SARAH & BROOKE ♥
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La boutique ouvre à 9h, mais j'essaie toujours d'être là 1h plus tôt. Le temps de regarder mon courrier de la veille, de ranger un peu quelques papiers. Il faut aussi savoir que je suis la seule à faire l'installation du magasin, je veux dire par là, la présentation des collections etc... je veux que tout soit parfait, du moins le plus possible. Mes employés se chargent principalement de la clientèle, ce qui est déjà un très gros travail et je suis fière d'eux. D'ailleurs, tous les matins je passe au Starburcks non loin d'ici et j'apporte les cafés et les croissants, pour bien commencer la journée. C'est une chose qu'ils apprécient et j'en suis contente. Je suis une Boss plutôt cool en fait ! Ce matin j'attendais avec impatience l'arrivée de notre nouvelle collection, le Printemps se termine et l'Eté arrive, il est temps de sortir les robes, les shorts, les bikinis chères demoiselles ! Sans oublier les hommes, pour eux ce sera pantalons très légers, ainsi que de chouettes chemises et pour faire un style vintage, les bretelles sont de retour, let's go !

Il était temps que j'installe dans les vitrines la nouvelle décoration. Collection vintage, collection anglaise. Ca sentait bon mon chez moi, ça me faisait un bien énorme et un sourire se dessinait sur mon visage. D'ailleurs, tout comme chez moi, j'ai voulu installer à l'extérieur de ma boutique, un drapeau anglais. Pour moi, pour mon plaisir et pour montrer l'amour que j'ai pour mon pays. De plus, aujourd'hui il fait beau, donc ça me donne encore plus envie de faire une belle déco' ! En fin de matinée, tout était installé, la déco', les mannequins en vitrine, ça rendait vraiment bien. Quelques passants s'arrêtaient déjà pour regarder un peu. Quel plaisir !
J'étais assise derrière le comptoir et tout d'un coup je regarde le calendrier. La date... Lundi 20 Mai. Et là je sentis comme des frissons me parcourir, les larmes aux yeux... C'était l'anniversaire de Julie. Le premier que je ne pourrais lui souhaiter, car elle ne voulait plus de moi dans sa vie. Et pourtant je n'avais qu'une seule envie, l'appeler. Mais je ne pouvais pas, je devais me faire une raison, c'était fini, totalement fini.

Le bruit de la sonnette du magasin venait de sonner, ce qui m'obligea à quitter mes pensées.
Une cliente venait de rentrer. Avec un grand sourire. Je me devais bien entendu de l'accueillir.
« Bonjour Mademoiselle, bienvenue chez Brooke'Lyne. »
Elle était très élégante, elle faisait attention à elle, ça se voyait. Elle avait un superbe sac, d'une très grand marque, j'aime les sacs, j'en ai d'ailleurs certainement trop. Je me devais de lui dire quelque chose à ce sujet : « Je m'excuse, mais je dois vous avouer que j'aime énormément votre sac, il est superbe ». Je ne voulais pas qu'elle me regarde de haut, en pensant que ma remarque était déplacée ou quelque chose dans le genre, j'ai peut-être fait une erreur.
Ma vendeuse pris en charge la cliente en lui montrant notre nouvelle collection.
Pendant ce temps je terminais de remplir un papier que je devais impérativement envoyer au plus vite. Mon appartement de Londres est vendu. J'ai eu un appel de l'agence à ce sujet. Ca me fait bizarre. Je sais que je retournerais là-bas, mais pourquoi le garder ? Pour garder tous les souvenirs ? Chaque pièce a quelque chose de spécial et mon côté sentimental me dirait de le garder, mais j'essaie de mon convaincre que ce n'est pas la bonne solution, il fallait qu'il soit vendu, un point c'est tout. C'est chose faite.

Quelques minutes plus tard, la cliente se dirigea vers le comptoir, pour payer ses achats.
J'étais vraiment ravie. Ca fait plaisir de voir que notre nouvelle collection plait.
Derrière moi sur une petite table, où j'avais déposé mon sac à main, il y avait un cadre avec en photo mes parents et en dessous, comme une petite décoration, on pouvait lire « London, my hometown » et là, la cliente s'arrêta un instant...

Brooke & Sarah ♥

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : "qu’est-ce qui va nous tomber dessus en premier ?". »

Première journée, première journée depuis l’ouverture de son cabinet où la jeune femme l’avait fermé. Cette dernière travaillait même le dimanche. Sarah n’avait pas décompressé, penser à elle depuis fort longtemps maintenant. Tout ce qu’elle voulait, c’était se détendre. Une journée purement fille incluant shopping, spa, institut, voilà ce qu’il lui fallait. Autrefois, à Los Angeles, elle n’était pas tellement ce genre de filles. Bien sur qu’elle prenait soin d’elle, c’était une fille, mais elle trouvait ridicule les filles qui passait des heures à se préparer pour des garçons qu’elles n’étaient même pas sur d’avoir ! La jeune femme n’avait jamais été de ce genre là. A l’époque, elle était féminine mais laissait son charme naturel agir, et ça avait toujours plutôt pas mal fonctionné. Mais dès son arrivée à New-York, tout avait changé. Pearce était devenue une autre fille, pas ce genre de fille superficielles, non elle ne le serrait jamais, mais le genre de filles qui la faisait rire avant. A présent, c’était le moment pour elle de foncer pour une journée détente.

Sarah se rendit compte qu’en faite, ici, elle n’avait personne avec qui sortir .... La jeune femme avait tellement travaillé et encore travaillé qu’elle en avait même oublié sa vie sociale. Ici, elle n’avait aucune vie sociale. La seule qu’elle pouvait avoir c’était celle de son relationnel avec les clients ! Désespérant ! Sarah venait de se rendre compte qu’elle avait coupé les ponts avec tout ce qui ressemblait, de prêt ou de loin à une relation. Celle-ci ne voulait plus jamais ressentir la douleur de perdre quelqu’un. S’attacher à une personne, signifie forcément des hauts et des bas, la vie est faite ainsi, être amis avec quelqu’un signifie avoir confiance en la personne ..... Mais à présent, celle-ci ne pouvait plus. C’était trop lui demander. Tout ce qu’elle voulait, c’était prendre du bon temps sans aucune attache. Depuis la mort de Tom, elle n’avait pas rit, rit réellement, ce rire vraiment et qu’elle peut vous communiquer. Sarah faisait toujours semblant. A présent, elle était épuisée, épuisée de toujours devoir faire semblant. Pendant cette journée, elle serait juste, elle-même !

La nouvelle boutique qui venait d’ouvrir lui paraissait plus que bien ! De nombreux clients lui en avaient parlé histoire de changé de sujet à certain moment embarrassant pour eux. Ca avait toujours amusé Sarah de voir les changer ainsi pour éviter de répondre à une question. Surtout lorsque celle – ci vous touche de près. Cette dernière était habillée assez simple mais chic à la fois, comme à son habitude. Un jean délavé mais pas trop, assez classe, un haut noir bien cintré avec une veste classe pour rehaussait le tout ! Ses chaussures comme toujours, des talons noirs. Ca allait avec tout, mais elle avait bien sur des tonnes de paires, sauf qu’ici les soirées se faisaient rares .... Elle prit son sac à main, ses clés et fila. Quelque minutes plus tard elle était devant la boutique. Ce fut un choc ! Un drapeau anglais ici ! Ses origines, Sarah sourit de plus belle. C’était un moment assez drôle. Quelle personne pouvait sourire ainsi devant un drapeau ? Personne de censé mais Sarah adorait l’Angleterre, c’était sa deuxième maison, ca l’avait toujours été ! C’était un style qui lui plaisait. Si les vêtements étaient aussi original que ça, et bien elle ferait affaire ici ! Elle n’hésita pas une seconde à entrer.

L’accueil fut chaleur et très professionnel. Sarah aimait beaucoup. A Los Angeles, même dans les boutiques de luxe, ils vous jugent, vous jugent sur le genre de vêtements que vous portez et si vous n’êtes pas assez bien, vous pouvez sortir .... Personne ne viendra vous renseigner. Pearce avait horreur de cela. Cette ville lui manquait, c’était SA ville, mais ce côté de Los Angeles, elle ne le regrettait pas. Se fier aux apparences est ridicule ! Sarah lança un sourire à la personne qui venait de l’accueillir derrière son comptoir. Elle était charmante. Quelque instant plus tard alors que Sarah regardait la collection du magasin, la demoiselle lui dit qu’elle adorait son sac. Elle s’en doutait, c’était un sac anglais, pour cause ! « Merci beaucoup, et moi je crois que je vais devenir fan de vous habits. » Les vêtements proposaient été vraiment magnifique. C’était tout à fait le style de Sarah. Le genre chic et décontracte à la fois, ce genre qui attire l’œil mais pas trop, c’était ce qu’elle aimait, ce qu’elle avait toujours adoré. Cette boutique serait sa référence à Mount Pleasant !

Essayage, se regarder dans le miroir, être convaincu, voilà comment Sarah procédait. Les vêtements qu’une vendeuse lui apportaient, était tout à fait ce qu’elle aimait ! Bizarrement, elle vit très bien, que les employés étaient très qualifiés. Une raison de plus pour aimer la boutique, non ? Bon, la jeune femme en avait fini. C’était assez pour aujourd’hui, mais d’ici peu de temps, elle reviendrait très vite, c’était certain ! Une fois en caisse .... Sarah regarda le cadre .... “London, my HomeTown”. Cette fille là, était donc Anglaise. Une plus pour la boutique. Pearce se mit à sourire. « Alors comme ça, vous êtes une anglaise vivant aux USA ! Pas trop dépaysé ? » Pearce savait ce que c’était, ses propres parents étaient Anglais eux aussi. Elle connaissait cette culture, et adorait y passer du temps ! Ce pays, était juste magnifique ! Partir de l’endroit où l’on se sent chez soi, pour atterrir ici, c’est toujours très dur. Sarah le savait mieux que personnes. Tout en lui disant ça, elle ouvrit son porte-feuille. Un bout de journal tomba .... Ce bout de journal était vieux .... La jeune demoiselle la ramassa. Ce vulgaire bout de papier était important pour Sarah, c’était bête, parce que c’était son passé. Mais c’était la photo des diplômés de UCLA, ses amis était là .... Cayden aussi .... Voilà pourquoi, cette dernière l’avait gardé. Même si il n’était plus en contact, même si ce dernier s’en moquait, elle avait voulu savoir si il avait réussi, même si elle n’avait pas douté une seconde de lui .... « Oups, excusez moi, j’suis maladroite ! Combien je vous dois ? » Dit-elle en tendant la main pour récupéré son bout de journal un peu jaunit ... Mais là jeune femme faisait une drôle de tête ..... Que se passait-il ?

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Le début d'après-midi s'annonçait plutôt bien, que dis-je, même très bien. Les clients viennent les uns après les autres, sans forcément acheter, mais ça fait quand même plaisir.
Travailler dur et de voir le tout récompensé de cette manière, ça ne peut que me booster.

Regarder dehors en voyant le soleil exposer sa chaleur sur toute la ville, c'est magnifique.
Je me disais que ça aurait été bien que Julie soit là, près de moi aujourd'hui. Je sais que de fêter son anniversaire sans moi, lui fait quelque chose, je la connais par coeur, c'est mon double.
Un texto ? Un appel ? Que dois-je faire ? Je veux me stopper, mais c'est tellement dur. Allez, j'ai encore quelques heures pour lui souhaiter si jamais je veux franchir le pas.

De la musique passait dans la boutique, pour mettre une petite ambiance. Et un nouveau tube passait en boucle. Et ça me faisait penser à nous. « Give your heart a break ». Elle me manque.
Que fait-elle ? Avec qui partage-t-elle tout depuis 8 mois ? C'est la question que je me posais sans cesse.

La cliente me fit un sourire, après lui avoir fait un compliment sur son sac, j'étais soulagée ! « Merci beaucoup, et moi je crois que je vais devenir fan de vous habits. » - C'est vraiment agréable d'entendre un tem compliment, je crois bien que c'est le premier de ce genre, ça ne peut que me mettre de bonne humeur. De toute façon, il faut savoir accepter les remarques positives ou négatives, c'est ce qui fait avancer, c'est ce que l'on dit toujours.
« Ah oui ? Ca me fait bien plaisir d'entendre ça, la boutique vous accueille dès que vous le souhaitez ». En voulant ranger mon téléphone portable, mon verre d'eau tomba sur le sol, c'était bien le moment. Je pris un chiffon dans le tiroir et hop, ni vu ,ni connu. La cliente pose une nouvelle fois son regard sur mon cadre juste derrière moi et me posa une question : « Alors comme ça, vous êtes une anglaise vivant aux USA ! Pas trop dépaysé ? » - « Je suis Anglaise en effet, hum... comment le savez-vous ? Oh, laissez-moi deviner, mon cadre ? ». A mon avis, elle ne me posait pas cette question comme ça, par curiosité,il y avait quelque chose derrière ça, était-elle Anglaise aussi ? « Ca fait 8 mois que je suis ici, dépaysée non, je commence à m'habituer, même si Mount Pleasant est beaucoup plus petit que Londres, c'est une ville accueillante et les habitants sont adorables ». Je disais que du positif et mes mots étaient vrais, mais lui dire que ma vie d'avant me manque, serait partir loin dans les explications et c'est une chose que je ne veux pas, me laisser aller et parler, c'est terminé, ma vie, ne regarde que moi.

La cliente était sur le point de payer, j'étais ravie du design de mes sacs, sobre, mais chic à la fois, avec uniquement le nom de ma boutique. Elle allait pour me donner de l'espèce et un papier tomba de son porte-monnaie, je ne lui laisse pas le temps de le ramasser, je le fais pour elle, elle était déjà assez chargée comme ça. « Oups, excusez moi, j’suis maladroite ! Combien je vous dois ? ». - Machinalement, je regarda ce petit article de journal «  Les diplômes d'UCLA » et là je me dis qu'elle a fait de grandes études, elle doit être très fière d'elle, rien de plus beau de faire ce que l'on aime. Et je répondis : « Il n'y a pas de mal, ça peut arriver d'échapper quelque chose ». Et là tout d'un coup mon regard se posa sur cet homme. Je le connaissais, je l'avais déjà vu. Là tout se mélangeait, je ne comprenais pas tellement sur le coup, Mount Pleasant est une petite ville, mais quand même ! Le connaissait-elle ? Un proche ? Et pourquoi pas son mari ? Si je lui pose un tas de questions, là oui, elle va me prendre pour une folle, alors que je veux juste savoir, rien de plus. Je dois me lancer. Après tout, qu'est-ce que je perds ? Pas grand chose.
Avec ma grimace ou plutôt mon étonnement, je ne sais pas trop à quoi mon visage pouvait ressembler. En tout cas, je devais le savoir.
« Je vais peut-être vous paraître directe et je m'en excuse d'avance, mais en voyant cette photo, je ne peux m'empêcher de vous demander si vous connaissez Cayden ? ». Mon sourire était crispé, ça devait se voir. Nous avons à mon avis, bien plus que ça en commun avec cette demoiselle, que le monde est petit.

Brooke & Sarah ♥

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : "qu’est-ce qui va nous tomber dessus en premier ?". »

L’après-midi de la jeune femme s’annonçait plutôt décontracté. Du moins c’est ce qu’elle s’était dit. Séance détente, shoping et spa. Voilà ce dont elle avait besoin. Retrouver ses bonnes habitudes Californiennes et New-Yorkaises. Depuis qu’elle avait quitté New-York, la vie de Pearce avait complètement changé donc .... A présent, il fallait qu’elle reprenne possession de sa vie et qu’elle arrête de se faire marcher dessus sans cesse. Ce n’était pas son genre, c’était une battante, jamais la vie ne lui avait fait peur, même pas toutes les nombreuses épreuves et défis qu’elle avait pu lui imposer. Cette dernière, s’était toujours battu corps et âme et il ne fallait pas que ça change, il ne fallait pas qu’elle change ! Etre cette fille, la personne qu’elle était depuis ces six derniers mois ne lui convenait absolument pas. C’était aujourd’hui ou jamais. Il fallait qu’elle se retrouve, qu’elle essaye d’avancer ... Tant bien que mal ! C’était peut-être une seconde chance, une nouvelle aventure. Même si Tom n’était plus là, c’est ce qu’il aurait voulu, son bonheur, voilà ce qu’il a toujours voulu. Depuis six mois, cette dernière n’avait pas rit une seule fois, n’arrivait plus à sourire et pire, ne ressentait plus rien. La souffrance, la peine, le bonheur, la colère, la joie .... Tout ça était des mots, et surtout des sentiments inconnus. Il fallait que ça change, qu’elle se bouge ! L’heure était grave.

En passant devant la nouvelle boutique de Mount Pleasant, Sarah ne pu s’en empêcher .... Les vêtements, le shoping, la mode, c’était une grande histoire pour elle. Depuis son plus jeune âge, cette dernière accompagnée sa mère un peu partout. Elle avait pu partir très souvent grâce à ça. Jusqu’à ses dix ans, ce fut une période parfaite. Voir les mannequins s’habiller, se faire maquiller, les défilés, tout ce monde là était féérique pour une petite fille. Sa mère était l’une des plus grande styliste, alors pourquoi n’aurait – elle pas était la mode, bonne fille qu’elle était ? C’était impossible. Il y avait toujours de nouveaux défilés, de nouvelles occasions, de nouveaux vêtements, toujours quelque choses qui lui faisait voir un côté de la mode qu’elle ne connaissait pas. Pearce en avait vu, mais à dix ans, après la mort de sa soeur, tout changea. Durant les voyages de sa mère, celle-ci restait chez elle, avec une gouvernante. C’était tellement plus simple pour sa mère de ne pas voir la réalité ! S’occuper de sa dernière et unique fille était surement trop dur pour elle. Mais pour Sarah, une chose était sure, rien ne changerait sa passion de la mode. Malgré son âge, c’était toujours le monde féérique qu’elle avait connu. Par conséquent, qui dit nouvelle boutique, dit dépenses obligatoires !

A peine entrée dans la petite boutique, la tête de Sarah tournait partout .... On aurait dit une enfant. Cette dernière adorait découvrir de nouveaux lieux. Sa curiosité était assez éveillée, ça avait d’ailleurs, toujours été le cas ! Il y en avait pour tous les gouts. Ses lignes pour hommes et femmes étaient à tomber. L’originalité, le look décontracté mais chic à la fois, Sarah aimait ça. Mais depuis quelque années, la jeune femme ne trouvait plus rien de bon. Tout se ressemblait, tous les vêtements étaient pareil et cette dernière ne le supportait plus. Mais là, ce fut une agréable surprise. Brooke’Lyne serait donc sa boutique de référence ! C’était décidé ! La jeune femme ne se fit pas prier pour essayer différentes choses qu’elle trouvait plus belle les unes que les autres. Cette boutique avait vraiment du style et c’est ce qu’elle aimait. L’accueil et la gentillesse comptait beaucoup pour Pearce et ici, tout était réuni. La gérante était souriante, tout ce qu’il y avait de plus aimable. Mais Sarah sentait qu’elle cachait quelque chose. C’était son métier. Sarah était avocate. De plus, les secrets ça l’a connaissait assez. C’était amusant de voir comme les gens pouvaient faire semblant et comme ci tout allait bien mais l’instant d’après s’écrouler. C’était le train-train quotidien de la race humain, malheureusement !

Une fois à la caisse, Sarah ne put s’empêcher de discuter un peu avec cette dernière. Un cadre Anglais. C’était tellement rare que dans ce genre de boutique, il y ait des effets personnels propres aux personnes. C’est ce qui attire l’oeil .... Le plus souvent. Déjà à l’entrée, le drapeau Anglais, le nom de sa boutique et maintenant le cadre. Cette femme était une anglaise à coup sur. Au pire, si elle se trompait, ce n’était pas un drame. « Mes parents son Anglais. L’Angleterre est un pays magnifique, c’est certain et LONDRES, une des plus belle villes, je vous l’accorde. » La jeune femme lui sourit. L’Angleterre lui manquait .... Sa famille aussi par moment. Depuis presque 6 ans, elle n’avait plus de contact avec ses parents, c’est comme ci, elle n’avait plus de famille. Sarah était seule, seule depuis tout ce temps. Ses parents ne cherchait rien à savoir d’elle. La petite dernière, la survivante de l’accident, le vilain petit canard qu’elle était ne les intéressait pas. Ils s’en moquait bien de Sarah. La jeune femme avait eut du mal à la comprendre et surtout à l’accepter, mais c’était chose faite, il ne fallait plus repenser au passé ! « Mount Pleasant est une petite ville, c’est certain. Je vous comprends, je suis originaire de Los Angeles, et j’ai quitté New-York pour vivre ici, alors le changement est radical. » Lui dit – elle en lui adressant de nouveau un sourire.

Au moment de payer, un papier s’échappa du porte-feuille de la jeune femme .... Sarah pouvait être tellement maladroite ! C’était quelque chose de bien dès fois, elle se mit à sourire mais était à la fois gênait. Ce bout de papier n’était pas le plus important pour elle, mais il comptait beaucoup à ses yeux. Pourquoi ? Assez bête, mais lorsqu’elle avait quitté L.A. la jeune femme était curieuse, curieuse de voir ce que ses “amis” étaient devenu. Voilà l’origine de ce bout de papier. Mais l’”ami” en question était Cayden, c’était l’une des personnes les plus importante de sa vie, du moins ça l’était. Elle était fier de lui, fier de ce qu’il avait fait, fier de son changement, et malgré toutes leur erreur, il resterait le plus beau moment de sa vie à Los Angeles. « Merci. » Lui dit-elle simplement après que cette dernière lui ait rendu le papier. La jeune gérante venait de la ramasser pour elle, ce qu’elle trouva très professionnelle. En revanche .... Sa question suivante la stoppa nette. Cayden .... C’est bien ce qu’elle venait d’entendre ?! Elle venait d’entendre le nom de Cayden ?! Comment ça ? Toutes les deux connaissaient – elles Quincy ? Non impossible ! Il était surement dans une de ces grosses villes, capitales qu’il aimait tant, mais pas à Mount Pleasant, ce n’était pas son genre. Mais pourquoi, pourquoi lui parlait-elle de cela ? D’un coup .... L’accident de l’autre jour, on aurait dit Cayden ! Et si c’était bien lui ? Mais comment le conaissait – elle ? Et pourquoi lui parlait-elle de lui ? Un millard de questions se bousculèrent dans la tête de la jeune femme. « Cayden ? Cayden qui ? J’en ai connu un autrefois, mais c’est assez lin maintenant .... J’étais encore étudiante. Pourquoi cette question ? » La jeune femme était indiscrète oui, mais Sarah voulait savoir et elle serait .... C’était certain !

SARAH & BROOKE ♥
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• Depuis le début de la matinée, je sentais que cette journée allait être spéciale et je savais que je ne me trompais pas. Quelque chose allait changer, quelque chose allait se passer, mais quoi ? Recevoir une lettre importante ? Un coup de téléphone ? J'allais de toute façon bientôt le découvrir, j'en étais persuadée. Il y a des matins, quand on se lève, on se dit : « Ah, cette journée ne sera pas comme les autres ».

« Mes parents sont Anglais. L’Angleterre est un pays magnifique, c’est certain et LONDRES, une des plus belle villes, je vous l’accorde. »

Elle était donc Anglaise, nous avions déjà un point en commun, mais je savais que ça n'allait pas s'arrêter là. La conversation allait continuer. Je ne pouvais pas la contredire au sujet de Londres, elle avait entièrement raison, Londres, cette ville pleine de souvenirs, cette capitale magnifique, que l'on pourrait découvrir sans s'arrêter. Avec des yeux émerveillés face à tant de beauté.
Il ne fallait pas que j'y pense de trop. Je serais capable de prendre quelques affaires et de filer à l'aéroport et de partir là-bas pour quelques jours, mais ça ne serait pas raisonnable. 1 an que je n'y suis pas retournée, j'essaierais d'y retourner cet Été. Même si cette fois, ça allait être différent, revenir à Londres sans voir Julie, s'annonçait particulier et difficile.

« Vous avez donc du sang Anglais qui coule dans vos veines ! J'appelle ça une chouette coïncidence, c'est drôle ! C'est la première fois que je croise une Anglaise dans ma boutique, ça fait plaisir».

Et c'était vrai, c'était la première fois que je croisais une Anglaise, que ce soit dans ma boutique ou même ailleurs ici, ce qui était plutôt marrant. Je souriais avec un air étonné, car je me disais que je n'étais plus la seule Anglaise dans cette ville ! Y en avait-il d'autres ? Très bonne question.

Je savais qu'à Mount Pleasant on pouvait croiser des personnes que l'on connaissait, étant donné la population qui y vivait, mais de là à croiser quelqu'un qui pourrait connaître Cayden, c'était vraiment surprenant. Après, je ne le connaissais que depuis deux jours, mais pourquoi elle ? Je ressentais bien quelque chose, je savais qu'il y avait quelque chose de louche ! Peut-être dans sa façon d'être, son regard posé sur mon cadre, je ne saurais l'expliquer. Mes sens étaient décuplés ? Je ne pense pas, Cayden sur cette photo pouvait très bien représenter un élève de promo, rien de plus. Pourquoi me poser toutes ces questions ? Mais je voulais tout de même avoir une réponse. Ce qui ne tarda pas...

« Cayden ? Cayden qui ? J’en ai connu un autrefois, mais c’est assez loin maintenant .... J’étais encore étudiante. Pourquoi cette question ? »

Je ne savais pas quoi dire face à cette réponse, je n'étais pas choquée, mais plutôt déstabilisée, chose qui était tout à fait normal. Mais je pouvais très bien me tromper... Je ne le connaissais depuis peu, donc je n'étais pas attachée, mais je sais que si elle me répondait positivement, je partirais peut-être en courant. J'aurais peur que quelqu'un que je connais depuis peu, parte aussi sans rien dire. Je ne voulais pas. Cayden semblait être un homme bien, gentil et respectueux et je ne voulais pas qu'on m'enlève mes amis aussi rapidement.
Tout se mélangeait dans ma tête, pourquoi penser aussi négativement, alors que je n'ai même pas encore la réponse, mais malgré tout je croisais les doigts. Je ne voulais pas que cette scène se répète à nouveau. Je ne voulais pas avoir ces images en tête, ces images où j'ai vu Jason partir et ne plus jamais revenir, sans me dire pourquoi, pour qui. Est-ce que ça pouvait encore arriver ? Est-ce que les personnes autour de moi voulaient me fuir ? Je commençais à me poser des questions. Je venais de rencontrer Cayden et je sais que si lui devait aussi partir, ça me ferait mal. Parce que je sais que je perdrais quelqu'un de bien et que je n'aurais pas eu le temps de bien le connaître, il ne fallait pas me l'enlever lui aussi, non, il ne fallait pas. La vie peut réserver des surprises, ça je le sais que trop bien. Que pouvais-je bien lui répondre ? Quelque chose de bateau ? Mentir sur son nom de famille par peur que ce soit lui ? Inventer ? Je ne savais plus quoi faire. Je voulais partir loin, me faire toute petite. Je devais absolument répondre, sans la faire attendre, il fallait que réponde et vite, je pouvais le faire. Mon coeur battait de plus en plus vite...

« Il s'appelle Cayden Vince Quincy. Je peux très bien me tromper, il n'y a pas qu'un seul Cayden sur Terre après tout ». Voilà, je l'avais dit, j'ai dit qui il était. J'étais vraiment mal à l'aise. J'attendais sa réponse. Je regardais l'expression de son visage. Elle devenait blanche. Les mains tremblantes. Elle tentait de dire quelque chose.

« Mademoiselle ? Vous allez-bien ? Voulez-vous vous asseoir ? » - Je ne savais pas trop quoi faire. Pourquoi une telle réaction ? Elle le connaissait, là je ne pouvais plus douter, elle connaissait bien Cayden. Cet homme que j'avais rencontré dans ce club et avec qui j'ai discuté tout au long de la nuit. Avec le stress et les questions que je me posais, je raconta notre rencontre en quelques mots.

« Nous nous sommes rencontrés dans un club Samedi soir ». Voyant son visage, son état, je devais absolument m'arrêter. La voir ainsi me faisait bizarre. J'essayais tant bien que mal de retrouver mes esprits et de me calmer intérieurement. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. « Mademoiselle ?... ». •

Brooke & Sarah ♥

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : "qu’est-ce qui va nous tomber dessus en premier ?". »

Se retrouver ici, avec une parfaite inconnue qui au final ne l’est peut-être pas. Comment pouvait – elle connaitre Cayden ? Son Cayden ? Impossible, il n’était pas à Mount Pleasant. Et si, et si c’était bien lui qu’elle avait croisé l’autre jour .... Et si tout avait changé à partir de cet instant. Pearce savait qu’ils ne s’étaient jamais vraiment aimés .... Du moins, c’est ce qu’elle avait pensé l’autre fois. Mais alors, si c’était bien le cas, pourquoi avait – elle toujours ce fichu bout de papier dans son porte-feuille ? C’était un comble. La jeune femme n’arrivait pas, elle ne pouvait pas s’en séparer. Comme ci son passé la dominait à ce moment précis. Cayden ne pouvait pas revenir dans sa vie. Aujourd’hui, elle était heureuse, elle était bien, elle réussissait et Jason était là. C’était tout ce dont elle avait besoin. Cayden n’était plus la personne qu’elle voulait dans sa vie. Ils avaient vécu tant de choses. Leur mariage, leur manège auprès de leur parents, ce fameux week-end, leur premier baiser, leur amitié, leur disputes, leur amour naissant, leur nuit à Miami, leur déclaration, leur séparation, leur divorce, leur retrouvailles et finalement le départ de Sarah pour New-York. Si ça ce n’était pas une histoire hors du commun, alors qu’en était – il ? Pearce savait que leur histoire était unique et exceptionnelle. Très peu de personne peuvent dire vivre tant de choses forte avec quelqu’un. Tous les deux étaient si amoureux, si complices qu’ils vivaient tout très intensément. C’est surement ce qui les a séparé. A présent, elle ne voulait plus y penser. Mais lorsqu’on veut oublier quelqu’un, pourquoi garder des affaires qui vous rappelle cette personne ? Sarah était constamment en contradiction avec ce qu’elle pensait et ce qu’elle faisait, elle avait toujours été ainsi. C’est dingue comme les habitudes reviennent vite !

« Si vous êtes d’accord, cette Anglaise reviendra souvent. J’aime beaucoup ce que vous faite. » Pearce adorait ce style chic mais pas trop. C’était exactement la mode anglaise qu’aimait Sarah. Bien sur, elle était américaine, mais l’Angleterre était sa deuxième maison et personne ne changerait jamais ça. Celle-ci n’avait jamais eu l’occasion de parler de l’Angleterre avec quelqu’un d’autre que sa grand-mère ou ses parents .... A présent, c’était l’opportunité. Pour fuir, quelque fois, Sarah prenait l’avion et débarqué à Hastings. C’était la vie de sa famille. Ces parents étaient nés là-bas. Cette petite ville avait une grande histoire et elle ne s’en lassait jamais. A chaque fois, elle allait visité le fameux château d’Hastings qui avait donné lieu à une grande bataille. L’histoire de cette ville la passionnée. Alors avoir une Anglaise avec qui elle pouvait en parler, rien de mieux, vous ne trouvez pas ? Mais Sarah remarqua qu’en parlant de l’Angleterre la jeune femme souriait mais ce n’était pas naturel, comme un sourire forcé. Peut-être avait – elle vécu des choses qu’elle voulait oublier. On est tous pareil. La fuite est LA solution.

“Cayden V. Quincy”, elle venait bien de l’entendre. Cayden, Cayden, Cayden était là. C’était dingue. SON Cayden était dans la même ville qu’elle. L’autre jour, elle n’avait pas halluciné. C’était vraiment lui dans la voiture. C’était lui qui ne s’était pas arrêté. L’avait-il reconnu lui aussi ? Vivre de nouveau dans la même ville qui lui, avec leur passé, ce qu’il avait vécu, ce qui pouvait –être encore être, c’était IMPOSSIBLE ! Pearce ne le supporterait pas. Que devenait – il ? Que faisait – il dans la vie ? Avait-il réussi ? Sarah se posait tant de questions. En faite, sa tête n’arrêtait pas .... Une horreur. Pourquoi devait-elle repenser à lui ? Pourquoi ça lui faisait quelque chose en faite ? Ce n’était pas un sentiment de bien être, c’était pire, cette de la peine. Leur relation n’avait été que ça : PEINE ! Son esprit devait arrêter de penser à lui. Aller HOP, STOP maintenant ! « Qu’un seul qui s’appelle ainsi .... » Dit – elle a voix basse mais la jeune femme avait surement entendu. Le regard de Sarah était dans le vide. Cette dernière ne se sentait pas très bien. Toutes ses émotions se mélangeaient. Pourquoi était – il le seul à lui faire cet effet là ? Pourquoi avait-il toujours ce pouvoir sur elle ? Et puis, comment le connaissait- elle ? Peut-être que c’était sa femme, peut-être qu’il était marié, peut-être qu’il avait une famille ..... Non mais STOP ! Pearce ressaisit toi ! IL N’EST RIEN ! C’est tout. Voilà ce que son esprit devait enregistré. Le reste, sa vie, et tout, elle s’en moquait ! La demoiselle lui parlait mais c’est comme ci elle entendait sa voix de loin .... Sarah était dans un autre monde. Pearce attrapa le comptoir. Elle n’arrivait plus à savoir quoi faire, comment rester debout. Ce moment fut intense et étrange à la fois. Jamais, non jamais, elle n’avait réagit ainsi pour personne .... Mais là, c’était bizarre. Comme ci un revenant était dans sa vie, comme ci un fantôme allait la hanter. Voilà, c’était le retour de Cayden ! Il avait toujours fait des entrées fracassantes dans sa vie alors pourquoi changer ? Sarah sorti de ses pensées et se calma en quelque secondes .... Ce n’était pas son genre et surement pas devant une inconnue, mais les sentiments et le corps ne se contrôlent pas. « Excusez moi, j’avais la tête ailleurs. Alors vous me disiez, un samedi soir, et ? » La rencontre de Cayden et Sarah fut aussi un samedi soir .... Peut-être n’avait – il pas changé et qu’il était toujours le même mec égoïste et sans intérêt qu’elle avait connu .....

SARAH & BROOKE ♥
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En pleine discussion avec ma cliente, je devais m'absenter, je devais aller récupérer le courrier qui arrivait, ce n'était jamais de la simple publicité, le journal de la ville ou des invitations pour tester le dernier vélo à la mode. C'était soit, des dossiers, des factures... que des choses qui vous enlève le sourire, j'étais peut-être un peu trop sévère en disant ça, mais il y avait une part de vérité quand même. Je rejoignais l'arrière de mon comptoir et reprenait ma discussion avec cette demoiselle.

Elle me complimentait sur nos lignes de vêtements, j'appréciais toujours les commentaires venant de nos acheteurs, ça me reboostait à chaque fois. Aujourd'hui c'est tellement rare d'avoir des clients fidèles, que j'essayais de faire mon maximum pour la boutique, en vendant des vêtements pour tous les genres. J'avais en tête de faire une ligne pour les enfants un peu plus tard, je pense que ça pourrait être intéressant à développer. Je prendrais le temps de voir tout ça, prendre des renseignements à droite, à gauche.

Nous parlions entre nos échanges de Cayden, elle m'avait demandé son nom au complet. Rien que d'entendre son prénom, elle avait été figée sur place, comme si elle était glacée. J'avais touché un point sensible, qui devait lui faire mal intérieurement, je pouvais le voir grâce à l'expression de son visage. Elle ne parlait pas, elle murmurait, je pouvais à peine l'entendre, mais j'avais réussi à attraper ses mots au passage. Elle disait qu'un seul pouvait s'appeler ainsi. Avec un air surpris, je ne comprenais pas tout, je voulais aller plus loin dans les questions, mais la voyant ainsi, j'allais patienter. Je regardais un peu partout autour de moi, mon téléphone portable n'arrêtait pas de vibrer, je ne pouvais pas regarder mes messages, c'était incorrect. Je voulais boire un verre d'eau, manger un bout, mais là aussi c'était délicat, mais quand j'étais stressée... Je voyais cette cliente à la limite de faire un malaise, je devais rester concentrée.

Comment changer une situation assez délicate en une situation beaucoup plus normale ? Je n'en n'avais aucune idée. Et pourtant je devais faire quelque chose. Quand je disais que cette journée allait être spéciale, je ne me trompais pas. Je devais juste paraître décontractée et la plus souriante possible, j'étais un peu crispée, il fallait le dire. Pourquoi cette cliente avait quelque chose en rapport avec Cayden ? Pourquoi ? Il fallait bien que ça tombe sur moi. En même temps je ne pouvais pas lui en vouloir, ce n'était pas de sa faute.

Je n'aurais pas dû lui raconter notre rencontre, mais sur le moment, parfois, je ne prenais pas le temps de me poser et de réfléchir. En même temps quand une personne en face de vous n'attendait qu'une réponse, il fallait vite répondre et ne pas prendre cinq minutes. Mais après coup, je le regrettais. Je regrettais déjà ma réponse. Mais je savais que le mensonge ne servirait à rien et ce n'était pas mon genre. Même si parfois ça pouvait changer complètement certaines situations.

Elle voulait en savoir plus, au sujet de Samedi soir, comment je pouvais raconter ça en quelques mots ? Ce n'était pas facile. Il fallait tout de même que je tente...

« Nous nous sommes rencontrés dans un bar, une rencontre toute simple».

Elle avait repris des couleurs, elle reprenait doucement ses esprits, elle voulait en savoir plus sur notre rencontre. Je ne voulais pas raconter toute cette histoire ici, ce n'était pas l'endroit adapté pour. J'espérais qu'elle accepte d'aller déjeuner quelque part et que nous pourrions parler tranquillement. Elle voulait des réponses, j'allais donc les lui donner, en toute franchise. Pour que Cayden fasse un tel effet, qui était-il vraiment ? Je ne le connaissais pas depuis des années, mais je ne pouvais imaginer qu'il ait fait des choses déplacées ou qu'il ait blessé une personne, sentimentalement parlant.

« Accepteriez-vous d'aller déjeuner quelque part ? De cette manière nous parlerons de tout ça ».

Je ne voyais que ça, aller manger ensemble, ça ne se faisait pas, mais je ne pouvais pas faire autrement. C'était une cliente, mais il se passait quelque chose, donc il fallait régler tout ça et voir où ça pourrait mener. Etait-elle une ancienne petite amie ? Sa meilleure amie ? Elle se posait un tas de questions, mais moi aussi. Pourquoi cette photo était-elle tombée dans ma boutique ? Etait-ce un signe ? Pour une nouvelle rencontre ? Je ne savais pas. La vie pouvait nous réserver tellement de surprises. En tout cas, d'ici quelques minutes, j'allais savoir le fin mot de cette histoire.

« Je m'excuse, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Brooke ». Je me devais de me présenter, c'était une marque de respect pour la personne qui s'adressait à vous.
C'était délicat. Je ne connaissais pas cette demoiselle et pourtant nous connaissions toutes les deux le même homme. Surprenant,c'est le mot que je choisirais pour décrire cette histoire, cette rencontre. En parlant de rencontre, ce qui serait embarrassant, ce serait de croiser Cayden à l'heure du déjeuner, au même endroit que nous. J'avais cette sensation d'être observée par des paparazzis. C'était complètement ridicule, je le savais bien, mais j'étais comme ça quand je n'étais pas à l'aise.

Comment allait se dérouler cette deuxième partie de journée ? Est-ce que ça allait être plutôt sympa et détendu ou alors une grosse dispute allait éclater ? Et si j'avais rencontré un homme marié ou du moins avec quelqu'un, mais sans le savoir ?
J'espérais fort que non, je ne voulais pas revivre ça, il en était hors de question.

Qui est réellement cette fille ?

Brooke & Sarah ♥

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : "qu’est-ce qui va nous tomber dessus en premier ?". »

Ouvrir une boutique de prêt à porter à Mount Pleasant, quelle drôle d’idées, non ? C’est une petite ville. La jeune femme étant Anglaise, pourquoi ne pas être restée dans son pays pour le faire ? Quoi que Pearce était mal placée avec son cabinet d’avocat, non ? C’était assez drôle de la voir penser à cela, car cette dernière avait eut cette idée grâce à Tom. A présent, son cabinet était au top, c’état surement grâce à ses compétences, mais cette dernière n’arrivait pas à y croire. Il n’y avait pas seulement des clients de Mount Pleasant, mais des villes alentours, ce qui occasionnait des déplacements à la demoiselle. Pas de vie de famille, rien de tout cela, alors comment pouvait-elle refuser ? Ce n’était pas son genre en plus, elle était passionnée, passionnée de son boulot. C’était surement le plus grand centre d’intérêt de sa vie à l’heure actuelle. Depuis des années, Sarah n’avait pas été aussi bien dans sa vie professionnelle. Ses stages à New-york, son expérience dans l’un des plus grand Cabinet de la ville et maintenant sa propre affaire, c’était tout ce qu’elle pouvait souhaiter. A défaut d’être heureuse personnellement, elle le serait professionnellement ! C’était son destin, rien de plus. La jeune femme avait peut-être fait la même chose que Sarah. Ouvrir dans une petite ville c’est le plus. Il n’y a pas énormément de concurrence et lorsque ça fonctionne, l’écho se fait vite ! C’est l’avantage des petites villes. C’est tout bon ou tout mauvais. Mais vu ce qu’elle créait, cela ne pouvait être que bon pour elle. Sarah aimait beaucoup ce genre de vêtements et par conséquent, ne se gênerait pas pour parler de cette boutique à quiconque voudrez bien l’entendre !

Sarah n’était pas le genre de personne à montrer ses émotions, loin de là. En faite, c’était tout le contraire. La tristesse, la peine, le malheur, rien ne se lisait sur son visage. C’était assez dur à faire, mais elle avait prit le pli. Cela lui venait surement de sa stupide éducation. Lorsqu’on a des parents qui ne vous montre pas qu’ils vous aiment, qu’ils tiennent à vous .... Et bien les sentiments, les émotions, le ressenti est dur à montrer. Sarah n’y arrivait que très rarement. Mais là, lorsqu’elle entendit le nom de “Cayden” son nom complet, Sarah se senti mal. Comment pouvait – il être ici ? Pourquoi le destin le mettait – il de nouveau sur son chemin après sept longues années ? Pourquoi la vie lui faisait- elle ça ? Avaient-ils encore des choses à vivre, à partager ? Pearce n’en savait rien, tout ce qu’elle ressentait à ce moment précis était de la confusion. La jeune femme ne savait pas où elle en était. C’était plus fort qu’elle. Bien sur, elle avait cru le voir, mais entre croire et en avoir la confirmation, il y avait un monde. La jeune femme ne pouvait pas y croire. Cayden était à Mount Pleasant. Mais comment cette jeune femme le connaissait – elle ? Et si elle était sa compagne ? Si ils étaient ensemble ? Après tout, pourquoi lui aurait-elle posé cette question sinon ? Pourquoi vouloir savoir si elle le connaissait ? C’était stupide ! Sarah ne pouvait pas s’empêchait de se poser dix mille questions. Son cerveau n’arrivait pas à s’arrêter. Cayden, Cayden à Mount Pleasant .... Non mais CAYDEN QUOI ! C’était dingue. Sarah pensait avoir tout oublié, avoir tiré un trait sur son passé, mais c’était faux. Puisqu’il suffisait qu’elle croit le voir, qu’on prononce son nom pour qu’elle s’arrête. C’était assez fou ! Et si, si ils étaient ensemble, comment Sarah réagirait – elle ? cette dernière ne le savait pas vraiment. Lui en vouloir ? Non absolument pas. Elle avait refait sa vie alors surement que lui aussi. Mais après tant d’années, tant de choses passées .... Pearce ne savait pas comment être face à ça. Elle ne croyait que plus jamais elle entendrait parler de Cayden V. Quincy.

Une rencontre toute simple dans un bar .... Comme sa rencontre avec Sarah. Cayden n’avait pas changé. Si il épousait toutes les jeunes femmes qu’il rencontré dans les bars, il devait surement en être à son centième divorce alors ! Lorsque la jeune demoiselle lui conta sa rencontre avec Cay’, Sarah eut un pincement au coeur. Cette phrase lui rappelait tant de souvenirs. C’était LEUR rencontre. Mais il avait vécu la même avec une autre fille, et qui plus est, cette fille avait l’air d’être proche de lui. Mais après tout, elle s’en fichait, il faisait bien ce qu’il voulait, et elle aussi. Ce n’était pas son problème, ce ne l’était plus. Pearce était venue acheter des affaires et non parler de Cayden. C’était assez bizarre mais pourtant, à cet instant, elle n’arrivait plus à penser qu’à ça. Comment pouvait-elle zappé en quelque seconde que Cayden était à Mount Pleasant, IMPOSSIBLE ! Il était tout son passé, toute son histoire, tout ce pourquoi, elle était aujourd’hui ce qu’elle était. Tout ça, tout ça elle le lui devait. En ne venait pas à l’Aéroport, en ne la retenant pas, il lui avait donné la chance de sa vie. C’était surement ça. C’était ça qu’il lui avait dit une fois : “Te retenir serait égoïste de ma part”. Pearce venait enfin de comprendre pourquoi. Mais elle aurait bien voulu qu’il soit à New-York à ses côtés, mais la vie en a décidé autrement. Bon il fallait qu’elle arrête, qu’elle reprenne le dessus et qu’elle ouvre la bouche ! Parler quoi et vite ! « Une rencontre sympathique ! Les plus belles rencontres sont souvent les plus simples. » C’est tout ce qu’elle avait trouvé. Pas terrible. Sarah avait fait mieux. Beaucoup mieux ....

Pearce venait d’entendre ce qu’elle venait d’entendre ? Manger ? Avec elle ? C’était une blague ? Les jeunes femmes ne se connaissaient pas et cette dernière voulait qu’elles se content leur vie ? Surement pas. Pas du tout le style de Sarah. Mais après tout, pourquoi pas ? Si elle pouvait en apprendre plus sur le pourquoi du comment, ce n’était pas de refus. Son esprit arrêtait de lui jouer des tours et elle pourrait enfin se détendre. « Un restaurant en particulier ? » Lui dit-elle en souriant. Cette femme n’avait pas l’air méchante mais aussi surprise que Sarah. Peut-être qu’elle ne s’attendait pas à cela, peut-être qu’elle connaissait l’existence de Sarah ou peut-être qu’elle avait juste envie de se changer les idées, c’était fort probable aussi. « Enchantée Brooke, je m’appelle Sarah. Sarah Pearce. » Lui dit-elle en la regardant. Étrangement, elle senti comme un regard bizarre de la jeune femme. Sarah était un prénom commun, mais le nom Pearce l’était moins. Son père était connu dans le monde entier pour son métier d’avocat et sa mère était une styliste renommée alors, peut-être qu’elle avait fait le rapprochement mais bon .... Ce n’était pas important pour elle. Ses parents, elle s’en moquait. Pearce était le nom de SON cabinet, le nom de SA réussite et rien d’autre ! Tout ce qu’elle savait c’était ça, e revanche elle ignorait comment se finirait cette fameuse journée .....

SARAH & BROOKE ♥
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Ca y est, je venais de lui dire. Notre toute première rencontre avec Cayden, dans ce bar. Je me souviendrais toujours de ce Samedi soir. C'était une rencontre simple, mais assez intéressante. Il semblait être quelqu'un de bien. Et je pense que je ne me trompais pas en disant ça. Je ne jugeais jamais personne, même celles qui pouvaient me faire du mal, c'était comme ça, je ne pouvais pas me changer.
J'en ai fait des rencontres, mais ça ne durait jamais, c'était le destin, mes amis je pouvais les compter sur les doigts d'une main. Je n'avais pas besoin d'en avoir des tonnes non plus, j'avais besoin de sincérité, rien de plus.
Est-ce qu'avec cette miss une amitié pouvait naître ? Est-ce que c'était possible ? D'ailleurs, pourquoi penser à ça tout de suite, rien n'avait été fait encore, nous en étions toujours au stade de Cayden, rien n'avait avancé.

A sa réponse, toute simple, je pouvais sentir un peu de réticence face à ce que je venais de dire. De la jalousie ? De l'incompréhension ? Je n'en savais strictement rien, j'allais bientôt découvrir tout ce qui se cachait derrière ça, rester sans réponses, ce n'était pas trop mon truc. Je ne pouvais rien rajouter à ça, pour dire quoi ? Quoi de plus ? Absolument rien. Je ne voulais pas trop m'aventurer sur ce chemin. Raconter quelque chose à une personne que je ne connaissais que depuis 1h, voir 2, je ne pouvais pas me lancer comme ça.
Dans cette histoire je me sentais un peu mal à l'aise, pourquoi est-ce que j'avais ramassé cet article avec cette photo dessus ? Est-ce que de rencontrer cette fille était déjà prévu ? Ou alors c'était par le hasard des choses, qu'on ne peut contrôler ?

Elle avait accepté d'aller manger avec moi à la pause de midi. Nous avions 2 heures devant nous pour manger et parler tranquillement. Concernant Cayden, je n'avais pas grand chose à lui dire, mais elle, elle devait certainement savoir un tas de choses le concernant et allait probablement m'en parler. Est-ce que je devais la laisser parler ou est-ce que je devais lui poser quelques questions ? Je n'aimais pas spécialement prévoir, mais dans ce cas c'était quand même un peu différent. Qui allait débuter cette conversation ? AAHH. STOP. Il fallait absolument que j'arrête de me poser autant de questions, ça ne servait à rien du tout, je devais laisser faire les choses, un point c'est tout et mes questions viendraient toutes seules. J'étais stressée, j'avais l'impression d'aller passer un examen, j'étais aussi nouée à l'intérieur. Il fallait que je souffle un bon coup et ça irait mieux. Pourquoi est-ce que j'attachais autant d'importance à ce qu'elle pouvait me dire le concernant ? Appréciais-je Cayden, bien plus que je ne voulais
le croire ? Je venais à peine de le rencontrer... c'était certainement dû au fait que je ne voulais pas le perdre, après toutes les difficultés que j'avais pu croiser sur mon chemin, que ce soit en amitié ou en amour. Je ne voulais pas le perdre. Je voulais apprendre à connaître Cayden davantage. Mais est-ce que tout allait changer après ce déjeuner ? J'avais peur...

« Que diriez-vous d'aller manger chez "Paolo" ? Il parait que c'est un endroit sympathique et que l'on y mange plutôt bien ». Je ne connaissais pas du tout cet endroit. J'étais certainement passée à côté, mais je n'avais jamais fait attention auparavant. J'allais jeter un petit coup d'oeil sur mon ordinateur, voir ce qu'ils proposaient. Il y avait une jolie petite terrasse à l'extérieur, derrière le restaurant qui donnait face à une cascade, la vue était superbe. Là nous serions bien. Avec le chant des oiseaux, l'ambiance ne pouvait être que paisible... j'avais hâte de découvrir ce petit restaurant.

Elle venait à son tour de se présenter. Elle s'appelait Sarah Pearce. J'aimais beaucoup ce prénom. Je connaissais une Sarah à ma fac, mais là ce n'était pas la même fille. Et je m'arrêtais d'un coup...Sarah Pearce...ne serait-elle pas l'avocate qui a son bureau pas trop loin d'ici et qui remporte un franc succès avec ses procès ? Je n'étais pas certaine, mais il y a quelques semaines, j'étais tombée sur un petit encadré la concernant. Elle défendait une histoire. Après tout, je pouvais lui demander si c'était bien elle, mais je ne me trompais pas, ce n'était pas possible. Sarah Pearce...

« Etes-vous l'avocate de la ville, dont tout le monde raffole ? ». Une petite touche d'humour n'allait pas faire de mal, bien au contraire. Les avocats ils n'étaient pas mes amis. Après ce que j'avais vécu à Londres, avec ce salon qui ne m'avait apporté que des histoires. Je pensais pouvoir m'épanouir et au final non. Ca avait été de courte durée. Je n'aurais pas dû commencer, mais... oui, il y avait un mais. Quand on voulait absolument se débrouiller toute seule, il fallait parfois savoir accepter certaines petites choses, qui au début passaient, mais ensuite ça devenait difficile à supporter et je méritais mieux, beaucoup mieux. Jusqu'au jour où, la police est arrivée au salon. Je n'oublierais jamais ce moment, je ne pouvais pas. Au tout début j'en faisais des cauchemars, maintenant c'était passé, ça c'était calmé et heureusement. Il n'y avait que Julie qui était au courant et personne d'autre. J'allais peut-être un jour me confier à quelqu'un sur cette histoire, qui sait ? Ca me ferait probablement du bien d'en parler. Est-ce que Sarah allait être LA personne à qui j'allais me confier ? Pouvais-je avoir confiance en une avocate ? Normalement oui. Mais bref, là n'était pas le sujet, pas encore. Attendre et voir était ce qu'il fallait faire, c'était la décision la plus sage.

« Je prends mes affaires et nous pouvons y aller ». Lui disais-je avec un sourire. Le moment tant attendu, était là...

Brooke & Sarah ♥

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : "qu’est-ce qui va nous tomber dessus en premier ?". »

La rencontre de Cayden et Brooke, rappela des souvenirs à Sarah. Cette époque, cette relation si spécial, leur lien incassable .... Du moins c’était ce qu’elle croyait. L’idéologie d’un amour de Fac surement. A présent, la jeune femme voit les choses autrement. Ce qui est étrange, c’est que le passé revienne comme ça. Pearce l’avait oublié, même si elle avait cru le voir, elle en avait conclu à une belle hallucination. Quelque fois une odeur, un évènement, une parole, peut changer votre vision des choses. Ce fut le cas pour a=Sarah lorsqu’elle traversa cette rue et où elle cru voir Cayden. C’était un moment assez étrange pour cette dernière. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne voulait plus laisser le passé prendre possession de sa vie comme elle l’avait toujours fait. A présent, elle était celle qu’elle avait voulu être. Sarah Pearce était devenue avocate .... Sarah Pearce était celle qu’elle voulait être depuis qu’elle avait dix ans. La jeune femme pouvait être fière d’elle .... Mais malgré tout ça, le bonheur n’était toujours pas eu rendez-vous. Cayden avait fait son bonheur comme son malheur. Y repenser était assez étrange pour Sarah. Quand la jeune femme lui conta leur rencontre, elle eut comme un pincement au coeur. C’était LEUR RENCONTRE, leur histoire .... Peut-être qu’au final, leur histoire n’était pas si exceptionnelle que ça .....

L’amour comme l’amitié n’est pas réelle pour Sarah. A chaque fois qu’elle aime quelqu’un ou qu’elle s’attache, tout foire. Alors, maintenant, c’est plus simple de rester solitaire et d’être cette fille froide et sans coeur. Mais au fond, ce n’est pas elle. Les liens, les affinités, l’amour ou même l’amitié vient sans que l’on puisse le contrôler réellement. Les sentiments sont une des rares choses sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. Les contrôler serait tellement plus simple pour elle, pour tout le monde d’ailleurs. La souffrance, la joie, la peur .... tout ça serait plus simple à gérer. Par exemple à cet instant, Pearce pourrait contrôler le fait d’avoir un mélange entre la colère, l’angoisse et la jalousie .... Mais ce genre de chose ne peut pas. La jalousie ? Pourquoi ? Cayden et elle ne se connaissaient plus. Ils n’étaient plus rien, l’un et l’autre. A présent, et depuis presque six ans, c’était chacun sa vie .... Mais ce sentiment ne l’a quitté pas. Bizarrement, elle venait de s’y habituer. L’habitude était pire que tout. C’était comme à l’époque de la Fac. Les sentiments de Sarah était décuplés à cause de lui .... Et puis pourquoi avait-elle gardé ce papier stupide ? Il était son passé et devait le rester !

Une invitation à déjeuner. Voilà ce que venait de lui proposer Brooke. Pourquoi refuserait-elle cette proposition ? Avait-elle de raisons de s’en méfier ? Absolument pas. Brooke n’avait pas l’air du genre calculatrice. Loin de là même ! Sarah sentait ce genre de choses, et cette dernière ne l’était pas aux yeux de Pearce. Voilà pourquoi elle accepta cette propositions. Peut-être avait-elle des choses intéressante à lui dire, non ? Qui sait ! Ce déjeuner serait peut-être le commencement de quelque choses ou la fin d’une. C’était étrange les questions et le sentiment qu’elle avait à ce moment là. Etre là, devant cette fille, celle qui côtoyait Cayden et passait ses soirées avec lui .... C’était une sensation de partage. Comme ci d’un seul coup, elle venait de partager la moitié sa vie avec une autre personne, comme ci son passé était devenu son présent ! Ce moment était vraiment très bizarre. Mais Pearce ne montrait rien. Après ce fameux midi, les dés seraient jetés et on verrait la situation changée inévitablement.

Paolo, un restaurant très simple mais très conviviale. Sarah l’aimait beaucoup. La jeune femme y avait mangé quelque fois avec certaines personnes qui étaient assez copines avec elle. Par exemple, Marta, son bras droit au cabinet. Depuis New-York, les deux jeunes femmes étaient très proches. C’était une collèges de travail mais une amie. Marta avait toujours été là pour Sarah dans ses moments de doutes et dans ses pires moments. C’était pourquoi, en quittant New-York, Sarah lui avait proposé de venir ! Elle ne lui avait pas promis la grande vie, mais un début difficile et une ouverture assez peu organisée, mais Marta avait tout quitté pour suivre Sarah. Les deux jeunes femmes vivaient à côté et travaillait ensemble. Une belle aventure. Bref, ce restaurant était très bien côté à Mount Pleasant. Un restaurant pour les classes moyennes, ce qui plaisait beaucoup à Sarah. Pearce aimait les choses simples de la vie. C’était le genre d’endroit où cette dernière allait à L.A. « Très bon choix, ce restaurant est très bien. Je l’apprécie beaucoup. Mais je vous invite. » Sarah détestait se faire inviter par quelqu’un. Cette dernière avait les moyens et puis Brooke débutait en ville alors autant qu’elle garde son argent pour développer sa magnifique boutique.

Après ces courtes présentations, les deux jeunes femmes s’arrêtèrent .... Surtout Brooke. La jeune femme l’a regardait d’un air drôle. A quoi était-elle entrain de penser ? C’était juste après que Sarah lui ai dévoilé son identité. C’était peut-être une coïncidence, mais son regard était très interrogateur. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Cayden avait – il parlait d’elle ? Brooke la connaissait peut-être au final ? La jeune femme était entrain de faire son boulot d’avocate encore une fois .... Elle analysait Brooke de A à Z. C’était plus fort qu’elle. Pearce ne pouvait pas résister à de tels regards. Sarah ne les connaissait que trop bien. Que ses demandait-elle ? Cette dernière ne savait plus quoi penser. Et puis pourquoi se souciait – elle ainsi d’une inconnue ? Ce n’était pas son style, absolument pas d’ailleurs. Le commencement de cette relation était étrange. « Dont on raffole, je ne sais pas, mais je suis bien Sarah Pearce, la nouvelle avocate. » Lui dit-elle en souriant. Ce n’était pas un sourire très à l’aise, à vrai dire elle ne l’était pas vraiment .... Mais, elle espérait que ce repas se passerait sous le signe de la détente ....

(....)

Chez Paolo. Un endroit chic mais pas trop. C’était simple et la vue était juste à tomber. Sarah adorait ce restaurant pour son côté familial. C’était vraiment ce qui lui avait plu. A présent, les deux jeunes femmes étaient à table. La conversation n’arrivait pas à démarrer. C’était mal parti pour un déjeuner détente et zen Attitude. Comment engager une conversation ? Sarah savait très bien le faire habituellement mais là, bizarrement, cette dernière était complètement bloquée. La jeune femme avait tant de questions dans sa têtes, mais elle ne pouvait pas les poser. C’était plus fort qu’elle, celle-ci ne voulait pas penser à Cayden. Elle essayait de toutes ses forces, mais rien n’y faisait. Il était comme ancré en elle à ce moment là. Comme au temps de la Fac, comme à son arrivée à New-York .... Comme durant de nombreuses années. C’est toujours lorsqu’on se débarrasse des personnes qu’elles réapparaissent, non ? C’était exactement la situation actuelle. « Alors, comment avez vous atterri à Mount Pleasant ? Y’a mieux pour ouvrir une boutique, non ? » Lui dit-elle en souriant et en faisant signe au serveur de leur apporter deux cocktails. La discussion était lancée, espérons qu’elle continue .....

SARAH & BROOKE ♥
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Dans ma tête tout s'accélérait. Hier encore, je ne connaissais pas cette fille. Je ne savais même pas que j'allais la rencontrer et là quelques heures plus tard, ma vie allait-elle prendre un autre tournant, auquel je ne m'attendais absolument pas ? C'est ce que je pensais au fond de moi. Je savais pertinemment que quelque chose allait changer. Elle n'était pas arrivée comme ça dans ma vie pour en partir aussi rapidement. Je devais absolument savoir, même si ça allait nous prendre des heures, voir des jours. Je pense qu'au fond d'elle, elle pensait à peu près la même chose.
Ce qui pouvait me faire un peu peur, c'était que la miss demande si une soirée avec Cayden pouvait être possible...sachant que je ne connaissais les deux que depuis quelques jours pour l'un et quelques heures pour l'autre...en tout cas, je n'allais pas proposer cette option, c'était certain !

Partager cette heure de déjeuner avec cette demoiselle, me paraissait être une bonne idée. Allait-on se revoir par la suite ? Notre discussion allait décider pour nous finalement. Elle semblait être une fille plutôt sympathique, pas spécialement froide envers les gens, avec son métier elle n'avait pas trop le choix je pense. Un fort caractère ? Je ne dirais pas ça, elle paraissait être sûre d'elle, dans chaque mot qu'elle pouvait prononcer. C'est une qualité que j'appréciais chez l'être humain, mais c'était rare de trouver ça chez quelqu'un. Peut-être allions-nous nous trouver d'autres points en commun, ça pourrait être drôle.

Partager une pizza et un verre de soda pour notre déjeuner, ne paraissait pas si compliqué que ça et l'endroit avait vraiment l'air sympa. Manger dans un restaurant avec 50 couverts à droite et 50 couverts à gauche, ce n'était pas pour moi, même si j'aimais les jolies choses, j'avais des limites, je n'étais pas du genre à montrer ce que j'avais ou ce que je pouvais avoir, pourquoi faire ça ? Ca me semblait totalement ridicule. La simplicité était ce que j'aimais le plus, voilà tout.

Elle venait d'accepter d'aller déjeuner chez Paolo, sur le coup, j'étais un peu surprise, il n'y a pas eu d'hésitation, du moins ça ne se lisait pas sur son visage. Elle voulait aussi, très certainement, obtenir des réponses à certaines de ses questions.
Elle voulait m'inviter, je m'étais figée un instant, l'air surpris, ne sachant pas trop quoi dire. J'étais quelque peu gênée face à cette proposition. Je n'aimais pas me faire inviter, j'avais de l'argent, je pouvais donc payer ma part et la sienne, étant donné que c'était moi qui avait proposé l'invitation. « J'ai proposé de vous inviter, ce n'est donc pas à vous de m'inviter et ça me gêne un peu, je dois vous l'avouer ».
Je voulais faire une petite touche d'humour, mais allait-elle bien le prendre ? Après tout, je pouvais toujours essayer et...voir...
« Dans ce cas, invitez-moi à aller boire une verre la prochaine fois ». La question était, est-ce que la prochaine fois allait avoir lieu ou pas ? Très bonne question. En y pensant bien, on ne pouvait pas se quitter comme ça, après un déjeuner, une suite était à prévoir. J'essayais peut-être de me persuader que tout allait bien se passer. Et si ça finissait avec un verre d'eau au visage ? Sans même nous contrôler...je m'imaginais des tas de choses, c'était incroyable, je n'étais pas dans un film, mais dans la réalité, il fallait voir la vérité en face.
Peut-être qu'avec cette demoiselle tout allait bien se passer, mais nous savions toutes les deux qu'un homme dans notre vie, allait nous mettre des barrières, je ne pouvais pas m'imaginer le contraire, ou alors, est-ce que ça pouvait être une force ? Je ne m'étais pas posée cette question, étrange.

Sarah Pearce était donc l'avocate tant réputée pour son travail. Je souriais au prénom de Sarah, car oui, je me souvenais de cette fille connue à ma Fac, nous n'étions pas les meilleures amies du monde, mais nous pouvions quand même avoir une conversation normale et elle n'était pas du tout méchante. Sarah me regardait, me fixait, certainement à cause de mon sourire, de mon attitude. « J'ai connu une Sarah lorsque j'étais à la fac, c'est pour ça que je souris, ça me rappelle quelques souvenirs ». Ca me rappelait des souvenirs, parce que cette Sarah Middle, avait un petit coup de coeur pour Josh, mon Josh. Je ne faisais rien paraître, car il ne fallait pas qu'elle se doute de quelque chose. Josh restait toujours très professionnel, son métier était déjà assez délicat. Tomber amoureux d'une élève, c'était une première pour lui, mais malgré tout, il le vivait plutôt bien, pour ça j'étais rassurée. Mais bon, je n'allais pas m'amuser à penser à tout ça maintenant, ce n'était pas le moment, j'avais autre chose à penser à l'heure actuelle.

Nous avions 2 pas à faire et nous étions chez Paolo, ce restaurant que j'avais hâte de découvrir.
Installées à la terrasse extérieure derrière le restaurant, nous étions bien, il n'y avait pas grand monde et c'était très bien ainsi. Un peu de tranquillité n'a jamais fait de mal, bien au contraire.
Il faisait beau et chaud, c'était fantastique. Sarah venait de commander deux cocktails pour nous et le serveur était assez vif,il ne tardait pas à nous les apporter ainsi que le menu pour passer commande. Qu'allais-je bien manger ? Pas quelque chose de compliqué. De toute façon, est-ce que j'allais être assez à l'aise pour avaler ne serait-ce qu'une feuille de salade ? Là était la question ! Par où commencer honnêtement ? Je regardais Sarah, en même temps je regardais le paysage, il y avait un blanc et je n'aimais pas ça. Quelques instants plus tard, Sarah engagea la conversation, avec une question toute simple. Elle voulait savoir pourquoi j'étais venue ici à Mount Pleasant pour ouvrir une boutique. La réponse était déjà toute trouvée, mais comment je pouvais la formuler ? Je devais faire dans la simplicité, c'est tout.
« Quand la vie vous fait vivre des moments assez délicats, il vous arrive parfois d'avoir le courage de prendre vos affaires et vos économies et de partir le plus loin possible ».
J'avais tant à dire à ce sujet, mais par où commencer ?. Un air triste s'affichait sur mon visage, je ne voulais pas pleurer. Pas devant Sarah. Elle avait tant de caractère, dans sa façon d'être, de parler, que je ne pouvais me laisser aller, je savais que j'étais forte, mais parfois les émotions étaient incontrôlables.
« Mon passé restera toujours douloureux, c'est pour ça que je veux uniquement me concentrer sur mon présent et rien d'autre, j'évite d'en parler le plus possible ». Je me penchais sur la carte, pour passer commande, j'avais du mal à me concentrer. Je ne voulais qu'une chose, partir et rentrer chez moi, mais je devais me forcer à passer à autre chose, m'en faire n'allait pas arranger ce qui c'était passé il y a 1 an. Je voulais des réponses concernant ce jeune homme, le sujet allait de toute évidence tomber à un moment ou à un autre sur Cayden.
Ma question a été rapide et claire. « Saviez-vous que Cayden était ici, en ville ? ».