait un calvaire. J'entendis soudain un bruit de moteur mais, à peine eus-je le temps d'essuyer la buée sur la vitre que le conducteur fila à toute vitesse. « Fausse alerte ! » Faisant une petite moue en entendant un énième tonnerre assourdissant, mon regard se porta à nouveau vers Noam et, évidemment, l'envie de retrouver une certaine proximité me démangea immédiatement. J'étais faible. Je m'approchai alors de lui afin de poser ma tête sur son épaule en faisant attention de ne pas tremper son pull. « Il ne manque plus que l'assassin au crochet pour qu'on soit au complet. » Riant doucement, mes yeux bleus remontèrent vers les siens. J'étais en proie de tendresse et Noam représentait à lui seul une étreinte rassurante. Bien sur, j'avais toujours une certaine retenue et il était encore difficile de considérer ce geste comme une avance, pourtant, j’espérais secrètement que mon voisin puisse enfin se prêter au jeu.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 6:05

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Évoluer en compagnie d'Althéa devenait de plus en plus ardu. Il avait l'impression de devoir surveiller chacun de ses gestes, chacune de ses paroles qui pouvaient à tout moment le trahir. La dernière fois qu'il s'était laissé vivre, ils s'étaient retrouvés dans une posture plutôt inhabituelle dans le coin d'un ascenseur. L'alcool avait fortement contribué à ce résultat mais Noam ne pouvait pas indéfiniment mettre cet épisode sur le compte de l'ivresse. Il devait maintenant assumer ce qu'ils avaient partagé et il devait se rendre à l'évidence qu'elle serait toujours dans les alentours : à moins que l'un d'eux ne démissionne ou ne quitte Mount Pleasant prématurément. Et tous les deux savaient que ces hypothèses étaient de l'ordre de chance zéro. Il était confus qu'elle apprenne jusqu'à ses péchés mignons les plus secrets, que le moindre instant de son quotidien avec Avery lui soit révélée. Depuis, quand Ginger lui parlait, il avait toujours ce bref échange de regards comme s'il redoutait la réaction d'Althéa. Qui était-elle pour lui pour qu'elle se permette d'agir ainsi ? Il n'avait jamais laisser personne s'immiscer dans sa vie privée même lorsqu'il avait été marié à Juliann. Il n'avait jamais tenu sa main, ne s'était jamais permis un baiser pour la féliciter. Savoir qu'il avait plus donné à sa voisine qu'à sa propre femme était une pensée assez destructrice. Peut-être n'avait-il pas été assez attentionné, peut-être s'était-il laissé envahir par ses propres démons et Juliann en avait fait les frais malgré elle. C'était un risque qu'il n'était plus destiné à prendre. Noam était trop dangereux pour lui-même et pour les personnes qu'il croyait aimer. Althéa gardait en mémoire cet homme affable et désirable, elle ne pouvait songer que le vrai Noam était tout autre et bien plus obscure.

Après l'appel de son fils pour le prévenir de son retard, il s'était mis en quête de quoi retirer ses vêtements mouillés qui ne leur apporteraient rien sinon un rhume carabiné. Il pouvait toujours activer le chauffage dans sa voiture mais il ne tenait pas à affaiblir la batterie alors qu'ils ne roulaient même pas. Il fallait bien garder de quoi rentrer sous cet orage, une fois le dépanneur arrivé à bon port. Noam avait tendu une chemise nette à Althéa puis avait rapidement ausculté sa cicatrice, vestige de cette nuit d'horreur au Brittanion Hôtel. Si le médecin n'en gardait que les cauchemars, elle portait une trace physique que quelqu'un voulait bel et bien du mal à tout Mount Pleasant. N'était-ce pas celui qui avait tué cette jeune fille il y a de ça plusieurs semaines ? Peut-être était-ce lui le responsable de ce mot anonyme que Noam avait reçu dans sa boite aux lettres ? Ce souvenir le fit frémir, il n'osait imaginer si Avery y était allé à sa place. Qu'aurait-il pensé ? Aurait-il cru le pire ? Ce malade était définitivement à enfermer. Enfin il troqua sa chemise devenue presque transparente contre un pull salvateur. A son tour, Althéa s'était changé et malgré lui, Noam n'avait pu se retenir d'y prêter attention. Combien de fois avait-il poliment détourné le regard quand une jolie femme se changeait ou se dévoilait devant ses yeux pour une quelconque raison ? Ca n'était plus possible désormais pas lorsqu'ils étaient encore coincés dans un endroit aussi clos pour une durée indéterminée. A croire que le destin les avait enfermés là pour qu'ils puissent régler leur compte en toute intimité. Ils n'avaient pas eu de moments seul à seul depuis, et le père s'était bien garder de faire naître des occasions... Quand elle eut fini, il se décida enfin à tourner la tête. Son visage demeurait neutre mais ses yeux vert étaient allumés d'un sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis un bail. Althéa réclama pour un scrabble et Noam ne put s'empêcher de rire : « J'ai vraiment une tête à jouer lors de mes heures de libre dans ma voiture ? » Bien qu'il avait acheté cette voiture pour profiter de longues heures de route à partir en week-end ou peut-être lors d'un voyage un peu plus mouvementé qui sait, elle n'avait jamais été utile qu'à faire l'aller et retour entre l'hôpital et son foyer. Encore une chose qui n'avait pas réalisé ses rêves. Progressivement, un bruit de moteur se faisait entendre malgré l'orage bruyant. Althéa et Noam se jetèrent tous les deux sur la vitre pour la désembuer et apercevoir le dépanneur survenir. Mais ce n'était qu'un particulier qui disparut aussi vite. Déçue, Althéa se recula puis alors qu'il retrouvait sa position initiale, la tête sur le dossier, celle-ci préféra poser la sienne sur son épaule. Une proximité bien étrange à laquelle il n'avait pas pu s'y attendre. Cependant, il ne broncha pas. « Tu insinues que tu préférerais sa compagnie à la mienne ? » Ses yeux vert descendirent vers les siens, accompagnés d'un sourire complice. La situation avec le tueur au crochet serait bien plus limpide mais il voyait qu'elle n'était pas si mal avec lui. Que faire ? Il redevenait comme un enfant qui vivait son premier tête-à-tête avec son crush de la cour de récréation. Il avait autant envie de s'enfuir que se de jeter sur elle qui portait sa propre chemise avec trop de boutons défaits. C'était un crime. Finalement, il entoura l'épaule d'Althéa de son bras, la poussant doucement à quitter son épaule mais venir un peu contre lui. Ne faisait-il pas froid ? C'était juste histoire de lui rendre service... La tête en arrière, les yeux rivés au plafond, Noam finit par ajouter : « Non je propose plutôt Ginger et Mr Selfried avec nous. Ça ferait un sacré quatuor, on aurait de quoi discuter au moins ! » A l'imagination de ce moment cocasse, il laissa échapper un nouveau rictus gêné. Au final, il pouvait y avoir largement pire comme situation ! « Tu sais si tu t'ennuies avec moi je peux aisément aller dans mon coin et attendre sagement l'arrivée du sauveur... » Pour illustrer ses paroles, il fit semblant de s'endormir sur Althéa et la força à tomber de l'autre côté de la banquette sous la force de son poids.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 7:58

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La situation devenait de plus en plus difficile à gérer. Il semblait que le destin voulait à nouveau nous réunir dans un endroit on ne peut plus exiguë afin de tester notre capacité à résister à cette ultime tentation. Ironie du sort, nous avions du nous déshabiller l'un en face de l'autre afin d'enfiler des vêtements secs. La vue du torse de Noam avait eu le don de brouiller ma vision, éveillant à nouveau en moi mes désirs les plus secrets. Nous étions au milieu de nulle part, l'ambiance se voulait on ne peut plus propice à un rapprochement. Il m'était impossible d'ignorer cette fameuse attirance, celle qui tiraillée mon esprit – et plus récemment mon corps – depuis quelques jours. Cet ascenseur maudit avait fait inconsciemment resurgir de vieux souvenirs et changé nos vies à tout jamais. Je savais très bien que, tout comme moi, mon voisin luttait pour ne rien faire transparaître, préférant agir de façon faussement nonchalante au détour d'un couloir de l'hôpital. Mount Pleasant était une minuscule ville, il était donc facile de se croiser et, pour couronner le tout, je partageais la même clôture que Noam. Les éléments s'accumulaient et semblaient nous faire passer un message bien particulier. Devions-nous laisser place à nos envies les plus enfouies ou bien continuer à agir de façon hypocrite pour ne pas souffrir par la suite ? Tant de questions se bousculaient dans mon esprit et je n'arrivais à trouver aucune réponse digne de ce nom ce qui était on ne peut plus frustrant. Je n'étais pas habituée à me laisser emporter par mes émotions, préférant laisser place à un certain self-contrôle pourtant, je perdais peu à peu tous mes moyens, me laissant submerger par une foule de sentiments. J'avais l'impression d'être la nouvelle philosophe du siècle, pouvant disserter sur ce sujet pendant une journée entière. Néanmoins, je me rendais compte que ma conclusion resterait toujours la même : un point d'interrogation en fin de ligne. Je brûlais d'envie de lui sauter au cou pour ensuite m'enfuir sous cette pluie démentielle afin de ne pas subir son regard inquisiteur. Deux idées complètement contradictoire qui contre-balançaient pourtant, il allait falloir que je me décide très vite. L'ambiance commençait à devenir réellement insoutenable.

Noam et moi nous étions rhabillés en silence, jetant discrètement un coup d'oeil l'un à l'autre. Étais-je bénis ou maudite ? Je commençais sérieusement à me le demander. Mes mains me démangeait, ma bouche s'asséchait et quelques petits papillons prenaient un malin plaisir à voltiger dans mon ventre. Concentrant mon attention sur l'orage pendant que je boutonnais ma chemise, je me rendais compte petit à petit que j'étais réellement seule aux côtés de mon voisin. Non pas que je ne l'avais pas remarqué auparavant seulement, les circonstances avaient changé et l'enjeu n'était plus du tout le même. Tentant de détendre l’atmosphère – ou plutôt d'apaiser ma propre conscience -, j'avais lancé une petite vanne à mon voisin. Il s'était immédiatement moqué de moi en me questionnant sur son âme de joueur. Je ne pus m'empêcher de rire également à sa remarque, haussant mes épaules d'un air faussement distrait. « Sait-on jamais, entre un parapluie et une chemise, pourquoi pas un scrabble ? » Souriante, je fus cependant vite rattrapée par mes réflexions destructrices. Mordillant ma lèvre inférieure, je ne mis pas longtemps déposer ma tête sur son épaule en proie de douceur. Au fond de moi, je me demandais si finalement, je ne devais pas agir d'instinct. Nous savions pertinemment que nous ne pourrions pas rester dans une telle situation indéfiniment : c'était physiquement et mentalement impossible. Cette distance devenait on ne peut plus insupportable et, plus le temps défilait, plus j'avais envie de briser cet écart entre nous. C'était risqué, complètement fou et pourtant... Remontant mon regard vers le sien, je me mis à sourire à son allusion avant de lever les yeux au ciel. Me replongeant dans ses iris verts, je l'observai longuement avant de répondre. « Tu oses poser la question ? » Je tentai tant bien que mal de ne pas jeter un œil à ses lèvres, cela m'aurait été fatal. C'est alors que je sentis son bras entourer mon épaule doucement, me poussant à m'approcher d'avantage. Ciel, il se prêtait au jeu pour mon plus grand bonheur. Posant ma joue contre son torse, j'écoutai simplement le bruit de l'eau toquer sur la carrosserie, sentant de temps à autres une petite brise sur mes chevilles. J'étais littéralement blottit contre lui, retrouvant à nouveau un semblant d'étreinte. Je trouvais cette distance insoutenable et pourtant, j'étais cruelle, je n'aurais brisé cette accolade pour rien au monde. Pouffant à sa remarque, mon visage remonta vers le sien. « Discuter ? Tu veux dire disputer c'est ça ? Entre Ginger qui a critiqué ma pseudo coiffure pendant ma convalescence et Mr Selfried qui m'a certifié que cette blouse bleue immonde m'allait comme un charme, j'ai été drôlement gâtée. » Ces deux employés étaient une plaie. C'était parfois insupportable de devoir se retrouver dans la même pièce qu'eux ne serait-ce que pour quelques minutes. Entre l'homme aux milles conquêtes qui n'hésitait pas à m'accoster ouvertement et la femme qui s'imposait face à Noam pour qu'il daigne la regarder un instant, cet hôpital grouillait de stéréotypes en tous genre. C'est alors que mon voisin porta tout son poids sur moi, m'obligeant à m'allonger de profil sur la banquette. Cette position était cruellement inconfortable et pourtant, je riais inlassablement en essayant tant bien que mal de me redresser sur mon coude. « Ou alors, je peux très bien enrouler mon bras autour de ta nuque, m'asseoir de nouveau sur mon siège et poser mon index sur ta bouche pour que tu arrêtes de dire des sottises ? » J'avais illustré mes paroles en agissant de la même manière. Mes yeux pétillaient de malice tandis que mon doigt restait pressé sur les lèvres de mon voisin. Un sourire presque espiègle éclairait mon visage et pourtant, la situation était loin d'être enfantine. Une proximité intenable, un contact bel et bien présent, je fondais petit à petit sous le regard émeraude de Noam.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 12:26

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« Le jour où j'aurais un scrabble dans ma voiture, je crois que je serais devenu vieux garçon... » D'une il avait horreur du scrabble, c'était le genre de jeu pour les vieillards qui s'ennuyaient durant leur retraite et qui voulaient garder un semblant de vie sociale. D'ailleurs peut-être même que le scrabble n'avait plus la côte parmi ses principaux joueurs tellement c'était d'une inutilité sans nom. De deux parce que seule sa voiture représentait encore ses origines australiennes – la marque du véhicule l'était, il n'avait confiance qu'en cette enseigne - et par extension, elle se devait d'être irréprochable et à l'image de sa personnalité. Voilà pourquoi un parapluie était là : il détestait la pluie qui donnait à ses cheveux ces espèces de petites bouclettes informes dignes d'un adolescent. Ainsi que quelques vêtements de rechange – parce que son apparence devait toujours être parfaite quand il arrivait à l'hôpital. Noam avait toujours été un homme très centré sur l'image qu'il dégageait. Plus jeune, il s'en était moqué éperdument. Il avait testé les cheveux longs, le rasage de prêt et même les survêtements très colorés de l'époque. Depuis il s'était largement rattrapé et son accoutrement était toujours étudié de près en chaque circonstance. Enfin, le meilleur dans tout ça était qu'il était aussi doué pour faire croire que tout ça était complètement naturel. Noam avait un grande confiance en son apparence, elle était là pour dissimuler toutes les faiblesses qui criaient sous cette carapace. Quand il se regardait dans le miroir, il était le seul à voir le personnage qu'il était réellement et à quel point il se détestait. Et plus l'anniversaire clef approchait à grands pas, plus il redoutait de plus en plus de voir son reflet lui arriver en pleine figure. Althéa avait-elle une idée de tout cela derrière son côté maniaque et homme à tout faire ? Il en doutait fortement.

Mais l'heure n'était plus aux doutes. Un destin joueur les avait réunis tous les deux dans un endroit clos. Il avait provoqué les éléments du ciel et avait même retardé le dépanneur pour qu'ils puissent enfin se révéler à l'autre au grand jour. C'était en tout cas ce qu'il aurait pu croire si toutefois Noam croyait à toutes ces fumisteries spirituelles. Lui croyait juste en une sacré poisse et à la fois une chance de se faire pardonner pour son comportement froid de leur dernière rencontre avant qu'elle ne se fasse attaquer par l'agresseur inconnu au Brittanion Hôtel. Tandis qu'elle avait sa tête sur son épaule, il préféra une autre position pour qu'elle soit plus contre lui. D'un côté, elle lui tournait presque le dos, il pouvait ainsi éviter aisément ce regard si embarrassant. Il y avait deux choses qui le faisait craquer chez une femme : de longues jambes fuselées et un regard incandescent. Althéa avait les deux et pour l'heure, l'un était plus difficile à supporter que l'autre. Noam suggéra deux présences supplémentaires moins agréables mais tellement plus divertissants. Il n'avait pas eu de nouvelles de Selfried depuis leur altercation lors de la soirée à l'hôpital. Quant à Ginger, elle n'avait jamais été aussi collante que depuis le fiasco de Belinda Vinson. Les deux étaient des numéros inoubliables. Althéa lui raconta d'ailleurs les nouvelles frasques lors de son séjour à l'hôpital et Noam se cacha les yeux avec sa main libre tant c'était pathétique. « Au moins ils se souciaient pour ton apparence. » Il lui avait aussi rendu visite une unique fois afin de s'assurer qu'elle se rétablissait bien. Et il pouvait confirmer qu'elle n'était pas aussi horrible qu'elle l'avait prétendu. Mais aussitôt Noam dévia le sujet. Il avait enfin de tester les limites de la jeune femme. Il n'avait jamais eu l'occasion d'échanger un véritable moment comme celui-ci, où il n'y avait qu'eux pour voir, analyser et vivre ça. Il y avait toujours eu un obstacle, à croire que la providence ne voulait pas d'eux. Il fit mine de s'endormir lamentablement sur elle, la bousculant pour mieux l'écraser. Si Noam n'avait pas été un homme de retenue, sans doute aurait-il pu imiter des ronflements mais il en était incapable sans perdre du crédit. Il sentait qu'il pouvait lui faire mal mais il n'y était pas allé de tout son poids pour préserver sa cicatrice encore fragile. Lorsqu'elle se mit à rire, le sourire du médecin s'agrandit aussi. Il aimait son rire, il ne s'en était jamais aperçu. Elle parvint à enrouler son bras au-dessus de sa nuque pour se redresser correctement. Elle pressa ensuite un doigt sur ses lèvres pour l'empêcher de débiter de nouvelles bêtises. Pendant un instant, il ne dit plus rien. Il se contentait de la fixer intensément de ses yeux vert lumineux. Il craignait de faire une nouvelle erreur et cette fois-ci, il n'y avait aucun échappatoire. S'il ne réussissait pas à se raisonner, il ne pourrait jamais réparer ça. D'un geste étudié, il posa sa main sur le poignet d'Althéa pour faire glisser son doigt de ses lèvres. « Ce sont pourtant de grosses sottises. » Le ton sur lequel il avait prononcé ces mots laissait des doutes quant la nature de ses bêtises. De quoi parlait-il ? Seule elle-même saurait le dire. Lui-même trouvait que tout cela était totalement inconscient mais pour l'heure, c'était ce qui l'attirait irrémédiablement. Quelques-uns de ses doigts atteignirent quelques mèches de ses cheveux blonds pour les dégager de son épaule. Il s'approcha ensuite de son visage pour lui chuchoter près de son oreiller : « Je ne dis ni fais rien de bien Althéa. » Si cette phrase était annonciatrice de nouveautés, elle prenait tout son sens dans l'esprit de Noam mais d'une façon plus austère. Il le pensait réellement et pas seulement parce qu'il résistait depuis des semaines à la tentation de la séduire... Sans plus rien dire, il se recula et reposa sa tête sur le dossier du siège comme auparavant. Il arborait un sourire à la fois serein et angoissé, à la fois intéressé et terriblement lointain. Il était le jour et la nuit. Fermant les yeux, il devint alors aussi immobile qu'un mort. C'était à Althéa d'agir. Elle devait réagir.


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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 3 Juin - 22:36

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Une tension électrique, presque familière habitait les quatre coins de cette voiture. La fatalité, la chance – ou la malchance -, je n'arrivais pas à mettre un mot sur ce qui était en train de nous arriver une nouvelle fois. Je m'étais pourtant démener pour exclure toute trace d'attirance que je pouvais ressentir lorsque mes yeux se posaient sur Noam. L'éviter, feindre l'indifférence, imiter une voisine parfaite qui ne désirait que son bien-être. J'avais essayé tout et n'importe quoi pour me convaincre que toute cette machiavélique histoire d'attraction n'était qu'utopie. Pourtant, la réalité me rattrapait toujours, me frappant en pleine figure comme pour me remettre les idées en place. Mais quelle solution pouvait-il y avoir ? Après avoir analysé longuement chaque situation, je m'étais dit que finalement, le dénouement serait le même. Je resterai dans le doute, doucement bordée par une sentiment de frustration et d'aliénation. Continuer ma vie telle qu'elle l'était auparavant était impossible, Noam et moi ressentions parfaitement que quelque chose avait changé depuis cette fameuse soirée à l'hôpital. Par contre, agir de façon irraisonnable me ferait peut-être d'autant plus souffrir. Étais-je vraiment prête à m’enchaîner dans une relation ? Mon voisin me voyait-il vraiment comme une femme pouvant potentiellement dérober son cœur ? Si ça se trouve, je n'étais que l'objet d'une simple attirance physique qu'il convoitait depuis quelques années désormais sans vouloir se l'avouer. Ces interrogations broyaient mon cerveau et me déchiraient intérieurement. Je commençais à croire qu'aucune conclusion ne serait possible et que j'étais tout simplement condamnée telle une meurtrière en proie de désirs inavoués.

Après avoir discuté sur quelques sujets futiles, la situation se voulait à présent on ne peut plus sérieuse. Je n'étais pas une fervente amatrice de divinité et de signes en tout genre, bien au contraire. Pourtant, je devais l'avouer, le destin semblait avoir frappé encore une fois, nous permettant enfin de pouvoir mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. Je redoutais beaucoup ce genre de situation face à Noam, je n'arrivais pas encore à correctement le cerner pour pouvoir agir comme bon me semblait. Pourtant – et à ma grande surprise - , j'avais osé une ultime approche, appuyant mon visage contre l'épaule de mon voisin. Il avait été on ne peut plus réceptif en enroulant mon corps de son bras, m'obligeant à être d'avantage contre lui. Voilà des manières que je ne lui connaissais pas mais qui me plaisaient indéniablement. Lorsqu'il était encore marié avec Juliann, je m'étais souvent questionnée sur son attitude face à sa propre femme : aucune marque d'attention particulière, aucune caresse, aucun sourire complice, le néant. Bien sur, je n'étais pas constamment sous leur toit mais ce constat m'avait tout de même interloqué au tout début. J'en étais venue à la conclusion qu'il n'était pas ce genre d'homme tout simplement, préférant garder un côté plutôt chaste face aux personnes qui l'entouraient. Noam évoqua par la suite la présence de Ginger et Mr Selfried, deux personnes qui personnellement, m'insupportais. Faisant une petite moue à sa remarque, mon sourire cependant contrastait avec ma mine attristée : « Je m'en serai bien passée ! » L'heure était désormais à la camaraderie. Mon voisin m'éloigna considérablement de lui en m'allongeant sur le siège grâce à son poids. Bien évidemment, je me doutais qu'il y était allé d'une main légère afin de ne pas aggraver ma blessure encore fraîche. C'est alors que j'eus le cran d'enrouler mon bras autour de sa nuque afin de pouvoir retrouver ma place initiale à ses côtés. Déposant mon index sur sa bouche pour qu'il ne puisse plus parler l'espace d'un instant, mon regard pétillait de malice. Cependant, sous ses yeux verts, j'avais l'étrange impression de me sentir à découvert, prise au piège par mes propres démons. Comment son visage pouvait-il être irrésistible à ce point ? Après quelques secondes de silence, Noam daigna enfin prononcer quelques mots en éloignant mon doigt de ses lèvres. Ses paroles cependant eurent le don de me faire réfléchir : y avait-il un message caché à l'intérieur ou bien étais-je encore en pleine hallucination ? « Hum... Il y a quand même pire non ? » D'un air faussement détaché, j'avais à mon tour établi une certaine ambiguïté, pourtant consciente que tout ce petit jeu ne nous mènerait nulle part. Noam s'approcha alors délicatement de mon oreille après avoir expulsé quelques unes de mes mèches qui auraient pu se mettre en travers de son chemin. Mes paupières se refermèrent – peut-être pour me forcer à garder un semblant de concentration – en sentant son souffle caresser ma peau. N'était-ce pas là le pire des châtiments ? Sa dernière phrase eut le don de me scier sur place et, avant même que je puisse répondre quoi que ce soit, il s'était à nouveau éloigné de moi pour se remettre correctement sur son siège. Mon voisin semblait étrangement serein, comme si mon regard quelque peu confus était pile la réaction qu'il espérait. Il décida par la suite de se couper du monde en me privant de son regard émeraude. C'est à ce moment la que deux petits êtres imaginaires vinrent se poser sur mes deux épaules comme pour tenter de me raisonner. « Tu attends quoi ? C'est le moment ou jamais Althéa. Tu en meurs d'envie. » Ce petit bonhomme rouge avait marqué un point malgré son ton mesquin. J'approchai alors ma main du corps de mon voisin, prête à saisir l'occasion lorsqu'une autre voix m'interpella : « Non ! Il faut penser aux conséquences, la situation sera d'autant plus difficile par la suite. ». Qui écouter ? La passion ou bien la raison ? Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine tandis que je sentais mon estomac se tordre de plus en plus de douleur. Lorsque je voulus m'adresser aux petits personnages pour réclamer une aide supplémentaire, je constatai malgré moi que j'étais de nouveau seule. Mordillant ma lèvre inférieure presque douloureusement, mon attention se porta vers une petite mèche de cheveux délicatement posée sur le front de mon acolyte. Je pris soin alors de la ramener en arrière et, étrangement, ce geste fut comme un déclic. Ma main vint alors glisser le long de son visage pour ensuite se loger sous sa mâchoire. « Je ne peux plus... » Ce son à peine audible sonnait comme une plaidoirie, un moyen de m'excuser par avance du geste que j'allais commettre. M'approchant lentement du visage de Noam, mes lèvres vinrent alors frôler doucement les siennes. Je ressentis immédiatement un brasier s'éveiller en moi, signe qu'il était temps de passer enfin à une vitesse supérieure. Désormais, mon baiser se voulait ardent, intense : preuve vivante de tout ce que je ressentais depuis tant d'années. Althéa, l'adolescente volage avait laissé place à une femme assumée, prête à se laisser emporter par certains désirs qui la consumaient depuis bien trop longtemps. Je ne voulais penser qu'au moment présent, n'osant même pas songer au prochain regard que mon voisin daignerai m'adresser.
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyLun 4 Juin - 9:52

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Tout était nouveau malgré les apparences. A la trentaine passée, avec une telle situation professionnelle, on aurait pu s'attendre à ce que Noam n'ait enchaîné les conquêtes sans véritablement se poser à cause de son veuvage. On aurait pu croire qu'il avait imaginé mille fois cette situation avant de la vivre réellement. Et pourtant, plus le temps avançait plus il avait l'impression de se retrouver non seulement sous un orage mais sous un brouillard des plus aveuglants. Tout ce qu'il avait appris en la matière, tout ce qu'il avait pensé à propos d'Althéa s'avérait complètement erroné. Oh elle demeurait la voisine aimable serviable et pas écervelée qu'il avait déjà décelée sous ses goûts vestimentaires aiguisés et ses robes acidulées. Il découvrait seulement une femme respectable qui préférait nier ses attirances plutôt que de provoquer les foudres. L'ambiance de la voiture était électrique : il n'y avait pas que le ciel qui déchaînait ses passions. Malgré le calme ambiant, le cœur de Noam n'en faisait qu'à sa tête et sa conscience se divisait en deux pour peser le pour et le contre. Il n'en était pas au stade du diablotin et de l'angelot sur les épaules mais des gestes nouveaux s’immisçaient lentement entre les deux jeunes gens, des gestes tendres ou joueurs, bien différents de ceux qu'ils échangeaient en tant que voisins. Quelque chose se passait ou se passerait c'était inévitable. Lorsqu'il s'avachit sur Althéa pour la faire basculer de l'autre côté, il trouvait là le seul moyen viable d'attirer son attention. A cet instant précis, il se sentait puéril et relativement ridicule mais la jeune femme ne semblait pas du même avis. Elle paraissait même apprécier cette facette de sa personnalité que lui-même ignorait jusqu'alors. Juliann n'avait jamais eu droit à ça elle, elle n'avait eu que rare tendresse intime et sourires passionnés. Ils avaient eu une complicité de couple rapidement, il n'y avait pas eu temps de pour la séduction, elle avait succombé à leur première rencontre. Avec Althéa il devait se battre contre les autres et contre lui-même. C'était là le plus difficile...

Noam s'était mis en tête d'atteindre son oreille pour lui confesser une vérité qui se prouvait à la fois sur le moment et durant toute son existence. Quand il procédait à une introspection de lui-même, de ce qu'il avait accompli dans sa vie, il n'y voyait rien de glorieux excepté la naissance d'Avery. Même son diplôme de médecin généraliste n'atteignait pas le premier niveau sur l'échelle des réussites avec la présence de son fils. Aujourd'hui, son cerveau lui criait enfin de ne plus lui prêter attention. Sa raison avait trop fonctionné, il s'était refusé tellement de choses parce qu'il avait trop réfléchi. A ce train-là, il finirait seul, hypocondriaque, maussade et totalement névrosé. Allô, Noam tu es en train de devenir l'archétype de l'homme avec un balai dans le derrière. Où est passé ton côté australien, ton envie d'aventure et d'imprévus ? Soudain choqué par cette affreuse vérité, il reposa sa tête sur le dossier du siège pour fermer les yeux. Althéa était plus expérimentée dans l'art de laisser parler son corps et son cœur, elle saurait quoi faire. Il se sentait à la fois serein et stressé. Déconnecté, il sentit une main écarter une mèche encore humide de son front. Etait-il épié ? Il ne put réprimer un faible sourire. C'était presque excitant de savoir les yeux bleus d'Althéa posés sur lui, complètement tournés vers lui. Mais alors qu'elle articula quelques mots qu'il comprit à peine, des lèvres se posèrent sur les siennes. Noam venait de faire un bond des années en arrière lors de ce premier et unique baiser trop court, trop chaste, trop inexpressif. Sous la surprise, une main avait saisi le bras de sa voisine. Elle en profita pour accentuer le baiser et c'est à ce moment que le médecin envoya finalement balader les conventions. Il en avait tellement envie... Finalement ses mains retrouvèrent la nuque d'Althéa comme la première fois et il y prit enfin part de toute son âme. Il ne semblait plus vouloir la lâcher, rattraper ces occasions ratées. Il l'embrassait comme il ne l'avait jamais fait auparavant : parfois il s'en détachait une poignée de secondes avant de les approcher de nouveau comme pour tester s'il pouvait maintenant s'en passer. Un faible sourire involontaire se dessinait sur son visage au fur et à mesure que le baiser s'accentuait puis s'apaisait, et réciproquement. Bientôt il se décida à délaisser son visage pour agripper fermement sa taille pour l'attirer à lui, sur lui, contre lui, peu importait du moment qu'il retrouvait cette proximité qui l'avait tant tiraillé lors de la soirée de l'hôpital de Mount Pleasant. L'orage pouvait bien provoquer la fin du monde il ne s'en apercevrait pas. Il ne se rendrait compte de rien pas avant de ne plus avoir de souffle. Entre deux baisers, il profita d'un bref répit pour laisser s'échapper de ses lèvres dans un murmure à peine audible : « Je ne peux plus non plus. » Il avouait là tout ce qu'il avait refoulé. Tout ce contre quoi il s'était battu à renfort d'indifférence et de méfiance venait de lui revenir en pleine figure comme une réalité. Finalement, tout en régulant de nouveau sa respiration, il finit par lever les yeux vers Althéa pour lui adresser un sourire presque timide, presque confus. Qu'allait-elle penser ?
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyLun 4 Juin - 12:06

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Le plus souvent, on me voyait comme la charmante voisine avenante qui savait redonner le sourire à la personne la plus misanthrope au monde. J'avais la capacité de discuter de tout et n'importe quoi sans la moindre gêne, aucun sujet n'était tabou pour moi, voilà là une qualité que beaucoup m'enviaient. Un naturel à tout épreuve, une sincérité hors norme je vouais toute mon attention aux autres. Jamais intimidée par une situation embarrassante, j'arrivais toujours à trouver la solution qui demandait ordinairement beaucoup de réflexion personnelle. Pourtant ce soir-là, sous cette pluie battante et aux côtés de mon voisin, je n'arrivais plus à retrouver cette facette de ma personne. Perturbée, je n'étais plus capable de dissocier mes désirs de ma raison. Tout concordait à merveille et je me voyais déjà blottie dans ses bras après avoir assouvi cette ultime tentation qui me consumaient depuis bien trop longtemps. J'avais tentée de le renier, de l'ignorer mais au final, rien ne fonctionnait car cette attraction était bien trop puissante pour moi. Je me sentais faible et pourtant, la seule idée de retrouver un semblant de proximité me motivait comme jamais. Par chance, Noam fut réceptif à mon approche, d'humeur joueuse, nous étions bien loin du stéréotype même des deux voisins partageant un bout de trottoir. A des années lumières du statut de supérieur, je le voyais désormais comme l'objet de mes convoitises. J'étais prête à céder, à lui offrir mon corps sur le champs, chose qui à vrai dire dénotait indéniablement avec l'image que je me donnais. Je n'y pensais pourtant pas, l'ambiance était propice à un tel rapprochement, il était donc temps de faire tomber nos masques une bonne fois pour toute.

Tiraillée entre deux sentiments, je sentais que j'allais d'une seconde à l'autre succomber à cette fièvre ardente. L'heure était à la séduction, notre attirance était à découvert, un aveugle aurait très bien pu s'en apercevoir. Noam ne me facilitait pas la tâche, préférant fermer les yeux afin de ne pas devoir subir toute tentation. Était-ce là une invitation à agir de mon plein gré ? Fort possible, la décision m'appartenait à présent. Je tentai malgré moi de faire face à cette pression, essayant de peser le pour et le contre en un temps record. Ma conscience se divisait en deux parties distinctes : l'une me poussait à enfin saisir l'occasion, l'autre me certifiait que m'emballer serait une grossière erreur. Bon sang, pourquoi cela devait être si compliqué. Mon choix ne pouvait pas être réfléchi et je savais parfaitement que le lendemain, je ne pourrais pas remettre la faute sur le trop plein d'alcool. J'étais face à moi-même. «  Que faire Althéa ? » : cette ultime interrogation s'agitait dans mon esprit comme un boomerang. Je m'attardai alors sur une mèche de cheveux tombée négligemment sur le front de mon voisin afin de la replacer minutieusement. Devenais-je maniaque à mon tour ? Pourtant, ce geste on ne peut plus anodin sonna comme un déclic.Cette scène était redondante mais les rôles étaient à présent inversés, je devais à mon tour me libérer de son emprise et la seule manière était de lui donner un baiser. Sur le champs. Mes lèvres vinrent alors délicatement se poser sur les siennes prenant soin de saisir sa nuque doucement. Je sentis dès lors la main de Noam contre mon poignet, le cœur battant j'étais décidée à persévérer et c'est en l'embrassant plus franchement que je me sentis soudain beaucoup plus sereine. Il me rendit un baiser on ne peut plus ardent à son tour, enfermant mon visage entre ses dix doigts. Ce geste me fit doucement sourire, n'étions-nous pas en pleine rediffusion ? Absolument pas non. Il y a sept ans, ce petit bécot était encore prude, presque innocent. A présent, nos lèvres se chevauchaient réellement et si auparavant, « chasteté » était le mot prédominant, aujourd'hui « fougue » était le mot d'ordre. J'avais encore du mal à réaliser ce qui se passait à cet instant, pourtant, tout était bien réel. Le souvenir de cette nuit dans cet ascenseur paraissait lointain et semblait étrangement pur. Ce moment-ci se voulait presque érotique et je ne l'aurais échangé pas même pour tout l'or du monde. Noam m’entraîna alors d'avantage contre lui, avait-il lu dans mes pensées ? L’emprisonnant de mes deux jambes, je ne cessais de l'embrasser et, lorsque par malheur mes lèvres se séparaient des siennes, je m'empressais de les retrouver au plus vite. Mes mains vinrent alors glisser le long de son buste pour venir se loger à la frontière de son pull. Je pouvais sentir partiellement sa peau brûlante sous mes doigts, une sensation qui me rendait fiévreuse à mon tour. A bout de souffle, j'avais littéralement oublié que nous étions en plein déluge et quelque part, je bénissais cet orage, désirant secrètement qu'il s'éternise à tout jamais. Une petite pause s'imposait. C'est alors que Noam prononça à son tour quelques mots à peine audibles. Des mots qui eurent le don de me faire sourire : nous étions pris dans au piège ensemble. Je l'observai pendant un moment, n'osant rien dire jusqu'à ce que mon regard se posa vers mon propre décolleté, un regard on ne peut plus évocateur. La chemise qu'il m'avait prêté laissait à peine entrevoir mon dessous dentelé, un détail qu'il avait certainement notifié. Remontant mes yeux vers les siens, je caressai sa joue du dos de ma main en fixant inlassablement ses lèvres, l'envie de les embrasser de nouveau me démangeait. «  Accorde-moi cette nuit Noam. » Mon visage vint alors se poser contre sa nuque, couvrant sa peau de baisers suggestifs. «  Juste cette nuit. » Articulant chaque mots comme si chacun d'eux avaient une importance cruciale, mon ton se voulait presque suppliant. Je ne pouvais me résigner à tout stopper pour me rasseoir sagement sur mon siège. Chez lui, chez moi, au fin fond de cette forêt même, peu m'importait. Je le scrutai à nouveau, plus timidement cette fois-ci, guettant sa réaction. Cependant, je ne pus retenir mes pulsions ravageuses plus longtemps, je m'approchai dès lors de son visage, scellant à nouveau mes lèvres contre les siennes.
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyMar 5 Juin - 8:37

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En un instant tout avait changé. Aurait-il pu prévoir qu'en volant à son secours parce qu'Althéa était tombée en panne sur la route, Noam se retrouverait maintenant à partager sa voiture et à échanger un baiser des plus passionnés là même où Avery posait ses fesses lors des voyages jusqu'à l'école ? Autant dire que le petit garçon n'existait plus à l'heure qu'il était. Il n'était plus ce papa toujours pressé, toujours responsable sans jamais la moindre bactérie sur les mains. Au moment où elle avait décidé de prendre les choses en main, l'homme s'était totalement métamorphosé. L'inconnu au crochet ou n'importe quel bidule de pêcheur pouvait toujours rôder près des vitres du 4x4, ça serait le cadet de ses soucis. L'orage pouvait emporter la voiture d'Althéa derrière eux qu'il ne s'en rendrait même pas compte. S'il n'avait pas la sensation de faire un bond dans le passé, le déjà-vu était pourtant de mise. Ça s'était passé exactement de la même façon il y a presque 7 années excepté qu'il en avait été l'auteur. Il s'était contenté de poser ses lèvres sur les siennes et de les embrasser brièvement comme on aurait fait lors d'un rêve. Aujourd'hui, l'idée avait fait son chemin et la maturité de Noam et d'Althéa les permettait enfin de jouer de ce baiser à leur guise. Il ne put résister au besoin de l'avoir de nouveau tout contre lui à l'image d'un ascenseur exigu. La jeune femme en profita pour le bloquer de ses jambes interminables et cette idée d'une telle liane autour de lui manquait de le faire défaillir dans la seconde. Dès lors qu'il sentait ses mains à la lisière de son col, sa peau prenait une température incandescente, provoquant des bouffées de chaleur le long de sa colonne vertébrale. Le temps extérieur était froid et pluvieux mais l'intérieur de la voiture avait elle pris un tout autre climat. A son tour, il se confiait, il livrait toutes les choses tues et retenues depuis la soirée de l'hôpital. Le déclic s'était produit pendant cette occasion, il avait enfin compris pourquoi il avait fait un tel affront à Juliann et pourquoi c'était tombé sur la douce baby-sitter et non les séduisantes étudiantes qu'il fréquentait tous les jours.

Lorsqu'ils se séparèrent pour une courte durée, le regard d'Althéa s'attarda un instant sur le décolleté qu'avait créé sa chemise beaucoup trop longue. Elle n'avait laissé que les trois premiers boutons ouvert mais c'était suffisant pour donner à Noam une vue des plus imprenables. Elle portait encore de la dentelle noire et ce détail n'était pas pour le calmer sur ses ardeurs. Il avait eu un tel souvenir de ce tissu sur une robe qu'il pouvait encore décrire jusqu'aux coutures... Quand il releva les yeux – sans s'être soucié d'être pris en flagrant délie cette fois-ci, elle le supplia presque de lui offrir cette nuit. Le pensait-elle capable de la repousser maintenant ? De la conduire jusqu'à chez elle après avoir attendu patiemment le dépanneur ? En parlant du loup, il eut un sourire taquin et demanda, faussement inquiet : « Et le dépanneur ? » Cette question rhétorique ne nécessitait même pas de réponse. Ce mec, il s'en foutait royalement comme de la guigne. S'il fallait mettre les mains dans le cambouis après cet instant, il le ferait avec fierté quitte à ruiner ses mains si nettes. Bien sûr qu'il ne pouvait pas faire marche arrière et il était bien décidé à revendiquer cette attirance pour la future biochimiste. Tandis qu'ils s'embrassaient de nouveau, Noam se sentait subitement trop inactif. Ses mains prirent possession de sa propre chemise pour entreprendre de défaire un à un les boutons. Il allait prendre enfin le temps de l'admirer comme sa plastique parfaite l'exigeait. Il infiltra ses mains dans la chemise ouverte pour saisir les hanches d'Althéa. Ce n'était qu'en gardant un contact physique avec elle qu'il parvenait à éloigner son visage du sien à contrecœur. Tandis qu'il s'enfonçait dans son propre siège tel un amateur d'art, il la fit basculer légèrement en arrière pour pouvoir la contempler dans son ensemble. Elle était sublime. Il avait connu pas mal de femmes surtout avant son arrivée aux États-Unis mais il n'avait pas souvenir d'un tel corps. Au fil du temps, ses goûts s'étaient aiguisés et ça en plus de son veuvage, il n'aurait pas cru trouver quelqu'un et de l'autre bout de la rue qui plus est. N'y tenant plus, il colla ses lèvres sur sa clavicule et son épaule pour y parsemer quelques baisers ardents. Il descendait lentement sur son buste et s'arrêtait à l'orée de la dentelle noire. Il se sentait fiévreux et ses doigts qui s'enfonçaient dans la peau d'Althéa le trahissait largement. Remontant légèrement son visage, il garda pourtant sa tête près de son cou. Il s'y sentait à la fois serein et étrangement agité. Il était demandeur, il voulait réclamer, il en voulait plus. Sa respiration avait suivi son organisme et Noam inspirait et expirait par la bouche, contrôlant du mieux qu'il pouvait les souffles qui s'échouaient sur Althéa. Pourquoi s'était-il posé tant de questions ? Pourquoi s'était-il braqué comme la biche que l'on pourchassait ? Elle n'était pas comme Juliann, elle n'était pas Juliann... Tout allait être différent, c'était indispensable.
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyMar 5 Juin - 10:59

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La panne, l'orage, toutes ces péripéties étaient en réalité bénites. L’Immortel avait enfin décidé d'être clément envers nous, permettant enfin à mon voisin et à moi de nous libérer de cette aliénation qui nous torturait depuis bien trop longtemps. Si j'avais su que ce fameux accident d'ordre mécanique aurait engendré de telles conséquences, je l'aurais moi-même provoqué. J'avais appelé Noam innocemment, sachant pertinemment qu'il ne me laisserai pas dans un tel embarras. Jamais je n'aurais pensé qu'un moment plus tard, nous échangerions un baiser on ne peut plus significatif à sur la banquette arrière de son véhicule. Bien entendu, lorsque le médecin m'avait gentiment proposé de m'abriter à l'intérieur, l'idée avait gentiment effleuré mon esprit pour disparaître cependant dans la seconde suivante. Il ne fallait pas être dupe, l'ambiance était on ne peut plus propice à un rapprochement, les endroits exiguës commençaient à être notre tasse de thé. Toutefois, je ne m'imaginais pas me jeter à corps perdu dans ses bras, bien trop craintive de subir un refus catégorique. Noam était la personne la plus mystérieuse qu'il m'était donnée de connaître, appréhender ses réactions était presque impossible à moins d'user de magie noire. Je ne m'étais donc pas risquée à lui faire quelques avances, préférant user de mon humour pour contourner le sujet. Peu à peu, nous nous étions pourtant inconsciemment rapprochés, permettant de retrouver un semblant de complicité. Un sourire par-ci, une allusion par-là, feindre l'indifférence devenait de plus en plus ardu. Peut-être car au fond, nous ne voulions pas passer pour deux simples voisins ni comme deux coéquipiers qui partageait de temps à autres un café ensemble. Désormais tout sonnait comme évident. L'inévitable s'était alors produit, permettant enfin de nous confesser notre attirance mutuelle. Je prenais à présent un malin plaisir à lui offrir un baiser on ne peut plus évocateur, parcourant son buste de mes mains afin de ne rompre au grand jamais ce contact.

Le vent se déchaînait, l'orage battait son plein, la nuit tombait et les températures descendaient à vu d’œil. Pourtant, à l'intérieur l'ambiance demeurait on ne peut plus électrique. Vouée à lui donner tout ce qu'il pouvait attendre, je dus cependant reprendre mon souffle sentant mon sang se déchaîner à l'intérieur de mes veines. J'avais néanmoins prit soin d'entourer Noam de mes jambes ce qui me permettait de garder une certaine proximité, une proximité qui était de l'ordre du besoin à ce moment même. Mais, je devais m'assurer qu'il m'offrirait également cette nuit, je ne voulais pas me risquer à croire monts et merveilles pour ensuite retomber de haut. La réponse de mon voisin, bien que douteuse, me fit doucement rire. J'avais complètement oublié que nous étions censé attendre sagement un garagiste tout comme la raison de notre présence ici. Peu m'importait, cet homme pouvait bien faire le tour de la terre s'il le voulait, je n'en tenais plus compte. Liant à nouveau mes lèvres contre les siennes, je me demandais s'il m'était déjà arrivée de ressentir un tel désir pour quelqu'un. Bien sur que non. Mon voisin représentait à lui seul l'objet de toutes mes convoitises. Le simple fait de sentir son corps contre le mien me faisait divaguer et pour cause, une vague de chaleur me submergea lorsque je vis peu à peu les doigts de Noam défaire doucement les boutons de sa propre chemise. Le regard que j'avais précédemment jeté vers mon décolleté avait sûrement été bénéfique, pour mon plus grand bonheur. Je sentis dès lors un feu parcourir mes reins quand ses mains vinrent se déposer contre mes hanches. Je m'étais cambrée immédiatement – un geste qui devait lui être familier – pour ensuite à peine me reculer tout comme lui. C'est alors que mon acolyte se mit à me contempler, que dis-je, à me dévorer des yeux pendant un moment. Il semblait détailler chaque parcelle de mon buste et, inévitablement, j'avais l'impression de me retrouver nu sous son oeil expert. Le médecin vint alors embrasser mon épaule pour descendre délicatement vers mon décolleté, s'arrêtant à la frontière du tissu qui recouvrait encore ma poitrine. Mordillant ma lèvre inférieure, je penchai légèrement ma tête en arrière afin de le laisser se blottir contre mon cou. Son souffle brûlant me donnait le tournis, et si tant bien que mal je m’atterrais à contrôler mon pouls, ma respiration était pourtant inéluctablement saccadée. Concrètement, je ne connaissais plus mon identité actuellement ni même la raison de ma présence ici. Althéa ? Oui, ça devait être ça. Je ne voulais plus me torturer l'esprit, préfèrent savourer chacun de ses gestes passionnés. Me reculant légèrement, je fis glisser sa chemise le long de mes épaules pour la faire tomber derrière moi sans pour autant lâcher son regard émeraude. J'étais à présent en dessous presque affriolants et, sans lui laisser le temps de dévisager à nouveau la dentelle, je vins saisir son visage d'une manière presque féline pour l'embrasser une énième fois. Comment se lasser de ses baisers ? Ils étaient tout simplement plus divins les uns que les autres. Pivotant sur le côté afin de m'allonger sur les deux sièges, j’entraînai Noam dans ma chute. Je glorifiais d'ailleurs sa folie des grandeurs, un cabriolet aurait été beaucoup moins adapté à la situation. Sur moi, je pouvais sentir son corps dans les moindres détails, une distance qui ne fit qu’accroître mon envie dévorante. Mes doigts glissèrent lentement vers le bas de ses reins pour venir se loger une bonne fois pour toute sous les coutures de son pull afin de parcourir le sens inverse. Soulevant et retirant cette laine trop encombrante, je pouvais désormais profiter de son torse nu contre le mien. Je décidai cependant d'échanger nos places afin de pouvoir le couvrir de baisers à mon tour. Mes lèvres caressantes glissaient à présent le long de son torse, un torse divinement sculpté qui semblait fuselé à la perfection. Remontant vers son cou, je restai là quelques instants, humant son parfum délicieusement envoûtant pour ensuite reprendre ma route. Après l'avoir embrassé de nouveau, je me redressai sur lui et, sans crier garde, je vins alors saisir ses poignets afin de diriger ses mains vers l'ouverture de ma lingerie. Noam avait désormais face à lui une femme en proie de séduction, bien loin de l'adolescente qu'il avait connu autrefois... Comment avais-je pu résister à une telle tentation pendant si longtemps ? Nos deux corps brûlants étaient destinés l'un à l'autre, une évidence qui avait pourtant mit un moment à s'imposer sur notre chemin.
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyJeu 7 Juin - 7:28

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C'était un rêve qu'il vivait là. La jeune femme qu'il avait tant convoitée en secret, sa collègue et voisine qu'il croisait tous les jours, elle n'avait pas pu être sur la même longueur d'ondes que lui depuis le début. Après tout qui garantissait à Noam que ces minutes exceptionnelles coincés dans un ascenseur n'avait pas été un simple divertissement pour Althéa ? Elle aurait très bien pu se laisser prendre au jeu parce qu'elle avait enchaîné quelques flûtes de champagne et qu'elle ne le trouvait pas fondamentalement repoussant. Beaucoup de femmes comme elle, ambitieuses et indépendantes, refusaient toute attache qui pourrait laisser croire qu'elles ne demeuraient que des femmes vivant au crochet de l'homme. De nos jours, les tendances en matière de séduction s'inversaient. C'étaient les femmes qui prenaient plus souvent le pouvoir pour savoir qui séduire, quand et où se laisser charmer. Noam qui était un grand oisif orgueilleux avait vu dans cette évolution des mœurs un moyen de tester son pouvoir d'attraction et d'expérimenter le flirt vu par la gente féminine. C'était lui qu'on abordait, qu'on invitait, parfois même dont on voulait payer le verre. Mais cette dernière chose était encore la seule sur laquelle il insistait. Avec Althéa tout avait été différent. Ils s'étaient attirés l'un vers l'autre, ils s'étaient repoussés. Ils s'étaient tournés autour, ils s'étaient contentés de peu. Maintenant qu'il avait eu enfin le courage et l'autorisation d'approfondir cette liaison autrefois amicale, il ne comptait plus reculer. Il lui avait même cédé l'occasion de faire le premier pas et elle n'avait pas longtemps hésité. Bien qu'elle le dominait maintenant de par sa position, elle lui appartenait enfin et ce jusqu'au lendemain, au moins. Il avait accepté de laisser tomber ses barrières de père célibataire, d'agir comme il l'avait voulu sans craindre les possibles conséquences. La tempête dehors faisait rage, criant au monde sa colère mais l'intérieur du 4x4 des Wilder-Smith était agité d'une autre atmosphère à la fois sensuelle et terriblement pressés. A croire que les deux jeunes gens avaient déjà perdu trop de temps en doutes et méditations.

Quand il déboutonnait sa chemise jadis utilisé pour réchauffer le corps d'Althéa, celle-ci ne l'en empêchait pas. Il n'aspirait qu'à la débarrasser de chaque parcelle de tissu qui recouvrait sa peau pour mieux l'apprécier. Noam ne réfléchissait plus. Il aurait pu passer des heures entières à admirer cette silhouette qu'il avait imaginé dans ces nuits d'insomnie, à remplir sa mémoire d'images qui resteraient gravés quoiqu'il arrive. Mais il avait trop envie d'elle pour demeurer immobile, il était trop avide de reprendre le moment de l'hôpital malheureusement écourté par le retour à la réalité que Ginger s'était fait un plaisir à leur rappeler. Althéa finit par faire tomber le vêtement avant de saisir son visage pour l'embrasse. Il ne se lassait pas de ses baisers félins et électrisants. Il ne se remémorait pas d'une telle ferveur quand il lui avait donné un baiser volé il y a plus de 6 ans. Elle ne l'avait pas repoussé mais elle n'en avait pas réclamé plus. Se rattrapait-elle aujourd'hui tout comme lui ? Sans qu'ils ne séparent leurs lèvres, Althéa bascula en arrière tout en l’entraînant au-dessus d'elle. Il en profita pour se rapprocher un peu plus d'elle sans y mettre tout son poids cependant. Il bénissait intérieurement ce bolide hors de prix pour un jeune résident comme lui qu'il avait eu scrupule à acheter il y a 2 années à peine. Juliann n'avait jamais supporté les grosses voitures, il avait du se contenter du modèle en-dessous jusqu'à ce qu'il ne soit libre de ses achats. Tandis qu'elle atteignait son dos pour retirer ce pull devenu trop encombrant, les mains de Noam descendaient jusqu'à ses hanches puis ses cuisses en une caresse. Lorsqu'elles furent parvenues derrière ses genoux, il l'attira d'un coup sec à lui avant qu'Althéa ne décide d'échanger les rôles. Ce geste soudain arracha un faible rire à Noam. Elle avait des ressources... Elle s'attaqua à son torse qu'elle découvrait pour la première fois et au ressent ide ces baisers, les muscles que Noam s'était forgés durant son adolescence n'était pas pour lui déplaire. Il n'avait jamais été très robuste et n'avait pas hérité de la carrure imposante de son père. Néanmoins il ne s'en portait pas plus mal et avait préféré une musculature discrète mais bien présente à des biceps imposants et ouvertement trop factices. Le souffle du médecin évoluait au gré des actes de la jolie blonde : tantôt modéré, tantôt affolé par le mirage. Elle entreprit de saisir ses poignets pour les mener jusqu'à l'agrafe de son sous-vêtement. Pensait-elle qu'il ait besoin d'un guide ? Noam savait bien se débrouiller seul mais c'était cette prise en main qui l'exaltait davantage. Tout en se redressant légèrement grâce à ses muscles abdominaux, il libéra enfin l'ouverture d'un mouvement habile. La lingerie alla rejoindre les autres en bas de la banquette et immédiatement Noam eut besoin que leurs peaux ne se touchent de nouveau. C'était un contact nouveau et pourtant tout aussi agréable que les autres. Abritant sa main dans sa nuque, entremêlant ses doigts à ses cheveux blés, il s'approcha de son visage pour lui murmurer un simple : « Tu es époustouflante. » La redressant un peu plus droite, sa bouche entreprit de tracer un chemin imaginaire qui partait de sa mâchoire et chutait adagio jusqu'à son ventre plat, s'attardant sur cette poitrine parfaite. Ses baisers relevaient du frôlement mais ses lèvres brûlantes suffisaient à trahir tout le désir qu'il avait pour elle. Ses mains tenaient fermement sa taille pour la maintenir droite, et la droite aspira à dézipper la fermeture de sa jupe. L'attente était de plus en plus compliquée. Il faisait de son mieux pour lui montrer le meilleur aspect de lui envieux, lui faire comprendre qu'il la respectait tout autant qu'il la voulait mais au fond de lui, il réprimait une pulsion plus animale qui lui ferait arracher ses vêtements avant de la posséder comme si elle avait été à lui depuis toujours. Juliann n'avait jamais eu droit à une telle finesse, jamais...
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyVen 8 Juin - 8:12

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Un mirage, peut-être même un rêve que m'accordait mon inconscient afin de soulager mon esprit de toutes ces pensées quelques peu insolites. J'envisageais toutes les possibilités possibles et inimaginables, pourtant, je devais me rendre à l'évidence, tout était bien réel. Chaque détails, chaque baisers, chaque caresses, plus rien ne m'échappait comme si je voulais à tout prix mémoriser ces quelques minutes qui nous étaient offertes. J'ignorais si cela se reproduirait un jour, après tout, peut-être n'était-ce là que les conséquences d'un moment propice au rapprochement. Tout comme dans cet ascenseur où nous nous étions confiés notre attirance mutuelle ou bien, comme il y a sept ans, lorsque nous avions partagé un bref baiser, sans attache ni sans lendemain. Adolescente, j'avais bien cru à une avance signifiante puis, j'en avais conclu que vu les circonstances, Noam avait préféré simplement se libérer un instant de cette colère dévorante qui l'habitait constamment. Par chance, j'avais été sur les lieux à ce moment-là et, je m'étais même laissée croire que je l'attirais ne serait-ce qu'un tout petit peu. Une supposition qui m'avait fait longtemps rêvasser, l'ignorance de la jeunesse sûrement. Pourtant, j'avais fait preuve de maturité – ou de timidité – en gardant ce secret bien caché au fin fond de ma mémoire. Nul n'était au courant de ce pêché et c'est ce qui rendait la chose si particulière : ce moment m'appartenait, il nous appartenait. Tout comme ce soir-là. Le ciel avait été clément, il nous avait enfin permis d'assouvir cette ultime tentation une bonne fois pour toute. Aucun de nous deux ne réfléchissait à présent, nous nous laissions simplement guider par nos envies les plus réservées, celles que nous avions refoulés pendant tant d'années. Je ne savais pas encore quelles en seraient les conséquences, peut-être allions nous simplement nous adresser un signe de main le lendemain en ramassant notre journal. Peut-être que lors d'une réunion à l'hôpital nous nous en tiendrons qu'aux simples formalités. Peut-être allions-nous nous sentir honteux de ce qu'il venait d'arriver, faillant lâchement à quelques désirs inavoués... Rien n'était sur mais je ne pouvais pas me permettre de cogiter sur la question pour le moment. La température gravissait les échelons à une vitesse grand V et si dehors, le ciel faisait rage, l'ambiance était tout autre à l'intérieur du véhicule.

Les quelques morceaux de tissu qui recouvraient nos deux corps commençaient à être de trop. Si auparavant, Noam m'avait gentiment prêté sa chemise pour me réchauffer, elle n'avait cependant pas fait long feu. Ne tenant plus, j'avais pris l'initiative de l'enlever afin qu'elle puisse finir sa route de son côté. Désormais, la seule présence de mon voisin me vivifiait et me permettait petit à petit de lui dévoiler mes formes qu'il avait précédemment furtivement frôlé. Sans plus attendre, je saisis une nouvelle fois son visage afin de retrouver ses lèvres qui m'avaient bien trop manqué. J'étais faible, essoufflée, vulnérable même mais je n'en tenais pas compte, plus rien n'avait d'importance si ce n'est nous deux. Moi qui croyait avoir été au summum de l'érotisme quelques jours plus tôt, je n'étais pas au bout de mes peines à présent. Sans cesser de l'embrasser, je pris l'initiative de nous faire basculer sur cette fameuse banquette afin de laisser place à un peu plus d'intimité. Je voyais à présent un tout autre Noam, cruellement attirant et on ne peut plus entrepreneur. Tandis que je retirais son pull, il prit un malin plaisir à parcourir mon corps de ses doigts pour ensuite m'attirer d'avantage vers lui. Nous n'étions qu'au début de cette étreinte et je me sentais déjà faillir, certainement l'accumulation de toutes ces pulsions refoulées. Cependant, je ne tardai pas à reprendre du poil de la bête en échangeant nos places. Un geste qui amusa manifestement mon voisin, me trouvait-il trop audacieuse ? Si mes quelques expériences m'avaient forgé un certain savoir faire, je ne pensai pas non plus être une déesse en la matière. Et puis, ne dit-on pas que toutes les premières fois sont quelque peu périlleuses ? Je me mis donc à parcourir son torse de baisers, variant leurs intensités : tantôt caressants, tantôt plus ardents. Je ne m'étais jamais amusée à imaginer ce que cachait cette fameuse chemise qu'il portait quotidiennement et je n'aurais très certainement pas pu supposer que son buste était si parfaitement sculpté. Je remontais lentement vers son cou pour achever mon parcours puis, d'un mouvement fluide, je me redressai sur lui, prête à gravir un nouveau pallier. En temps normal, je n'aimais pas trop me précipiter et brûler les étapes, pourtant, ce soir-là, j'étais prête à accélérer la cadence pour pouvoir enfin l'avoir à moi toute seule. Doucement, je saisis ses deux poignets afin de les amener vers l'ouverture de mon dessous : l'idée de me retrouver dévêtue devant lui était quelque peu intimidante mais à la fois terriblement émoustillante. Noam ne tarda pas à me rejoindre à son tour et, d'un geste presque automatique, il dégrafa ma lingerie afin de l'envoyer à l'encontre de ses autres partenaires. Je sentis dès lors son corps contre le mien ce qui eut le don de provoquer un frisson incontrôlable le long de ma colonne vertébrale... Divin. Mon voisin n'hésita pas à me complimenter, sa voix résonnant comme le plus merveilleux des effleurements. Esquissant un petit sourire, je n'eus pas le temps de lui répondre quoi que ce soit puisqu'il ne mit pas longtemps à parcourir mon buste de ses lèvres, tout comme je l'avais fait auparavant. J'agrippai tout de suite un bout de couverture à côté de moi, une manière de contrôler tant bien que mal ma respiration même si, ce simple geste suffisait à trahir cette fausse sérénité. Plus il descendait, plus je divaguais : mes muscles se contactai contre mon gré, c'était inévitable, nous avions attendu bien trop longtemps. Mordillant ma lèvre inférieure, je luttais de toutes mes forces pour ne pas ruiner ce moment de séduction qui commençait à devenir difficilement supportable. Noam s'attarda en même temps sur la fermeture de ma jupe, cet avant-dernier vêtement qui me séparait encore de son corps. Une fois que son visage fut à porté de main, je l'embrassai de nouveau mais cette fois-ci d'une manière beaucoup plus fiévreuse. J'arrivais à saturation et ce côté félin de ma personne me permettait de lui montrer à quel point je le désirais. Aussitôt, j'échangeai à nouveau nos places et, sans quitter son regard émeraude, je fis glisser mes deux mains le long de sa musculature pour arriver jusqu'à sa ceinture que je défis presque immédiatement. Lorsque nous nous étions retrouvés dans cet ascenseur, je n'avais pas franchi ce cap, préférant m'en tenir à la simple confidence de notre attirance mutuelle. A présent, c'était en quelque sorte un geste symbolique, une manière de rompre à tout jamais, notre statut de simples voisins. Lentement, je dézippai la fermeture de son pantalon d'un geste presque emblématique en usant de mes doigts quelque peu baladeurs. Passant mes mains au creux de ses reins, je fis glisser cet énième tissu en m'attardant un peu plus sur son fessier. Mes caresses se voulaient incendiaires, entreprenantes même tandis que mes baisers se voulaient plus doux et délicats. Je m'approchai de son oreille afin de lui chuchoter quelques mots évocateurs. Il était temps de se rendre.
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 10 Juin - 0:55

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Tout était parfait. Noam aurait pu la jouer gentleman : l'emmener dîner ou voir un film dont elle rêvait nuit et jour. Il aurait pu lui sortir ses fleurs préférées dont elle aurait parlé au détour d'une conversation futile – il avait le don pour retenir les détails parfois les plus insignifiants quand il s'entretenait avec quelqu'un. C'était la mémoire sélective du médecin et s'il oubliait l'anniversaire d'un collègue de longue date, impossible d'oublier qu'il aimait les mirabelles glacées au petit-déjeuner. Il aurait pu vouloir faire ça dans les règles indispensables de la séduction mais dès le début, sa relation avec Althéa était sorti de l'ordinaire. Elle avait eu quelque chose d'énigmatique, d'inexplicable, de redoutable mais pourtant évident. Ils se trouvaient maintenant à l'arrière d'une voiture durant un orage impétueux comme des adolescents lors de leurs premiers ébats cachés parce qu'ils en étaient presque honteux. Alors qu'il découvrait une vue imprenable sur sa stagiaire sur cette large banquette, il n'aurait jamais pu croire assister enfin à ce moment tant imaginé. Oui maintenant il pouvait l'avouer. Tel l'amoureux transi et trop timide, il s'était contenté de la rencontrer dans ses rêves, de la dessiner telle qu'il la voyait et d'en profiter dans ses songes sans crainte du lendemain. Enfin, Althéa retrouva sa position initiale, tout en profitant pour porter sa main à sa ceinture. Ce geste était symbolique, ils le savaient. Dès lors qu'elle serait retirée, la boucle était bouclée. Ils ne pourraient plus reculer et se dissimuler sous des excuses confuses. Mais qui en avait envie à présent ? Elle faisait glisser son pantalon, n'oubliant pas de s'attarder sur des zones clef de son anatomie. C'était d'un plaisir sans nom, d'un divin incontestable. Sans la quitter des yeux, Noam soupirait d'un bien-être qu'il pensait presque avoir quitté pour toujours. Il ne pouvait plus renier combien il la désirait à cet instant et les quelques mots qui parvinrent à son oreille suffirent à céder à la tentation ultime. L'homme se pencha alors sur elle, vint jusqu'à elle enfin pour rattraper tout ce qu'il avait manqué. Au moment même où il avait pris possession d'elle, Noam cessa alors toute pensée, toute réflexion qui n'avait rien avoir avec la créature entre ses mains et contre son corps. Elle avait eu raison de lui.

La tête contre son cou, Noam Isaac Wilder-Smith volait lentement de nouveau vers la réalité. Son souffle était saccadé, son regard fiévreux et le faible sourire endormi qu'il arborait laissaient croire qu'il n'avait pas connu tels délice et volupté depuis la nuit des temps. Il gisait presque sur elle, ses mains encore fermement agrippées à sa taille. Il lui avait fait l'amour avec toute l'ardeur et la tendresse dont il était capable dans sa vie. Il avait envie de s'endormir, de laisser la sérénité de ce moment l'emporter vers un sommeil enfin paisible. Et lui-même savait qu'une nuit tranquille n'était pas survenue depuis très longtemps... Il ne savait pas quelle heure il était, la soirée était certainement bien entamée mais était-il seulement minuit ? Alors qu'il relevait ses yeux verts jusqu'aux prunelles de la jeune femme, il se contentait de lui sourire. Des flashs et images alléchantes lui revenaient déjà et l'émoustillaient de nouveau mais il était trop bien pour espérer réitérer la chose tout de suite. Il avait envie de prononcer quelques mots, d'essayer seulement de traduire ce qu'il ressentait mais c'était pour l'heure impossible. Lui qui n'avait jamais été doué pour la parole ne pouvait se résoudre à gâcher ça. Mais la fatalité s'en chargea pour lui. Dans un timing qui dépassait tout entendement – jusqu'à renier le coup du hasard, le ronronnement d'un moteur devenait peu à peu plus clair à leurs oreilles. Levant soudain la tête pour regarder à travers le pare-brise arrière, il dut frotter la vitre pour espérer voir quelque chose sous cette buée. Quand une lumière orange tournoyante apparut au détour d'un virage, le juron soudain de Noam dissipa tout doute : « Oh merde. » S'il avait désormais eu la bravoure d'assumer sa fascination pour Althéa, il ne supporterait pas l'humiliation publique de se faire prendre dans une telle posture. Il retrouva énergie et efficacité et parvint à enfiler boxer, pantalon et chaussettes dans un temps record. Tandis que le claquement d'une portière résonna, il acheva de mettre ses chaussures et de passer sa tête dans le col de son pull. Sans se préoccuper d'Althéa, il s'extirpa de la voiture, tentant tant bien que mal de paraître tout à fait normal. A vrai dire, il sauvait la mise à la jeune femme qui de toute évidence n'aurait pas réagi aussi prestement. La longueur d'une femme à s'habiller, il n'y avait que cet adage de véritable... Venant à l'encontre d'un dépanneur plutôt énervé, il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'on l'interrompit : « Ok mon gaillard. C'est bien gentil d'être venu à la rescousse de la demoiselle, j'ai cru que j'arriverai jamais ici. Tu le croiras ou non mais je suis tombé sur une autre urgence sur la route. A croire qu'on m'attend comme le messie. » Il éclata d'un rire tonitruant et la spontanéité rustique de l'homme acheva de détendre Noam. « Ok, on fait comme ça. Il est déjà plus de 22 heures, je suis déjà sur mon tarif de nuit et vu les cordes qu'on se tape, j'ai hâte de rentrer chez moi retrouver ma femme si tu vois ce que je veux dire. Mon garçon, tu ramènes la dame chez elle – j'espère que vous habitez dans le même coin. J'embarque sa voiture dans le garage dont voici la carte et elle ira voir ce qu'il en est demain. Ok ? » Il n'était même pas essoufflé à débiter autant de mots si vite et il ne remarquait même pas la difficulté de Noam à tout saisir. Il allait parler quand une nouvelle fois : « Au fait elle est où la petite dame ? Dis-moi que ça n'est pas toi qu'avait une telle voix au téléphone hein ? »
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MessageSujet: Re: Damn it, my car ! | Noam.   Damn it, my car ! | Noam. EmptyDim 10 Juin - 3:07

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Une accalmie. L'orage se dissipait peu à peu tandis que nos deux corps aspiraient à un peu de sérénité afin de profiter d'avantage de ces images qui n'étaient à présent que de simples souvenirs. Noam et moi avions tardé avant de franchir cet ultime cap. Nous nous étions rencontrés par le plus grand des hasards, j'avais été la simple baby-sitter qui venait garder son fils de temps à autres mais également, l'objet d'un minime adultère. Cette relation frivole n'avait pas plus évolué au cours de ces dernières années, nous nous en étions tenus au secret, préférant ne pas rompre notre bonne entente habituelle. Petit à petit, j'étais devenue une femme à proprement dit, laissant de côté cette jeune adolescente qui avait auparavant le béguin pour son voisin. Je m'étais convaincue que ce n'était qu'une simple passade où je prenais un malin plaisir à rêvasser sur ce que serait ma vie aux côtés de Noam. Pourtant, tout était évident à présent. Tandis que nos vêtements s’échappaient à une vitesse fulgurante, je ne pouvais me résigner à feindre l'indifférence à présent : je le désirais comme jamais, j'aurais pu le hurler haut et fort, c'était tout simplement divin. Sentir son corps contre le mien était une sensation on ne peut plus jouissive, je me sentais libérée, sans gêne de devoir contrôler constamment mes faits et gestes à son égard. Mes mains pouvaient se balader où bon leurs semblaient, mes lèvres étaient incroyablement attirée vers les siennes, je n'aurais su décrire ce que je ressentais à cet instant précis. Je ne réfléchissais plus, j'avais seulement l'impression d'être à l'intérieur d'une bulle opaque où personne ne pourrait nous entendre ni nous voir et où je pourrais enfin me laisser porter par cet acte fiévreux.

Essoufflée et transpirante, je commençais petit à petit à raccorder mes pensés. Tout ça était bien réel. Je n'avais aucune notion du temps ni de l'espace, je repensais simplement à ce qui venait d'arriver, rembobinant continuellement ce film coincé dans ma mémoire. Le fait de sentir le souffle saccadé de Noam contre mon cou me rappelait indéfiniment chacun de nos gestes, ceux qui nous avaient amené à un tel état. J'étais exténuée et pourtant, lorsque mon voisin daigna me regarder de nouveau, je me sentis petit à petit faillir de nouveau. Je ne trouvais pas de mots, nos prunelles suffisaient à parler pour nous et je profitais à présent de ce sentiment de confiance. J'ignorais encore la tournure des événements et si à présent, je me sentais on ne peut plus en confiance, je me doutais bien que le lendemain serait plus délicat. Captivée par ses lèvres, je ne mis pas longtemps à les embrasser délicatement - une dernière fois - avant que la réalité chamboule de nouveau ce moment d'exception. A travers la vitre embuée, je pus percevoir une étrange lumière orangée et, à la suite de l'injure de Noam, je m'exclamai à mon tour comme pour conclure sa phrase : «  Le dépanneur ! » Mon voisin de rhabilla en un temps recors, j'en aurais presque pu être époustouflée pourtant, je devais m'activer à mon tour. Tandis qu'il sortit afin d'accueillir très certainement le mécanicien, j'enfilai à mon tour mes sous-vêtements, ma jupe, ma blouse – laissant à contre cœur sa chemise – ainsi que mes talons qui, je l'espérais, tiendraient le coup face à ce chemin humide. Je pris soin tout de même de jeter un œil au rétroviseur central afin que mon visage ne puisse rien trahir. Sortant enfin de la voiture, j'entendis l'homme s'enquérir quant à la personne qu'il avait eu au téléphone. C'est à ce moment là que, habitée par un naturel presque parfait, je saisi ma chance afin de pouvoir enfin lui adresser quelques mots. «  Non c'est bien moi. Bonsoir. Avant toute chose, pouvez-vous simplement ouvrir la serrure ? Les clefs sont à l'intérieur et j'ai des affaires personnelles à récupérer avant toute chose.  » Je lui adressai bien sur un sourire chaleureux afin de mieux l'encourager. En deux temps, trois mouvements, il acheva sa mission confiée par mes soins et je pus donc prendre mon sac ainsi que la pile de dossier qui m'attendait. « Merci beaucoup. Je passerai en fin de matinée. Bonne soirée. » Tout en lui serrant la main, je glissai un petit billet pour le remercier de sa bravoure, les dépanneurs dans son genre étaient tout de même en voie de disparition. Sans ajouter une seule parole, Noam et moi nous dirigeâmes à nouveau vers son 4x4 mais en laissant cette fois-ci cette fameuse banquette arrière derrière nous. Dans un silence de cathédrale, je regardai le paysage défiler sous mes yeux et, lorsque nous sortîmes enfin de Fall's Bridge, nous nous jetâmes un dernier coup d'oeil nostalgique, comme pour conclure cette soirée mémorable.
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